Romans
J’avais prévu d’aligner ma vie sur quelques figures
périlleuses,
lesquelles avaient la forme plus ou moins classique
et scandaleuse de l’hélice ;
j’en parlais
de suite aux spécialistes d’images et forts en communication
de l’ame et du monde,
et ces gens, m’avouèrent que la comparaison
fut déja utilisée dans des milliers d’écrits.
Ha que ne puis-je comparer ma vie a une hélice.
Je fus perdu, sans mot et paf désemparé :
le combat en question nécessitait chaque jour
un numéro d’adresse, du genre,
voyez mesdames ce qui se passe dans l’intensité d’une phrase,
dans la joute d’une idée qui fait mouche. Grosso modo le spectacle.
L’ami suisse m’avait conseillé quelques années
d’abstinence textuelle, sans quoi, selon lui, je risquais de perdre
au combat des chefs, aux jouissances générales
de pacotille qui volent les mots aux autres. Du moment que tu ne leur as pas
pris leurs femmes, tout va pour le mieux dans le meilleur
axe pour annexer la galaxie Gutemberg.
J’arrivais donc au milieu des autres pret pour raconter mon histoire.
Mais je n’avais jamais vraiment vécu grand chose digne
de faire palpiter le coeur de mes ainés.
Pourtant, je décidais ce jour la, malgré
la méfiance saine de l’ami suisse, qu’impressionner
méritait encore notre approbation, et ceci, malgré
l’intimidiation d’espèces modernes rivées
a la complaisance de l’échec. Etais-je seulement
hors du coup et pas du tout nuisible ?
Comme j’aurais aimé cette hélice !
incapable de dire
ce que j’aime
incapable de décrire comme on s’amuse…
…on boit, on fait les fous ?
…on a des problèmes d’audition, c’est mortel !
…on fait plein de plans sur la cométe qu’on réalise jamais… ?
alors je prends le bus
et je rentre travailler.
il y a une vieille femme folle qui casse des trucs dans la rue
Je me demande
ce que
Je
doit dire
pour prendre
forme Mais La question
ne doit pas se poser
ici, trop sérieuse
question trop misérable
espace
alors a quoi bon
Je me
Demande
Je vous le
demande
a quoi bon
s’attacher a vous ?
ALORS VITE UNE HISTOIRE
LE MOT FAIT lES
CHOSES :
je ne suis pas encore pret.
Rober Walser ce héros ?
tu veux de la baston, sale rascal ?
tiens robertwalser.blogspot.com/
Herr Kommandant
Der arme Mann
Es mir nun mal nicht antun kann.
Vor seiner gröblichen Palette
Zerstreut in mir sich jede nette
Aussicht ins Leben. Ach, wie kalt
hat er sein Lebenswerk gemalt !
Er malte, scheint mir, nur zu richtig.
will jemand sich ein wenig wichtig
vorkommen in der Ausstellung,
so wird ihm bang vor solchen Pinsels Schwung.
Schrecklich, wie diese Aecker, Felder, Bäume
einem des Nachts wie klob’ge Traüme
den Schlummer auseinanderreissen.
Hochachtung immerhin vor heissen
Kunstanstrengungen, beispielweise
vor einem Bild worin im Irr’nhauskreise
Wahnsinnige zu sehen sind
Den Sonnenbrand, Luft, Erde, Wind
gab er ohn’Zweifel prächtig wieder.
Doch senkt man bald die Augenlider
vor so selbstquälerischer Stärke
in doch nur halbbefriedigendem Werke.
Zu grausen fängt’s ein’an,
wenn Kunst nichts Schön’res kann,
als rücksichtslos ihr Müssen, Sollen, Wollen
vor schau’nden Seelen aufzurollen.
Wunsch, wenn ein Bild ich seh’,
liebkost zu werden wie von einer güt’gen Fee,
geh, geh, adee !
Rober Walser
Merci à Mister Fox de garder la tête froide en ces périodes troubles et pathétiques…
Rober Walser ce héros ?
Une trentaine d’hommes sont réunis dans une seule pièce. Le public les
regarde à travers une vitrine Ils sont là , ils discutent, comme dans un
cocktail ou un vernissage. Par petit groupe, un tel parle avec un tel. On
dirait qu’ils se connaissent. Ils sont tous nus. Ils tiennent tous une
hache dans la main. Après une heure environ ils commencent a quitter la
salle, habillés et avec leur hache dans un sac, portant ainsi la fiction
dans le réel de Paris.
H
Robert Walser voit le jour en 1878 à Bienne en Suisse, dans une famille nombreuse. Il travaille un moment comme employé de banque, écrit quelques poèmes avant de partir avec son frère Karl à Berlin en 1905. Alors que Karl peint, il écrit en trois ans Les enfants Tanner, Le commis et Jacob von Gunten traduit par L’institut Benjamenta, des romans sur sa famille et ses petits métiers.
Il rentre en Suisse en 1913, puis déménage à Berne en 1921, publie La promenade,La rose. Il mène une vie de chroniqueur peu productif, passe du temps à boire et dans les divers spectacles culturels de la ville, écrit quelques textes courts en prose qu’il appelle microgrammes, mais plus un seul roman.
Après plusieurs tentatives de suicide, il est interné volontairement à l’hôpital psychiatrique en 1929, où il mourra dans la neige le jour de Noël 1956, sans avoir plus écrit une seule ligne. Bien qu’admiré par des contemporains comme Kafka ou Musil, ses oeuvres restent inaperçues de son temps.
Ce site
Pour l’instant le combat est difficile
Et si l’on ne peut préjuger du vainqueur à l’heure actuelle.
On sait que tout les coups bas seront utilisés par l’adversaire
La difficulté restant une certaine empathie pour le maquisard
Et pour ses justes revendications révolutionnaires.
De justes revendications ? Quelles revendications ?
L’Internationnale au Bontempi ?
Guignol !
Retour aux images
Il manque le visage de l’image, son centre nerveux, sa blessure. J’ouvre
la page sans la tourner. Il faut du temps pour aimer, travailler. Et demain,
je pars en Italie. Questions d’images, de rencontres, de minuscules pensées
lancées dans le temps qui efface ˆ mesure que je parle, que je vois, chacune
de mes participations ; une éloge en fome de caresse. Je ne me crois plus
parfois capable de grandes choses. Mais dès que la sensation d’etre oublié
revient, que je ne prends aucune a la vie des folies, je recommence a vouloir exister,
si ce verbe fonctionne encore. J’ai donc vu mes raisons de voir encore des choses,
quand l’énergie se découvre dans l’oeil aimable d’une femme, d’une image
pour le sud de la pensé, l’Italie par exemple, puisque je pars demain matin.