je m’abandonne
volontaire
tu me possèdes : je suis à toi
Je suis velléitaire, je n’ai envie de rien.
Les amis disent: « putain mais t’es déprimé, bouge, réagis, fais quelque chose quoi. »
Non.
Je ne me reconnais pas.
Je ne me reconnais plus.
Je suis là et trop loin déjà.
Besoin de tout mettre à plat. Regarder sous les ratures pour remiser,
tenter de nouveau, savourer, rejouer avec la vie, avec vos sourires.
Retrouver seul le fil qui fait sens.
Mon atout pour l’avenir…..
Igor signale à Mina que se balader en pleine DMZ à poil avec juste un boxer à tartan sur la tête c’est pas malin. Elle, à la cool, rigole.
Il gèle en enfer.
Tole de nuit


C’est pourtant facile de ne pas se tromper
Les serbes nous livraient du grain et du bois, en fin de semaine. Les miliciens parlaient de marché noir. Logique. #vérité
Pit pat pit le tigre dans le salon pit pat le tigre dans le bureau pit pat le tigre.

« quel dommage cette faute de gout sur la fin
alors que ça aurait pu faire un beau film de despleschin. »
Ici. Mdma. Love.
Surprise et survie. La soirée le matin continuité amicale, la nuit n’annule pas les plaisirs. Alors je caresse la peau de ton visage, j’évite les lèvres parce que c’est ce que je prefère. Mes mains ont oublié la géographie de ton corps, elles ont oublié ce qu’il y a après ton visage, elles s’interrogent sur ce qu’il y avait avant. Elles cherchent sans le demander à tes joues; elles ignorent tes yeux et n’écoutent pas tes lobes. Elles caressent, virevoltent sur ta peau, sans rien trouver, elles sont tendresse gratuite. Elles s’épuisent. Je t’aime plus que mes mains, et mes yeux te le diront en s’enfonçant dans ton corps.
surfaces / nouvelles / 2ème livraison
dernière fois que je vois le dos d’irène que j’entends sa respiration que je touche son épaule nuque crâne
quelques heures plus tard dernière fois que je lui dit bonjour dernière fois que je lui dis à tout à l’heure
et je lui mens forcément
dernière fois que je la vois fermer la porte et que j’entends ses pas s’éloigner
dernière fois que je l’entends quitter l’immeuble
dernière fois que je suis dans cet appart
il est trop cher pour nous cet appart même s’il a la classe et que tous nos potes l’aiment bien
dernière fois que je fais la vaisselle et sans nostalgie ni pincement au coeur ni rien de romantique dans toutes ces dernières fois même si je les énumère au fur et à mesure juste parce que ça me rappelle d’autres dernières fois
je suis meilleur en dernières fois qu’en premières fois moi
j’imagine que je ferai un meilleur mort que vivant
supposition à la con
d’autres dernières fois
j’y pense en faisant la vaisselle
dernière fois que je vois ma mère
ça se passe un peu pareil
je me tire un jour en laissant une lettre d’insultes et en piquant tout le liquide
à peu près six cent balles
en chemin je balance les clefs de la maison à la flotte et je prends le train pour toulouse
pourquoi toulouse
parce que c’est la grande ville la plus proche où je ne connais absolument personne
je veux rester seul
à la gare dernière fois que je croise cécile je fais semblant de pas la voir et elle ne me voit pas
j’apprendrai plus tard qu’elle fait semblant elle aussi
salope
vaisselle terminée
la lettre
première fois que je ne termine pas une lettre à irène par un petit coeur première fois que je marque je t’embrasse au lieu de je t’aime
ça ça me rend triste
je suis triste de plus l’aimer et puis ça passe
je laisse la lettre les clefs
pas question de jeter les clefs
et un peu de fric pour les factures en cours
dernière fois que je claque la porte
légère hésitation
une fois la porte claquée impossible de revenir en arrière
elle s’ouvre pas sans la clef
merde pourvu qu’elle elle ait les siennes
dernière fois que je descends les escaliers que je franchis la cour que je sors de l’immeuble
porte de l’immeuble claque derrière moi
en une seconde j’imagine que je reste qu’elle revient que je lui dis une connerie j’ai oublié mes clefs ou j’en sais rien et une fois à l’intérieur je me débrouille pour faire disparaître la lettre avant qu’elle la remarque mais non je m’éloigne et dernière fois dans cette rue
dernière fois à cet arret du tram
dernière fois dans le tram
il est encore temps de revenir en arrière mais non
dernière fois dans la gare
j’achète le billet
encore temps mais non
j’achète un bouquin pour la route
de quoi bouffer boire
je monte sur le quai attendre mon train
irène rentrera à la maison à peu près au même moment où moi je rentrerai dans mon train
elle va probablement s’effondrer en morceaux
ça me concerne plus
le train arrive
train pour marseille
cette fois je choisis marseille parce que j’y ai plein d’amis qui peuvent m’héberger
j’ai pas envie d’être seul ni à la rue cette fois
je monte dans le train
je marche jusqu’à ma place
là peut-être irène sonne et je lui ouvre pas
il faut qu’elle farfouille dans son sac pour retrouver les clefs
le train démarre et c’est le bordel dans son sac
elle ouvre la porte et y’a personne elle comprends pas
c’est la dernière fois que je vois paris elle remarque les clefs boule au ventre le ventre comprend mais le cerveau refuse encore et la lettre
terminé paris campagne et irène s’effondre en pleurs
ses larmes vont tacher la lettre qu’elle va lire cinquante fois d’affilée
le bruit du train et j’ai faim
je déballe un sandwich et j’ouvre un magazine et elle ouvre la porte et elle lit la lettre et elle pleure
je lis le magazine mais c’est difficile de se concentrer alors je regarde le décor et je pense à irène qui pleure et je me demande si je regrette et je ne regrette pas
j’écris un poème et un an plus tard j’écris encore un poème et derrière moi il y a françoise avec qui je viens de faire l’amour et qui n’est pas irène
je ne connais pas bien cette maison
la première année avec irène je n’ai pas pu écrire
la première année j’étais assis dans un coin de la chambre à la regarder et à faire semblant d’écrire
la dernière année je n’écrivais plus non plus
j’étais assis à l’ordinateur et je faisais semblant d’écrire mais je regardais à la place de regarder irène des filles à poils sur des sites de cul
la dernière nuit je n’ai pas dormi
la nuit dernière non plus
la dernière nuit passée avec l’estomac noué d’un côté irène qui dort de l’autre côté les cartons pas déballés pas la place pas l’envie pas que ça à foutre empilés et recouverts d’une tenture et au milieu entre irène et les cartons mon corps j’ai trop chaud mon sexe qui ne sert à rien et j’ai même pas envie de l’agiter et plus haut vers la tête des yeux et des larmes qui coulent pas
la nuit dernière j’ai fait l’amour et ensuite j’ai eu trop chaud pour dormir et ensuite j’ai fait l’amour et ensuite j’ai eu trop chaud pour dormir
c’était la première nuit que je passais dans cette maison et je m’attendais à n’en passer aucune
là c’est la première fois que j’écris dans cette maison et c’est la première fois que j’écris depuis un moment
il y a onze mois j’avais quitté irène depuis un mois
il y a onze mois j’ai quitté irène depuis un mois
j’ai quitté irène depuis un mois et je marche
je suis seul et je descend un escalier et ça va pas va pas du tout
je suis en train d’essayer de pas pleurer je me demande ce que je fais là
irène pleure au téléphone et moi je lutte pour ne pas
irène rie au téléphone et moi je rie avec elle
irène me parle de cul au téléphone et moi je bande
dans la pièce d’à-côté des amis
dans la pièce où je téléphone des cds
c’est la première fois que je parle à irène depuis un mois et je suis bouleversé et je regarde les titres sur les tranches des cd et je prends note mentalement de ceux qu’il faudra que j’emprunte ou que je copie quand je quitterai marseille pour retourner à paris
faut être un peu con
irène raccroche et je me sens bien et mal et bien et mal
je vais aux toilettes pour pleurer un bon coup et ça va mieux
nous sommes de nouveau ensemble et tout prend des allures de première fois
première fois que je retourne vers irène
le train
marseille paris c’est long presque quatre heures
pas d’argent ce coup-ci pas de magazine pas d’idée pour écrire rien
juste le paysage qui défile dans l’autre sens mais comme la dernière fois il avait pas marqué ma mémoire ça ne veut rien dire
j’écris ça liquéfié de chaleur dans un cybercafé il n’y a ni irène mais j’ai rendez-vous avec elle ni françoise mais elle veut mourir et j’essaie de l’en empêcher mais c’est une autre une toute autre histoire
françoise veut mourir et je ne veux pas qu’elle meure et à force de parler sur msn elle va juste mourir ce soir en se picolant la gueule jusqu’à l’inconscience et c’est mieux comme ça
j’ai trop chaud quand j’écris ça j’écoute nine inch nails en boucle depuis une demi douzaine d’heures et chaque centimètre carré de ma peau colle et je dois régulièrement m’essuyer le front avec la paume de la main ou avec le tee-shirt
comme je fais à l’instant
ce qui est dégoûtant mais très utile
je suis dans un cybercafé et au lieu d’écrire ce texte je drague par msn trois meufs une très jolie et une autre très jolie et je me dis dieu que j’ai envie de me les faire et dieu que j’ai encore envie de me faire françoise mais françoise veut mourir et là elle a coupé internet j’espère qu’elle mourra pas et les autres meufs sont retourné à leur vie et moi à mon texte
quatre heures de train c’est long
je somnole et je somnole plus et je somnole encore et il n’y a rien pour tuer le temps et je suis dans un cybercafé et je ne me souviens pas du tout de ce trajet pas du tout du tout du tout
peut-être que j’ai dormi en fait
je me souviens juste que le train était assez peu rempli
et le controleur a controlé peu après la sortie de marseille
juste une image
une demi heure avant d’arriver
je commençais à trouver le temps long
à compter les minutes
la voie fait un large virage
assez large pour voir l’avant du train
quatre heures de train
je sors du train
irène est là
elle a grossi
on se prend dans les bras
elle s’est fait belle
on pleure pas
on attend de rentrer
chez les amis chez qui elle squatte
pour pleurer
Mec, t’es un jeune dur, un fier
Tu hurles dans la rue qu’le monde est à toi
T’as du sang sur la face
La honte sur toi
T’agites ta bannière comme un fou
En chantant…
Eliot ne cherche ni ne trouve.
Ce matin, j’ai vu ce qu’il y avait sous le masque : des OS et de la CHAIR à vif, des NERFS et le portrait d’un ECORCHE
VIF

Et depuis 50 minutes et pour encore 10 minutes (heure de la fuckin’ métropole) les animaux peuvent parler. Profitez-en.
O kodwa u zo-nge li-sa namhlange, Si-bona kwenze ka kanjani, Amanto mbazane ayeza.
Ne pas oublier d’enduire…
| Décider de parler de tourguenisme plutôt que d’une démarche, décider de créer un « mouvement », une « école » de pensée plutôt qu’un simple rassemblement de gens autour d’un site. Fabriquer l’artefact ultime : la pensée tourgueniste comme fin en soit. Ou plutôt, l’absence de fin comme pensée définitive. Mais l’absence de fin ne signifie pas l’inaction, ni la négation de la possibilité d’une finalité même si celle-ci reste floue ( Le tourgueniste participe de l’élan commun sans contraintes ni objectifs autres que les siens, et en cela, il pousse le tourguenisme vers l’avant. Les forces s’additionnent dans toutes les directions et entrainent un mouvement de l’ensemble vers… ——————————— Ceci est n’importe quoi |
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Henry Lee Lucas : « j’ai un problème sexuel, je désire sans cesse les femmes ».

ce que j’aime chez les mecs c’est
la bite
parce que chez les filles c’est rare
la bite
en général, alors si t’es avec un mec
autant aimer la bite et les petits seins
remarque
y’a des exceptions genre
t’es dans un bois avec une fille et
vlan !
c’est un mec ou avec un mec dans
une salle de sport et en fait
paf !
c’est une fille. mais bon, à mon avis,
la vraie différence c’est sûrement
la bite
————————————-
le récitant : self advice –> change brain…
Nous remontons à la surface avec nos combinaisons intégrales. Carver est en larmes, Mina serre les poings, je pousse la dernière trappe. Nous sortons du bunker. Dehors le ciel est violet, la pluie noire, les bâtiments relativement intacts. Nous sommes les derniers zombies. Enfin.
C’est pas ma faute à moi !
South Beach, Igor, la tête dans le sable. Carver, Mina en tirent les leçons. Bottines en peau de serpent pour tous. t.co/wok64aFx
Livin la vida Twin Peaks…
Hola muchachos y muchachas,
Voici certainement l’un de mes derniers messages du Chili. Peut-etre pas le dernier, mais pas loin, pas loin… J’ai passe le week-end a Valparaiso, et je suis sur le point de m’enfuir cette nuit de cette ville au climat etrange pour rejoindre au plus vite la bien nommee La Serena. Depuis mon arrivee hier apres-midi, Valparaiso n’a pas arrete de me tendre des pieges, d’ourdir de sombres plans de facon a me desorienter, a me faire perdre le sens du reel et de l’etabli pour un autre ordre entropique et aleatoire que nos maigres facultes de perception humaine de nous permettent pas d’apprehender (ca va, ca fait assez Lovecraft comme ca ?).
Premier episode : Le vieil homme au canon.
Arrive depuis une petite heure a Valparaiso, je me ballade tranquillement, profitant des rues ensoleillees et de la relative bonne humeur generale de la ville ce samedi apres-midi. Rien que de tres banal en somme. Je flane donc sur le petit morceau de port (erf, erf) accessible au public, envahi par la foule de touristes et de santiagiens (??) en goguette venus profiter de leur week-end au bord de la mer. Je prends quelques photos, amuse par l’affluence. Et la, dans un coin, mon regard s’arrete sur un vieil homme, assis sur le support d’un canon, de telle sorte que le canon lui fasse un peu d’ombre. « How picturesque » me dis-je avec l’accent francais. je m’approche donc, pose un genou au sol et degaine mon appareil. Le vieux ne semble pas m’avoir remarque. Zoom a bloc, 140, je vise… premier frisson : dans l’objectif, le vieux me jette un regard noir, une sorte de haine viscerale qui m’indique que s’il etait seul en tete a tete avec moi, il m’eviscererai avec un cintre pendant des heures et des heures apres m’avoir plante des petite epingles sous les ongles et doucement retire la peau du visage comme on retire un masque en argile.
je baisse immediatement l’appareil. Immediatement dans le sens : tout de suite et tres vite. Le vieil homme regarde la mer et semble ne pas m’avoir apercu, tout plonge dans sa contemplation qu’il est. Je reste interloque une bonne minute, je ne me releve pas, je reste juste un peu… interdit. Je me dis : merde, je prends la photo vite fait et puis tant pis, c’est pas comme si je le harcelai non plus, non mais quoi ho merde alors. Et puis j’ai peut-etre vraiment mal vu… bref, rapidement, je replace le viseur sur mon oeil et la, rebelotte, la meme expression de cruaute incommensurable, le regard noir de haine et de violence. Le doigt tremblant, j’appuie sur le declencheur, replie l’appareil en une fraction de secondes pour m’apercevoir que le vieux regarde toujours d’un air paisible l’ocean, absorbe qu’il est par l’etrangete du spectacle de la cohabitation de gros porteurs colores et de centaines de petits bateaux de peche multicolores, eux aussi.
Deuxieme episode : L’enfant mort de la rue bleue
L’apres-midi continue. Le soleil continue lui aussi a taper, mais un leger vent rend l’atmosphere respirable, balaye la pollution et rafraichit la nuque lorsque la chaleur se fait un peu trop opressante. La ville est construite sur des collines, elle est toute escarpee, de petites maisons colorees sont posees ici et la, presque aleatoirement. Nous sommes samedi apres-midi, les rues sont peuplees par des enfants, dehors, qui jouent, tranquilement. Des que je sors mon appareil photo, ils se precipitent autour de moi… chacun veut sa photo, ils posent, je suis devenu un centre d’attraction tout a fait rejouissant. Evidemment, je participe a leur jeu, prends quelques photos sur les fonds colores des maisons alentours. Pourtant, dans un coin, un petit garcon sur les marches semble bouder, il est tourne de 3/4, de dos, a moitie affale sur une marche, et personne ne semble se soucier de lui. Une fois les autres enfants retournes a leurs jeux, je me dirige lentement vers lui ; je pense qu’il est juste endormi.
Je m’accroupis, et prends une photo. Je suis pres de lui mais il ne bouge pas. Sa silhouette se decoupe sur la facade bleue de la maison. Je crois meme avoir saisi une partie de son visage. Je lui lance un mot, pour lui souhaiter une bonne fin de journee. Il ne reagit pas. Je m’approche pour essayer de lui parler. Il ne bouge pas. Je n’ai pas meme l’impression qu’il respire. Je touche son epaule en lui demandant si tout va bien. Il ne bouge pas. Il est assez froid. Les autres enfants, comme par magie, ont deserte la rue. Je me retrouve seul, face a cet enfant inerte. Une tele renvoie un echo quelque part. Impossible de savoir ou. Plus un souffle de vent, je commence a avoir tres chaud. Je me dis qu’une conjonction etrange est en train de s’etablir. Je decide de m’en aller, assez rapidement. Je tourne le dos et commence a descendre a grands pas. Tout d’un coup, j’entend des pas detaler a toute vitesse. Je me retourne.
L’enfant mort de la rue bleue a disparu.
Troisieme episode : Les musiciens fantomes du Cinzano bar.
Un peu fatigue par une journee de marche ardue dans les collines de Valparaiso, je decide donc, tout a fait naturellement, de me restaurer copieusement au Cinzano Bar, suivant ainsi les conseils de Christan, mon hote. « Il y a un peu de musique la-bas, me dit-il dans son espagnol hesitant (il est d’origine allemande), tu verras, le groupe est assez sympathique. » Enchante par cette perspective, je me rends donc au Cinzano Bar, une sorte de grande brasserie assez kitch bondee de monde. Je m’assied au bar, commande mon Lomo a lo pobre et un petit verre de vin chilien (aaaah, le vin chilien…) et profite paisiblement de l’atmosphere. Compte tenu du grand nombre de personnes, le service est un peu long. Mon regard est soudain attire par un vieil homme, tout au fond du bar, au visage etrange. Il porte un costume beige, un chapeau mou et une cravate rouge tres voyante. Il ne bronche pas un mot. Il semble attendre quelque chose. Sous sa moustache blanche, il semble ruminer. Sa machoire est agitee regulierement de spasmes nerveux.
D’un seul coup, la musique commence, sans que je ne me sois apercu de quoi que ce soit. Personne ne semble s’etre apercu de rien a vrai dire. Dans un coin du bar, sous une sorte de fresque assez grotesque, representant dans un style vaguement realiste des scenes de bar americain des annees 30, une vieille femme en dentelle blanche leve les bras vers le ciel en entonnant d’etranges melopees populaires qui s’inscrivent sur toutes les levres autour de moi sans pour autant que les gens ne chantent vraiment. Elle est accompagnee au piano par un homme gras, au visage degoulinant, dans un costume retro etrique, et par un accordeoniste dont le visage se separe en deux parties distinctes : au dessus de son front, une tres nette demarcation laisse supposer que l’ensemble de son visage est une sorte de masque en latex, un faux. Derriere ses oreilles et sur le haut de ce front etrange, une peau rouge vif, comme ecorchee.
Et personne ne semble les remarquer. Les gens marmonnent les paroles des chansons tout en continuant a discuter, mais personne n’applaudit, personne n’ecoute vraiment. Mon plat arrive. Je me retourne, commence a manger tout en me disant que ca commence a faire beaucoup pour une seule journee. Je ne remarque presque plus la musique. Je dicute avec un couple de chiliens qui vient de s’asseoir a cote de moi. Quand je me retourne, la vielle femme en blanc a disparu. L’homme au chapeau mou l’a remplacee. Il entonne egalement d’etranges melopees, encore moins audibles que celles de la vieille femme (qui a disparu du bar, faut-il le preciser… je scrute les moindres recoins de la salle… impossible de la trouver), sa machoire continue a etre agitee de spasmes nerveux et ne se deplace pas en fonction des paroles ou des sons qu’il emet. De temps en temps, le pianiste emet des bruits d’oiseau. Je secoue un peu la tete, commande un autre verre de vin et demande au couple chilien si l’un d’entre eux connait le nom de ces chanteurs. Curieusement, malgre la popularite du bar, ni l’un ni l’autre n’arrive a retrouver le nom de la vielle femme ou du vieil homme… ils cherchent mais manifestement, la memoire leur fait defaut. Nous discutons un peu. Quand je me retourne, je me rends compte que la scene a ete desertee et la musique remplacee par un enregistrement des memes chansons que l’on vient d’entendre.
Je finis par me lever pour payer, decide a aller boire un verre avec Sergio et Lorena, mes amis de la soiree. Je passe faire un tour au petits coins. Je sors assez rapidement, mes amis m’attendent dehors pour aller au Stocolmo. Juste avant de passer la porte, je me retourne : la vieille femme est de nouveau en scene. Elle chante a nouveau sa premiere chanson.
J’ai une seule reclamation pour ce soir : j’aimerais tellement que le chauffeur du bus soit vivant…
Besos a todos
le récitant : do yourself a favor and become your own savior.
« je n’ai jamais voulu être avec des gens comme moi
en fait si je l’ai voulu, j’ai essayé et ça n’a pas marché
c’est parce qu’on est pareil qu’on ne fait pas l’effort de s’écouter »
Léopoldin Désiré d’Haguenôtre : Tourgueniev, représentant de l’éternelle émergence du toujours différent.
le récitant : igor aux milles visages dorés, boxeur, danseur de charme, fou sur la colline qui n’a que des yeux.
Les waders ne sont pas nécessaires pour les lacs car on peut pêcher à même le bord. #ios4 #ns
Si ton message de service commence par « D E V O R E R » il ne passe pas.
&
Et Buddy est mOrtel
On me signale à l’oreille que c’est la journée mondiale de l’orgasme, l’anniversaire de ma mère et le début de l’hiver.
« Se prélasser sans se presser est la pire des malédictions pour le jeune chien fou«
Karl Marx
« A présent, la fanfare fait rage, de la plus déraisonnable manière. Je n’ai jamais rien entendu de semblable : ce n’est ni une marche, ni une danse, mais plutôt des ritournelles passées de mode et vraiment abjectes, venant du siècle passé«
Friedrich Nietzsche
Les amoureux de la révolution se retrouvaient souvent dans les décombres du vieil hôtel Ritz, racheté au immigrants allemands, pour un rami.
Il expulse chaque jour quelques unes des minuscules particules empoisonnées qui hantent ses poumons,
quelques grains dans une gangue visqueuse et épaisse de mucus
une toux longue et douloureuse
une compagne de tous les jours
qui ne l’abandonnera jamais
couleurs est il ?
s’il est deux heures et quart sur la pendule
et la demie a mon poignet,
c’est que je suis en avance sur mon temps…
Oh ! Bien.
ici pas de canal,
par contre je peux me tromper
mais cette jolie rousse doit aimer
les filles plus que les garçons
vu sa façon de matter
mon cul (du poulet)
et mes seins (aériens).
nb : en angleterre cabal
c’est nightbreed.
Igor se demandait souvent si son épilepsie expliquait l’ensemble de ses désordres chorégraphiques.
Asphyxie
Les volutes empoisonnées
de Babylone
auront raison de ses adorateurs
Ultime sacrifice
librement consenti
Ils brulent
et toussent dignement
alors que la cité les tue lentement
Au revoir
De Mille
Eructé
Dévoilé
Indiqué
Signalé
Emargé
Zyklon B
remember level 1 : autodelete please
je suis né dans le trouble
il y a peu un peu plus
j’arrive à la fin après
le reste comprend rien
croise les écritures moi
je les délie après tout
invidation à l’intérieur
de moi-même puis presque
résurgence du côté virtuel
sinon toi tu m’enfer-mes
puis tu n’ouvres qu’à guise
alors ne sais si reparaître
dans l’éventail des uns
possibles des autres est
à ma disposition à celle
de tes paradoxes-miroirs
des indications intuitives
tu prends à gauche tant que ça descend
puis à droite quand tu es sur du plat
simple, joli(e) et efficace,
merci !
Pour quitter le bunker : pressez le bouton rouge, énorme, puis attendez la fin des explosions, puis celle de l’hiver nucléaire, puis sortez.
Carver trouvait le temps long, à l’intérieur de l’armoire normande de la femme du chef de la milice. Le bar est vide. Dehors il gèle. Dur.
J’aime sa pensée superbe
et ses yeux irisés
quand il me regarde et délire
Ses narines dilatées
qui guettent mon odeur
je frissonne et j’exulte
Tu vas m’éventrer
me retourner complétement
m’infliger douleur et plaisir
Tant que nous en aurons la force
Il……… …… ………… ……
…………………… …………………………ne………… ……………
…………… ………………… …………… ……………………… vise…………………
……………………………… aucune………………………… ………………………………
………… …………… ……………… …………cible………………… ………………………………
Igor Tourgueniev VS The World
C. #Albanel : pour le tournoi de #foot inter-services d’#Auxerre, mon champion, c’est @Troudair. #véridique #hadopi #culture
| ?pourquoi rester assis sur la plage si l’on peut employer ses journées à construire des _________________________________________________________>>>_citadelles |
…
Je suis lesbienne…
Mais parfois j’embrasse les garçons.
Coucher, non… Mais parfois embrasser…
Et me serrer, là, tout contre.
Hum…
Mes parents vont-ils me comprendre ?
Hum…
Enfin quoi… C’est pas difficile à comprendre ?
Si…
Ah… Je me disais aussi.
Bises et bon week-end.
…
Magic in hotel rooms. Here’s to the blank badge. And to everything around it that makes it seem blank. No more then. No more now. To chaos.
order # 2612
fpc fortuitous alligator weiss pyhrric belly chinese media dignitary carcass
infantile gubernatorial operand cushman downbeat mimicking hester loretta
conic every miscellaneous anyhow winnipesaukee.
Royale Prioleau
Igor Tourgueniev is truly hopeless. Didnt I hear those words recently? No, you did not. I just added the word now. … For Gods sake, put yourself in my place. I can’t pretend to understand, but this ancient boulevardier beside me casually mentions that hell call in the Deuxième-the Deuxième, Monsieur Bourne! For some that is no less than Frances Gestapo! Even if I survived, I’m marked by that infamous branch of the government. Id no doubt be sent to some horrible penal colony halfway across the world-oh, I’ve heard the stories of the Deuxième! Really ? said Bernardine. I haven’t. Sounds positively marvelous. How wonderful. Besides, continued Lavier, looking hard at Jason as she yanked the pointed white hat off her head, a gesture that caused the driver, seeing…
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Un étrange portail, la nuit et le chat. Je me demande où sont les autres, seul l’écran me donne un peu de lumière. Je peux entendre La Maison respirer si je ferme les yeux…
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Carver dit : « c’est une radio de quelqu’un qui a gobé une bute… » t.co/OATyMxX61g
Nous réservons tout le 3ème étage. Certaines cloisons sont abattues. On fait de la place autour des chaudrons et des planches à découper.
![]() Bueno Estente ! ![]() Meteorologicos, Scorccio ! Multas Gracias por su Attenzione |
au fond de moi, j’étais sûr que ce qu’il ressentait pour moi, quelle que soit la manière dont il l’exprimait, sa violence, son mépris apparent, était également de l’amour ; la suite m’a prouvé que je me trompais..
Les ambassadeurs se réunissaient, ivres, dans la grande piscine de l’hôtel, vidée pour l’occasion, nus, pour éviter les assassinats rituels.
Blanc. plixi.com/p/65085117
Ce soir j’ai causé longtemps avec mon ange gardien
enfin causé longtemps…
il m’a dit : «j’en avais vraiment marre de ta gueule petit con
j’ai baisé ta meuf, sniffé ta coke et je suis allé me faire
la tournée des casinos avec ton pognon.
Des années que je te vois profiter sans rien faire.
Tu aurais du voir la gueule de mon auréole
au petit matin…»
Au fond de ma poche j’ai retrouvé deux cartes de visite :
le Dr Glück, « laboratoire identitaire et formation en secrétariat »
et le Pressing Tourgueniev, « vos chemises commme celles
de Jean Yes en une nuit ».
Sûrement des clients du casino…
Depuis la forteresse ensevelie, Mina surveillait les miliciens ivres depuis deux jours déjà. L’aube, le village désert, la neige, un renard.

votre commande est déjà cours et votre compte débité monsieur, désolé
mais ce contrat ne peut être rompu unilatéralement…
hier soir
je marchais
au bord du canal
…
j’ai vu un chat flotteur
noyé dans l’eau sombre
j’ai vu un clochard gelé
attendre la fin
j’ai vu la brume opaque
se refermer derrière moi
On ne pouvait soutenir le regard de l’homme à la tête de chat sans avoir les larmes aux yeux. Ma tablette est riche. Le roi est nu. #ipad



























