Humour, classe, beauté, mais qu’est-ce qui me manque, enfin ?

Un tourgueniste.

Son frère m’a payé un taxi, je peux plus manger de ronds actuellement, son frère m’a payé un taxi et je crois qu’il était dans le blizzard mais pas trop, je comprenais pas, le frère d’Emma m’a payé un taxi il a sorti vingt euros en disant je suis fait je crois ce qui me, ce qui me, ce qui me depuis deux semaines, c’est qu’il y a toujours, il y a TOUJOURS quelqu’un qui se rappelle à vous, il y a TOUJOURS quelqu’un depuis deux semaines, TOUJOURS putain, quelqu’un qui vous tend la main, et c’est vrai que tu peux dresser son profil psychologique, que toujours ce quelqu’un il a quelque part une sorte de bon cœur et de capacité à sauver même un inconnu qui crève, et c’est vrai qu’il fait partie de la même race que toi mais toi apparemment t’es descendu un échelon plus bas et c’est bien pour ça que tu contemples sa main curieusement comme si elle n’aurait pas dû exister et que tu as menti avec tes semblants de beaux habits et que t’es rien que t’es même pas « aimable » dans le sens d’être potentiellement aimé, le frère d’Emma m’a payé un taxi je devais rentrer en noctilien putain et c’est vrai que je me ressemble pas, là on est en pleine contamination, je me ressemble pas, je fais la guerre, je me ressemble vraiment pas et j’ai perdu mon ombre et mon seul ami c’est la musique et ça va chier la prochaine fois je mets Cypress Hill, le frère d’Emma m’a payé un taxi et le frère d’Emma il m’a payé un taxi, et y’a TOUJOURS quelqu’un depuis deux semaines que ça dure, toujours un être humain qui surgit, depuis deux semaines, voire trois je sais plus, j’ai perdu la notion du temps, ça dure depuis très longtemps, depuis deux semaines on va dire que je me mens à me dire que ça traîne pas depuis longtemps, TOUJOURS quelqu’un, TOUJOURS une fleur qui surgit, toujours, vraiment une fleur qui surgit, pourtant j’ai jamais commandé chez Interflora, jamais, pourtant vraiment j’aime pas la nature, y’a TOUJOURS quelqu’un qui me tend la main, depuis deux semaines voire vraiment très longtemps que je m’appartiens plus et que je traîne n’importe où, et que je m’en fous. Enfin ce soir je m’en foutais pas. And Jackie Onassis blowing her nose.

message personnel (4)

agent zero,

note pour plus tard:
merde à l’amour
encore et toujours…
et surtout:
silencio.

[999poèmesSERIEtourgueniev]

290

la mutante moletonnée a haussé la gestation

je suis une artillerie morale

je me suis certainement motorisé les épaules rotatives

[konsstruktVOUSaime]

Old par M. Fox le 13 Mai 2003

I guess they aren’t tourguenists

Old par -- Zan le 14 Oct 2004

Le plus dur dans ce métier,
c’était de sonder l’esprit des morts

Old par M. Fox le 25 Avr 2003

parade -OX:

quand jean-yes s’enfuit, jean-fil s’emmele…


encore la nuit
essayer de dormir
sans succès
se réveiller à répétition



coincé entre des songes ferroviaires
gares et colis à transporter
correspondances

silence !
on tourne…


Annie Sprinkle Aphrodite Award
presented to Igor Tourgueniev
For Sexual Service to the Communauty

Coupez !

putain, faut que je dorme moi…
ça vaudrait mieux pour tout le monde
non ?

Old par igor le 09 Sep 2002

« alors, je ne sait pas ce qui m’a pris, j’ai dit tout bas, mais assez fort pour qu’elle l’entende : « les femmes à poil, à poil les femmes. » LK

On se calcule…?

tes perspectives, tes lignes de fuites, me retranchent, me diminuent

c’est un aspect géométrique de ta pensée a une inconnue…

ça aurait pu être catastrophique si par ce biais je n’avais pu

de façon trés peu catholique m’introduire dans ton petit cul…

ce n’est certe pas mathématique mais c’est une technique assez pointue

encore un aspect vraiment pratique de ma pensée sans retenue…

Minuit pile

Old par igor le 22 Nov 2003

(je crois que j’ai pensé tout haut)
06 61 63 58 84

——->

Tu es l’émetteur, je suis le transmetteur. L’art c’est pas moi, c’est toi, et ta vie qui me saute aux yeux, et ta façon de te percher dans mon crâne à cracher tes déroutes. Tu es l’art, je suis l’outil, tu es « ce qu’il y a de plus beau au monde ». En buvant du schnaps, je passerais des heures à basculer dans ton éternité. Rajoute-moi de la vodka. On reparlera de ta perennité, de l’onde minuscule que produisent tes pieds et les remous qui nous frappent chaque soir quand on ne se retrouve plus et qu’on s’achète nos visages.

Amphétamine, ma belle

tu me donnes bonne mine

tu me donnes des ailes

Héroïne, ma déesse

tu m’aides à dormir

j’aime tes caresses

Hashish, mon mignon

les jours sont plus tranquiles

dans ton giron

Cocaïne, ma jolie

tu m’entraines dans

un tourbillon de folie

hahaha

on dirais des slogans pour vendre des fromages!

Et les deux enfants restèrent assis, tout seuls côte à côte dans le crepuscule gris, et ils attendirent que le futur commence.

Old par M. Fox le 25 Oct 2003

Ne te repose pas sur tes lauriers sont coupés
(Un hôpital britannique. Igor l’amputé a neuf ans.)
Le docteur : A quelle heure t’es-tu réveillé aujourd’hui ?
Igor : Je sais pas.
Le docteur : Tu ne t’en souviens pas.
Igor : Tôt, je me suis réveillé tôt.
Le docteur : Tu es allé à l’école. ?
Igor : Ouais, j’ai fabriqué quelque chose pour maman.
Le docteur : Ah bn, et qu’est ce que c’est ?
Igor : Une maison pour les oiseaux. Je l’ai fabriquée avec des boules de coton et des bâtons de sucettes.
Le docteur :Oh, formidable. Tu es fort pour construire des choses ? Tu es fort pour ce genre de choses-là ?
(Igor l’amputé hausse les épaules.)
Le docteur :Tu aimes fabriquer des choses comme la maison pour les oiseaux ?
Igor : Ouais. J’aime bien faire des bagues pour mes doigts.
Le docteur :Des bagues ? Tu fabriques des bagues.
Igor : Avec de l’argile, je les fabrique.
Le docteur :Quelle est la première chose que tu voudras faire quand on t’aura mis tes nouveaux bras ?
Igor : Je vais couper ma saucisse moi-même.
(le docteur sourit)
Le docteur :Tu aimes ça la saucisse, hein ?

harmony korine

Old par igor le 29 Juil 2002

Stephen King is spamming me :

What I’m offering on eBay.com :

One (and only one) character name in a novel called CELL, which is now in work and which will appear in either 2006 or 2007. Buyer should be aware that CELL is a violent piece of work, which comes complete with zombies set in motion by bad cell phone signals that destroy the human brain. Like cheap whiskey, it’s very nasty and extremely satisfying. Character can be male or female, but a buyer who wants to die must in this case be female. In any case, I’ll require physical description of auction winner, including any nickname (can be made up, I don’t give a rip).

When you can bid :

September 8-18

inconfortable, sourd téméraire et je fais ce que tu veux écoutent love and rockets.
c’est drôle pour personne ça n’a le même sens.

Canons a vendre…

il sent fourmiller le bout de ses doigts de pied et pourtant…

il reste immobile, debout sur sa planche, il ne dit rien, et pourtant…

so what et pourtant…?

Avoir le don de converser dans les airs…
Lorsque l’esprit s’envole
Comme une bestiole
Il peut le faire

Merci, Trondheim, ce héros

Old par Gu. le 09 Avr 2003

Gong

Old par Rodia le 10 Nov 2003

La vie quotidienne des Tourguenistes

Episode 2

Old par ... le 23 Oct 2005

cet

été

On

fait

danS

le

bain

de

piedS

(…)
Old par Gu. le 11 Août 2003

« Le ‘salope’ accompagne de façon beaucoup plus efficace le subjonctif imparfait. »

Old par Rodia le 22 Avr 2003

le bordel quotidien / poésie hebdomadaire / sixième livraison

oui moi je me vois bien
vieux avec elle
valentin grandi et parti
et nous deux sans plus grand-chose à se dire
déjà tout dit
et sachant que c’est pas les mots qui comptent de toute façon
regarder des conneries à la télé
comme maintenant
ses jambes un peu plus sèches sur mon ventre un peu plus rebondi
peut-être
un peu plus de pognon
peut-être
s’enthousiasmer encore s’engueuler encore
pour un livre ou un film et être content de se rendre compte
qu’il reste encore des trucs à faire découvrir à l’autre
qu’il reste des moyens
de se décevoir et de s’émerveiller
l’autre matin j’ai été très heureux
de choisir avec elle
les cadeaux pour l’anniversaire de valentin

***

dans le bain avec vanessa
elle me parle de sa journée
de boulot
mais je n’écoute pas trop
ses deux seins sont des yeux
le pli de son ventre est une bouche
et sa chatte une barbichette
et je m’éclate à regarder ça
avec le son de sa voix

***

ce matin j’ai mis un string
pour faire marrer vanessa
et elle s’est pas marrée
tant que ça
et je me suis rendu compte
qu’aucune fille qui m’a vu en string
ne s’est marrée
les filles aiment bien les string
vanessa a trouvé belles
mes fesses séparées par la ficelle blanche
c’est étrange

La revanche.

Old par Rodia le 16 Avr 2003

Voyons donc…

comment est construite

cette belle mecanique…

quel bel engin!

on croirais qu’il est fait

pour etre

explosé…

J’vais aller me faire un grec
j’ai trop baisé maintenant j’ai faim.

Old par motown le 07 Mar 2003

j’avais lancé mon intuition sur ses traces

et… rien,

cet homme c’est un courant d’air.
(ou un hermétique ?)

Old par M. Fox le 23 Déc 2002

estragon t’es ou?

reviens…

Les Chansons tristes.

Moi c’est summertime.
C’est une mélodie et une chanson que j’aime. C’est même banal peut-être.
Mais à chaque fois que je l’écoute, de Stan Getz à Janis, je plane.
C’est idiot c’est une chanson dont je m’abreuvais avant.
Maintenant, c’est surtout que ça me fait penser
à tout plein de choses désagréables (enfin un truc ainsi-dieu-se-ment obsédant). Ca me file un joli petit cafard
à carapace indigo. J’y pense et puis j’oublie. Même si ça me laisse toujours un petit éclat bleuté dans la tête.
Pourtant, c’est là, c’est la vie.
Ou pas.

Old par To le 22 Juin 2006

Gü, auteur de « mandale » poésie contemporaine,
on en est friand.

mais qu’est-ce que vous lui trouvez, à la fin ?!!

il me fait rire !

Old par M. Fox le 27 Déc 2002

Maximo Bambavilla, ce héros

Old par maximo le 11 Nov 2003

à la mi-temps des retransmissions de matchs de foot, on nous donne une statistique, celle de la possession du ballon

je discutais tranquillement par messagerie instantanée et je me suis aperçu qu’on pouvait définir dans nos conversations quotidiennes les mêmes pourcentages

on parle de moi

on parle de toi

on ne parle finalement jamais de rien d’autre

et on possede le ballon

ou non

sans que cela n’influe en aucune manière sur le score final

aujourd’hui tu as des bonnes stats : 90% de possession du ballon

mais j’ai encore gagné

en football, on appelle ça un hold-up

< Le Mâle d’Aurore >

Braguette, libidinosentimental-moi!

Et hop

Old par ... le 19 Déc 2004

Ojos que no ven…

blast from now the past

Ma vie fragmentée, anti personnelle,
irradiée par le désir vers l’inconnue
s’est retrouvée piegée lors de
l’explosion du coeur ouvert déclenchée
par ton regard, un soir d’été, brisant
d’un souffle émotion un seul
le mechanisme sophistiqué d’auto défense,
ces quelques bribes de lucidité
qui sommeillaient en moi.

Et depuis cette nuit la,
ma sérenité n’en finit plus
de s’enflammer en éclats ___________

tommytommysongsX3

psy ?

slow ?

squale ?

qu’est-ce que t’en dis petite ?

Complainte du héros
#44
Vous insinuez qu’il n’y a aucune diff&eacuterence
entre lui et moi, que cette division est une coquetterie,
ou pire une lacheté, que je n’ose pas assumer
le grand jeu, le grand bavardage de soi, et que j’use
de ce moyen à des fins de duperie, façon complaisante
de complexifier la tache ? Oui vous avez raison, en un sens,
mais la réponse à votre scepticisme prendra
un tour violent et sincère : sachez docteur que je me
considère à la fois comme le sujet le plus banal
qui soit (et dont la vie ne mérite aucune considération)
et aussi comme quelqu’un menacé de disparaitre ;
ainsi j’ai confié au héros, digne représentant
de mon ame égarée, la mission d’agir pour me requinquer
et retrouver dans la vie et dans l’autre des petites graines
que j’ai plantées jadis.

le récitant: qui es-tu Igor Tourgueniev ?

Old par igor le 10 Fév 2003

le récitant : je sais.

Old par igor le 12 Nov 2003

Nicorette
10mg/16H

Under the flag

Young man, go out

And take what’s yours, don’t doubt

There’s strength in numbers, walk on

Defend the meek, headstrong


Now the story’s become a bore

I don’t want to hear it anymore

It’s by no means an immaculate conception


Too many bodies lying around

Pushing daisies out the ground

And the church is cashing in on resurrection


Well I tried so hard to please you

‘Cos I know that you crave blood


Consumer credit carnivores

And now the masses have been fed

Suck the offal from the dead

Now the joker’s here to pick the sores


Under the flag

Under the flag boy

Under what flag ?

(fad gadget – under the flag II)

spjiralii invocaatç

for bloodTalk conversations spirituelles

détournement

il y a une poule d’eau d’enfant de choeur

qui refuse de table basse

de mes bougainvilliers

et pourtant avant chaque lavage

j’applique le casse-noisettes détacheur

de l’Abdomen. Beckmann

petite bouteille de miction douloureuse verte

dont l’odeur nauséabonde d’être

est l’extermination

des raquettes de tennis

de filets de mérou, sang et sperme

oui, le zoom détacheur

est l’ami des roller skates

qui ont une chasse d’eau active

mais

à chaque fois

la louche revient

changeant de vase en porcelaine

passant du gros bide

au scooter des mers

et s’aventurant même

jusqu’au kaki

alors

trêve de Laperruqueries

si l’ocarina de Canterville

a reprit de l’orignal

ça me fait quand même un peu flipper

Old par M. Fox le 10 Oct 2003

tamanoir petite nature :

« – Kof ! Kof ! Kof ! houla elle sont drôlement relevées ces fourmis rouges ! »

Old par -- Zan le 04 Sep 2004

haaa

les joies de LOTO PROMO

Forniquer ?

Old par Rodia le 20 Avr 2003

Tout reste à faire
Jeunesse
etc.

Friday – Let’s dance !

Son électro-acid-house-hip-hop, ambiance assurée par la tribu tourgueniste et pleins d’autres crevards bioniques, consos pas chères + surprise éthylique sponsorisée par Havana Club… Le Zoco Bar, 223 rue Saint-Maur, 10ème, Paris, France – Métro Colonel Fabien ou Belleville. Si vous voulez me voir enfin nue

… anglophile, Tourgueniev se maria et changea de bord … (à suivre)

« J’ai baissé ma garde,
Dressé ma droite
Et placé mon poing sur sa face,
Cassé son nez,
Pressé la gachette,
Laissé
L’ennemi
Dans le sang blessé
Démunie
D’énergie,
Dressé
Une corde pour
Lui passé autour de son cou,
Hissé son corps dans le vide,
Glissé une lame dans ses intestins,
Massé les hématomes,
Pansé les plaies
Dansé sur sa tombe
Baissé
Tu me diras pourquoi autant de haine cousin
Regardes autour de toi
Ici tout est malsain »
LUNATIC _ Le Guidon

Old par igor le 10 Juin 2002

À base de Pau Pau Pau Pau.

Soyons réalistes.

Paris

18e.

15 heures.

Je sors de chez Mathilde.

Un escalier en cotillons.

Je remonte mes hanches.

Négligemment je sors. Les portes me lessivent, frappé.

Je crawl la boulangerie.

James jouit.

Un couple tasse. Disant « Tu arrêtes maintenant » d’une voix aiguë dégueulasse à leur bouledogue chiot.

Puis ils s’arrêtent émus en silence le regardant chier. Ils se pressent les bourrelets, se palpent les os.

Ça sent l’oignon près de l’épicier, je lui dis comme ça :

votre femme prépare de sacrés bons plats.

Il me dit : vous allez bien ?

Non je suis sur invidation.

Je croise le voisin, le sale voisin de Mathilde et soudain.

Un type.

Donc j’accélère le type est toujours derrière moi ses mâchoires bringuebalantes je sais plus je tourne je mange un mur dans la panique le clochard gueule je continue je me retourne le type m’a retrouvé je me scratche dans une porte cochère il avance dangereusement je sais plus une vieille dame avance vers moi elle traverse la rue un parapluie menaçant elle me fixe tout le long du traversage de la rue avec sa tête de luxation mal fanée, le type la vieille, le clochard le type la vieille la vieille le type c’est vraiment la merde entre leurs ongles des scléroses en plaques dont ils vont me sillonner la frousse je m’arrache de la porte gouttière je commence à voltiger par petits bonds vers la fin de la rue je tourne à droite je commence à courir très vite un type m’arrête il hurle un sale type vraiment je m’arrête ébouillanté en plein dans ses deux yeux rouillés ce qu’il sue il me tient ferme le bras je me retourne je lui dis de cesser immédiatement à cause du type et de la vieille derrière moi qui grimpent en cloportes les cloutés je me retourne la vieille et le type ont tourné au coin de la rue, le type devance la vieille d’un bon cinq minutes, la vieille avance lentement mais elle semble déterminée me fixe droit les yeux le type cavalcade bordel je m’arrache des bras du minautore suant je commence à courir comme un dératé et c’est où par chez moi bordel mais merde c’est pas vrai je croise plein de passants ils semblent vouloir m’arrêter, ils tendent les bras ils ricanent même des fois je crache sur leurs prothèses pathibulaires.

4h. Je suis près d’une poubelle. Y’en a un qui se protège dans une maison en carton. J’attends que ça passe. Je lui ai piqué son remède. Le type a disparu au coin de la rue du Départ.

J’appelle Mathilde, ça capte pas.

Soudain on s’est remis à s’embrasser manifester une espèce de chaleur moite à l’endroit l’un de l’autre, ce qui était fort étrange puisque la veille encore on était glacé. Mais tout s’oubliait. Est-ce que le visage des hommes c’est comme le soleil, dirait le générateur de phrases qui se prend pour un cordon et un mythe. Les genouillères sanglantes il a trépassé entre mes dents. Le type qui me suivait depuis toujours je lui ai fait un croche-pied, putain je lui ai saisi le menton j’ai crachoté en lui disant : MAIS TU VAS ME SUIVRE ENCORE COMBIEN DE TEMPS COMME ÇA ? COMBIEN ? TU CHERCHES QUOI LÀ ? Mes postillons s’accumulaient entre ses joues, ce qu’il semblait surpris entre mes doigts ses yeux avaient le tourniquet j’l’ai pris en sandwich entre le remède du clochard et ma haine je lui ai pressé la jugulaire, j’lui ai redit pour la dernière fois MAINTENANT TU ME VEUX QUOI ? et là très triste il a répondu je t’aime. Et j’ai eu honte. J’ai regardé le clochard, j’ai pensé à Jim Morrisson, Janis Joplin et Gil Scott Heron.

Soudain le téléphone a sonné : Mathilde a dit : réponds pas. Réponds surtout pas au type lui dis rien de toi surtout rien lui dis rien, éloigne-toi, lui dis rien, réponds-pas. J’ai commencé donc à l’endormir négligemment accoudé au clochard en fermant les yeux je lui ai raconté le napalm Hawaï le Machu Picchu et le Tibet.

On a commencé à danser dans la rue et des papillons se sont envolés du cul du clochard qui s’est mis à vibrer en cadence on a virevolté d’un chat de gouttière à l’autre en heurtant des putes. Le téléphone arrêtait pas de vibrer Mathilde se mettait à me harceler je répondais pas. On virevoltait avec nos gueules de caoutchouc sous la lune on se heurtait on pensait aux mecs dans les foins qui faisaient ça vite il avait encore le Tibet dans les yeux.

Soudain.

Un chat a commencé à danser vers nous, super malingre un peu méchant. On a pris la tangente toujours en dansant la gigue on s’est heurté au père Lachaise on a continué toujours les pieds en dedans à fouetter nos sens le Tibet le Machu Pichu, à jamais s’arrêter je savais rien du type, des fleurs ont commencé à nous poursuivre et à pousser à chaque pas devant les murs sales le générateur était content on avait accumulé plein de mots murs ville chat pas. On tricotait nos raisons. Le chat griffait sa queue je m’étiolais lamentablement contre un réverbère je savais qu’on allait moins vite que la petite musique qui nous trimballait depuis tout à l’heure.

Alors nos deux ombres pourries se sont mises à s’étirer sous le réverbère très loin jusqu’à Notre Dame. C’est pas arrivé, c’est pas arrivé je me dis, ça arrivera jamais je me dis, la misère ça colle à la peau, ça te détruit, tu pues pour toujours avec ton insalubrité.

On se racontait la vieillesse et comme on se servirait à boire des alcools agricoles sous le soleil du sud les pieds en crabes ne jamais s’arrêter le soleil chapiteau dans nos têtes mater les bonnes vieilles transhumances des gigolos à Accapulco le soleil ne s’arrêterait pas dans nos têtes les transats un bon vieux goût de rhum à s’embrasser dans la lueur des matins à oublier nos vieilles vies tremblantes et peut-être nos enfants en cadence contre la mer nous à contrepied des sables tu sais siroter des gin fizz faire du sport il dit peut-être que oui. J’ai la lèvre qui tremble il fait très sombre soudain, rue de la Verrerie. Je m’inocule encore un peu de vodka et je pense à des pays, j’commence à être super abruti.

Est-ce que tu penses qu’on aura une chaise à bascules je lui dis, la plage rousse qui bégayera entre nos orteils, est-ce que tu penses que la mer nous frappera est-ce qu’ils existeront toujours est-ce qu’on s’aimera déformés la mâchoire claquante de tellement de bons sentiments est-ce qu’on cuisinera des poulets au manioc est-ce que tu me feras confiance est-ce que je pourrai nager du matin au soir dans ton ventre je m’en fous de la pourriture j’aime bien tes intestins on m’a jamais donné d’intestins ni de rhumes je crache pas dessus non je m’en satisfais même, amplement, même d’un coin à vide sous tes ongles ou dans le gruyère de tes pieds quand t’as pris la mousson, même de ton coude à plumes, laisse-moi me loger et pas payer cher, s’il te plaît me fais pas payer de loyer, j’ai déjà du mal, faut que je peigne, tu sais, et que je regarde le monde putain c’est une activité à plein temps et personne te paye putain bordel regarde-moi laisse-moi un petit coin de cyanure même la strychnine à gauche au troisième couloir j’en veux bien, je veux même me loger là c’est rien à côté de la vie tu sais, je l’embourbe comme ça dans mon chemisier, je m’inocule encore un peu de fracas et je pense à des séismes, j’commence à être salement amoché rue du Temple ça a commencé détestable à crier l’oxygène ça se poursuit lamentable à Bastille une longue succession de cris et d’amants et de bêtes de luxures à vide ça se poursuit bestiaux en croix dans sexagénaires, ça a commencé méprisable en 78 depuis j’en suis pas sorti est-ce que tu penses que la mer nous flippera y’avait juste l’horizon la Tour Eiffel salivait des nuées rouges dans nos yeux de bâtards gris des flics en suspens dans nos haleines de chiotte la Seine commençait à se pointer sous nos pieds je lui serrais la main est-ce que je vais m’effondrer.

on avait pas vu ça depuis au moins deux jours –

Old par felix le 24 Fév 2005

dimanche : chat + diner + cinéma
(utiliser le medium comme support pour un journal intim’impartial)

Old par igor le 22 Déc 2002

R.I.P.

Old par Rodia le 30 Avr 2003

Ce matin, les marteaux-piqueurs en guise de petit déjeuner. J’ai mal au crâne, et mon chat est encore sur un vieux beat, un peu trop répétitif à mon goût. Je ne peux pas prendre de douche pendant encore 12 heures, et il me reste un tas de copies à corriger.
Chantal, hypnotiseuse professionnelle, vous recommande vivement son dernier ouvrage : Ma méthode d'hypnose en blouse, 17€ dans toute bonne librairie. ACHETEZ-LE !
Un Pastis, et la vie est plus jaune.

bonsoir tristesse

Old par -- Zan le 24 Sep 2004


codebase= »http://download.macromedia.com/pub/shockwave/cabs/director/sw.cab#version=8,5,0,0″

ID=gaud_tr width=350 height=350>
type= »application/x-director » pluginspage= »http://www.macromedia.com/shockwave/download/ »>


Ce que nous ne voyons pas donne corps à ce que nous voyons<>Ce qui est vu serait fait de ce qu’on ne peut pas voir.

personne pour arreter le temps, rien qu’un petit peu ?

je ne veux pas quitter cette ile que j’aime tant,
je veux y passer encore une dernère nuit,
là,
entre tes bras.

Old par M. Fox le 15 Nov 2002

il est 17:36

Poème à Ganesh
J’aime beaucoup vos oreilles

Grande promo chez Tourgueniev.com

Old par Rodia le 11 Avr 2003

traces de toi, de nous, champ de batailles, et toujours ce vernis, si rouge…
Old par igor le 16 Juin 2003

– mais qu’aviez vous donc à l’esprit à ce moment, pour faire une chose pareille?
– hé ben… rien…
– ha ! c’était donc ça

ouille

BONHEUR BONHEUR BONHEUR BONHEUR

Old par A venir le 16 Oct 2002

Socrate-la-Torpille dit :

ja men jeg kommer ikke inn, får bare feilmelding, må jeg bruke ms?

Socrate-la-Torpille dit :

oups excuse

Socrate-la-Torpille dit :

je me suis trompé de fenetre

Old par igor le 21 Mai 2003

Datura

La fleur ne s’ouvre qu’une nuit
et fane dès les premières heures du lendemain

Old par M. Fox le 23 Mar 2003

—————————————-
Je…
Je m’appelle Igor Tourgueniev
Je n’étais pas à EOF hier soir
Je dormais avec mon chat
Igor Tourgueniev n’existe pas
Je suis en train de nier
Igor Tourgueniev porte un éclair
Je ne suis pas Igor Tourgueniev
Je suis un personnage de fiction
Je suis…
—————————————-

Old par igor le 26 Mar 2003

Beware of the nazi bisounours.

Old par igor le 01 Avr 2004

Bez ce héros

Old par JLB le 19 Jan 2006

Old par M. Fox le 13 Juil 2002

le recrachant : … mais personne ne s’en doute.

Old par felix le 27 Nov 2003

« Le temps fait violence ; c’est la seule violence. » S. Weil.

Vos préoccupations actuelles : les bijoux de mariage, bagues, alliances.
Vous voulez tout savoir avant d’acquérir ces précieux symboles.

Doit-on obligatoirement avoir des alliances lorsqu’on se marie civilement ?
Sarah, Saint-Denis

Non. L’officier d’Etat civil demande au début de la cérémonie si les futurs époux vont procéder à l’échange des alliances. Si oui, celui-ci se fera après lecture des articles du code civil sur le mariage et après signature du registre par les mariés et leurs témoins.

Pourquoi porte-t-on l’alliance à la main gauche ? Peut-on choisir l’annulaire droit ?
Valérie, Nantes

En France, depuis le Moyen Age, la coutume veut que l’alliance se porte à l’annulaire gauche parce qu’on pensait alors que la veine de ce doigt était directement reliée au cœur. Toujours selon la coutume, une fois passée au doigt, l’alliance ne doit plus jamais être retirée.

Qui, des deux époux, reçoit en premier l’alliance ? L’homme ou la femme ?
Marie, Neuilly-sur-Seine

C’est le mari qui passe d’abord la bague au doigt de son épouse. On raconte que si l’anneau glisse avec difficulté sur la deuxième phalange, la femme sera dominante. Certaines informées plient leur annulaire pour entraver la progression de l’anneau…

Doit-on retirer sa bague de fiançailles pour recevoir son alliance ?
Delphine, Colmar

Oui, c’est mieux de tendre un doigt nu pour recevoir son alliance.
Ensuite, on peut remettre sa bague de fiançailles. Le saviez-vous : ce sont les Egyptiens qui, les premiers, ont adopté le port de l’alliance, anneau symbole de l’éternité des liens unissant les époux…

Pourquoi le diamant reste-t-il encore la pierre privilégiée pour les bagues de fiançailles ?
Chloé, Metz

De tout temps, le diamant a été chargé de symboles à cause de sa pureté, son éclat, sa limpidité. En Occident, on le croyait capable de chasser les mauvais esprits et de guérir les maladies. C’était aussi le reflet de la sagesse, de l’amour divin. Et, depuis le XVIIIe siècle, c’est la pierre de l’amour invincible, de l’harmonie conjugale.

Je voudrais un rubis, ma mère m’affirme que ce n’est pas une pierre de fiançailles.
Anna, Paris

Bien souvent, en effet, le rubis est considéré comme une pierre que l’on offre plus tard, pour les dix ans de mariage, par exemple. C’est dommage, car le rubis symbolise le bonheur et c’est la pierre des amoureux par excellence. Alors, suivez votre penchant pour cette pierre, couleur passion.

Old par igor le 29 Jan 2003

Fin du monde – 3.5b

Old par igor le 31 Oct 2003

Old par igor le 15 Mar 2004

Travailler pour oublier sa condition

Travailler pour oublier sa condition

Travailler pour oublier sa condition

Travailler pour oublier sa condition

Travailler pour oublier sa condition


elle dit :

j’aurais voulu qu’il m’accompagne là bas
mais,
lui dire que je suis inquiète
aurait été comme un aveu,
je t’ai trompé, j’ai peur.

et son parapluie à la main, elle part vers l’hôpital
machouillant les derniers ongles
qu’elle gardait pour l’hiver.

Old par M. Fox le 02 Nov 2002

Old par M. Fox le 25 Oct 2002

Semaine du goût sur Tourgueniev

« – … bon, et vos « goûteurs », là, c’est quoi ?
– ben… tu vois les chiottes de gare de l’est ?
– nan, tu vois les kebabs de gare du nord ? »

Old par ... le 28 Déc 2005

Minuit pile

Old par igor le 11 Nov 2003

le grand arbre
a chanté
cette nuit,

je me suis retourné dans mon sommeil,
tu étais là,
j’ai souri
et je me suis rendormi.

Old par M. Fox le 06 Nov 2002

J’aimerais tant qu’il soit 14h00 et être avec toi.

Old par Rodia le 08 Avr 2003

on se refait pas


via Menstruel

Old par igor le 30 Août 2007


Old par M. Fox le 19 Juin 2003

oui on peut changer

on peut évoluer

on ne peut pas savoir

ce qui va advenir



pile
oui on peut changer

on peut évoluer

on ne peut pas savoir

ce qui va advenir



face
Old par igor le 23 Oct 2003

où est il,

cet amour que tu m’avais promis ?

Old par M. Fox le 16 Oct 2002

ode à toi, poulet chéri

Old par Gu. le 03 Nov 2003

(Les textes laissés ici ne sont que les contours du travail. Profitant de l’été, du temps, le projet a quelque chose à voir avec une exténuation : jusqu’où aller en proposant des objets, manipulables, interchangeables qui pourraient tout à fait se retrouver un jour ensemble.)

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