le récitant : lu_ndi, retour à la vie réelle.
« Je pense qu’à la vue de ma patiente approche, elle va bien finir par s’apercevoir que je lui tourne autour …
– Soit, mais il y a des moments où il faut exprimer clairement les choses …
– Tu crois ?
– Evidemment, sinon tu vas arriver à rien. En plus les femmes adorent qu’on leur dise qu’on les désire …
– Ah ?
– Benh oui ! Qu’est-ce tu crois ?
– Ah.
– Mais enfin pourquoi tu ne lui dis rien ? T’as peur ou quoi ?
– Bien sûr, j’ai peur ! J’ai pas envie de me faire jeter ! J’aurais trop les boules après !
– T’as pas les boules, en ce moment ?
– Certes.
Le narrateur se replongea dans son abîme de perplexité que définitivement, pensa-t-il, il n’aurait jamais du quitter. Par la suite, plusieurs personnes lui reprochèrent de vivre dans ses fantasmes. A ces personnes, il répondit intérieurement que ses fantasmes ne lui faisaient pas de reproche.»
message perso de igor à victime : je vais-aiguiser-mon scalpel-sur l’os de ton-fémur et-en perdre le fil-en tranchant-illico dans ton foie-gorgé d’eau.
Aujourd’hui c’est dimanche et j’ai trouvé ma vocation. Je crois que je vais postuler pour être « Counter-terrorism Analyst » ou « Operations Officer » à la CIA. J’ai passé les premiers tests d’évaluation en ligne et vous me croirez ou pas, j’ai obtenu des « excellent matches ».
La CIA recherche des « independant thinkers, adventurous spirits and passionate professionals » : ça me plaît bien, c’est tout à fait mon genre. Ils offrent des « competitive salaries » et même des « holiday pay », et ça c’est plutôt cool. Un « Operations Officer » du Clandestine Service, par exemple, peut être payé jusqu’à 60 000 $ dès la première année : moi ça me suffit.
Je me vois bien m’installer dans un pavillon avec jardin, garage et chien, tout près de mon boulot, au George Bush Center for Intelligence. Ça se trouve pas loin de Washington, à McLean en Virginie, sur la rive ouest du Potomac – très belle région. Là-bas c’est beau comme un campus ; d’ailleurs ils le disent, c’est une « campus like atmosphere ». Un peu comme à Camden. Il y a tout plein d’options pratiques : deux « fully equipped fitness facilities » et un « jogging track », et même un « child care center », au cas où j’engrosserais une « college student » du « Internship Program ». En plus, c’est une «drug-free workplace» : ça veut dire ce que ça veut dire, non ? (en fait je suis pas sûr ; je suis pas très bon en anglais).
A la CIA, tout le monde a l’air super sympa, ouvert, souriant, dynamique, pluriethnique. En plus ils bossent sur un fond musical hyper rock’n roll, ambiance Tom Cruise dans Mission Impossible. Trop cool. Avec un peu de patience je finirai peut-être comme Anne, une « senior analyst » qui voyage beaucoup et qui accompagne souvent W. Bush à bord d’Air Force One. La classe. Je finirai en vieux beau, les tempes grisonnantes, genre Harrison Ford.
à trop vouloir forcer l’amour
on arrive à rien
laissons monter l’adrénaline
laissons monter le mercure
laissons monter l’aventure
au-dessus de la ceinture
First shots
| REPORTAGE A 105 CM |
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ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
(…)
tout noir
ouais.
plus de messagerie…
tinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn…
tinnnnnnnnnnnnnnn…
alors j’utilise le panneau des affitches d’annonces.
lost : cat
name : messagerie
colour : green
stripes ? : stripes !
call me home please ! : driiiiine !
ouala : merci
Oui mais comme la terre a tournée
depuis des heures où je suis restée collée,
et ben la lune elle est plus là quand je mire dans la baie-vitrée
C’est l’histoire d’un brave type, voir d’un pauvre type.
Il croit en de nobles sentiments : l’amour, l’art, la fidélité. (C’est vraiment un pauvre type)
Il les projette sur Phoenix, une jeune artiste au coeur pur.
Trahi par celui en qui il avait confiance, il tente de prévenir sa dulcinée du danger qui la menace.
Mais celle-ci, appatée par la gloire, l’argent et le sexe, n’entend rien et le repousse pour se jeter dans les bras du démon.
Le démon finit par périr, le pauvre type aussi et la pute se retrouve comme une conne.
Moralité : c’est bien fait pour ta gueule.
Le lendemain du premier jour de calvaire mensuel…
Les grues, les terrains vagues, les imprimeries désaffectées…
Le melon mûre, le sorbet à l’anis et les cerises-coeur de pigeon…
Dormir dans des draps fraîchement changés…
Ouvrir le frigo et avoir le choix…
Choisir des papiers précieux, les caresser…
La musique comme seule sensation
J’écoute de la musique :
quand je travaille,
quand je prends le métro,
quand je cours,
quand je suis seul chez moi,
quand je lis,
quand je m’endors.
Bientôt, j’écouterai de la musique :
quand je serai au téléphone,
quand ils me parleront,
quand je disparaîtrai.
des indications intuitives
tu prends à gauche tant que ça descend
puis à droite quand tu es sur du plat
simple, joli(e) et efficace,
merci !
Ceci n’est pas un Haïku
J’irai interrompre mes projets
J’imaginerai me croiser enfant
Je me moquerai de mes faiblesses
Je ne te raconterai que la vérité
Mes idées seront les tiennes
Mes enfants seront les tiens
Mes mains sur ton corps
Et sans doute tu te lasseras
Jalouse de nos idéaux si purs
De ta bouche être l’élu
Et ne jamais m’en plaindre
Comme une licence de droit entartée ?
Chhhhh
9 Muses
Calliope, la poésie épique; Clio, l’histoire; Euterpe, suceuse de flûtes; Melpomene, la tragédie; Terpsichore, le chant et la danse; Erato, la lyre et la poésie érotique : année 69; Polymnie, pour les hymnes aux dieux; Uranie, l’astronomie; et Thalie, pour la comédie
9 muses mais pas une seule pour la sculpture, pas une, tu imagines?
Bonjour ! Je m’appelle Zan. Je suis amésique mais pas fou.
Bonjour ! Je m’appelle Zan.
Je suis un peu fou, mais si j’étais déjà venu ici, je m’en souviendrais…
Ce genre d’endroit, ça ne s’oublie pas…
Il y a une pioche garée contre le mur de côté,
je me suis demandé
si vous ne l’aviez pas laissée à mon intention,
pour que je vous remonte les sourcils…
J’étais docteur oui avant,
et j’ai déjà fait hausser des sourcils
qui étaient bien plus bas que les votres,
hum,
ma spécialité c’était que les yeux restaient vides,
ah non pardon ça c’est VOTRE spécialité,
hum,
pardon,
surveillez votre cerveau, j’ai toujours ma pioche,
enfin tout ça pour vous dire que les sourcils épilés
ça vous irait mieux que cette grosse chose touffue.
en même temps cette grosse chose toufue est sympatique,
je me demande ce qu’elle donnerait
sur un surf…
Oh elle bouge mais arghhhhh…
il buvait tellement, qu’il se reveillait en faisant des crises de manque
angoisses et sueurs froides
alors il mettait la musique à fond et concentrait son esprit sur les fêtes à venir,
histoire d’oublier la panique et la peur
Dans les hauteurs.
Clémentine partie mystérieusement de Paris, m’appelle
des Alpilles, et me raconte qu’elle dort chaque nuit
dans un monastère différent, loge gratis
& dîne gratis à condition de faire la vaisselle.
Un aumonier lui a dit ça :« Cette saloperie de prochain !
On l’aime bien quand-même ! »
Finalement Clémentine m’avoue n’être pas contemplative,
et dimanche, elle descendra à Marseille pour retrouver la ville.
je peux vous dire que je me retrouve un peu retourné en écoutant Amélie Poulain. Tout les gens dorment. Moi je fais du Ternet.
Et je me dis : Houla !
Et je me dis : Pierre Bourdieu.
Et je me dis : il fait chaud. Bougre !
Et je me dis : va dormir.
je peux vous dire que je me retrouve un peu détourné en écoutant le vent dans mes cheveux (fiction).
(Formalité)
Le tourgueniste est un être philanthrope, il avance des réponses aux questions que personne n’a encore posé… et que sans doute on ne nous posera jamais.
(Poster & Publier)
C. m’a raconté que son homme l’insulte quand il lui fait l’amour.
Une phrase revient régulièrement :
“ Montre moi comment elles aiment jouir les petites putes. ”
Moi non plus, je suis collée
et j’ai un train à prendre…
Je l’ai déjà raté six fois!
Prends donc une douche!!!

| Je | ne | suis | pas | très | en | forme | et |
| mon | moral | est | en | devenir | . | Le | boulot |
| est | en | petit | morceaux | et | je | dois | décider |
| de | mon | avenir | . | Text Here | Text Here | Text Here | Text Here |
| Text Here | Text Here | Text Here | Text Here | Text Here | Text Here | Text Here | mon |
| ami | je | t’ | aime | Text Here | Text Here | Text Here | Text Here |
| Text Here | Text Here | Text Here | Text Here | Text Here | Text Here | les | menaces |
| sont | vraies | à | chaque | fois | Text Here | Text Here | Text Here |
Remember … Freedom, ça veut dire liberté.
JE VOUS L’AFFIRME, IL FAUT SE BARRER DE CHEZ FREE.
CASSONS-NOUS.
TOUS.
Merci de votre attention.
AUTOLOGIE.
A 4h du matin, sorti d’un cauchemar.
Je lui dis :
— Rêvé que j’étais dans la voiture de mon père
qui roulait à 250km/h sur le périphérique sinueux.
Elle répond :
— Rêvé que tu me prenais par derrière à la
même vitesse, exactement.
(Peur que la machine s’embale, que je ne puisse plus
jamais sortir du bolide.)
Conversations.
(A propos de certaines têtes pensantes désagréables
du genre sciences-humaines )
— Ils ne savent ni jouir ni se perdre dans la nature.
— Ils détestent la nature. Ils ont oublié la nature.
(Nous nous acharnons à cultiver notre étonnement et en
même temps, nous restons sur nos gardes. Les petits salopards
ne nous font pas peur.
Usage de l’écrit.
Numéro de paon à la recherche d’un modèle.
L’artiste du jeun de K. reflète notre condition et ce
déséquilibre qui nous anime, en même
temps qu’il nous décrée. Un impresario !
Pessoa.
Grandiose Bernardo Soares et son attention aux choses
infimes (Tables de café, mouches etc.)qui n’ont aucun rapport
avec ce qui est ordonné et dont la présence est si forte
qu’elle vous écrase. Peur des grands immeubles,
bois cathédrales ; joie de baisser le regard sur le bitume
et d’y trouver une jeune pousse d’herbe rebelle, si indifférente
au monde social.
Les restes.
Des femmes que j’ai aimées, je n’ai gardé aujourd’hui
que leurs conseils pour être plus à l’aise dans le monde
matériel. L. : Méthode infaillible pour
enfiler la couette dans sa housse.
M. : Contrôle du froid. NE surtout pas trembler, ne pas claquer
des dents.
C. : Fûmer des joints en oubliant le joint.
Azul
Avez-vous regardé le ciel aujourd’hui ? Vous êtes-vous
bien réveillée ? Les transitions entre vos pensées ont-t-
elles été douces ?
(Questions chantées, musique souhaitée : Suite pour violoncelle ; si
possible la 1. de JSB.)
Titre.
Trouvé dans un ascenseur. « Inconsistance d’une vierge. »
Phrases pour rien.
Mon cœur bave par-dessus ma chemise.
Seins perlipopette.
L’héteroraide.
Mode.
Qu’est-ce que c’est qu’une littérature non-figurative ?
Celle qui refuse le trompe-l’œil de la fiction, le cadre du
récit.
AXIOME DEBILE.
Vas là où tu dois te rendre parceque tu n’as pas le choix.
T’arrêter, ou te retourner est maintenant impossible, bien plus
dangereux que de poursuivre.
Paperolles.
Le fait d’écrire sur des papiers volants prouve bien
que le livre me fait peur.
T. Bernhard :
» En réalité nous n’aimons que les livres chaotiques,
que les livres qui ne forment pas un tout. ».
Les pages ne seront pas reliées ; il restera toujours
des trous entre les phrases.
75016
Un quinquagénaire assis à une table de café
qui lit les échos. Quand la patronne vient prendre
sa commande, il lui dicte son choix comme si elle était sa
secrétaire.
Foirade.
Les faibles ne prennent confiance en eux, que lorsqu’on leur
assigne une fonction, et qu’ils font quelque chose.
Lointain écho de Char :
» Etre au monde est une belle œuvre d’art qui plonge ses artisans dans la nuit. ».
Encore.
—Votre personnalité est plus riche et plus complexe que vos textes.
— Le contraire m’aurait fâché.
27 ans.
Je suis comme un enfant qui vient d’apprendre à écrire.
Hier soir.
Nous dinons. Nous parlons. Salades de printemps, bières. En partant
nous remarquons que nous ne nous sommes même pas demandés
si ça allait.
Lui : « Fait autant chié que de parler du temps. »
Texto.
« Tu savais qu’introspection, c’était juste avant introuvable dans le dico ?
Encore.
Dispersion, attention, allitération, oblitération, pénétration,
réitération, adoration, lamentation, fellation, nation, passion,
fiction, fixion, sanction, cunilintion, portion, ablablation, succession, variation, médication.
Texte désagréable.
Je me fie au sens plutôt qu’au son. Je n’aime pas la poésie
poétisante. Où est la vraie ? Des crieurs s’identifient à ce qu’ils font.
Ennui. Plutôt, ils savent exactement ce qu’ils font. Ennui. Ils crachent
lit-on. De la bave qui se donne pour ce qu’elle est. Rien d’autre : déjection.
Je n’ai peut-être pas d’humour ; ou je comprends rien au spectacle. Mon point
de vue, je me retranche en lui. Je ne propose rien. J’aimerais vous rencontrer.
Pas pour vérifier. Je paye pour voir. Avez-vous d’autres astuces ?
Quelle est votre stratégie ? Contraintes ? Amuses-gueules entre soi ?
Ecrire en 2003 ? Comment écrire en 2003 ? Se mettre un étau sur
le sexe ? S’empêcher de jouir ? Ne pas creuser en soi l’abîme ? Certes, j’utilise
des mots poussiéreux. Je ne suis pas moderne. Je me sens proche des vieux
cons emmurés dans des chateaux. Et puis, rien que
les gueules des écrivains d’aujourd’hui, ça donne ni envie de lire, ou d’écrire.
Roger Laporte : « Je n’écrirai plus que sous la contrainte, celle
de l’amour ou de la mort. » (Cette contrainte n’est-elle pas plus
vraie que d’écrire un roman sans la lettre E.?)
ETC
in « deux heures de lucidité » de noam chomsky, les arènes éditeur.
(héé non, ça n’est pas une réplique du captain Kirk
en même temps, 2 heures de lucidité, c’est, mmm…
comment dire…euhhh…hein…?)
« pOst » ?
which One ?
iS there One ?
W. Dir ?
MuSe ?
Thing ?
It might / shOuld / wOn’t be all (…)
IN THE CIRCONSTANCES
FORMAL DRESS IS TO BE
OPTIONNAL
(…)
L’édition originale du présent sité a été tirée à cent soixante-neuf exemplaires, à savoir : deux exemplaires sur papier Whatman, spécialement imprimés pour les frères Tourgueniev, neuf exemplaires sur papier de Chine, dont sept exemplaires numérotés de I à VIII et deux exemplaires hors commerce marqués A et B, vingt-trois exemplaires sur vélin de Hollande, dont vingt exemplaires numérotés de VIII à XXVII et trois exemplaires hors commerce marqués C à E ; et cent trente-six exemplaires sur vélin pur fil des papeteries Lafuma Navarre, dont cent numérotés de 1 à 100 et trente six exemplaires hors commerce numérotés de 101 à 136.
Mais je n’ai rien craché sur toi !
Et puis ce crachage là ne t’était pas destiné d’abord…
… ni aucun à personne d’ailleurs !
Mais tu es parano !
Comment ça on dirait ?
Oui certains mais ça les regarde et pas moi…
Maintenant, il va falloir falloir prendre des mesures : fichages
des faussaires, décoration des héros, congratulations diverses selon la qualité des interventions hors de chambres etc.
De Mille
Eructé
Dévoilé
Indiqué
Signalé
Emargé
Zyklon B
Maintenant que tu es là,
Petite chose,
Je ne vais pas te lacher
Maintenant,
Petite chose,
Cache-toi et mets-toi à l’écoute de mon désir
Tu sentiras le moment…
Ici et là
Ici ou là
Aucun document ne correspond aux termes de recherche spécifiés (Saa kana daba niho!).
Suggestions :
– Vérifiez l’orthographe des termes de recherche.
– Essayez d’autres mots.
– Utilisez des mots plus généraux.
– Spécifiez un moins grand nombre de mots.
J’ai une grande nouvelle
à vous annoncer…
Je (Born Bad & Bad Girl)
viens de rencontrer
Gü. (…)
Elle va bien.
Elle mange.
Elle nourrit.
Et nous deviendrons des amies !

Delivered-To: fredinand_arthur
Date: Mon, 27 Jan 2003 17:17:39 +0100
Subject: direction couloir
X-Sensitivity: 5
From: « @libertysurf.fr » <@libertysurf.fr>
To: ferdinand_arthur
X-XaM3-API-Version: 3.2 (B33 pl6)
X-type: 0
X-SenderIP: XXXXXXXXXXXX
T’es vraiment un gros malade! C’est vrai qu’il devient nécessaire de redémontrer la qualité de
tes compétences en tant que webmaster, mais n’en deviens pas autiste pour autant : NON, je ne
ferai pad de mal à ton portable de merde ( éviter de se salir les doigts avec XXX).
Au plaisir de te revoir très prochainement, Ducon.
XX ;
L’Avant P.A.R.I.S d’Igor…
« Assis à la table du fond depuis 18h avec quelques amis, Igor picole, morose et achève les dernières réserves de bière amassées pendant les happy hours.
A ses côtés ses compagnons se laissent aller mollement sur la table et rient distraitement aux blagues de chacun. Igor laisse son regard errer parmi les clients agglutinés autour de la table…
L’habituelle faune: suédois, américains, anglais des deux sexes, se pressant les uns contres les autres, quelques parisiens comme égarés.
Assis par terre, presque piétiné par la foule, un petit homme à manteau vert, en train de se faire une ligne de poudre rose avec une paille dorée. Un peu de temps passe…
Igor est de plus en plus embrouillé, ses amis sont partis, des gens assis autour de lui, les cafards de plus en plus près, de plus en plus gros.
Un ange passe, un homme immense à l’accent slave s’assoit à la droite de Igor, il sort une flûte de champagne de sa cape et la propose à la jeune fille rousse (Charlie ?) à sa droite.
Elle retrousse un peu sa jupe (on aperçoit le haut de ses bas), sourit à l’homme et accepte la flûte.
L’homme extrait à présent de sa cape une bouteille de champagne, un singe et d’autres coupes qu’il distribue alentours.
Igor en reçoit une et le petit gars en vert aussi, il est maintenant assis sur le genou gauche de Igor qui s’en aperçoit à peine.
Un ange passe, un coup de feu au bout du pub, une bousculade, le mort est vite déchiré par le public affamé.
Le petit homme vert continue à sniffer, une poudre jaune…
La table est pleine maintenant d’objets surgis de la cape du comte.
Sous la table un couple de nanas s’agite, la plus grande essayant de ligoter la plus petite (une finlandaise aux cheveux aile de corbeau… Charlie ?) avec la bretelle de son soutien-gorge à fleur…
L’absinthe coule à flot dans le pub, tout le monde a les pieds mouillés…
La fumée devient de plus en plus épaisse et bleue.
De sombres oiseaux et quelques cafards (plus de deux mètres d’envergure) volettent çà et là en heurtant le public aveuglé.
Igor dodeline de la tète, sa flûte est vide, il se penche et la remplit d’absinthe…
Deux grands allemands blonds en short debout sur le pub se fracassent la tète à coup de hache; voluptueusement les spectateurs trempent les tranches de l’énorme gâteau flottant, qui s’avance doucement vers la table de Igor, dans le sang qui gicle partout…
Igor, qui, justement, fouillant ses poches pour trouver des thunes à claquer tombe sur le petit pistolet noir à silencieux.
Une patte de cafard le heurte à l’oeil, il sort le flingue…
Charlie vient d’apparaître dans la fumée, elle a l’air un peu perdue et lasse, elle porte son habituelle robe blanche immaculé qui la rend si belle.
…
Bang ! Dans l’oeil du nain vert…
Bang et rebang ! Dans le front du comte et dans sa cape…
Bang pour un cafard !
…
Igor se lève et marche vers Charlie… Il explose la tète du barman d’un tir courbe en croissant de lune le long du plafond, vise un des allemands et le manque: plus de tète déjà.
Elle semble le reconnaître et lui fait un demi-sourire.
Un allemand (Grishka ?) tente de fendre le crâne à Igor qui esquive péniblement la hache qui le frappe. Le cadavre du nain sniffeur, accroché à sa jambe droite tente de le retenir…
Igor dégaine sa Gattling et mitraille à gauche, à droite, faisant exploser tètes, bras et idées noires.
Plus de munitions, il se débarasse de son arme sur le pied du gros allemand qui part en hurlant les chants de Maldoror.
Charlie dans les bras de Igor… Un ange passe, Igor le vise et l’abat avec son petit pistolet.
Igor entraîne sa compagne vers l’extérieur, en évitant table qui volent, cafards et lévriers ainsi que le public surexcité et les larmes aux yeux.
…
Dehors Nicolaï attend patiemment au volant de la Tourguy-mobile le retour de son frêre.
Déjà il arrose la façade du bâtiment de torpilles au napalm.
…
A l’intérieur la foule est en transe, hurlements, chants, danses, viols et meurtres gratuits se succèdent à un rythme frénétique, un seuil sur l’enfer est ouvert et les démons envahissent le pub; Bizarrement ils paraissent bien tristes et moroses dans l’ambiance pyrotechnique qui règne dans le pub.
A l’aide d’un grand fouet, Igor finit de se dégager un passage et atteint la sortie, là résolvant rapidement l’épreuve du sphinx, il surgit à l’extérieur avec Charlie à son bras.
Nicolaï achève de détruire le bâtiment à coup de missiles sol-sol pendant que nous entrons précipitamment dans la grosse voiture.
…
Je serre Charlie, elle essuie une larme et se pelotonne contre moi. La voiture prend de la vitesse et s’envole vers la base lunaire.«
Ton Image
Quand le sommeil tarde à venir
J’évoque ton souvenir
Délice précieux, tes formes familières
doucement,
je me noie dans l’éther
Su la mé
Quand je sis sus le rivage
Byin tranquille, êt’ous coum mei ?
J’pense es syins qui sount en viage,
En viage ou louan sus la mé
En viage ou louan, en viage ou louan sus la mé
La mé, ch’est vraiment superbe,
Et j’aime Byin quand i fait biâo
L’étaè sous nous cllos en herbe
La vei s’endormin un miot.
Mais quand o’s’fâche la vilaine,
Et qu’no-z-entend, dé t’cheu nous,
La gross’voué de la sirêne,
No-z-en a quasiment pouâ.
J’aim’byin, dans les jouors de fête,
Quand les batiâos sount à quai,
A l’abri de la tempête
A Chidbouorg coume au Bequet ;
Ch’est lo qu’i sount muus, sans doute,
Des treis couleus pavouésaès ;
Mais, dé nyit, dans la déroute ;
Hélos ! Qu’i sont esposaès.
Quand o sâot’ par sus la digue,
D’qui qu’o fait trembller les bllos,
Qu’à l’auncre, l’vaisseau fatigue,
Ah ! Veir’, jé pense es mat’lots !
Réverront-i lus villages,
Et pourront-i ratterri ?
J’avouns d’si mâovais parages
De Barflleu jusqu’à Gouory !
J’ai Déeus fis dans la mareinne,
Déeus forts et hardis gaillards
L’eun révyint dé Cochincheinne,
L’aôtre dé Madagascar.
I Rentrent, lus corvaèe faite,
D’y pensaer, no n’en vit pus
Mais que j’pllains, sans les connaître,
Cheus qui sont restaès lo-bas !
































girls & guys















