Je déteste les parapluies – petits univers d’égoisme – et leurs baleines assassines.
En tout Goth sommeille Le Plagiste
Note : extraire la sandale (1) du complexe oedipo-freudophile
(1) Cf Tatie Dudulle
Rencontrer une belle inconnnue. La raccompagner chez elle. Se faire offrir une verveine menthe. La séduire. Lui faire la bise sur les deux joues. Se branler. |
« […] Nous arpentâmes tout au long, couloirs, corridors, grandes et petites salles… Nous nous arrêtions au surplus ici et là… pour regarder une vérole, une névrite, un petit quelque chose… Bien sûr, ils avaient des draps ces malades, des châlits de troupe, de la paillasse, mais quelle crasse ! … bon Dieu ! quels débris ! quel grandgousien chiot moisi… quelle gamme d’horreurs… quel sale entassement poisseux !… de cachectiques sournois… d’espions grabataires, d’asiates rances, tordus de haines peureuses… toutes les têtes du cauchemar, je veux dire les expressions de ces malades… les grimaces de tous ces visages, ce qui émanait de ces âmes, non de la pourriture bien sûr, viscérale ou visible, pour laquelle je n’éprouve, on le pense, aucune répulsion, et tout au contraire un réel intérêt. Cependant le mélange de tant de hideurs… c’est trop ! … Quelle fiente désespérée, quel prodigieux ramassis de puants guignols !… Quel cadre ! Quel égout ! … Quel accablement ! … Pas un coup de peinture sur les murs depuis Alexandre !… Des murs ?… du torchis en étoupe de fange ! Une sorte d’immense insistance dans le navrant, la désolation… J’ai vu pourtant bien des naufrages… des êtres… des choses… innombrables qui tombaient dans le grand limon… qui ne se débattaient même plus… que la misère et la crasse emportaient au noir sans férir… Mais je n’ai jamais ressenti d’étouffoir plus dégradant, plus écrasant, que cette abominable misère russe… Peut-être le bagne du Maroni offre-t-il de pareilles accablantes déchéances ?… Ce n’est pas sûr… Il faut le don… Souvent l’on s’est demandé après lecture des auteurs russes, je veux dire des auteurs de la grande période ( pas des larbins soviétiques), par exemple Dostoïewsky, Tchekov, même Poutchkine, d’où ils provenaient ces hommes avec leurs transes, comment ils tenaient à longueur d’oeuvre le ton de cette rumination délirante, funèbre ?… cet épileptisme policier, cette hantise du bouton de porte, cette détresse, cette rage, ce gémissement de chaussure qui prend l’eau, qui prendra l’eau éternellement, amplifié cosmique…
Ce prodige devient compréhensible, le sortilège s’explique sans peine après quelques jours de Russie… On conçoit parfaitement ce déchirement. ce suintement, cette dégoulinade douloureuse de toutes ces âmes, comme autant de niches pourries sur les os d’un chien famélique, battu, perclus, condamné. Banale question d’ambiance au fond… nul besoin de rien forcer, de fabriquer le trémolo. Tout est là !… devant les yeux, sous la main… Il rôde certainement tout autour de ces gens, malades ou valides, de ces maisons, de ces choses, de ce chaos d’atrocités, une fatalité encore mille fois plus écrasante, implacable et louche, plus démoniaque invraisemblablement, que tous les Dostoïevsky de la période libre et heureuse (en comparaison) n’auraient pu l’imaginer. Raskolnikoff ? mais pour les Russes c’est du Bouboule ! … ce damné doit leur paraître somme toute assez courant, assez vulgaire, aussi spontané, aussi fréquent, ordinaire, que Bouboule ! … Ils naissent ainsi. […] » Louis-Ferdinand Céline – « Bagatelles pour un massacre » |
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Pendant ce temps là, à Faidherbe…
Toc toc toc
– Raaaah, impression de déjà vu
– Voix off : Chuuuut, ferme là, c’était pas le même personnage
– Hum, oui, jamais vu cela… Mais qui est donc derrière la porte ?
– DRUAND !
– Monsieur le malpoli hurleur, j’ouvre par pure ouverture d’esprit…
– J’aime Nadine !!!!
Se contenant
– Veuillez partir.. elle est mon épouse…
– Etait vous voulez dire !!! Epouser une morte, sagouin, j’écorcherais votre engance !
– Et merde pour la gauche caviar !
La porte se referma sur le nez de l’importun
A Suivre
Staphylocoque… exil (volontaire ?!) de la Toile, retour, vision de cet être, de ce concept, que dis je, de ce monument… Benoit… et ce mot qui hante mon esprit depuis ; Sta – phy – lo – coque… petite bactérie deviendra grande dit on.. heureusement pour nous certaines meurent dans l’oeuf !
Et inlassablement il retourna à son dur labeur, secouant et remuant des tonnes d’immondices, espèrant, un jour, peut être, atteindre la mythique perle de merde
– Ma soeur est là, mon ami arrive, mais où donc est le juge ?
– Il est occupé avec des moulins à vent, m’a t-on dit.
– Ha ok.
Bon alors il faudrait que tu penses à faire cela, et puis aussi contacter Mr K, oui, le client, pas le prestataire, et enfin organiser le cocktail.
Mais je n’aurais pas assez de temps pour le faire !
Hé bien étend le…
Prendre un cou pour une serviette
Consciencieusement le tordre, le serrer, le tirebouchonner
Et subitement le lâcher : il se remet droit, comme par magie !
Le propriétaire est un peu mort, certes
Mais après tout lui aussi aura bien rigolé
Mr Propre is not dead
Vue au travers d’une vitre embuée, je l’ai nettoyée à la javel.
Ennui de Noël
Plouf dans l’apéro.
Entrée fracassante de l’époux… enfin elle aurait été fracassante si il y avait eu une porte…
– Ainsi donc vipères vous m’avez menti ! Ou est la fameuse argenterie de l’arrière grand tante Philipette ?
– Mon pauvre ami, tu croyais vraiment qu’une femme en ce monde ait pu porter un tel prénom ?
– Oh toi, la morte, pas la peine de la ramener !
– Mais je ne suis pas morte, c’est ma mère qui a trépassé !
– Tatata mademoiselle, en bon Druand(t) que je suis je me permet de vous interrompre, techniquement vous êtes vivante mais légalement vous n’êtes plus qu’un tas de cendres.
– Parce qu’en plus ma mère prématurément incinérée ?
– Ben ça coûte moins cher ma choupichounette…
– J’en ai assez !!!!! Stoppez cette folie !!!
– Soit. Monsieur le mari, tenez là pendant que j’installe le billot.
– Très bien Druant(d), avec plaisir, maintenant que je connais la réalité de sa dot, je n’ai plus rien à faire avec elle.
– Raclure !!!
Que va t’il arriver de Nadine ? Le sol est il composé de lino ou de moquette ? De quel surnom ridicule la mère va t’elle encore affubler sa fille ? Druan- s’écrit il avec un -d ou un -t ?
Vous le saurez prochainement, dans le dernier épisode de notre fabuleuse épopée
Il se sentait comme un Kermit enfermé dans un Kinder surprise, le lapin rose aux doigts coincés dans la porte
Je pense avoir retrouvé le clone de Zan. Mais bizarrement, il ne répond pas quand je l’appelle, gesticule de façon anormale et produit pleins de sons étranges que je n’arrive pas à interpréter.
Elle me plait.
Et ça c’est vraiment chouette.
J’espère que c’est réciproque.
J’en sais rien en fait. Je ne la connais pas encore assez.
Je vais lui demander : tu m’aimes un peu ?
Comme tout le monde, y a des jours ou j’aimerais bien revenir en arrière… genre d’un peu plus d’un an environ.
– allo, mon amour ?
– qu’est ce que tu veux ?
– heu… je sors tout juste. on se retrouve ?
– ha ?
– bah oui. on se donne rendez-vous ?
– ça dépend, tu proposes quoi ?
– qu’importe, on se retrouve et puis on verra ensemble.
– non, tu fais chier. je veux que tu me proposes un truc précis.
– pourquoi tu me parles comme ça ?
– t’as fini de te plaindre ? bon bah salut, rappelle moi quand tu seras moins chiant.
– …
Ouverture
Igor Branlouillicotte
Nikolai Oublie…
Que dire de plus… si ce n’est qu’ici tout n’est qu’un moyen d’expression, sans volonté de reconnaissance.. et que tous devraient se le rappeler.
Rideau !!
Badinage et Billevesées
Pièce Idiote pour 6 acteurs en trois ou quatre actes, çà dépend des jours…
Acte Un
La belle Marine est au pied d’un arbre, Paul, Alaine et Laina s’en approchent.
Marine : Le soleil se lève, la brume estompe les fenêtres, le chat est parti, mistigri !
Piotr : Mais que racontes – tu ma belle ?
Laina : Chagrin des matins automnaux, feuilles ambrées tombant dans les ruisseaux : la belle se languit…
Piotr : Duquel ? C’est qu’ils sont nombreux les oiseaux voulant picorer notre perle océane !
Marine : De tous ! De tous mon nabot. Seuls, ils ne sont rien, poussières éthérées ne méritant pas l’ombre d’un regard mais unis…fous de désir ne serait ce qu’à mirer mon ombre ; quelle magnifique sarabande !
Alaine : Et là voilà, coquette imbue de son reflet, brisant les cœurs en toute connaissance de cause, juge, juré et bourreau !
Laina : Il est vrai, petite sœur – roseau, que la modestie n’étouffe pas ta langue, toi qui ne nous laisses que le Piotrot, demi homme devant contenter tant de femmes aux appétits insatiables.
Piotr : Et dieu sait que cette activité me prend tout mon temps, moi qui n’aspirais qu’à prélasser et regarder les arbres pousser…
Marine : Fi donc, homme – champignon ! Ne me dis pas que pour toi il puisse s’agir de torture, je n’en croirais traître mot, aussi vrai que mes amants sont aussi nombreux que les étoiles dans le ciel !
Laina : Bougresse, il ne faudrait tout de même pas exagérer ! Ou alors c’est que le ciel nocturne n’éclaire que bien peu….
Alaine : Ou que le jour est perpétuel…
Piotr : Voire que tu es affublée d’une terrifiante cécité…
Marine : Médisants ! Laissez moi donc pleurer l’absence de mes doux compagnons et partez vaquer à vos occupations.
Les Trois : Très bien maîtresse, ordonnez et nous obéissons.
Ils partent bras dessus, bras dessous, en riant.
C’est l’histoire d’un brave type, voir d’un pauvre type.
Il croit en de nobles sentiments : l’amour, l’art, la fidélité. (C’est vraiment un pauvre type)
Il les projette sur Phoenix, une jeune artiste au coeur pur.
Trahi par celui en qui il avait confiance, il tente de prévenir sa dulcinée du danger qui la menace.
Mais celle-ci, appatée par la gloire, l’argent et le sexe, n’entend rien et le repousse pour se jeter dans les bras du démon.
Le démon finit par périr, le pauvre type aussi et la pute se retrouve comme une conne.
Moralité : c’est bien fait pour ta gueule.
Illusions d’un passé perdu
Danse, chante
Tourbillon, derviches sous acides
T’oublier, enfin
Emporté dans le flot des tissus cramoisis
Enivres toi d’elles
Senteurs, simples moments de rien, de tout
Sérénité, désillustrer la logique
Se sentir soi ; être pour jamais les autres
Etre…
– Acheter du feutre pour les pieds de mes fauteuils qui rayent mon parquet
– Enduire mon parquet d’un mélange d’huile de lin et d’essence de thérébentine (salon + bureau)
– Lancer une machine de blanc (serviettes, torchons, draps…)
– Changer les draps (ça commence à faire longtemps)
– Trouver une hache de poche (avec un manche en bois, c’est plus rustique -> Bricorama.)
– Prendre rendez-vous avec la victime
– Te chercher à la gare
– Présenter mon travail à Avril.exe (je sais même pas ce que c’est que ce truc)
– Aller à un apéro surprise (si il est confirmé)
– Rentrer
– Te faire l’amour toute la nuit durant (pas trop quand même, parce que dimanche j’ai du boulot)
J’en ai marre d’aller bien.
J’en ai marre d’aller bien.
J’en ai marre d’aller bien.
Je veux du vert pâle.
Sophilosophisme extatique !
Je me retourne, cette exclamation en pleine rue fauchant toutes les pensées qui s’agglutinaient lamentablement dans la partie la plus endormie de ma cervelle somnolente
Derrière moi, à quelques métres, se tient un clodo -pardon un sans domicile fixe- de la plus pure espèce, souriant de sa bouche édentée
La suite, un café, une longue discussion à batons rompus et une journée qui commence bien.
« – J’ai changé en 3 ans, tu sais. J’ai compris beaucoup de choses, je ne te tromperai plus. Je veux qu’on se marie.
– Ecoute, je t’aime beaucoup, tu es mon gros nounours mais …
– Je ne peux pas vivre sans toi…
– Je ne peux pas revenir avec toi. Tu es gentil, je t’aime beaucoup, mais je me marie bientôt.
– …
– Et je suis heureuse.
– Bon. Tant pis. C’est pas grave… »
Nouveau dédale, aux objets plus anciens, cependant toujours aussi douteux. Pentes, descentes, angles improbables, je serais bien en peine de savoir où je me situe. Tout cela semble immense, ou minuscule, en tout cas chargé de l’âme de générations de soeurs kitschs.
Une pièce recouverte d’enduis écaillé, des meubles de récupération, quelques instruments ménagers, une pendule aux armes d’un apéritif anisé… je suis déçu, je m’attendais à autre chose : une cave voutée, un lac souterrain, mais en tout cas pas la réplique de la cuisine de ma grand mère.
Suivant les indications de la belle rousse je m’allonge entre un buffet et une table aux pieds de fer, sur le lino imitation parquet. Je croise mes mains sur ma poitrine glacée par l’émotion (je n’ai jamais été un sanguin), ferme les yeux et attend.
Je m’endors comme un nourrisson…
Réveil – tic tac – ça y est – tic tac – immortalité – tic tac – plus jamais, plus jamais la peur de la mort – tic tac – pourvu qu’elles pensent parfois à me remonter…
– Qui êtes vous ?
– Je suis triste, déboussolé, perdu, pathétique, égaré, malade.
– Vous êtes embauché.
– A quel poste ?
– Pauvre type.
C’est l’histoire d’une barge, pas belle, coincée, un peu autiste.
Elle veut bien qu’on se foute un peu de sa gueule.
Mais arrive un moment où il faut arrêter de déconner.
Et alors tout le monde crève dans d’atroces souffrances.
Et puis sa maman qu’est pas contente parce qu’elle est l’incarnation du mal veut la poignarder.
Mais elle la tue grâce à ses pouvoirs magiques.
Et puis elle se suicide pour que plus personne l’embête.
Et la copine du beau blond (qui est mort dans d’atroces souffrances) est traumatisée à vie.
Moralité : j’aime bien le vert pâle.
Redtschap Inc.
– 2 !!! – 2 pour ma pomme, dans ma maison !! C’est dit, je vais me réchauffer ailleurs ! Mais avant, pas le choix, vous devez subir… et voici l’objet du crime :
Ainsi font font font font les petites marionnettes ; ainsi font font font trois p’tits tours et puis s’en MERDE !!! Quel est l’enfant de catin qui a collé ce tourniquet devant chez Mère Grand ? C’est toi Loulou ?
– Ben ouais, vu que les droits de l’histoire ont expiré depuis des lustres, faut bien ramener la galette à la casbah, comme on dit.
– Tu parles… et c’est moi qui devrais raquer ?
– Ben c’est qu’avec ton usine de fringues, tu t’fais ton beurre… sauf que dans l’lot t’oublies les potes, les vieux, les vrais.
– J’te signales quand même que mon « cher ami » lupin a essayé d’me bouffer à toutes les sauces
– C’est d’bonne guerre : ton jules, l’bûcheron, il m’a tellement anesthésié que j’ressemble à un citron… fais pas ces yeux d’vache, j’te parles du citron du fond, l’oublié, le fripé, le mal aimé…
– Arrête, tu vas m’faire chialer. Non, mais sans rire, ça s’tape des plats de luxe, du Chaperon rossini, du Chaperon poêlé aux fines herbes et ensuite ça hurle à la mort… ben mon vieux cette fois-ci c’est sans moi, ras le bol des assistés. Déjà que j’dois sustenter la vieille… si tu me vires pas tout de suite ce foutu péage je te préviens que je fais transformer ta foret en piste à rollers !
– Tu ferais pas ça ?
– J’me génerais tiens, en plus je colle la grabataire en attraction touristique et les gogos la nourrissent, que du bon !
– T’es quand même une drôle d’ordure… mais bon, j’ai pas le choix, j’enlève mon manège… enfin mon porticulus…
– A la bonne heure. Dis donc, mon gros, j’aurais peut être un boulot pour toi, du genre tranquille et bien payé.
– Dans quelle branche ?
– L’immobilier.. enfin la démolition.. des porcs squattent un terrain qui m’appartient… faudrait les « convaincre » de partir…
– Vendu !
Et le loup changea à la fois d’histoire et de galère…
L’odeur du café de la gare
Des milliers de voitures engloutissent mes poumons
Le chat fait des ronds dans l’eau…
« La solitude offre à l’homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d’être avec soi-même, et le second de n’être pas avec les autres. »
Cette nuit, je serai donc en bonne compagnie.
« Je vous ai vu vous prosterner aux portes de la ville et dans vos foyers pour adorer votre propre liberté,
Comme des esclaves qui s’humilient devant un tyran et qu’ils le louent alors qu’il les anéantit.
Oui, dans le verger du temple et à l’ombre de la citadelle, j’ai vu les plus libres d’entre vous porter leur indépendance comme un joug et une paire de menottes. »
1 par jour pendant 3 semaines.
« L’homme est un animal, il est né comme ça. Il est pourri dès la naissance. C’est un animal condamné et très subtil à la fois. C’est un vice de naissance. Qu’est ce que l’histoire ? La démonstration de l’inhumanité de l’homme. Quelque chose d’impur, de méprisable. Je crois que c’est sans remède. »
R.M.I. … Revenu Mensuel d’Insertion … Retenue Millénaire d’Information … et quoi d’autre encore ? Je sors de ce bureau, j’ai la nausée… ma pauvreté, le blanc des yeux jaunatres de mon interlocutrice, l’abus d’alcool des jours précédents.
Bref je ne me sens pas bien. Je décide de repartir de là à pied.
Facile, pour repartir vers chez moi, allons vers la Seine, c’est par là, çà descend !!!!
J’ai vaguement oublié que sur la Butte Montmartre, comme sur toute butte, l’on descend de tous les côtés. Et au fur et à mesure le paysage change autour de moi : les commerces disparaissent, les immeubles poussent hormonalement, le gris prend place sur tout.
Je ne reconnais plus aucun nom de rue, je ne vois plus aucun métro… serais je arrivé chez les sauvages ?
Une station de bus épargnée m’indique enfin que je suis entre Saint Denis et la Courneuve, et je suis heureux d’avoir trouvé un contrat de travail…
Sororité de l’Ange Bleu…
Je re-vérifie l’adresse sur mon calepin… c’est pourtant bien là, ce voyage me réserve décidément de nombreuses surprises.
Ne serait ce que leur nom : quelle idée d’entretenir la mémoire d’une icône de cabaret quand justement… je suis tiré de mes pensées par un détail incongru sur la façade de la boucherie, prochaine étape de mon périple : un dessin en filigrane sur la mosaïque.
Deux pas de côté et hop, disparu !
Retour à la case départ et de nouveau il s’offre à moi.
Amusé par ce petit jeu je retarde mon entrée dans la boutique et me positionne en divers points de la rue borgne, accroupi ou encore grimpé sur un container.
Une fresque se forme peu à peu devant moi, dommage que je sois si mauvais illustrateur.
A gauche une femme tenant un animal dans ses bras, héritier du faon et de l’ornithorynque (il faut dire que les bêtes et moi…)
Au centre une scène de comptoir, deux habitués discourant vivement. Si l’on se déplace selon un angle précis, de l’ouest vers l’est, les mouvements évoluent, un dessin animé avant l’heure. Hélas un bâtiment récent m’empêche de voir la fin de l’histoire, mais tout semble se diriger vers une empoignade.
A droite, enfin, une autre femme, peut être la même, les mains vides. Enfin non, pas vides… pleines de vide, comme si elle agrippait en elle le néant, ou un truc mystique dans le genre.
Une fois assuré que la devanture ne recèle aucune autre surprise, je pousse le battant de la porte et une petite clochette annonce mon arrivée.
Et pour ne pas changer les bonnes habitudes : A suivre
1885 : Masha Tourgueniev à la lippe boudeuse, 9 ans, dans son premier happening pour mandoline et panier double couvercle.
17h33 – Je lis Tourgueniev.com
Mala vida – Soleil
La Mano avait tout compris au traumatisme hivernal…
Nuit productive ? Trop froid pour dormir… -4 au compteur