Je pense entretien avec ma conscience A haute voix je dis avec ma confiance… Ca commence fort…
Avoir des ouïes de violon tatouées dans le bas du dos…
Mais elle se prend pour une oeuvre d’art celle-là? N’a-t-elle pas pensé avant de faire une chose pareille à l’aspect instrumental qu’elle inscrivait à tout jamais sur son corps?
Bien sûr que si espèce d’imbécile!!! Ce n’est pas la femme-objet mais l’objet de la femme dont il était question… Elle s’est aussi figurée que ce corps n’était que l’instrument de son esprit… Telle la contrebasse, elle pouvait le faire sonner, vibrer, adaggio, jouer de mieux en mieux…
#23 Parole vaine du héros. La voix souveraine, elle revient, c’est ça : tressautements de sensations et je parcours le temps, je revis en une minute les dernières journées, et je vois un esprit insatisfait, une tête bien faite. E. m’a dit que j’aimais la douceur de mon visage. Est-ce ainsi qu’il faut lire les traits du héros ? Douceurs sourdes. Je ne vois pas pourquoi je m’interdirais de relier mon bonheur à l’écoute d’une cantate. Et si la quête du héros c’était de se rapprocher de dieu ? Ha non. Pas sérieux. Pas aujourd’hui. Pas dans l’époque. Et je me tairais enfin ? A la droite ? Le ciel ? Oui j’aime regarder le ciel. Mais cela ne prouve rien. Le héros veut anticiper, brûler des étapes, se brûler la vie pour un chemin somptueux. Est-ce que je mérite cette éternité ? Cette facilité ? J’écoute donc la voix souveraine de Barbara Hendriks au nom du père inconnu. Et j’attends. Posture essentielle du héros, chasseur grotesque ; mouche aux ailes d’anges.
Tout en marchant le long de l’eau, il murmura : « J’ai besoin d’une infirmière. » Elle lui rétorqua du tac au tac : « Si ce n’est que cela, tu en trouveras pléthore ! – Ah ? – Ben oui, répondit elle en secouant la tête d’un air navré, mais combien de temps cela durera, personne ne peut le dire et puis il faut que tu ne sois pas trop exigeant. – Bon, si tu le dis. ». Il se replongea, avec un certain soulagement, dans son abîme de perplexité sur la nature des femmes, abîme quotidien et protecteur, qu’il n’aurait jamais du quitter. Après plusieurs heures, il ne se souvint que de sa mèche de cheveux, qui gracieusement indiquait ses yeux limpides.
« -excusez moi messieurs vous pourriez m’indiquer la sortie ? -HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA -he ben qu’est-ce qui vous fait rire comme ça ? –HAHAHAHA la sortie !!! HAHAHAHA ça fait des années quon la cherche nous la sortie HAHAHAHA allez viens Paulo, trop drôle ce gars HAHAHA la sortie HAHAHAHA«
« Je me suis perdu plusieurs fois dans le corps des femmes. J’y ai laissé des mèches de cheveux, des livres dans leurs chambres, des photos collés/offertes sur les glaces des salles de bains, dans lesquelles j’étais fier (sometimes) de me trouver beau, la femme attendait blottie dans un lit froid. Ce que je suis : sans ressemblance avec mon image : embrasser une femme c’est comme passer de l’autre coté de moi-meme ; c’est pourquoi j’ai avoué à G. que le risque du baiser (le premier) est toujours une épreuve. Si par lui je coincide avec mon image, je me laisse oublier, je me laisser regarder, j’aime et je peux etre aimé. »
Les voyages d’affaire sont parfois complexes et porteurs de stress, c’est pourquoi : 3 500 m2 de salons de réunion et de réception où les produits du terroir sont à l’honneur un service d’exception au décor raffiné et intime service voiturier et salon de coiffure idéalement situé dans un environnement unique et magique.
«…/ J’entre dans cette nef et j’appelle : ho, ho. L’écho me gratifie aussitôt en stéréophonie de la seule réponse distincte mais décevante dont me juge digne l’Inconnu : ma propre voix, tournant dans ce fatras condamné de palans et de poutrelles. Et je songe à tant d’hommes qui n’ont même pas fini là-dessous de purger quelle peine, puisqu’il faut recommencer ailleurs. Et que peut-être on devrait sauvegarder certains de ces sanctuaires, pour faire comprendre ou pour faire peur, quand on va se croyant seul, à l’abri de la menace, un dimanche, sous le libre ciel. /…»
#3 Apparemment, vu de l’extérieur, tout va bien. Il ne vit pas en marge du monde, n’a pas tué son père, paye ses factures. A quatre vingt dix pour cent comme vous et moi. Mais…
bingirl : Ah oué d’accord. En même temps, pendant que j’écrivais ça là, je viens de réaliser pourquoi l’autre exalté littéraire las bas dans son coin d’internet il me prend pour un homme, ça doit être quand je dis des trucs comme ça avec la bière, les jeux vidéos, encore un que ça doit dépasser. Trés claire impression de déja vu 20 fois ce genre de petite nature. Encore un qui a du mal avec les filles à cernes, ou celles qui parlent un nerd bien senti, avec les mains et tout, ça le fout mal à l’aise quand c’est pas son univers. Mais normal, si ton type c’est la gentillesse (voire la conasserie) de Garance Clavel dans `chacun cherche son chat`, moi c’est pas trop le mien du coup, puis au lieu de faire le malin avec tes trucs pas drôles à force qu’on dirait des blagues d’animateur de tf1, regarde la tronche de ta page un peu, on dirait un truc fais avec un vieux mac par un prof de philo de 29 ans qui a pas la notion de bande passante, je suis pas maniaque mais y a des limites sur la forme, bordel. Pour résumer, connard, qu’est ce que tu viens me faire chier là, tu peux pas rester dans ton putain de monde d’artistes surmenés, et moi dans le mien ?
Autologie, un retour. Et vint à lui cette idée désarmante Laquelle ? Avalée. « Si écrire ce n’est ni dire, ni nommer, on est mal barré » Rire (doucement.) Digérée Restituée Sauvée Michaux : « Je n’écris pas pour construire, juste pour préserver. » Le silence entre les mauvaises pensées du héros me fatigue. Indigestion. Se relire à la gueule de bois. Et puis exposer tout cela : obscène ! Se réfugier dans les livres des autres ; dormir dedans, faire l’amour dans les marges. Il faudrait qu’à partir de ces notes, on puisse déduire un certain nombre de choses sur lui. Ecrire à blanc comme tirer à blanc off course !
– il ne pose jamais de questions, je ne sait pas ce qu’il en pense. – tu ne sais pas s’il éprouve de la jalousie ? – son attitude signifie clairement que non…
aliénation je crois que c’est la pression qui m’empêche de poster plus beaucoup plus de gens lisent plus d’auteurs aussi c’est moins simple d’assumer la partie « rigolade » initiale du projet
On avait depuis peu aperçu Ivan Tourgueniev dans près de 6 villes diffèrentes : Un témoin l’avait vu dans les jardins du sénat, à Paris, une femme enceinte jurait qu’elle avait croisé l’illustre grand-père sur le pont de Longdoz à Liège, un couple d’homosexuels certifiait que l’auteur russe était en extase devant le labyrinthe de la cathédrale d’Amiens le 14 Avril 2003 et que c’est son air mystique qui les avait fasciné, le premier conseiller du consulat de France à St-Petersbourg affirmait avoir identifié au musée de l’Ermitage un homme dont l’apparence semblait conforme à l’avis de recherche international lancé par le Vatican, Un couple de jeunes touristes français, Cécile et Antoine, déclarent avoir reconnu Tourgueniev à la station de Métro Bourse, à Bruxelles.
Il semble que la résurgence soit proche, il faut que nous soyons prets. Les planètes ne nous sont plus favorables et jouent désormais contre nous; mon dieu, donne-nous la force !
– des boyaux dont on fait les cordages des raquettes de tennis – des gommes dont on fait des boules dont on fait des mystères – 8 queues de rechange dont on fait un fouet (pour les jeux SM) – quelques âmes de rechange dont on fait commerce quand on est peu scrupuleux – Un moteur à réactions, des vieilles moustaches, une langue à donner aux enfants pour qu’ils rapent le fromage..
#34 On n’a jamais fini de remettre le sujet sur le feu. Pour le saisir à point il faudrait inventer un langage nouveau, aussi fulgurant que lui. L’accompagner, ne pas l’arreter. Découper soigneusement chacune des tranches du temps où il s’est exposé.
« L’homme est un animal, il est né comme ça. Il est pourri dès la naissance. C’est un animal condamné et très subtil à la fois. C’est un vice de naissance. Qu’est ce que l’histoire ? La démonstration de l’inhumanité de l’homme. Quelque chose d’impur, de méprisable. Je crois que c’est sans remède. »
Parole vaine du héros. #52 Tentation de dépassement que l’impatience encourage à se réaliser ; un grand coup de pied au maigre édifice, une insouciance scandaleuse dans l’entrée aux portes du nouveau ; c’est la clef d’une phrase différente ; mais je suis encore au même niveau ; l’illusion d’avoir traversé des épreuves tombe, le pétrin s’ouvre aux éternelles souffrances, je radote, je recommence.
– On s’est déjà vu, non ? – Ah bon… euh non je crois pas… – Mais si… – Euh… – Ben si, c’était il y a un quart d’heure environ. Sur le dancefloor, en dansant. On s’est regardé mais on s’est pas parlé. – Ah oui… hi hi, c’est vrai… [petit rire espiègle, regard mutin] – Hum… tu… euh… tu veux boire quelque chose ? – Euh non merci, pas pour l’instant… j’vais retrouver mes amis… à plus tard peut-être ? – Euh ouais c’est ça, à plus tard peut-être.
Le langage du héros vaste problème. Comment puis-je en meme temps exprimer une émotion, communiquer une pensée ; qu’on me reconnaisse sans me caricaturer, parler d’autre chose que de ce que je suis en train de dire, laisser le sens plurivalent mais précis quand meme ; moins allusif que Mozart, aussi pointu que Webern, drole, sincère, grave, catastrophique, touchant, aimable ? Tout à la fois ? Plutot se perdre. Le héros fonctionnera pas à pas. « Quelle immensité et quelle misère dans le langage ! » Le héros ne devra pas comparer le langage à un monde car il n’est pas poète. Il bravera les tentations lyriques, et revera comme il se doit, à de grands récits.
l’embryon de poulet continuait d’évoluer, le traitement opéré semblait néanmoins avoir désorganisé son système d’orientation et de diffèrenciation, on percevait en l’amplifiant le son de deux coeurs distincts, l’un très lent et très fort qui semblait imperturbable et l’autre plus petit et sujet à de brusques accélérations
– tu prends de la poudre, toi ? – bah oui, ça va de soi. mais je la paie pas, on me la file – wahooo – c’est parce que je connais tous les bons plans de paris, je suis invité partout. Je tutoie Ardisson et sa femme. – wahooo – et puis je te parle pas des meufs que je me tape, que des bombes, et puis 2 ou 3 en même temps, c’est la moindre des choses. – t’es fort dis donc. – ouais, je suis heureux, quoi. Je suis au sommet. – t’as de la chance – c’est pas de la chance, c’est du boulot. Faut travailler son réseau, s’incruster là ou il faut, coller aux basques de qui il faut etc. – heu… faire le gentil toutou quoi ? – c’est plus compliqué que ça, petit. Bon, laisse moi bosser maintenant, j’ai un article à terminer pour Génération Séries.
L’écologiste avait établi que le nombre de pigeons était un facteur inversement proportionnel au nombre de rats,
les uns et les autres occupant la même niche écologique, il se demandait s’il valait mieux favoriser les pigeons pour réduire la population de rats, ou l’inverse
ce matin, Igor a essayé de me faire croire que c’était la fin du monde. la FdM, comme il disait. moi, je venais de me réveiller, je buvais mon café alors je me suis dit « pourquoi pas, après tout ? » ça ne m’a pas vraiment bouleversé. et puis vous savez, j’y croyais presque à son histoire. c’était plausible après tout. la fin de tout, ça n’avait rien d’extravagant. la FdM
Pages du héros (à la campagne) Le corbeau vient de me regarder ouvrir à nouveau les paupières, d’un air étrange, j’ai eu l’impression de n’etre pas un homme (aucune méfiance de sa part), ni une proie possible ; si les corbeaux m’ignorent, j’ai déjà gagné quelque chose, mais quoi ? La permission de voir, peut-etre. Je me plais à penser que les alouettes sont d’accord pour que je contemple leur plumage, que le pie vert est enchanté que je sois un auditeur qui apprécie sans culture son hennissement ; il y a les branches méandrines, le coucou qui pourrait folatrer, je ne lui ferai pas de mal, je suis là en ami, sans sciences, je l’ai dit, mais plombé d’idées imprévues. Ce que je vois se double de morts, d’imaginaire. Pourquoi est-ce ainsi ? Et pourquoi surtout résister ? La bombe cosmique est lachée, je l’ai déjà prévenue, et je continue dans un mélange d’angoisse et de bien-etre, et il faut etre fort pour ici faire naitre une tension à partir d’un si paisible paysage.
le cube vole le soleil et les âmes des pélerins qui chantent ses louanges,
plus féroce que le lion et plus doux qu’une femme, il sait cajoler, séduire et punir il règne, fort et serein partout où peut s’étendre son regard bleu et implacable
le récitant : Comique ? Tragique ? Réaliste ? Romantique ? Gogol est tout cela, justifiant ainsi une phrase attribuée tantôt à Dostoïevski, tantôt à Tourgueniev : « Nous sommes tous sortis du « Manteau » de Gogol ».
le récitant : d’après les experts, il existerait une méthode secrète ‘sannen-goroshi » qui consiste à porter un coup entraînant la mort à coup sûr au bout de trois ans.
» Sur l’avenir tout le monde se trompe. L’homme ne peut-être sûr que du moment présent. Mais est-ce bien vrai? Peut-il vraiment le connaître, le présent? Est-il capable de le juger? Bien sûr que non. Car comment celui qui ne connait pas l’avenir pourrait-il comprendre le sens du présent? » L’ignorance, Kundera