… Tourgueniev et Nikolaï avancent furtivement, se couvrant mutuellement alors que Natalia avance d’un air nonchalant sans avoir l’air de se soucier le moins du monde de ce qui se passe tout autour. Tourgueniev n’est pas dupe et connait l’entrainement extraordinaire de son équipière du jour. Quelques rues plus loin, l’éboulement simulé est atteint sans incident notable. Nikolaï déchausse adroitement deux ou trois gros rochers qui soutiennent l’ensemble et le tout s’écroule dans un grand nuage de poussière, la galerie s’étend en contrebas, sans aucun éclairage. Une odeur métallique s’en échappe alors que les bruits des pierres qui dévalent le talus s’éstompent progressivement. Nikolaï allume une torche chimique et s’engage lentement sur la pente douce qu’il vient de dégager. Cette phase est la plus dangereuse pour lui, il n’est alors sous la protection de personne et les éventuels habitants inhospitaliers de la galerie ont tout loisir de lui voler un membre, de le griffer, de le bruler… il frissonne et continue courageusement. Tourgueniev jette un regard à Natalia qui lui adresse un sourire désarmant et empreint d’une factice innocence …
Spoke invite Tourgueniev le 09 janvier/20h à MdO/1rueCharlesGarnierSaintOuen Bar ouvert + vidéos + performances littéraires et sonores + signatures en présence des auteurs.
Magalie se indoapa cu croasanti, explicandu-i peretelui ca varietatea este prin ea insasi un univers artistic, Gregory plange in bratele camarazilor sai, pentru ca totul este prea crud, Elodie se smiorcaie in sala de interviuri, Nolwenn se culca cu Matthieu Gonnet, iar Jenifer cu Jean-Pascal. In cazul unei nominalizari, candidatul ia cunostinta de situatia sa odata cu telespectatorii, cu prilejul emisiunii cotidiene realizate in direct si duplex. Candidatul aflat in pericolul de a fi eliminat face apel la telespectatori ca sa-l salveze via SMS-urilor suprataxate.
reprise des activités tourguenistes, recherches d’auteurs, relire les archives, le meilleur c’est toujours avant, ou avec toi, baby, ne pas s’écrouler, retrouver la rage, disculper les tueurs de serials (exit buffy), décrocher les bébés dans la cave, ne plus tripoter les fessouilles des minots sans autorisation, ne plus se curer le nez et don camillo. donc, reprise. organiser grande soirée, agnes b. aime le tourguenisme ? reprise, donc. du grand match-catch-boue, on ne déconne plus et on picole sec à saint denis. pour toi cette rentrée, lis tes Recognition Awards for the Integration of Research and Education for Sexuality (RAIRES), baby.
Mission accomplie. Dossier supprimé suite à un choc sismique de forte amplitude, survenu 11 heures après la fausse fin du monde (cette subtile diversion…). Demain, vidage de corbeille après une deuxième onde de choc (prévue dans le courant de la journée). Ça fait un bien fou d’être enfin un salaud. Je suis zen. Qu’est-ce que j’suis zen !
Moi je pensais que, comme tout le monde, j’allais écrire un roman inoubliable. Aujourd’hui je me dis que ça n’est sans doute pas mon truc (à supposer que j’aie un truc). De là à renoncer à raconter des histoires… mais écrire un roman, je crois que ça ne serait pas… comment dire, juste. C’est la nuit, elle est loin et elle me manque.
Recherché pour pré-tentatives de meurtre sur individu hispanophone
Individu potentiellement dangereux, en phase de pré-passage à l’acte Prédilection pour les pré-crimes sanglants, pour les pré-armes blanches Merci de communiquer au pre-politburo toute information concernant ce pré-suspect
Et moi je te dis, mes dents sur tes lêvres et ton amour sous mes rêves Envôle toi, petite et, nos idées sont comme du cyanure, douces et mortelles Non ?
Edouard lit le sites des tourguenistes et finalement se rend compte que la vie est belle, alors il peint une nature morte et envoie un mail à une jeune fille pour lui dire son amour.
Assis sur une table de café je regarde aimablement une jeune femme, j’attends A. ce qui me laisse le temps de révasser face à elle ; mon amie arrive (A.), et obstrue la vue ; beaucoup bu de bières,je me dirige vers les toilettes, en évitant la table de la jeune femme car je suis timide, j’en sors, je me lave les mains et trouve que mon visage est fatigué la porte s’ouvre, je reconnais l’inconnue qui s’excuse et me demande du tac au tac si on peut se revoir, je suis timide, je bafouille, dis oui pourquoi pas, mais comme elle semble plus âgée que moi, et plus grande surtout, je tremblote, et finalement la voilà qui me tend un papier où est écrit son téléphone, elle s’appelle (non je ne dirai pas son nom) on s’appelle ? Oui darling mais je pars dans le Limousin, ciao, ciao, pourquoi ce retour de l’audace dans un paysage de vie si aride ?
quand les anciens rois mourraient il se faisaient enfermer avec leurs serviteurs et leurs animaux et leurs maîtresses et tout le monde crevait ensemble et tout le monde trouvait ça normal
maintenant ça ne marche plus pareil
les vieux crèvent comme des pauvres cons dans des cliniques remplies de plantes vertes et de connasses qui pensent à autre chose
maintenant quand un crève devant nous on détourne les yeux et on planque le corps dans un sac en plastique
maintenant voir les gens crever c’est pas autorisé la mort se passe à l’abri de portes fermées à double tour et pour mettre l’ambiance il y a une musique la même qu’on écoute dans les supermarchés
avant on fermaient les nécropoles pour éviter que les pilleurs de tombes ne viennent chouraver les tonnes d’or enterrées là avec les chèvres et les épouses
maintenant les pauvres types dont la vie se résume à un lecteur dvd acheté cent euros à auchan ont des serrures qui feraient bander le plus riche des pharaons
la vie est dure pour les pilleurs de tombes de nos jours
Bang bang. Sur le Champs – avenue GV – bang bang – Hôtesse est-ce « s » ? bang bang – Champagne rosé pour picoler sans manger – bang bang – easy jet set trend set – bang bang gin to sang jeanseng – regard fuyant connaissances d’antan. Sweeet smoke holy smoke – journalistes retraités – star du show business wannabe your star – doggie style – bang bang ancien lutteur ouvrier pdg survolté – bang bang petits fours canapés revivre de vieilles soirées arrosées – Claire C. PPD – prendre un verre survitaminé – bang bang – tag d’andré retrouvé sur vieilles poupées pipées siliconnées – bang bang – regard croisés – visage connus mais pas calculés – bang bang – fille désespérée ne sait pas à quoi se raccrocher – bang bang – gin to paillettes rose et presse tv – bang bang s’estimer bien entouré sous les karatékas bien gaulés – danses lascives lassantes passives passantes – on se connait ? Nez à nez poignées puis collé serré – foule peu agitée – rigoler surdosé – bang bang je prend mon cuir – et je rentre chez moué – bang bang fille du voisin qui bangue son copain – bang bang – tv réalisée – bang bang – appeler pour mieux rentrer pour la quitter – défourrailler sur du papier, pour après rêver.
« SOUMETS TOI TOUT ENTIER A TON MEILLEUR MOMENT. » P.V.
Comment poursuivre ? Voilà la question qui m’avait occupé jusqu’au moment crucial (dimanche matin) où je décidais sans consulter mes femmes, mes docteurs, de changer du tout au tout en reprenant sur un autre mode le travail : fini le temps de l’éparpillement aux quatre coins du désir, temps perdu d’errance sans consolation, vite, une autre voie plus lumineuse (même si le soleil faisait encore défaut) avec un face à face émouvant comme une image fixe découpée sur un film de Bergman en silence, bouche ouverte qui ne dit rien, sentence revenue d’une très vieille lecture (Blanchot Au Moment Voulu, 1996, Limousin)
elle entre dans le comissariat. je voudrais déposer une plainte, je me suis fait violer; j’ai les résultats de l’examen médical. on l’assoit à un bureau en face d’elle un flic prend la déposition, prend note des résultats, et lui fait signer un papier. de son oeil brillant il la regarde, elle est jolie, elle a l’âge de sa fille. un de ses collègues passe et ils en discutent, j’aimerais bien attraper le salaud qui a pu faire une chose pareille… ouais, on lui couperait les couilles! putain, tu te rends compte elle a l’âge de ma fille. au bureau d’à côté une fille se fait interroger pour un vol. elle est jolie aussi, elle porte un jean serré. on lui fait passer la nuit en garde à vue. elle ne peut pas dormir toute la nuit, d’abord il fait froid, et quand elle demande une couverture, le flic veut la réchauffer lui-même. la fille au jean moulant se fait violer dans sa cellule au comissariat. personne ne voudra couper les couilles de ce violeur-là!
Bits of dreams rush / Something is falling over / The window borders on orange / When the night in day changes / Entre deux temps un rien trop tard / Un rien trop tôt et je m’égare / La fenêtre tire sur l’orange / Quand les démons laissent place aux anges / The sun relieves the moon / Colors mix on the mound / The window borders on orange / When black with red blends / S’achèvent les sombres errances / Dans les parfums de rosée rance / La fenêtre tire sur ma vie / Tu n’es pas venue cette nuit / lalalalaaaa
Mon ami Charlie me spamme : J’ignore qui je suis. Je suis celui que vous voulez que je sois; en fait, vous désirez que je sois un monstre. Un monstre sadique et pervers, parce que c’est ce que vous êtes. Je me fiche totalement de la société et de ce qu’elle représente. Si je pouvais me mettre en colère, je tenterai de tous vous tuer les uns après les autres. Si c’est ça être coupable, j’accepte votre verdict. Toutes les nuits, pendant que vous dormez, je détruis le monde.
« La quatrième condition nécessaire à la thérapie est que le thérapeute éprouve une compréhension exacte, « tourgueniste » du monde de son client comme s’il elle était la sienne, mais sans jamais oublier la qualité de « comme si » : tel est le tourguenisme, et il apparaît essentiel à la thérapie. Sentir les colères, les peurs et les confusions du client comme si elles étaient vôtres, et cependant sans que votre propre colère, peur ou confusion ne retentissent sur elles; telle est la condition que nous essayons de décrire. Quand le monde intérieur du client est ainsi clair pour le thérapeute, et qu’il s’y meut aisément, alors il peut aussi bien communiquer sa compréhension de ce qui est clairement connu par le client, que proposer des significations de ce que celui-ci éprouve de façon à peine consciente. »
un sms de vanessa vient d’arriver alors que je lis un bouquin un recueil de nouvelles de jean-bernard pouy en écoutant de la musique classique sur france inter elle est quelque part dans la cambrousse en train de bouffer de la viande grillée au barbeuk avec des gens que je n’aime pas je l’imagine dans la fraîcheur un verre de rosé à la main sa main un peu grasse peut-être ou alors un peu cendrée éclairée par le feu en train de rigoler sans doute et de penser soudain (est-ce qu’elle rote à ce moment-là ? est-ce qu’elle avale une gorgée de pinard ? est-ce qu’elle mord dans une merguez ou une cotelette ?) qu’elle ferait bien de m’envoyer un sms plein d’amour et moi de l’autre côté après quelques rebonds contre des satellites je suis ému aux larmes
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valentin ne dort pas il joue dans sa chambre et je surveille l’heure pour aller le remettre au lit et d’un coup j’ai une vision bouleversante d’un jeune homme blond au visage allongé d’un valentin de dix-sept ans et moi qui me souviens (quelle gueule j’aurais, moi ?) de tout et lui qui se souvient de toutes ces années comme une brume vague une ambiance chaque image possible fondue dans une ambiance et cette vision me bouleverse me terrifie et me remplit de joie d’impatience et de trac
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en ce moment le réseau c’est la merde pas un appel ne passe et vanessa cherche à me joindre ce soir elle est partie faire la fête avec ses potes et moi je suis à la maison avec un bon bouquin et france inter et je me sens comme un vieux chat content et chaque coup de fil raté j’entends le trt-trt-trt trt-trt-trt trt-trt-trt trt des parasites à la radio et puis arrive le sms qui m’annonce que l’appel n’est pas arrivé ça me fait comme un petit signal d’existence comme si vanessa me sonnait simplement pour me dire je suis encore en vie je passe du bon temps je pense à toi je t’aime et tout ça me suffit tellement ça devient de plus en plus dur de se replonger dans les drames rigolos du bouquin que je lis
Abstraction faite des catastrophes en chemin et du kaléïdoscope contemporain, auxquels leur implication les condamne à terme, retirés un court temps de la cacophonie pandémique et oubliant l’écho persistant de ce magma bordélique, quelques arthromorphes lèvent leurs yeux grillés vers un pandémonium boréal, tapis blottis dans la pénombre : à cette seconde, froid partout sauf ici. Je continue à penser qu’un ciel systématiquement bleu ou gris reste quand même trés répétitif ; l’eau liquide, 24 heures par jour, 25 clopes par paquet, et le coin des tables qui brise les orteils, tout ça est d’un conventionnel à pleurer.