le récitant : Tourgueniev c’est rien que de la patience et des fiancés.

Old par igor le 21 Nov 2002

Comment allez-vous ?

Old par A venir le 14 Sep 2002

encore un jour enfui
sacrifié sur l’autel du néant
ô samedi je n’avais rien contre toi
mille excuses pour tant d’ennui,
je n’ai pas su faire autrement.

Old par M. Fox le 21 Avr 2002

Tu étais belle comme un plumeau de carnaval
Eut’ Tetchs eum’ mincq (ou quelquechose comme ça)
Et mon wiche?
06 61 63 58 84

Do it.
ne pleure pas minette, c'est l'agonieUne nuit,
mercredi soir,
lire un livre,
jouer un peu,
attendre ta venue,
rien ne vient.
Une nuit,
j’ai froid,
toujours pas de toi,
tu manques,
jouer un peu, en attendant.
Il pleut,
j’ai chaud,
jouer encore,
t’attendre,
regarder les ions qui vont
et viennent.
Say you want a revolution.

Old par igor le 11 Juil 2002

elle descend l’escalier, elle voit sa nuque devant elle, elle le suit. l’escalier est au fond d’une cour, très bas entre plusieurs immeubles, elle descend cet escalier, elle peut voir dans les appartements qui y donnent, un vieux ferme son rideau rouge, elle descend l’escalier, les immeubles lui donnent le vertige, elle tombe, elle voit encore la nuque devant elle, qui lui donne à la fois l’impression d’être plus bas qu’elle et la dépasser de toute hauteur. elle descend l’escalier, elle voit sa nuque devant elle, elle le suit. l’escalier est au fond d’une cour, très bas entre plusieurs immeubles, elle descend cet escalier, elle peut voir dans les appartements qui y donnent, cellules vivantes, vécues, photographie d’états décharnés, dévécus. elle cherche elle aussi ce présent sans passé, elle aimerait que lui aussi ne pense plus au passé quand il la regarde au présent. elle lui dit je cherche un présent sans passé. il ne comprend pas, il continue les schémas commencés il y a longtemps, il est comme ça, il sera comme ça, et tout en est dépendant. elle descend l’escalier, elle voit sa nuque devant elle, elle le suit. l’escalier est au fond d’une cour, très bas entre plusieurs immeubles, elle descend cet escalier, elle peut voir dans les appartments qui y donnent, mais elle n’a pas le temps, elle regarde la nuque devant elle, devient nuque, fait la nuque, ils prennent le couloir, et sortent dans la rue. souffle, délivrance. emportés par la foule.

« La mort est toujours un pays où l’on va en perdant la mémoire. »
< Arte – 00:40 >

Tous les jours, le téléphone, voilà… ha ! ha ! j’ai trouvé ce qui m’agace le plus le téléphone il sonne tout le temps
Il s’interromp c’qu’on fait non parce que… y’a… hein, le téléphone oui, mais je, je…
Je peux… je peux pas vivre sans parce que quand je voyage, c’est mon seul… lien avec ma famille, avec mes amis…

En même temps, ça me torture…

poudre hare curé

garantie 100% syncrétique !

Old par M. Fox le 11 Déc 2002

mon ame est en fete :

elle chante enfin de sa voix véritable.

Old par M. Fox le 23 Déc 2002

tam tam tam
la terre n’a pas tremblé, rien n’a changé aujourd’hui
je me trompe de supports, mais ce n’est pas grave, c’est du travail fait pour plus tard.
réajustements: attendre de comprendre le mot qu’on lit, tirer dessus et là, pouvoir parler.
pour l’instant je tâtonne sur la côte avec mes pieds, et je creuse des petits trous où l’eau entre en tourbillons.
c’est beau et c’est hypnotique.
la migraine occulaire me sauve, après deux trois jours de ça, j’aurai envie ce me semble, d’action.
le moteur tourne… action!
« Qui veut venir passer quelques jours avec moi à Madrid en janvier? »
tu étais parfaite poulette

« connard !
petit pédé !
baltringue va !
tu la ramènes en plus ?!
baltringue là !
connard !
p’tit pédé !
ouais ouais c’est ça
descend de ta caisse !
(…) »
Je ne suis pas fier mais j’ai finalement laissé couler puis ruminé quelques heures ce dialogue à sens unique issu d’une mauvaise application du code de la route, qui n’était pas de mon fait, et d’une non moins mauvaise application du code de bonne conduite, que je suis cependant parvenu à respecter.
Alors, s’il vous plait !
Partageons cet instant de défoulement.

Chère … ?

Nos facéties prennent fin, ici. Assez. On prend nos affaires qu’on déplace ailleurs. La journée commence sous un autre ciel. Je n’assiste à aucun lynchage hélas.
Je ne condamne personne : tout le monde fait ce qu’il peut selon ses moyens. Vous êtes adorables, raison d’un départ anticipé. Tu progresses mon ami.
Est-ce seulement raisonnable ? On m’a tant reproché de choses dans le silence. Et le silence dans les chambres dans la nuit c’est épouvantable.
On sortira du placard le monstre qui vous effraye. Le sourire n’est pas interdit — défilements. Je vous serai gré de me tenir au courant de chacun de vos déplacements. N’ayons pas peur.

J’ai vu leurs visages…
Papa s’en va aux Indes…
Maman s’est mise à l’accordéon…
Georges est rentré…
A Montargis, Tourgueniev est gris…

Old par Gu. le 26 Nov 2002

« Si je n’étais pas devenu
Tellement lâche
Pour avoir toujours sans relâche
Brûlé mon cœur à ton sein nu
Je te tuerai comme une chienne
Toi qui m’a perfidement
Trompé pour un nouvel amant
Sans même qu’un remords te vienne
Je plongerai dans ton sein nu
Qui tous les tente
La lame rouge et tremblotante
Du premier coutelas venu
Je crèverai de piqûres
Tes lèvres roses
Tes lèvres qui disent des choses
Où somnole une trahison
Et je balafrerai tes hanches
Tes flancs et leur duvet cendré
De quelque croix de Saint André
Faisant sillon dans tes chairs blanches
Mais quoi ? Tes lèvres m’ont menti!
J’en veux encore…
Menti tes yeux – j’en veux encore…
En implorant ton repentir
Je veux à nouveau sans relâche
Brûler mon cœur à ton sein nu
Puisqu’ Hélas ! je suis devenu
A force de t’aimer
Un lâche. »


boulot
le téléphone sonne
classique
je baisse le son de Stereolab
je décroche
des crachotements
moi : « allo »
putain, encore un portable…
des crachotements et un bruit sourd, genre turbine
moi : « allo ? allo… »
une voix noyée dans le bruit : « …fugit toma… »
moi : « ???? »
la voix : « …lavae fugit toma… »
des crachotements toujours, le son sourd tourne à l’aigu
j’éloigne mon oreille, ça raccroche
je raccroche
j’ai peur…
boulot again

Old par igor le 06 Juin 2002

concordance des taons

Old par M. Fox le 29 Oct 2002

parfois je frappe tellement fort cet ordinateur – le jeune homme remarque qu’on en parle jamais – que sa coque se déforme, alors je suis tout ennuyé et j’espere qu’il marchera encore, avant le prochain coup.

Old par M. Fox le 14 Oct 2002

ma citation de la journée :

rien n’est moins sûr que l’incertain…

ni pour, ni contre, bien au contraire

la petite fille s’interrogeait en regardant sa poupée : était elle parmi les joueurs ou parmi les jouets ?

Old par M. Fox le 26 Avr 2002

Voir Tanaka et vomir

Je sais enfin qui je suis : je suis un garçon avec des problèmes d’identité.

Old par M. Fox le 15 Nov 2002

écran catholique, un homme brandit un serpent et boit son venin en prenant la tète du crotale dans la bouche… dieu a dit d’écraser les serpents de la terre… je suis impressionné et à la fois un peu terrifié… la foi déplace les montagnes… je me demande si j’aurai un tel courage… oui… peut-être… mais j’aurai peur et le serpent le sentirait sûrement… c’est pas bête un serpent… enfin c’est ce qu’on dit… c’est pas mathématicien, mais quand même… faudrait que la télé leur fasse passer un test de QI comme aux chauves et aux blondes… je crois que finalement si on me fout un serpent dans la bouche… je croque…

Old par igor le 23 Mar 2002

le récitant : une demoiselle remonte aux sources de l’amitié

Old par igor le 29 Nov 2002

pardon, pardon, pardon

Sick or drunk ?

L’exercice quotidien, n’étant ni une divulgation — ni une une privation forcée de belles révélations, se trouva mis en déroute : peut-être qu’il se situait dans l’entre deux, prêt à tout dire, au risque de sombrer dans une pathétique logorrhée ; prêt à se taire, se méfiant de l’expression & de l’affirmation, sachant que l’une et l’autre cotoyent la mort. Même ces observations lui semblèrent tenir du grand guignol : quand on n’a rien à dire, on se range de l’autre côté, mais l’autre côté n’existait pas encore; alors, interminables, ces justifications devaient le conduire enfin là où il souhaitait se rendre : « Si loin de nulle part ? »

Elle était frappée du complexe Pamela et ne cherchait pas l’esquive.
A quoi aurait ressemblé sa vie avec de plus gros seins ?
Sans doute elle aurait méprisé l’enjeu, elle aurait tout osé, sans crainte,
et elle aurait eu une voiture rouge.

Old par -- Zan le 16 Déc 2002

beaucoup de vent
et
pas grand chose.

Old par M. Fox le 10 Nov 2002

le monde est si beau, mais je suis mort
…putain, ce que je peux être mièvre parfois…

Old par igor le 12 Août 2002


un jeudi
ça pèse
pas lourd
un jeudi
juste un jour
dans ta vie
pas plus dur
pas plus long
qu’un aut’ jour
après ce n’est
qu’une question
de perception
de deformation
de l’espace et
du temps
en fonction
des evenements
si ça crasse
ça s’allonge
si ça passe
c’est trop court
un jeudi
et
tu n’es pas là

Old par igor le 05 Déc 2002

reste
reste
reste
petit caillou dans la chaussure [scrupule]
résidu?
bah… la conscience est un reste

encore n’importe quoi

à une vitesse infinie

j’ai révé que j’étais heureux,
ca m’a reveillé
en sursaut
plein de frissons

j’aimerais qu’on me dise
au moins une fois

pourquoi tout tourne aussi vite

et pourquoi l’univers
c’est n’importe quoi.

Old par M. Fox le 13 Déc 2002

on s’est assis dans l’herbe et tu as levé la tête vers la grande ceinture d’astéroïde, l’air triste
tu m’as dit
– je crois qu’on va avoir un bébé
– j’ai dit hein ? quoi ? tu plaisantes ?
tu as eu un peu peur mais j’étais fou de joie
je t’ai invitée a dîner dans le Grand Restaurant antigravité et on a fini la soirée en faisant l’amour comme des fous
épuisés on a regardé partir les grands destroyers pour la Zone E, où les combats faisaient rage
un jour notre fils commandera un de ces vaisseaux t’ai je dit d’un air prophétique

21 juin. La journée la plus longue de l’année vient de passer.

Que reste-t-il à vivre ?

je sors du cinéma et c’est fini. alors je rentre, toute seule, alors que j’étais rentrée, pas toute seule.
je rentre, clap clap clap, un enfoiré me vend des cigarettes, dieu qu’il est désagréable, je rentre clapc lapc lap.
je rentre presque dans des gens heureux qui sortent d’un restaurant, j’en connais une, un autre me connaît (‘c’est toi qui parle espagnol? on s’est vu aux étages dans le marais’. rien à faire on ne s’est pas vu, il m’a vue).
je rentre clap clap pataclap clap clap clap, je ne rentre plus seule. parce que nous allons boire de la vodka, oui oui oui.
à la maison, zubrowka attend.
et il faut le dire, zubrowka me mélange les jambes, et me donne chaud.
je rentre maintenant, clap clap de nouveau seule, je monte des escaliers, je rentre dans mon appartement, je rentre dans mon lit, dans mon livre, dans mes rêves………

« -j’ai pas fait l’amour avec 12 nains dans ma vie
-ah ouais, c’etait plutôt 7 alors ?
-nan, y’avait que X et c’est déjà ca »

Conversations avec Mademoiselle S., Paris 2002

Old par M. Fox le 19 Mai 2002

La phrase de la journée :
Sophie, c’est la catastrophe, nos finances sont au plus mal, avec la démission de Jospin nos subventions sont annulées. Je suis obligé de vous licencier.
Mon Big Boss chéri de l’OIE

Dans l’jambon, l’meilleur, c’est l’talon !

Rmiste anonyme, Paris, Eté 2002

Old par Rodia le 25 Juil 2002

Il embrasse la jeune fille et sait qu’il ne devrait pas.

Il dort avec le garçon et sait qu’il ne devrait pas.

Il boit encore de la vodka et sait qu’il ne devrait…

Il est la somme de ce qu’il ne devrait pas faire.

Il trouve ça paradoxal et sourit.

Old par M. Fox le 07 Avr 2002

Orad is gone.
Go radis go go go !
Radis be gooode…

(j’ai avalé une cocotte vide abandonée par Mel Point G, avec du jus d’orange parce que c’est dégueulasse)

DÉPARTS

Commençant à écrire, j’exigeais d’une phrase qu’elle se soulève au-dessus de moi pour me conduire vers l’inconnu. Aujourd’hui, la raison d’écrire renverse rapport et je tiens à remonter à l’origine de cette phrase, recherchant son essence. N’ayant jamais encore trouvé cette origine, je doute avoir commencé un travail. (Peut-être ai-je anticipé en brûlant des étapes.)
Cet exercice quotidien m’échappe. S’agit-il d’un entraînement ?( Si oui, en vue de quoi ?) Représente-t-il une fin ? Ces questions m’inquiètent. Comme si ce travail était menacé par une désignation, son titre par exemple. Je préfère lutter contre lui en m’adaptant à son anarchie. Anticiper sur sa fin est un risque. Relire ce qui précède, une souffrance. Allons de l’avant, les plûmes.

PLUS TARD

(Savoir une fois pour toutes poser la question. Poser une question. Tandis que le projet avance, les mauvaises images s’écartent, les souvenirs poreux restent sur le bas-côté.)
Une journée. Je suis dedans, complètement englué en elle. On trouve que c’est mieux que rien.
La journée que je passe, assis dans un transat précaire, totalement sous le soleil. Il y a de l’eau prés de moi. Des livres aussi.
J’ai le courage de tourner la tête pour voir le gros immeuble jaune ou rouge, où des vieux finissent leurs vies. Je commence quoi ? A me tarir. J’ai extrêmement chaud. (Le fantasme : courir vers ma propre histoire. La suggérer, la conduire, instamment.)
Mais bronzer, c’est pas mal aussi.
( Une pulsion de parole commune. Comme les jeunes qu’on interview à la télévision. On demande : comment entrevoir son avenir ? Je réponds : dans le sud de l’esprit. Là où les pensées sont chaudement exposées au danger.)
Le danger est pour l’instant invisible. Quoi que je risque de gêner mes voisins. Je peux gueuler, exiger que les enfants, dans la petite cour de mon immeuble restent dans l’ombre de leur misérables appartements.
Une jeune fille l’a dit, aigri. Elle était tellement moche, tellement peu crédible. Sa laideur recouvrait chacune de ses phrases.
( Tandis que la beauté sauve la bêtise de certaines salopes.)
Les mots sont jetés brutalement. ( On pense enfin devenir un produit de son intelligence. On est rebuté par de longs exposés.)

Rien à voir : ici : soleil et désœuvrement. Aucune force pour raconter comment les objets qui transpirent contribuent à me rendre inutile mais si heureux de prendre des couleurs.

tu étais mignon

dans ce bus là,
tu aurais fait une jolie proie
si j’avais oublié cette leçon là :

« le bus n’est pas un bon endroit pour grignotter »

Old par M. Fox le 13 Déc 2002

le monde
c’est des petites bulles
d’acide multicolore,

lancé(es) à la face des gens.

Old par M. Fox le 23 Sep 2002

Fatiguant d’ensabler
alors de temps en temps il faut que je pose ma pelle
et que je souffle
alors ça rougeoie
et j’y mets aussi un peu les doigts
j’avoue
pour voir comment c’est chaud
encore

Old par -- Zan le 01 Oct 2002

remplir l’univers
de toi,

remplir mon verre
de toi,

d’Unilever
et de Monsanto,
ça va de soi.

Old par M. Fox le 28 Sep 2002

Je parcours le champ après l’ultime bataille:
A perte de vue, s’étalent tripes et boyaux, têtes humaines arrachées par le feu des canons et la vindicte populaire… quel gachis (parmentier)
haaaaaaaaaaaaaaa, ça ira… peut être…

Biba (n° 273) devrait se modérer sur le name-dropping Tourgueniste (p 154),
ce n’est pas parce qu’on cause de d’autofiction (p 44)
et de blogs (p 140)
qu’on peut nous faire faire (fair fair ?)
n’importe quoi.

Old par igor le 21 Oct 2002

don’t ask me whoever i am
i’m a dem’
i’m a dem’…

Old par M. Fox le 04 Déc 2002

LA FOULE RECLAME DES PICS, DES TETES ET DES APERICUBES

Elle pleure sur ses genoux, elle n’est pas particulièrement pliée en deux, mais ses larmes tombent sur ses genoux. Elle sanglote doucement, pas de soubresauts ou alors des soubresauts calmes. De temps en temps elle les essuie, mais elle ne les sent presque pas. Elle regarde ce qu’elle ne voit pas en face d’elle. Ses yeux sont gros, gonflés rouges, et humides, on peut voir ses pupilles à la loupe, les larmes se succèdent. Des soupirs, quelques râles un peu rauques, des mots à peine chuchotés, est-ce la peine de les dire. Les mêmes depuis toujours les mêmes qui agitent les jeunes filles quelque soit leur peine. Celle-là a cent trente ans et elle pleure tous les soirs. Ses plaintes ressemblent à des prières qu’elle ne peut proférer à voix haute. Femme damnée mariée à un vampire que tu ne peux mordre. Il apparaît derrière elle. Il faut sortir maintenant, il faut survivre ce soir. Il dénoue le chignon qui lui couvre la nuque, sans la toucher ; elle a un nouveau sanglot. Mariés pour toujours, amants éternels, peuvent-ils vraiment se toucher ? Il n’y a que son sang à lui qu’elle voudrait boire, mais elle doit sortir, quitter ce château la nuit, le seul moment qu’elle pourrait passer avec lui. Elle se lève, met sa cape, étale ses cheveux, maquille ses yeux, aiguise ses dents. Rayonnante, il la trouve belle, mais il n’est pas temps de la désirer. Ils sortent. Il passe devant elle et la quitte jusqu’au matin (chasse séparée d’un couple maudit). Elle part dans les rues sombres. Ils ne tardent pas à l’entourer. Ils sont dix, et elle se défend à peine quand ils la traînent dans l’impasse. Sa cape est déjà maculée, ils déchirent sa jupe. Ils lui ouvrent les cuisses, deux d’entre eux la tiennent par les bras, un troisième commence à la forcer. S’étonnent-ils de ses yeux immobiles qui ne craignent pas ? Ils ne l’ont pas regardée. Maintenant elle regarde ceux qu’elle n’entrevoit qu’à peine dans la pénombre en face d’elle. Ses yeux deviennent un bulle de couleur glauque, deux rangées de dents rougies s’ajoutent aux siennes, sa peau se transforme écaille de diable, puissamment son cou s’élance vers les hommes qui sont restés au fond, elle les mord, si vite, presque tous en même temps. Ils n’ont pas le temps de la voir. Elle pousse un cri que personne n’entend ; la bête a rugi, le cri résonnera mille ans et les anges aux trompettes descendront du ciel détruit pour la noyer. La bête à une tête a mordu sept têtes. Sept corps au sol, et les trois autres qui ne se sont aperçus de rien. Quand l’homme entre les cuisses a fini de manœuvrer, il la regarde enfin. Il se rend compte qu’il vient de baiser un monstre. Elle le tue, et mord les deux autres avant qu’ils n’esquissent le geste de la fuite. Le vampire est repu. Elle renoue ses cheveux, puis se dirige vers son château où seule d’amour éternel elle pleurera encore.

« Les mots perdent leur sens. L’instinct vous guide. Vous devenez un animal … »
Docteur Moreau.

Vendredi 29 Novembre : pas mieux.

j'aime le Bangbus

Old par igor le 12 Sep 2002

Old par igor le 03 Sep 2002

Oui, il va s’agir peut-être de commencer. Mais les commencements sont désagréables. Surtout si à chaque nouvelle approche (frappe), je refuse l’héritage du passé. On naîtra à chaque fois, le projet ne se privera d’aucune image, aucune surenchère non plus, nul désir vide, transformer très vite cette opportunité en devoir, oui — urgences. Mais les exercices sont pénibles, comme chacun sait. S’il était justement possible d’entrevoir la finalité (un morceau de la dernière figure) je pourrais respirer avec calme et commencer sans mauvaise pensée le projet. Inutile d’indiquer (frappe superflue) la tension d’un tel geste. Impossible de prévoir les effets d’un tel acte. La bêtise consiste à déjà glorifier la chose qui est absente. Vaste prétention à attendre des lauriers, une belle fin, comme chacun sait. Désignons le problème comme insoluble. Mais le pathos devient le risque majeur de cet argument. Alors, achevons le faux commencement avec cet espoir : nulle exclusive, pour le moment.

Old par Nothing le 26 Nov 2002


encore la nuit
essayer de dormir
sans succès
se réveiller à répétition



coincé entre des songes ferroviaires
gares et colis à transporter
correspondances

silence !
on tourne…


Annie Sprinkle Aphrodite Award
presented to Igor Tourgueniev
For Sexual Service to the Communauty

Coupez !

putain, faut que je dorme moi…
ça vaudrait mieux pour tout le monde
non ?

Old par igor le 09 Sep 2002

Mmm, te voilà enfin. En t’attendant, je me suis épilée la fente jusqu’à l’anus, comme tu l’exiges. Et maintenant, me voilà complètement à genoux, le cul bien tendu vers toi, prête à recevoir ta punition sur mes fesses de petite salope. Regarde comme mes deux tétons sont tendus à l’idée de me faire fesser, à moins que tu ne préfères me corriger avec ta cravache, m’humilier comme je le mérite en regardant ma mouille dégouliner sur mes petites lèvres de garce. Ohhh, oui, qu’est-ce que tu me mets ! Je ne vais encore plus pouvoir m’asseoir sur mon derrière pendant une semaine, mais c’est tellement bon. Ne t’arrête surtout pas, Mmmm, je ne suis plus rien qu’une paire de trous qui rougissent à vus d’œil sous tes coups. Mais ça ne fait que commencer. Je sais ce qui m’attend après et je tortille déjà du cul quand j’entends ta braguette s’ouvrir derrière moi. Et, ohhh, mon gros cul a tellement reçu qu’il est devenu un vrai volcan, à fleur de peau. Et maintenant, c’est avec ta bite que tu continues mon éducation. Vas-y, claques bien mon anus avec ton gland, je le sens cogner comme un tronc jusqu’à l’intérieur de ma raie imberbe. C’est trop fort, mais j’adore, Mmmm, forcément. Encore un coup, oui, comme ça. Je sens que tu vas me la mettre pour me finir. C’est ça ? J’en étais sûre. Mon petit trou écarlate s’ouvre tout seul quand il te sent frapper à sa porte. Après une telle fessée, ma raie est tellement en sueur que tu vas pouvoir m’embrocher aussi sec. Ahhh, comme c’est bon, je ne suis qu’une vraie cochonne, et tu le sais. Abuse encore de moi, je veux être ta chose. J’écarte mon cul et, Mmmm, je sens ton foutre brûlant m’inonder l’intérieur, c’est vraiment trop bon. Reviens bientôt me donner une nouvelle correction…

Old par felix le 18 Juil 2002

Il va encore pleurer. Depuis hier. Il pleure tout le temps. Il l’a quittée. Elle aussi elle a tellement pleuré. Elle hoquetait, c’était difficile, d’entendre ça maintenant, « mais je t’aime, je t’aime, pourquoi ? » entrecoupé de pleurs. Il a eu envie de l’engueuler, et pourquoi elle me l’a jamais dit cette salope. Cette salope, voilà comment aujourd’hui il pouvait appeler la femme de sa vie. Comment ça tu m’aimais, il a crié, elle a eu peur, bien sûr, il la tenait contre le mur, par le col de son pull. Comment ça tu m’aimais, petite pute, il pleurait lui aussi, et tout ça était très difficile. Il lui a raconté alors assis par terre en fumant une cigarette et en caressant son visage tuméfié (il l’a frappée), il lui a raconté toutes les nuits où il pleurait parce que jamais elle ne lui a dit qu’elle l’aimait. Toutes les nuits où il a cru qu’elle ne l’aimait pas, qu’elle le trompait, où il se sentait seul. Bref, elle voit quoi. Et voilà, maintenant tout est fini, il ne la croit plus. Il a mal d’amour, après quatre ans de couple, il croit moins à l’amour que jamais.

Irrationnel, ouatine-rayé, souvent accidentel, jamais vraiment volontaire, tourguenism. Vous ne nous croyez pas à lui, cependant, l’un ou l’autre.

(speciale dédicace à Igor Tourgueniev, constructeur de cathédrales chez l’homme de société d’allumettes…)

Old par M. Fox le 23 Juil 2002

Hum…
On se rappelle de mes citations :
on a coutume de dire que la vie est dure, moi j’me bats pour ma voiture, quelle aventure
2ning ta mère, 2ning to die, 2young to ning
last nite the 2ning saved my life with this song
ta mère et moi pendant 2 heures
Je ne sais pas si c’est glorieux, alors je souris…
C’est lundi.

Old par igor le 23 Sep 2002

pourriez vous cesser ce bruit

j’essaye de prendre un peu de repos

Old par M. Fox le 28 Mai 2002


Orad V. a la main sur le coeur

piècette de charme

Old par M. Fox le 04 Oct 2002

pièce montée

Old par M. Fox le 01 Oct 2002

j’ai dansé dans paris la nuit
fait l’équilibriste sur des toboggans
évité de m’émouvoir
dormi dans des bras improbables
étreintes éthyliques
effacé de ma mémoire
les détails
évité de m’émouvoir
passé un dimanche
sur des toboggans
très très hauts

Old par -- Zan le 30 Oct 2002

rien…ou presque.

Speciale dédicace to Nicolaï
Dernière clope et dodo. Demain j’arrête de fumer. Est-ce la peine de terminer celle-là ? Puisque j’arrête tout à l’heure … Oui mais quand même … Elle me tend le mégot ! Cette petite fumée, je vais l’avaler, la faire descendre dans mes poumons et la sentir débouler jusqu’au bout de mes doigts … Même pas ! Rien de plus qu’une clope de plus avant d’aller dormir ! Rien de plus ? Saloperie ! J’ai une haleine de yack pour aller m’étendre près de ma dulciné, et c’est tout l’effet que tu m’as fait ? Allez. Dernière clope et dodo. Demain j’arrête de fumer.

C’est ainsi que nous frappons le tambour sur les îles occidentales…
Ecoute nos voix, viens danser avec nous. Tu aimes notre chant, n’est-ce pas ? Il conte les amours de la reine des fées et d’un mortel. Ouvre ton coeur. Entend nos voix mélées à toutes les voix de la terre des hommes, écoute l’histoire, écoute la…
écoute

Old par M. Fox le 02 Mai 2002

———-De lui il ne reste rien
(« Rien » est un terme du langage usuel, qui désigne l’absence de ce que nous cherchons, de ce que
nous désirons, de ce que nous attendons. A supposer que l’expérience nous présentât jamais un
vide absolu, il serait limité, il aurait des contours, il serait donc encore quelque chose. Mais en réalité
il n’y a pas de vide. Nous ne percevons et même ne concevons que du plein. Une chose ne disparaît
que parce qu’une autre l’a remplacée. Suppression signifie ainsi substitution.)
———-L’absence a remplacé la présence
(Seulement, nous disons « suppression » quand nous n’envisageaons de la substitution qu’une des ses
deux faces, celle qui nous intéresse; nous marquons ainsi qu’il nous plaît de diriger notre attention
sur l’objet qui est parti, et de le détourner de celui qui le remplace.
)

comme si peut être l’année prochaine dans un autre endroit j’étais toujours la même ; et les autres? eux non plus ils ne changent pas? quel est le pire cauchemar?
mais aujourd’hui où il ‘est pas question que j’aie changé ni personne non plus, parce que ce soir est ce soir, tout va bien. la répétition n’est pas encore là.
mais si la répétition était ce dont on ne se souvient pas;, verrions nous la répétition?.
mais ce soir, où le printemps est proche malgré la date, où d’autres pourront dormir demain et encore pendant 2 semaines, ce soir… ce soir il fait encore jour

La pluie tombait si fort qu’elle tranchait net les bras qui dépassaient des parapluies.
Inconsidérément il faut dire.

On va dépénaliser ce soir

J’ ai un bistouri, il m’raconte des belles mécaniques,
des burettes d’huile lui disent : “ Tu viens,
on va… Revêtir ce soir.”

Old par M. Fox le 20 Oct 2002

James BubbleGum, James BubbleGum, James BubbleGum.
James BubbleGum possède un gros pistolet à bulles.
James BubbleGum court plus vite que les vilains.
James BubbleGum embrasse les filles.
James BubbleGum combat chorégraphié.
James BubbleGum bondit de dangers en embuscades.
James BubbleGum n’écoute pas les conseils.
James BubbleGum est blond.
James BubbleGum est le héros de notre génération.
James BubbleGum n’est pas une marque de jouets en plastique.
James BubbleGum c’est bon pour toi.
James BubbleGum contre les hommes morpions d’Uranus IV.
James BubbleGum est invincible.
James BubbleGum possède un petit vaisseau rapide.
James BubbleGum, James BubbleGum, James BubbleGum.

Old par igor le 14 Mai 2002

bla bla bla !!!
Fatale POPESCU
le retour !
merci fox et Igor

Old par igor le 29 Oct 2002

J’ai encore revé de cette route,

il faisait nuit,
je ne voyais que l’espace entre les phares,
je crois bien que j’etais fou,
le sang au coin des lèvres,
j’allai répandre la tempete
dans un autre etat
car
depuis que tu n’es plus là

l’Idaho ne sera plus jamais comme avant.

Old par M. Fox le 29 Oct 2002

H&G – Episode n°83 : le nouvel âge Réalisation : Christophe Gregeois
Johanna devient ‘new age’ et entraîne Christian dans son délire. Ils rencontrent Antonella, qui tient une boutique d’accessoires new age, et son ami Ludovic. Johanna, jalouse, commence à douter du new age car Antonella propose à Christian un bain, nu, avec elle !…

(…suite)

Melody Nelson à les cheveux rouges et c’est leur couleur naturelle.
Le vin espagnol m’a rendu extrêmement lucide et étonnament loquace…(what happens??)
–> Red was the color of this blue monday.
Muchas gracias Rioja!
Thanks a lot Melody…
Tu t’appelles comment?

(à suivre…)

Surprenant d’être sur un pont au-dessus de l’eau. Le courant est si fort qu’on se croirait emporté; vers le trou (la gorge du diable)/. En rentrant à l’hôtel on s’aperçoit que plein de petits bouts de plantes se sont collés à nos chaussures. On pleure; d’émotion. Regarde-moi dans les yeux, c’est la dernière fois que je te vois.
Demain on recommencera la litanie; tu te souviens? On est sur le pont au-dessus de l’eau, c’est aussi nul que de regarder les étoiles allongés dans l’herbe. J’ai envie, de me tourner sur le côté pour t’enlacer. Mais c’est plus difficile qu’en images (toi, à enlacer, comment faire, comment passer mon bras sous ton dos, entre l’herbe et toi). Sur le côté, l’air se remplit de vibrations violentes, que je ne sens même plus. Je ne peux pas me touner.
regarde moi bien —je suis new yorkaise /// tes yeux océans /// mes ongles d’or

I was sick
Everybody will forget me

Couillon le Canard montrait à Benoit
Que la Solution lesbienne pouvait sauver Ganesh.
Mais Martin Luther King saoulait son monde,
Troudairisant, avec ses lunettes, la tribune lectorisitrice
Et fascinant les pauvres Tourguenistes ébahis…

Véronique et Davina, si elles avaient été présentes auraient commenté :
Quelle poubelle, et une séance de stretching Geradonienne, hop !

Old par Rodia le 22 Nov 2002

Cacher sa liberté c’est lui porter atteinte par définition,
pour la simple raison que ça la limite.
L’objet observé (la liberté) devient alors dégénéré, saturé;
il manque de souffle, de mouvement, d’apport de nouveauté.

Patrice Bonnefoy

alors on oublie le pass&eacute

Old par A venir le 24 Sep 2002

Avant, j’ouvrais grand les yeux.
Maintenant, moins.

J’ai Lénine en numérique,

il a mis des souris dans l’eau froide,
dans une casserole,
il a mis un couvercle,

c’est une casserole en verre,
les souris se débattent,
mais le couvercle est lourd

il allume la plaque chauffante,
je crois que l’eau chauffe très vite,
impossible de tourner la tete

et les souris se tordent
et crient
oui, j’entends leurs cris

puis plus rien,
des mouvements reflexes
et la peau qui commence à partir,…

Old par M. Fox le 02 Déc 2002

MF dans une révolution synthétique
souviens-toi une femme se détruit
excuses moi sur des verres à moitié pleins

L’action du tétrazépam sur l’hypertonie musculaire est liée à une inhibition présynaptique sur l’arc réflexe mono et polysynaptique ainsi qu’à une activité inhibitrice supraspinale.Le prazépam a une action agoniste spécifique sur le récepteur central faisant partie du complexe « récepteurs macromoléculaires GABA-OMEGA » (également appelés BZD1 et BZD2) et modulant l’ouverture du canal chlore. Il est entièrement métabolisé en desméthyldiazépam lors du premier passage hépatique, avec un pic sérique atteint en 4 à 6 heures.L’hydroxylation du desméthyldiazépam donne naissance à un autre métabolite actif, l’oxazépam.L’inactivation se fait par glucuroconjugaison, aboutissant à des substances hydrosolubles.(…)
Après injection intramusculaire, l’oenanthate de fluphénazine, molécule très lipophile, est stockée dans les cellules graisseuses (compartiment réservoir), sa diffusion vers le compartiment central est lente, son hydrolyse par les éstérases plasmatiques permet une libération progressive.

Old par igor le 16 Avr 2002

Cet édito est nul, mais vous le méritez bien.

Old par M. Fox le 02 Nov 2002

Ils grouillent, m’entourent, m’aspirent, m’attirent, me hantent…
Perché sur ma couche, le regard fiévreux et la main tremblante, je guette…
Le prochain qui pointe le bout de son nez, PAF, écrasé !
Une fois de plus ma joie exultera, une fois de plus l’instinct du chasseur en moi se réveillera !
Et de sa chair, avidement, je me goinfrerais…

Eté que je te hais, toi qui conviens tant aux blattes.

Old par Rodia le 22 Août 2002

« Ben arrête de dire des conneries, t’as un Nokia j’ai jamais vu ça… »
Gwendoline K.

Un ami m’a dit comme ça :

Je pars, je veux explorer les strates les plus profondes, persévérer au sein des couches les plus obscures et de cette souillure transcender l’objet.
Je veux retrousser mes manches, ne pas ménager ma sueur et ma peine, dynamiter les profondeurs et de cette explosion tirer une joie violente.
Et à mon retour, enfin je pourrai t’aimer, mes mains sauront caresser tes contours, je te livrerai mes entrailles.

Ne m’attends pas

Une nuit, le pacifique.
Deux jeunes filles sont installées au bord de la piscine vide, transats dépliés, pulls enfilés, surplombant la baie.
Une brise venue de la mer fait claquer les volets du vieil hôtel.
Attente. L’île toute entière retient son souffle.
Catherine indique une direction à Una.
– la première explosion… je crois.
– si tôt..?
Cathy prend la main de son amie, l’embrasse.
Elles observent la lumière qui grandit.
– oui… c’est la fin.
– enfin.
Une autre lueur vers le sud, puis une autre, et…
Un vent chaud, terriblement chaud frappe l’île.
– je t’aime…

I worship a god with an elephant head !
Gideon Stargrave

Old par igor le 25 Juin 2002

Le quatrième jour, Holoferne donna un festin à ses serviteurs, et il dit
à Vagao, son eunuque : « Va, et persuade à cette Juive de consentir de
bon coeur à habiter avec moi. Ce serait une honte pour un homme,
chez les Assyriens, qu’une femme se moquât de lui et le quittât sans
avoir cédé à ses désirs. » (Judith, 12, 10-11)

« Seigneur Dieu, fortifiez-moi à cette heure ! » Et de deux coups sur la
nuque, elle lui trancha la tête. Puis elle détacha le rideau des colonnes
et roula par terre le corps décapité ; et, sortant sans retard, elle donna
la tête d’Holoferne à sa servante, en lui ordonnant de la mettre dans
son sac. (Judith, 13, 9-11)

Old par -- Zan le 31 Oct 2002

Ils attendaient la police
en mangeant
du riz à l’oeuf
et aux dieux.

Old par M. Fox le 09 Déc 2002

[L’apocalypse sera en fait distribuée en sachets individuels. Bonne chance à vous]

Elles, elles roulent le long des plinthes avant de dévaler les murs.
Elles lèchent le fil du téléphone jusqu’à moi, mais je ne sens rien.
Je reprends du café.
Et eux, eux, les poupins grimaçants qui flottent tout autour.
Il y en a trop. Il en sort de partout !
Ils flottent dans le silence comme un hurlement.

Des flammes et des anges.
Des flammes et des anges.
Des flammes et des anges.
Des flammes…

Old par -- Zan le 10 Sep 2002

L’inspiration couillonne toujours Amaury

Old par A venir le 16 Oct 2002

Hola muchachos y muchachas,

Me voila donc de retour de la terre de feu, du parc des Torres del paine ou j’ai passe 3 jours, plus un petit aller-retour au glacier du Perrito Moreno en Argentine, un glacier d’une vingtaine de kilometres de long, qui avance, avance et avance en faisant un bruit invraisemblable… bref, un glacier parleur, d’un bleu etonnant sous le soleil brulant de Patagonie.

Je repars ce soir pour Punta Arenas, ou je vais continuer ma route vers le sud jusqu’au Fuerte Bulnes, ou est l’un des phares les plus celebres du detroit de Magellan, celui de la fin de « Happy Together » pour les plus cinephiles d’entre vous.

Je suis assez heureux d’etre revenu en terre hispanophone apres 4 jours de stage d’allemand renforce. C’est invraisemblable… du moment ou j’ai pris le bus pour aller a Torres del Paine, je me suis retrouve plonge dans une terre essentiellement germanophone. Un indice certain m’a d’ailleurs montre que je passais dans un espace-temps distinct : avant de monter pour avaler 3 heures de voyage sur des pistes caillouteuses propres a detruire les dos les plus resistants, je fumai ma derniere cigarette d’une vie de fumeur urbain, la tete dans les nuages, observant le ciel changeant d’une demi heure sur l’autre, je ne remarquai pas la presence de cet homme en noir et blanc au coin de la rue, en train de commenter mes moindres faits et gestes. Au moment ou il se tut, je jetai mon megot sur le trottoir, encore ignorant du peril qui me menacait… le megot, insultant, au lieu de se coucher comme tout bon megot qui se respecte, se tenait droit, sur le sol, pose sur sa base, le nez vers le haut, fierement, comme pour me dire : « Hahahah, tu as oublie ta methode Assimil allemand, tu vas le regretter mon petit bonhomme, tu viens de rentrer dans la quatrieme dimension, der katriem dimenzion, hahahaha »

Dont acte : dans les refuges, on chantait la Lorelei, autour d’un feu de camp et d’une bonne francfort, la chope de biere a la main, sauwerkraut et compagnie. Sur les sentiers, on devisait joyeusement en anglais, l’accent teuton au bord des levres, le cheveu bond au vent, la birkenstock au pied leger, pour soulager les exces de biere de la veille. Gutten Morgen, Bernart, como estas ? Hola Brigit, did you sleep well ?

C’est en voulant fuir mes compagnons de voyage que je commis l’erreur fatale. Epuise par deux nuit de discussions animees autour d’un saladier de chou cuit et de sympathique charcuterie bavaroise, je cherchai le reconfort de la solitude vers la valle del frances, emportant avec moi toutes mes affaires, musique, sac de couchage, chaussettes sales, bref… a 5heures du matin, je desertai la place, m’enfuyai du refuge pourtant si accueillant pour ne pas entendre de nouveau « Ars du gutt gestshlafen » qui m’aurais conduit a un massacre a la tronconneuse certain. C’etait sans compter la puissance de la nature, reconnaissante de la politique ecologiste menee par les gouvernements Shroeder et Khol. Apres une heure de route sur des sentiers boueux, dans des souffles de vents glaciaux, en tentant d’escalader une paroi humide et glissante, je retombai lourdement sur ma jambe droite. Jamais ma hanche ne fut si proche de mon epaule. Clopin clopant, je retournai au refuge, penaud, la tete basse, alors que le soleil pointait de nouveau.

« Zer, Nicolas, did you hurt youself on the sendero »
« Nothing serious Bernart, thanks »

Le jour fut sublime. Je bus moult bieres en chantant « La petite Huguette » en allemand, bien plus drole que la version francaise. Je pris a l’instar de mes compagnons d’infortune de nombreux coups de soleil ; le teint rouge, je rentrai le soir meme pour Puerto Natales en car, sur les routes pierreuses, en buvant de l’eau gazeuse pour digerer le chou cuit et en chantant « Der Kaporal », une tres jolie ballade des annees 70 avec Ingrid et Yuki, un japonais qui lui aussi s’etait acoutume a la culture traditionnelle locale.

Sinon, la Patagonie est sublime et non, je n’ai pas rencontre Florent Pagny.

Besos a todos

Old par Nicolai le 20 Mar 2002

Il ne me reste qu’à devenir lesbienne zoophile.
Solune viens là.

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