Né en 1818, Tourgueniev est élevé au domaine maternel de Spasskoje. Il y connaît une éducation stricte et les rigueurs et monstruosités auxquelles donnait lieu l’institution du servage, mais garde un bon souvenir de la vie en contact avec la nature et proche du peuple. À quinze ans, il entre en pension à Moscou et continue ses études à Saint-Pétersbourg. Il rencontre Pouchkline et commence à écrire de la poésie. Un long séjour à Berlin lui donne accès à la culture occidentale. De retour en Russie, il rencontre Pauline Viardot, la célèbre cantatrice sœur de la Malibran, et son mari ; il tombe éperdument amoureux de la jeune femme. Cet amour sera toléré par les jeunes époux et Tourgueniev admis dans le cercle familial. En 1847, Tourgueniev décide de quitter la Russie pour vivre auprès de Pauline Viardot. La publication des Récits d’un chasseur , réquisitoire implacable contre le servage, lui assure une toute première place parmi les écrivains russes. À la mort de sa mère en 1850, il devient propriétaire d’une grande fortune, mais il est retenu en exil sur son domaine. En 1856 seulement, il peut repartir en France, mais Pauline Viardot ne lui est plus favorable. Il devient mélancolique, voyage, rentre en Russie, continue à écrire récits et romans sur la vie russe. Il se brouille avec les critiques de son pays et décide de s’installer définitivement à l’étranger en 1864, à Baden en Allemagne, près du domicile des Viardot. Il y fréquente une société brillante d’artistes et renoue avec Pauline Viardot. La guerre de 1870 vient briser cet idylle, et l’écrivain reprend ses voyages avant de s’installer à Bougival, près de Paris, près du domaine des Viardot. Il se lie d’amitié avec Flaubert, Zola, les Goncourt. Sa gloire est désormais établie, il est élu vice-président au Congrès international de littérature en 1875, aux côtés de Victor Hugo, et reçu triomphalement lors d’un séjour en Russie. La création en 1879 d’Un mois à la campagne, écrite en 1850, est un énorme succès. Vieilli et malade, Tourgueniev meurt en 1883 à Bougival.

Une mort bien triste pour un héros… 1883… il y avait bien une guerre civile quelque part.. je propose donc de le faire mourir sur une barricade, cela le rendrait un peu plus flamboyant ce pauvre homme.

Old par Nicolas le 21 Mar 2002