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la signification le sens la réalité de ce truc là est si pénible parfois à appréhender que l’on se demande si l’on doit ou même si l’on peut se permettre de continuer sans être de vils profiteurs ou si même il est possible de ne pas devenir un jour l’image elle-même plutôt que la réflexion maline et dénonciatrice de cette image en question en clair se retrouver sur la cible et recevoir les couteaux et quitter le rôle du beau ernesto zappa le lanceur fou pour se retrouver dans la peau de la douce mais impudique zoé gravillon qui a tant à dissimuler aux yeux du monde comme par exemple ses compromission avec jonas janus le directeur du cirque nain qu’elle voit en secret afin de lui soutirer de l’argent et des caresses buccales.
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#23
Parole vaine du héros.
La voix souveraine, elle revient, c’est ça : tressautements de sensations
et je parcours le temps, je revis en une minute les dernières journées,
et je vois un esprit insatisfait, une tête bien faite. E. m’a dit que j’aimais la douceur
de mon visage. Est-ce ainsi qu’il faut lire les traits du héros ?
Douceurs sourdes.
Je ne vois pas pourquoi je m’interdirais de relier mon bonheur à l’écoute
d’une cantate. Et si la quête du héros c’était de se rapprocher de dieu ?
Ha non. Pas sérieux. Pas aujourd’hui. Pas dans l’époque.
Et je me tairais enfin ? A la droite ? Le ciel ? Oui j’aime regarder le ciel.
Mais cela ne prouve rien.
Le héros veut anticiper, brûler des étapes, se brûler la vie
pour un chemin somptueux.
Est-ce que je mérite cette éternité ? Cette facilité ?
J’écoute donc la voix souveraine de Barbara Hendriks
au nom du père inconnu. Et j’attends.
Posture essentielle du héros, chasseur grotesque ; mouche aux ailes d’anges.
Fermer les yeux y retourner
sentir à nouveau le vent
Le sel au coin des lèvres
tout est blanc
entendre à nouveau
la petite comptine à trois temps
…
bon,
ok, la paix universelle
n’est pas possible,
ni même souhaitable,
sûrement, mais parfois,
les dommages collatéraux
des actes volontaires
me laissent un peu fébrile
et perturbé.
cela étant dit, je vais,
en bon bloggeur de base,
vous raconter ma matinée.
ce matin donc…
le récitant : imposteur !
il parait que la blanche colombe à 300 tonnes de plomb dans l’aile
il paraît qu’il faut s’habituer à des printemps sans hirondelles…
Les éléphants passaient dans les phalanges comme des sangliers dans des touffes d’herbes; ils arrachèrent les pieux du camp avec leurs trompes, le traversèrent d’un bout à l’autre en retournant les tentes sous leurs poitrails; tous les Barbares avaient fui. Ils se cachaient dans les collines qui bordent la vallée par où les Carthaginois étaient venus.
Tu as toujours eu
deux pas d’avance
nous, on marchait
pendant que tu courais
et on t’a perdu de vue
est-ce que tu es mort ?
je dois avouer que j’ai trainé
près de ton ancienne adresse,
cherchant en vain
un espoir, une caresse
les années se ressemblent
fades et stériles
depuis que tu es parti
je n’arrive pas à t’oublier,
tu me manques
Le Tao est perturbé. Le monde est déréglé.
Mais tant qu’il y aura des choses comme ça, je serai heureux de vivre.
– allo, mon amour ?
– qu’est ce que tu veux ?
– heu… je sors tout juste. on se retrouve ?
– ha ?
– bah oui. on se donne rendez-vous ?
– ça dépend, tu proposes quoi ?
– qu’importe, on se retrouve et puis on verra ensemble.
– non, tu fais chier. je veux que tu me proposes un truc précis.
– pourquoi tu me parles comme ça ?
– t’as fini de te plaindre ? bon bah salut, rappelle moi quand tu seras moins chiant.
– …
« […] Nous arpentâmes tout au long, couloirs, corridors, grandes et petites salles… Nous nous arrêtions au surplus ici et là… pour regarder une vérole, une névrite, un petit quelque chose… Bien sûr, ils avaient des draps ces malades, des châlits de troupe, de la paillasse, mais quelle crasse ! … bon Dieu ! quels débris ! quel grandgousien chiot moisi… quelle gamme d’horreurs… quel sale entassement poisseux !… de cachectiques sournois… d’espions grabataires, d’asiates rances, tordus de haines peureuses… toutes les têtes du cauchemar, je veux dire les expressions de ces malades… les grimaces de tous ces visages, ce qui émanait de ces âmes, non de la pourriture bien sûr, viscérale ou visible, pour laquelle je n’éprouve, on le pense, aucune répulsion, et tout au contraire un réel intérêt. Cependant le mélange de tant de hideurs… c’est trop ! … Quelle fiente désespérée, quel prodigieux ramassis de puants guignols !… Quel cadre ! Quel égout ! … Quel accablement ! … Pas un coup de peinture sur les murs depuis Alexandre !… Des murs ?… du torchis en étoupe de fange ! Une sorte d’immense insistance dans le navrant, la désolation… J’ai vu pourtant bien des naufrages… des êtres… des choses… innombrables qui tombaient dans le grand limon… qui ne se débattaient même plus… que la misère et la crasse emportaient au noir sans férir… Mais je n’ai jamais ressenti d’étouffoir plus dégradant, plus écrasant, que cette abominable misère russe… Peut-être le bagne du Maroni offre-t-il de pareilles accablantes déchéances ?… Ce n’est pas sûr… Il faut le don… Souvent l’on s’est demandé après lecture des auteurs russes, je veux dire des auteurs de la grande période ( pas des larbins soviétiques), par exemple Dostoïewsky, Tchekov, même Poutchkine, d’où ils provenaient ces hommes avec leurs transes, comment ils tenaient à longueur d’oeuvre le ton de cette rumination délirante, funèbre ?… cet épileptisme policier, cette hantise du bouton de porte, cette détresse, cette rage, ce gémissement de chaussure qui prend l’eau, qui prendra l’eau éternellement, amplifié cosmique…
Ce prodige devient compréhensible, le sortilège s’explique sans peine après quelques jours de Russie… On conçoit parfaitement ce déchirement. ce suintement, cette dégoulinade douloureuse de toutes ces âmes, comme autant de niches pourries sur les os d’un chien famélique, battu, perclus, condamné. Banale question d’ambiance au fond… nul besoin de rien forcer, de fabriquer le trémolo. Tout est là !… devant les yeux, sous la main… Il rôde certainement tout autour de ces gens, malades ou valides, de ces maisons, de ces choses, de ce chaos d’atrocités, une fatalité encore mille fois plus écrasante, implacable et louche, plus démoniaque invraisemblablement, que tous les Dostoïevsky de la période libre et heureuse (en comparaison) n’auraient pu l’imaginer. Raskolnikoff ? mais pour les Russes c’est du Bouboule ! … ce damné doit leur paraître somme toute assez courant, assez vulgaire, aussi spontané, aussi fréquent, ordinaire, que Bouboule ! … Ils naissent ainsi. […] » Louis-Ferdinand Céline – « Bagatelles pour un massacre » |
M : « Bon, tu lui as dit ? »
J : « Je lui ai dit quoi ? »
M : « Que tu voulais sortir avec elle ? »
J : « Comment ça sortir avec elle ? »
M : « … »
J : « Ben, oui, comment ça sortir avec elle ? »
M : « Ben que tu voulais aller plus loin … »
J : « Tu sais on était déjà Porte de Pantin, alors aller plus loin c’était traverser le périphérique »
M : « … »
M : « Est-ce que tu lui a pris la main ? »
J : « Non »
M : « Tu l’as embrassée ? »
J : « Je lui ai fait la bise, deux, pour lui dire au revoir. »
M : « … »
M : « Est-ce qu’à un moment durant cette soirée, ton attitude a pu lui laisser croire que tu aimerais bien, éventuellement, approfondir vos relations, dans un avenir relativement proche, vers une intimité, compatible évidemment avec la bienséance ? »
J : « Consciemment, non ; inconsciemment, donc, je le précise, malgré moi, peut-être, en tout cas je l’espère. »
M : « Je le craignais ».
Les plus mauvais aphorismes du monde (première partie)
Il n’y aurait aucun inconvénient à être snob si les autres n’existaient pas.
Gérard Chestophion
Ah ! Pardonne-moi !
Je suis un infame, et plus vil que les scorpions, que la fange et la poussière !
Tout à l’heure, pendant que tu parlais, ton haleine a passé sur ma face, et je me délectais comme un moribond qui boit à plat ventre au bord d’un ruisseau.
Ecrase-moi, pourvu que je sente tes pieds !
Maudis-moi, pourvu que j’entende ta voix !
Ne t’en va pas ! pitié ! pitié !
Je t’aime !
Bad trip n°1 : découvrir le côté oppressant de l’amitié
A noter dans mon petit carnet dans la rubrique mises en garde et avertissements en tous genres :
Ne jamais oublier que tout se paye
A part ça ?
Des fleurs et du soleil
Si je baise ?
Affirmatif
Quoi ? Des noms ?
Des salopes…
Affirmatif
Des actrices…
Des gamines…
Affirmatif !
De quel âge ?
Je t’aime. Ton extrême maigreur fait ressortir tes hanches et leur donne presque une courbe féminine. J’aime y passer la main ou la langue. Ta pilosité d’un blond lumineux me donne encore envie de jouer avec les boucles de ta poitrine. Le soleil déclinant s’y niche d’une manière étonamment attendrissante. Je verse quelques larmes pour toi. Mes mains sur tes fesses, je te caresse doucement. J’évite de trop regarder ton visage écrasé par la hache. Seule ta bouche est miraculeusement épargnée et me laisse voir cet étrange sourire que tu m’offrais si souvent quand le plaisir venait. Bizarrement, j’envisage de m’y glisser plus tard quand elle sera ramollie. Je masse tes cuisses et tes seins. Je passe la main sous tes bourses écrabouillées et je recueille sang et sperme qui en dégouttent encore. Je porte la main à la bouche savourant les fortes saveurs que tu me laisses. Je t’aime.
Femme doucement à son mari:
« Je t’ai préparé un petit gateau avec amour! »
Mari hurlant à sa femme:
« Avec qui??? »
Autographies
… CLIC…
Valéry
« Soumets toi tout entier à ton meilleur moment. »
Conversation.
Je lui dis au milieu de la nuit, lors d’une fête insensée :
— C’est en apriorisant de tout que tu deviendras folle.
Fête.
Grande santé : être irresistible, illimité
le corps se sent vivre et la pensée dans les
alcools a quelque chose de sanguin.
Titre.
Après le Mécrit de Denis Roche,
voici venir le Décrit de …
Avertissement.
Si votre prénom comporte un seul A, passez
votre chemin.
On m’a dit :
« Fais en sorte que je puisse te parler ! »
Dans la maison.
Je chante, et j’admire la tenue de x, y, et z, mes favorites.
Réponse/
De quoi veux-tu que je te parle ?
L’eau, l’acidité, la vague, la transmission,
la perle, l’esquisse, le mouvement qui déplace les
lignes, le battement de l’œil, le coit pour imiter la vie,
l’extension de mon corps vers toi, bruissements, moment
qui s’éternise, et multiplie les raisons de voyager.
Samedi.
Regardé Alien en buvant du porto,
puis attrapé au vol la voiture d’un petit
photographe de mode Italien (Une Lada rouge de Torino),
direction LouisWeiss où je regarde sans
conviction la vidéo de
Sarah Jones et ses plages de Miami.
Rêves.
Mélange de temps, et fusion de personnes
de ma vie, périodes fondues ensemble, sans espoir
de pouvoir les discerner, les comprendre, les aimer : effrayante unité !
Matin.
Téléphone de M. ,dans le sud :
Charles Fréger est un connard ! «
Reprise
De quoi veux-tu que je te parle ?
Tout ceci n’est qu’un échauffement en vue d’un texte à venir.
…CLAC…
Débat : le corps est-il un instrument?
Instrument de désir, instrument de plaisir…
Le corps et ses musiques…
le chant du cygne:
A sucer des poires belle-hélène
Les mains pleines de confitures
Et les lèvres peintes de haine
Lorgnant là-haut le ciel azur
Où les japs se démènent
A détourner des Boeing
A descendre ceux qui rechignent
Oh mon Dieu qu’ils ont mauvaise mine
Je suis fier de ne rien faire )
Fier de ne savoir rien faire ) (x2)
Je n’ai même pas le courage
D’aller pointer au chômage
Oui bien sûr j’ai le bon âge
De pouvoir placer dans ma vie
Tous mes talents inusables
Et mes charmes infinis
C’est dur d’être si feignant
Quand on aime tant l’argent
Je suis fier de ne rien faire )
Fier de ne savoir rien faire ) x2
Rien faire pas faire
Faut l’faire défaire refaire…
Samedi soir, ce Héros
deux clarinettes
et trois minutes à Bougival
tout près de la ville
des rues implicites
et des jardins obscurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Beckett : « Bon qu’à cela. »
Blanchot « Ecrire, c’est se livrer à la fascination de l’absence de temps. »
Bernhard : « J’écris car beaucoup de choses me sont désagréables. »
Et vous pourquoi, écrivez-vous aussi ?
Il en vient à penser que lorsque la peur s’atténue,
qu’il a bravé la folie, et avec elle cette proximité de mort
– il n’a plus rien à perdre ; il se laisse donc conduire dans
la confiance vers un espace blanc qu’il imagine etre le lieu
du repos, celui du bonheur. Quel serait l’avantage de ce lieu ?
Quel serait ce lieu ? Transparence. Rien au-delà.
Le lieu de la pure visibilité.
Méthodes du héros.
#8
Il doit avoir le courage d’imaginer sa vie toute entière comme
la recherche méthodique des problèmes, avec ce curieux alibi :
celui d’etre lavé, comme si plus tard, vieux et lâche, il préparait
déjà sa vie dans l’au-delà. Ou bien mourir sainement
sans rien avoir négligé ; sans évitement, sans remords,
en ayant tordu le cou aux bestioles nuisibles, ayant honoré le ciel s’il fut
à un moment honorable, en ayant célébré la terre
quand elle fit pousser de belles fleurs ; vivre à tout prix, pense-t-il ; vaste
commentaire interminable, poser la question sur la bonne partie du monde, se battre
contre tous, et se poser néanmoins comme une personne sage et sereine
dont on ne mesure ni la tourmente ni le bonheur à la fleur de ses yeux.
(Le programme fait de l’homme un héros, entendons-y des vieux attributs :
hardiesse, témérité, persévérance, solitude, etc.
Peut-être du ridicule, mais il fait partie de ceux qui sont en train de fonctionner,
il marche presque tout seul. Quant aux malentendus, on ne peut pas les éviter.)
Est-ce que je peux être lui ?
Parole vaine du héros.
Je n’accepte pas ma faiblesse ; celle de mon corps,
et j’éprouve plus que personne mes limites, et
je devine qu’il peut se passer quelque chose,
mais l’effort qui doit m’y mener me navre ;
la lacheté, ce n’est pas la mienne ; c’est la
fatigue du monde — son usure —qui est responsable ;
quelque chose du dehors me menace, et perturbe
le sens d’un devoir naturel : celui d’etre l`,
davantage que les autres.
Oui mais comme la terre a tournée
depuis des heures où je suis restée collée,
et ben la lune elle est plus là quand je mire dans la baie-vitrée
Les plus mauvais aphorismes du monde (deuxième partie)
Le mauvais mari est comme le manchot de l’hémisphère sud : il trébuche quand tout va bien, et il lui pousse des ailes quand il a la tête dans l’eau.
Laurent Iglo
« – J’ai changé en 3 ans, tu sais. J’ai compris beaucoup de choses, je ne te tromperai plus. Je veux qu’on se marie.
– Ecoute, je t’aime beaucoup, tu es mon gros nounours mais …
– Je ne peux pas vivre sans toi…
– Je ne peux pas revenir avec toi. Tu es gentil, je t’aime beaucoup, mais je me marie bientôt.
– …
– Et je suis heureuse.
– Bon. Tant pis. C’est pas grave… »
Une petite maison
où résonne la plus belle des voix,
des fleurs poussent entre les rondins,
les odeurs d’herbe disputent aux embruns
l’honneur de caresser ta narine délicate,
tes mains si fines parcourent l’écheveau
et tissent sans fin
mon amour, ma reconnaissance et mon respect
je t’aime toute entière
et parfois mon coeur pleure
de voir un ange entre mes mains grossières
et chaque jour se reproduit
ce miracle paien
tu me souris et tu m’embrasses
– On s’est déjà vu, non ?
– Ah bon… euh non je crois pas…
– Mais si…
– Euh…
– Ben si, c’était il y a un quart d’heure environ. Sur le dancefloor, en dansant. On s’est regardé mais on s’est pas parlé.
– Ah oui… hi hi, c’est vrai… [petit rire espiègle, regard mutin]
– Hum… tu… euh… tu veux boire quelque chose ?
– Euh non merci, pas pour l’instant… j’vais retrouver mes amis… à plus tard peut-être ?
– Euh ouais c’est ça, à plus tard peut-être.
[game over]
[insert a coin to play again]
Ils avaient fait de lui une machine de guerre,
à son insu
il avait appris à tuer
à blesser
et torturer,
d’un oeil il surveille tout,
d’une main il tient l’épée
de l’autre le luth,
il parle de la bourse
en peignant ses ongles;
ne ressent rien
que quelques ondes
finement décortiquées
et dégustées,
son rugissement ébranle la terre,
ses caresses sont légères
douces
et fécondes
nez au vent,
rayures flamboyantes
il sonne l’hallali
et prépare le banquet
de sa victoire
de Nord Iroise et Ouest Ecosse,
Avide coup de vent
Un dragon point trop écailleux lissait ses moustaches gominées en méditant sur les restes de son repas, déjà envahis par de grasses mouches pourtant affamées.
Pourquoi encore et toujours vouloir posséder, se rendaient elles seulement compte de la vacuité de leurs existences ?
Philantrope et d’un souffle, il abrégea ses pensées par une crémation générale.
Faites-moi confiance
Chacun sa chimère, mais il est beaucoup plus facile de voir la chimère de son voisin
Et d’en rire…
Matin.
Se laver les cheveux avec Mixa bébé et sentir
à nouveau sur son crâne les doigts de sa maman, voilà
une sensation qui ne prête pas beaucoup à rire.
Fallait-il le dire ?
il dit que la femme qu’il aime
est partie au japon
et qu’il couche avec des hommes
pour ne pas la tromper
on ne le répétera jamais assez :
l’important n’est pas l’uppercut
mais le jeu de jambes.
un cadavre dans le placard?
Les cristaux jonchaient le sol entre nous,
elle semblait comme happée par l’ombre et l’inconnu,
et me laissait seul avec mes regrets et ma tristesse,
je me souviens qu’elle a beaucoup pleuré à cette période,
peut etre plus que moi,
je ne pouvais pas lui en vouloir,
je l’aimais
et je crois qu’à sa manière,
meme si elle prétendait le contraire,
elle m’aimait encore
ses petites marques d’affection,
ses coups de fil fréquents pour s’enquérir de mon moral,
nos diners et nos sorties au théatre…
notre complicité,
tout me montrait qu’elle m’aimait encore
je revois ton sourire et tes cheveux que j’aime tant caresser,
ils me plaisent autant qu’au premier jour
et cette image me contente
et me contentera encore longtemps
– Qui êtes vous ?
– Je suis ambitieux, autonome, antipathique, autoritaire, directif, doué, égocentrique, égoiste, fier, génial, hautain, indépendant, indifférent, insensible, intelligent, intolérant, libre, méprisant, orgueilleux, prétentieux, sectaire, seul, sévère, snob, torturé, tyrannique, vaniteux et violent. Et je m’aime bien.
– Vous êtes embauché.
– A quel poste ?
– Dieu.
Il ne faudrait lire que lorsqu’on a soif, puis pisser,
(écrire) mais plus tard, quand on ne peut plus se retenir.
Elle me pourchassera, indéfiniment, jusqu’à la fin de ma vie. Pulsion destructrice d’une pureté cristalline. Virus de dernière génération – en cela elle réunit en un même corps toutes les caractéristiques des virus précédents, tout en les surpassant allègrement. Incarnation parfaite, froide, lisse, sans faille, et souriante de surcroît. Aucune technologie, si avancée soit-elle, n’y pourra rien changer. « Lui » peut crever – ou simplement la renier, l’humilier une fois de plus ; ça n’y changera rien non plus (d’ailleurs, existe-t-il réellement ? peut-on être transparent à ce point ?).
« Suit un soupir, un léger haussement d’épaules, un autre soupir. Et au-dessus d’une des portes, masquées par des tentures de velours rouge, il y a un panneau, et sur ce panneau, en lettres assorties à la couleur des tentures, est écrit : SANS ISSUE. »
– Quelle coïncidence!
– Ce n’est pas une coïncidence.
– Si, c’en est une. Autrement ça ne serait pas si troublant…
« -excusez moi messieurs vous pourriez m’indiquer la sortie ?
-HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA
-he ben qu’est-ce qui vous fait rire comme ça ?
–HAHAHAHA la sortie !!! HAHAHAHA ça fait des années quon la cherche nous la sortie
HAHAHAHA allez viens Paulo, trop drôle ce gars HAHAHA la sortie HAHAHAHA«
…
Notre armée
avait brisé la plus grande des portes d’albatre
et nous nous enfoncions
au coeur du labyrinthe,
dans l’espoir de rejoindre
le palais impérial
pour enfin trancher net
tes abeilles et ta tête
le récitant : I don’t wanna be like everybody else, that’s why I’m a mod, see?