Bienvenue sur ce putain de bordel de merde de site des Abrutis Amoureux de l’Art Anonyme
Les Abrutis Amoureux de l’Art Anonyme sont une association d’hommes et de femmes qui partagent entre eux leur expérience, leur force et leur espoir dans le but de ne surtout pas résoudre leur problème commun et d’aider d’autres Abrutis Amoureux de l’Art Anonyme à s’enferrer dans la connerie la plus crasse afin de ne jamais au grand jamais se rétablir. 
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©A.A.A.A
ps: oeuf dur powa rulez
Personne n’a vu mon rasoir
C’est quand même le blog qui colle à l’actu …
Le maugréant : Le « blackblog » ? Vous voulez parler de cette boutique à la con au Palais de Tokyo ?
Tonight We Fly

ah ben non…
« Deux lignes convergent, un train déraille, c’est réglé comme du papier à musique, ça ne rate jamais.

Au fond, nous étions à un moment où s’exacerbaient les problèmes de l’enregistrement par numérisation externe des caractéristiques singulières et stockage sur support pérenne. La « dématérialisation », terme en vogue au début du XXIe siècle, permettait enfin l’inscription des unités biologiques dans un canevas de réseaux de contrôle occultes, que les maigres organisations de l’époque n’ont pas vraiment pu endiguer. C’est également l’échec de ces organisations proto-subversives qui a donné naissance aux circonbulles, et plus encore aux nocturbulles, et on sait les difficultés que le Gouvernement Tectonique Central éprouve dans leur éradication, à cause de cet incessant switch d’incarnations/désincarnations (il suffit de se rappeler le printemps « mon plug dans ton cul » et le bordel qui s’en est suivi), qui caractérise bon nombre de bulles dissidentes. Je prendrai comme référence l’analyse superbe que développe Sikorski, dans « la Vie est un p’tit ruisseau pas tranquille du tout ». Dans le contexte d’une bureaucratie tectonique supermatricielle qui peine à globaliser totalement sa coercirégence humanitaro-communautaire, l’atomisation binariste (Bit Normation 01) a permis à la fois aux biodirectives de prospérer dans obstacle, et malgré nos préventions, aux vélléités séparatistes de forger des instruments d’émancipation utocryptée ponctuelle. Putain de sa mère. La politique de verrouillage logiciel et de conditionnement esthético-technique, menée initialement, n’a pas eu tout à fait l’effet antiseptique recherché. Une « fenêtre sur autre chose », selon le mot de Krakentoès, une « fenêtre sur jardin secret », selon certains tracts anonymes, que la Tectomère en formation n’a pas pu endiguer à temps. L’actuelle limitation de l’interface de connexion renforce d’autant la certitude, répandue dans les champs consumo-énergétiques et parfaitement ancrée au sein de chaque néocortex en réseau, selon laquelle il n’existe qu’un Centre Névralgique Total, présidant à la production du sens selon un schéma linéaire descendant, par détournement démocratique, (c’est minable, franchement c’est minable). C’est un succès, sur ce plan. La maîtrise lexicologique, l’hyperstandardisation segmentaire dès ses premières applications, le verrouillage logiciel, les rationnements sensitifs et le pod-cloisonnement, ont tous contribué au flamboyant succès de l’entreprise. Mais plusieurs hélicoïdes ont perduré, parfois psychostiles. En haut lieu, on en a chié des haches. Les premiers Surbarons Autopromus ont en fait des jaunisses, sans parler de ceux que certaines réactions erratiques ont déconsidéré. Sans parler du terrorismeTM.
… ça vous dérange d’éteindre votre cellulaire, vous ? Merci.
…Nous devons au professeur Katzenstein le complément de l’analyse de Sikorski (ARF-58, section F). Celui-ci critique l’installation de la Tectomatrice, dont il est dit qu’elle a usurpé la réponse aux besoins informulés à la fin du siècle précédent, et usé d’une stratégie technoscélérate qui a consisté à recenser/atomiser la population à T zéro au nom d’une protection contre des dangers chaotiques conjoncturo-ponctuels hétérogènes : Katz faisait valoir que si les unités biologiques se sont abandonnées à l’absolutisme d’une régence technicomatricielle (youpla, mon cafééé-merci), c’est en théorie pour que celui-ci fasse rempart à un corpus de menaces à propos desquelles la plus grande confusion conceptuelle a été entretenue, entre virtualité maladroite et généralisations à la fois abusives, particulièrement erronées selon les raids circonbullaires psychostiles, et surcloisonnantes. Katzenstein a certes peu de sympathie pour l’œuvre de Sikorski, et Sikorski, comme on s’en souvient, aimait bien tirer des mandales en travers de la gueule à Katzenstein en plein déjeuner : mais pour moi les travaux de ces deux grands chercheurs convergent. Le processeur bio-embarqué, la suite Biosoft-Greffon 6.4, c’était en quelque sorte « contrôler pour sauver ». Ensuite, il était lumineux de paramétrer chaque pile sur l’Agrégateur de Mondes et son générateur de scripts aléatoire. C’est avant tout sous l’oriflamme de la prévention que s’avançaient ces initiatives, teintées de mysticisme millénarotronique qui plus est. C’était ça ou risquer un excès de vitesse. Sous l’égide de la maîtrise de l’in-maîtrisable, et spécialement de menaces virtuelles initialement profondément différenciées dont on s’est employé à faire advenir les conséquences plutôt qu’à lutter contre (on a dit un peu tout et n’importe quoi, mais les populations étaient dangereusement habituées), tout en les aglomérant en deux ou trois tendances lourdes dont rien n’est scientifiquement venu conforter les bases. C’est là que résidait l’astuce. C’était brillant, putain. Ne restait qu’à ré-étymologiser le concept de terrorismeTM pour évacuer les dernières notions historiques contraires à la neuroprogrammation géostratégique (cf. Rapport Antibullaire 04, mars 2023). La retranscription de cette époque et des enjeux en jeu ne souffre pas ces critiques, et les travaux de Sikorski et de Ktzenstein ont été compilés, réagencés et remis en circulation après leur pasteurisation. Coupe coupe brother.
On a eu chaud.
Et pourtant. Une phrase fameuse du professeur Shandralah Actarus-Korsakoff m’a toujours laissé perplexe : « l’hélocoïde est ontologiquement pernicieuse ». Au fond, c’est émettre un jugement de valeur conforme aux normes tecto-sécrétées sur un phénomène qui de par sa nature chaotique et tourguespirale, n’a jamais pu ni jamais voulu s’inscrire, partiellement ou totalement, dans l’un des deux cents Segments Comportementaux Consolidés. Au tréfonds, ça ne veut plus dire grand chose. Il est habituel de définir le scientifique par le prévisible. C’est le désir de mettre le savoir au poste de commandement. Et ce désir a ravi les capacités, pour utiliser un terme de la tradition antéglobale. Je n’ai pas encore fait de recherche étymologique ou historique sur le terme de gouvernance ; mais cette notion a exprimé le désir inoculé de résorption du gouvernement dans la gestion segmentaire. De résorber le politique dans l’administratif, dit-on en hélicoïdal (ce qui déclenche déjà les foudres de la censure tectonique appliquée). Et cette résorption s’est imposée comme idéale pour l’humanité, selon l’un de ses cinq paradigmes basiques actualisés. Lorsque enfin le politique a dépéri, a commencé le « dimanche de la vie », si je puis dire. D’ailleurs, on l’avait déjà parfaitement perçu durant l’ère Managériale, juste avant la Première Réorganisation. Le thème du dépérissement des idéologies, la massification artificielle des tectoniques dont il était dit à l’époque qu’elles s’affrontaient dans leur homogénéité, (le terme « tectonique » a commencé à revêtir une signification autre que géologique à cette époque), l’antagonisme comme un fil conducteur, quelques ouvrages médiatiquement répandus, ont servi de braises. On a cru le mouvement menacé par quelques téméraires tentatives de forage idéologique, justement, mais l’Entité Labyrinthique. C’est la forme que prend le désir de la prévention et de l’anticipation par le savoir, qui a été très heureusement illustrée par quelques auteurs depuis prohibés des années 1950. À partir du moment où le savoir permet de prévoir ou peut anticiper et prévenir les phénomènes considérés comme non souhaitables, cela autorisait un premier eugénisme des événements. De façon pernicieuse également, certains éléments de la fin de l’ère managériale avaient pris la désagréable habitude de clamer qu’ils avaient de plus en plus le sentiment de vivre un roman de science-fiction. Le hic est qu’ils ont fini par se comporter selon des critères eux-aussi tirés d’une certaine forme de narration, sauf que celle-là n’avait rien d’officiel, et qu’elle s’employait à contredire l’ensemble, ou du moins une grande quantité, des préceptes progressivement mis en place dans le cadre des Réorganisations. On a beau eu leur pourrir le terreau, flinguer l’hydroponie et conditionner l’air, certaines pousses ont résisté. C’est un peu l’hallu. »
Pr. Bob Dabolina, douzième édition des « Tentatives d’Explication du Comment Putain de Merde en est-on Arrivés Là ? », avril 2024.

Café, clope. Gnn.
Excuse-moi
Je t’ai menti petit ange
Je voulais avoir l’air à la mode
cynique et mauvais,
pour que tu aimes mon coté mauvais garçon
Oui, je t’ai menti
l’âme existe
Ce n’est pas comme je t’ai dit
un mensonge à l’usage des pauvres gens qui n’ont rien à esperer
à qui on fait miroiter une vie future
Pense à tes atomes si tristes aujourd’hui
Comment pourraient-ils pleurer un être cher
sans cette petite flamme magique
qui brûle tout au fond de toi
Excuse-moi petit ange
Excuse-moi, je ne te mentirai plus
Contorsionnisme matinal et lavage haute-pression
Le maugréant : « une jambe dans chaque main » et la gueule dans le cul.
Le moelleux au chocolat nocturne provoque un croissant de douleur blanche et bileuse au sud du sternum – quel con – et d’énormes quantités de café sous pression sont projetées à plusieurs centaines de bar en direction de la paupière droite afin de l’ouvrir, putain de merde – se raser le crâne, nouer une cravate, tout à l’heure sans doute, pour l’heure l’onirique Contre-volonté règne sans partage et fait sourire beuêtement.
(tourguenian, tourguenian, tourguenian, tourguenian…?)
Caramba !

une baguette magique en Paul Deschanel !!
CLONK
ET HAN (HAN HAN HAN HAAN)

ET DEUX

ET TROIS (HAN HAN HAN HAAN)

ET QUATRE (PIDAPAMP PIDAPIDAPOMP POMP) (HAN HAN HAN HAAN)

ET CINQ (TOUM TOUTOUM TOUM TOUTOUM) (HAN HAN HAN HAAN)

ET SIX (CLONK CLONK)

ET HAN…
Grumbl
On peut les trouver chez Lidl, pour un prix très modique (surtout qu’elles sont de 50 cl chacune) (peu fortes, c’est indispensable pour durer et ne pas agresser les gens). L’inconvénient c’est le clochard devant chez Lidl, mais il est probable que je développe une parano. Il m’a dit – et je ne plaisante pas – ceci n’est pas une mauvaise blague tourgueniste comme il y en a tant – il a donc maugréé : « Tu bois trop… ». Il était à 4 mètres environ. Je me suis donc demandée si je n’avais pas des hallucinations auditives. Si je ne me parlais pas à moi-même à travers ce clochard (sorte de culpabilité névrotique détournée). Puis – j’ai cru clairement entendre – « regarde-toi, t’es pas belle comme ça ». Là j’ai flippé, je suis entrée très vite très vite dans le tourniquet de chez Lidl. J’ai mis un peu de temps à comprendre le mécanisme du truc. Parce que je sortais de trois heures de sangria de chez ED. Il est vrai que j’étais salement habillée. Mais bon, Lidl c’est assez déprimant comme ça, donc tu te coordonnes, tu n’hésites plus à te trimballer habillé en poireau pour adhérer au décor. Bon voilà, faut savoir que c’est quand même un lieu vicieux, qui insiste bien sur ta non-pérennité sociale, c’est-à-dire la non-émergence de ton compte en banque dans la société. Mais je m’égare. J’ai donc foncé vers l’endroit où sont rangées ces fameuses bières pas trop fortes mais énormes (parfaites pour une concentration longue durée sur des mutants à l’huile pour résumer). J’ai pris très vite les bières, il était donc 17h, en traitant intérieurement le clochard de, enfin bref une espèce de « tiens, prends-toi ça dans la gueule, de quoi j’me mêle » que j’me disais en arrachant le pack de bières un peu violemment. Bon et à la caisse, du coup, j’avais l’impression que tout le monde regardait mes bières. Bon voilà. Y’avait que ça sur le tapis roulant. Il était 17h. Bon mais en même temps je pouvais très bien rejoindre des copains sur le champ de Mars pour une happy few party, merde. Je sais même pas ce que ça veut dire happy few party.
Bon, mais c’était pas le cas.
Donc j’avais l’impression que les gens sentaient, reniflaient, l’espèce d’appendice anormal qui pendait au milieu de mon visage. Soit mon nez rouge. Ma patate, comme on l’appelle avec Paulo et Francis.
Je suis sortie très vite, le pack heureusement caché dans mon gros panier acheté chez Monoprix, dont les anses se décollent malheureusement petit à petit sous le poids des packs de bières. Le clochard a pas eu le temps de dire un mot parce qu’il parlait avec un autre sale gars, et le temps qu’il décide d’interrompre sa conversation pour encore me faire chier, ben j’avais déjà filé, avec mon œil rouge de psychopathe et la mine renfrognée des fois qu’on veuille m’agresser.
Bon, et après je suis rentrée.
C’est tout agent Zéro. J’peux pas prendre de photos. y’en a plus.
Michel ce héros
« Cela fait des années déjà que je n’ai plus l’impression de vivre réellement en société, mais de m’être habitué à l’idée d’une survie en périphérie de zone hostile, rendue possible essentiellement par une limitation de la surface d’échanges. Les politiques de santé publique ont peu à peu rendu invivables les zones urbaines, inutilisables les moyens de transport collectif ; mais il subsiste encore de nombreuses zones rurales en Europe occidentale, souvent d’une grande beauté, où le contrôle policier reste limité, où les infrastructures (électricité, eau potable) restent bonnes, où l’importation autoritaire d’animaux dangereux (loups, ours) ne menace pas encore directement la survie humaine. Des déplacements espacés en zone périurbaine permettent d’assurer le ravitaillement et l’approvisionnement en essence. Internet permet de rester en contact avec les gens, forcément peu nombreux à une période historique donnée, qui méritent qu’on reste en contact avec eux. Il permet aussi de contourner certaines limitations légales concernant l’achat de médicaments. La contrebande, plus généralement, se substitue efficacement aux circuits de distribution légaux pour tous les produits où les politiques de santé publique imposent une prohibition absolue ; les dangers, sur le plan pénal, restent jusqu’à présent minimes.
Ainsi, la vie en Europe occidentale peut être dite bonne, ou du moins vivable. A condition d’éviter les centre-villes, des relations sociales restreintes peuvent y être maintenues. Le seul véritable problème demeure (comme au fond il l’a toujours été) l’obtention précoce des moyens financiers nécessaires à cette survie ; des années de vie réelle en milieu hostile (parfois de nombreuses années, parfois toute une vie) sont dans la plupart des cas indispensables. »
Heeeeeeeeeee !

Café, clope. Gnn.
Ouais. Enfin ça a quand même du bon parfois.

Un pingouin ça ne parle pas de son nombril ni de sa bite. Un pingouin ça ne prétend pas cavaler, planer, « se battre avec les copains et gagner du terrain », ça ne prétend pas ratiociner, ça n’essaie pas de niquer, ça ne sait pas calculer, basiquement ça ne fout rien, ça ne picole même pas, en fait, un pingouin ça ne se trémousse pas sur des rythmes binaires en se décorant le t-shirt de vodka, ça ne rote pas aux chiottes en louchant sur le bouton de la chasse d’eau tellement c’est bourré, ça ne crame pas deux paquets de clopes quand ça prétend freiner, ça ne fracasse rien, un pingouin ça n’a pas l’inconscience de conduire aussi pété, ça ne pige rien aux épanouissements oranges, ça ne trouve aucun intérêt dans les aurores boréales, ça ne kiffe pas spécialement le châteauneuf du pape, ça se fout de la moquette rouge, ça n’a pas trop de phobie, en fait, un pingouin ça arrive à se pieuter sans fumer un dard pour s’assommer, ça ne se prend pas la tête pendant des heures à propos des discours creux, des DVD buggés, des lois scélérates organisant la konsomation kulturelle, des télécommandes qui disparaissent ou des virus qui trainent, ça ne ronchonne pas contre la pluie ou les apparitions télé de Fabrice Luchini, ça ne se gave pas de délichocs noirs en dodelinant de la tête sur Guillaume la Tortue, ça ne se lamente pas sur ses névroses, ça n’a aucune plage cervicale disponible, ça n’a pas le coeur qui bat quand son téléphone sonne aussi tard ; un pingouin ça porte un costard ton sur ton sept jours sur sept, ça s’emmerde le plus clair de son temps, ça reste en apnée, ça ne sait pas bien respirer, ça usine ou ça escroque, mais sans but ni intention ; un pingouin ça n’a pas peur sans bonne motivation, ça ne se tape aucune crise d’angoisse, et ça ne connait pas non plus d’inflammation, ni d’élan transi, ni d’emportement lacrymal, à tort ou à raison, ça se branle de l’esthétique comme des désillusions, ça n’aime pas trop les lampadaires oranges au bout de la rue, un pingouin ça se contente d’une vie ambulatoire au milieu de blocs délavés, ça suit le mouvement, ça meurt connement, ça ne se gratte pas les couilles devant des films d’horreur, un pingouin ça ne file pas de ronds aux industries addictologiques tout en trépignant sur le biocontrôle, ça ne fait pas de petit vélo toute la nuit, ça ne bidouille pas de VST, ça n’a pas de complexe et on voit bien pourtant que c’est compliqué, ça ne craque pas des doigts et ça ne vomit pas non plus dans le métro, un pingouin ça n’a pas de phobie sociale – y a qu’à voir la taille de ses colonies ; un pingouin ça n’aime pas faire des cracottes au chien, ça n’a aucune volonté de puissance, ça se branle pas avec la guerre du lourd contre le léger – ça a assez de mal à tenir sur son iceberg ; un pingouin c’est un costume que tour à tour on est amenés à enfiler, une monotonie perlée, une pesanteur oxydée. Un pingouin ça ne fait rien saturer : ça n’a aucun penchant pour la saturation, ni pour l’accélération, ni pour l’explosion, ni pour l’effusion, ça a horreur des détonations, ça ne prend jamais aucune résolution, ça n’a aucun fantasme, aucune obsession, ça ne tombe pas en lambeaux ni n’exulte sans fin, ça ne fait rien de tout ça ; un pingouin ça ne rigole pas, ça n’a pas d’insomnie, ça ne pense pas à elle, ça ne rêve jamais d’elle, d’ailleurs ça ne rêve pas non plus de zeppelins monstrueux ni de dérapages incontrôlés, ça ne rêve à rien, ça n’espère rien, ça prie encore moins, ça ne jette jamais de sort, ça ne vénère ni ne maudit personne, ça ne sait pas articuler, ça ne sait rien vraiment dire, ça ne veut même pas parler ; ça marche en pingouin, ça se dandine, ça oscille, ça sautille, ça déambule, au pire un pingouin ça pousse un caddie le long des murs, au mieux ça sert de boîte à shit.
À chacun son temps (on ne vit que pour l’amour).
Madame, Monsieur,
Suite à une visite sur votre site et aux annonces parues dans divers journaux, je me permets de poser ma candidature pour l’emploi d’animapeur.
Cet emploi m’intéresse pipement et je crois répondre aux conditions exigées.Je suis actuellement directeur adjoint dans un centre aéré depuis le 9 Mars 2003, après avoir exercé successivement diverses responsabilités et compétences dans les secteurs suivants :
L’animation, le sport, le commerce.
Je nouhaiterais rapidement saisir une opportunité dans un domaine où je pense détenir une forte marge de progression.
Je pense que vous pouvez m’aider à concrétiser cette ambition et en profiter directement dans vos propres projets.
Je joins mes références à la présente et me tiens à votre dispoplution au cas où vous aimeriez me rencontrer afin que nous puissions évoquer mes vacances en Sardaigne, à Saint-Denis, Villeneuve de Montrou ma mère mes soeurs, ahem, les différentes perspectives possibles et vous en remercie par avance.
Je vous prie Madame, Monsieur  de croire en ma considération fortement distinguée.
(Trouduc va. Ta mère en string qui joue au bingo. Ton fils en pyjama dans sa douche.)
Arnold Stain.
No comment

Les faits parlent d’eux-mêmes. 
La loose totale.
Walkman on

J’avoue ____________
Je n’ai fait que projeter
mes fantasmes à vides sur ta personne.
J’ai voulu t’emprisonner dans un carcan retrograde.
Je suis jaloux jusqu’a en crever.
J’ai fait semblant de privilegier ton etre inné
plutot que ton corps alors que je ne voulais
qu’une chose _______ Te sauter.
Je n’ai jamais su te séduire.
Je m’y suis toujours mal pris _____ En tout.
Je suis un invertebré virtuel.
Je ne sais pas jouir.
Je n’arrete pas de mentir.
J’ai du mal à me reconnaitre.
Je me ridiculise bien volontiers.
Je me fous royalement de tout ce qui m’entoure
__________ y compris ce fucking blog.
J’ai du mal à me lever le matin.
Je n’ai aucun oeil à me supporter regard miroir.
Je me sens diminué ____
dépassé à tes cotés.
Je n’ai rien à te donner si ce n’est
_______ un épisode banal
___________ en rediffusion.
Je souhaite décontenancer par mon exemple
l’ultime espoir possible sur terre.
J’envie celles et ceux
à qui tu as donné ton intimité
__________ en connaissance de cause.
Je ne merite pas ton énérgie ni compagnie.
L’impuissance n’a plus de retenue dans ma tete.
J’espere susciter la honte _______
autant que l’anti bienséance puisse le permettre.
Car je porte les maux instables
________ sur le bout des levres.
Je suis devenu la risée constante de tes pensées.
Et je tire la chasse des lettres
formant ces phrases incongrues
tout cela de sorte à te dire.
Que j’ai peur __________
J’avoue.
C’est pas faux…
Se dirigeant vers un rocher qui paraissait offrir un abri, Perceval aperçut un serpent qui fuyait à flanc de montagne tenant dans sa gueule un lionceau. Perceval escalada la roche mais un lion poussant des rugissements, le dépassa et engagea le combat avec le serpent. Parvenu au sommet, le chevalier blessa d’un coup mortel le serpent qui succomba en crachant des flammes. Le lion retrouva son lionceau et fit grande fête à Perceval.
Marre putain.
À mesure de cinq clics par jour sa suffocation étirait ses filets il avoisinait le syndrome de Rett son ombre avait des infarctus. Ce n’était pas pour une cause d’amour ou autre saloperie, il était lévitant à inviter des suffocants le contempler le dressing vide ses gestes jouxtant la fêlure acide des fins du jour, où il se ramassait lamentablement en boule dans son clic à chercher les failles et les photos, se recoiffant parfois de l’index au cas où un miroir. Avec l’âge sa placidité s’écorchait, il ne devenait plus qu’un âne perclu (perclu ?) de désirs mécaniques et d’appareils narcissiques. Il restait là éventré au vent à sourire perplexe des boulons et des ferrailles s’échappaient de sa poitrine et tournaient en rictus dans les visages écarlates de la bonne bourgeoisie ambulante. On aurait pu le carrier, s’en défaire, l’anorexier, le dévitaminer, voire même le baiser, mais la jouissance la plus incertaine était de le faire s’examiner, sa maigreur haletante dans les bras plastiques, sa jugulaire sous frottis de néons lugubres, son carcan stérile dans les mouroirs à lampions. Son âme était devenue un clic, quand il parlait il faisait clic, il n’avait même pas la patience de s’attendre il se bernait dans les photos et les luxuriances, obèse de mondanités et de calculs pré-pubères.
On égorgeait non loin de là Ahmad Jamal et une forêt de péquenauds hantés de convoitise l’amygdale flottante parmi les pourceaux. On prenait des photos de bras écorchés et d’haleines survitaminées on s’extasiait on clapait on faisait tout comme, à se grandir se hisser puis écraser, puisque ce n’était plus que ça se grandir.
Avec ses lunettes en écaille il croyait voir un peu plus fort le monde que les autres mais il était perceptible à l’infini parce qu’il s’était enfermé dans des carrés, et même ce qui sortait de sa bouche et de ses doigts n’était que carrés post-opératoires, on creusait on fouillait pour y trouver des halètements mais il n’y avait que l’éternel ressassement de ses performances. Il gagnait des prix pour cela, pour le prix de sa subtile énormité.
Très loin de là Ahmad Jamal hurlait de démentielles séquences.
Nevendlovaff.
« J’ai perdu 
Mon chapeau et mon caleçon
J’ai gagné
l’amour fou du Roi des lions
J’ai perdu 
La raison et le chemin
J’ai gagné 
l’art de délirer sans fin 
Il y a une drôle d’odeur dans la cuisine 
Il y a une drôle d’odeur dans la cuisine
Il y a une drôle d’odeur dans la cuisine
Il y a une drôle d’odeur dans la cuisine
Il y a une drôle d’odeur dans la cuisine »
Soyons réalistes.
Paris
18e.
15 heures.
Je sors de chez Mathilde.
Un escalier en cotillons.
Je remonte mes hanches.
Négligemment je sors. Les portes me lessivent, frappé.
Je crawl la boulangerie.
James jouit.
Un couple tasse. Disant « Tu arrêtes maintenant » d’une voix aiguë dégueulasse à leur bouledogue chiot.
Puis ils s’arrêtent émus en silence le regardant chier. Ils se pressent les bourrelets, se palpent les os.
Ça sent l’oignon près de l’épicier, je lui dis comme ça :
votre femme prépare de sacrés bons plats.
Il me dit : vous allez bien ?
Non je suis sur invidation.
Je croise le voisin, le sale voisin de Mathilde et soudain.
Un type.
Donc j’accélère le type est toujours derrière moi ses mâchoires bringuebalantes je sais plus je tourne je mange un mur dans la panique le clochard gueule je continue je me retourne le type m’a retrouvé je me scratche dans une porte cochère il avance dangereusement je sais plus une vieille dame avance vers moi elle traverse la rue un parapluie menaçant elle me fixe tout le long du traversage de la rue avec sa tête de luxation mal fanée, le type la vieille, le clochard le type la vieille la vieille le type c’est vraiment la merde entre leurs ongles des scléroses en plaques dont ils vont me sillonner la frousse je m’arrache de la porte gouttière je commence à voltiger par petits bonds vers la fin de la rue je tourne à droite je commence à courir très vite un type m’arrête il hurle un sale type vraiment je m’arrête ébouillanté en plein dans ses deux yeux rouillés ce qu’il sue il me tient ferme le bras je me retourne je lui dis de cesser immédiatement à cause du type et de la vieille derrière moi qui grimpent en cloportes les cloutés je me retourne la vieille et le type ont tourné au coin de la rue, le type devance la vieille d’un bon cinq minutes, la vieille avance lentement mais elle semble déterminée me fixe droit les yeux le type cavalcade bordel je m’arrache des bras du minautore suant je commence à courir comme un dératé et c’est où par chez moi bordel mais merde c’est pas vrai je croise plein de passants ils semblent vouloir m’arrêter, ils tendent les bras ils ricanent même des fois je crache sur leurs prothèses pathibulaires.
4h. Je suis près d’une poubelle. Y’en a un qui se protège dans une maison en carton. J’attends que ça passe. Je lui ai piqué son remède. Le type a disparu au coin de la rue du Départ.
J’appelle Mathilde, ça capte pas.
Soudain on s’est remis à s’embrasser manifester une espèce de chaleur moite à l’endroit l’un de l’autre, ce qui était fort étrange puisque la veille encore on était glacé. Mais tout s’oubliait. Est-ce que le visage des hommes c’est comme le soleil, dirait le générateur de phrases qui se prend pour un cordon et un mythe. Les genouillères sanglantes il a trépassé entre mes dents. Le type qui me suivait depuis toujours je lui ai fait un croche-pied, putain je lui ai saisi le menton j’ai crachoté en lui disant : MAIS TU VAS ME SUIVRE ENCORE COMBIEN DE TEMPS COMME ÇA ? COMBIEN ? TU CHERCHES QUOI LÀ ? Mes postillons s’accumulaient entre ses joues, ce qu’il semblait surpris entre mes doigts ses yeux avaient le tourniquet j’l’ai pris en sandwich entre le remède du clochard et ma haine je lui ai pressé la jugulaire, j’lui ai redit pour la dernière fois MAINTENANT TU ME VEUX QUOI ? et là très triste il a répondu je t’aime. Et j’ai eu honte. J’ai regardé le clochard, j’ai pensé à Jim Morrisson, Janis Joplin et Gil Scott Heron.
Soudain le téléphone a sonné : Mathilde a dit : réponds pas. Réponds surtout pas au type lui dis rien de toi surtout rien lui dis rien, éloigne-toi, lui dis rien, réponds-pas. J’ai commencé donc à l’endormir négligemment accoudé au clochard en fermant les yeux je lui ai raconté le napalm Hawaï le Machu Picchu et le Tibet.
On a commencé à danser dans la rue et des papillons se sont envolés du cul du clochard qui s’est mis à vibrer en cadence on a virevolté d’un chat de gouttière à l’autre en heurtant des putes. Le téléphone arrêtait pas de vibrer Mathilde se mettait à me harceler je répondais pas. On virevoltait avec nos gueules de caoutchouc sous la lune on se heurtait on pensait aux mecs dans les foins qui faisaient ça vite il avait encore le Tibet dans les yeux.
Soudain.
Un chat a commencé à danser vers nous, super malingre un peu méchant. On a pris la tangente toujours en dansant la gigue on s’est heurté au père Lachaise on a continué toujours les pieds en dedans à fouetter nos sens le Tibet le Machu Pichu, à jamais s’arrêter je savais rien du type, des fleurs ont commencé à nous poursuivre et à pousser à chaque pas devant les murs sales le générateur était content on avait accumulé plein de mots murs ville chat pas. On tricotait nos raisons. Le chat griffait sa queue je m’étiolais lamentablement contre un réverbère je savais qu’on allait moins vite que la petite musique qui nous trimballait depuis tout à l’heure.
Alors nos deux ombres pourries se sont mises à s’étirer sous le réverbère très loin jusqu’à Notre Dame. C’est pas arrivé, c’est pas arrivé je me dis, ça arrivera jamais je me dis, la misère ça colle à la peau, ça te détruit, tu pues pour toujours avec ton insalubrité.
On se racontait la vieillesse et comme on se servirait à boire des alcools agricoles sous le soleil du sud les pieds en crabes ne jamais s’arrêter le soleil chapiteau dans nos têtes mater les bonnes vieilles transhumances des gigolos à Accapulco le soleil ne s’arrêterait pas dans nos têtes les transats un bon vieux goût de rhum à s’embrasser dans la lueur des matins à oublier nos vieilles vies tremblantes et peut-être nos enfants en cadence contre la mer nous à contrepied des sables tu sais siroter des gin fizz faire du sport il dit peut-être que oui. J’ai la lèvre qui tremble il fait très sombre soudain, rue de la Verrerie. Je m’inocule encore un peu de vodka et je pense à des pays, j’commence à être super abruti.
Est-ce que tu penses qu’on aura une chaise à bascules je lui dis, la plage rousse qui bégayera entre nos orteils, est-ce que tu penses que la mer nous frappera est-ce qu’ils existeront toujours est-ce qu’on s’aimera déformés la mâchoire claquante de tellement de bons sentiments est-ce qu’on cuisinera des poulets au manioc est-ce que tu me feras confiance est-ce que je pourrai nager du matin au soir dans ton ventre je m’en fous de la pourriture j’aime bien tes intestins on m’a jamais donné d’intestins ni de rhumes je crache pas dessus non je m’en satisfais même, amplement, même d’un coin à vide sous tes ongles ou dans le gruyère de tes pieds quand t’as pris la mousson, même de ton coude à plumes, laisse-moi me loger et pas payer cher, s’il te plaît me fais pas payer de loyer, j’ai déjà du mal, faut que je peigne, tu sais, et que je regarde le monde putain c’est une activité à plein temps et personne te paye putain bordel regarde-moi laisse-moi un petit coin de cyanure même la strychnine à gauche au troisième couloir j’en veux bien, je veux même me loger là c’est rien à côté de la vie tu sais, je l’embourbe comme ça dans mon chemisier, je m’inocule encore un peu de fracas et je pense à des séismes, j’commence à être salement amoché rue du Temple ça a commencé détestable à crier l’oxygène ça se poursuit lamentable à Bastille une longue succession de cris et d’amants et de bêtes de luxures à vide ça se poursuit bestiaux en croix dans sexagénaires, ça a commencé méprisable en 78 depuis j’en suis pas sorti est-ce que tu penses que la mer nous flippera y’avait juste l’horizon la Tour Eiffel salivait des nuées rouges dans nos yeux de bâtards gris des flics en suspens dans nos haleines de chiotte la Seine commençait à se pointer sous nos pieds je lui serrais la main est-ce que je vais m’effondrer.
estragon t’es ou?
reviens…
Radical Myriagone Syndrome

Lobotomy, my fantasy
Lobotomy, seems nice to me
Lobotomy, is what I need
Lobotomy, sounds nice to me
????? ?????? ??? ??????
"Sodium Light Baby"

« L’activité bullaire tourgueniste ne laisse de nous surprendre, et son observation nous absorbe, pendant, des heures, pendant pendant des heures. Les bulles organisées en circonbulles et nocturbulles peuvent être analysées au moyen de différents filtres, qui rendent compte notamment des caractéristiques ascendantes, hélicoïdales ou molletonnées de celles-ci. Un filtre ultra-violet, par exemple, dévoile les zones bullaires en phase de concentration psychostile, tandis qu’un filtre infra-rouge permet de déceler les activités égrégoriques, philosophales, les componctions corticales, macramé morphinique, ou transes diverses… là, elles sont bleues, comme des cerises, ou comme des jambes qui rendent un requin marteau. Le filtre utilisé est un couplage « lumière noire / lampe au sodium ». Les conclusions sont riches et diverses, j’y retourne. »
Pr. Abigaël Shandrala-Marmion, allocution au 3e congrès des Chaospires Beurrées.

Sous-groupe bullaire n° 06-000909. 
Nocturbulle en formation
Volume moyen, catégorie psychostile galvanisée
extensions ID : 15 points
Marge de manoeuvre potentielle : 10 points (majoré réseau : 12 points)
Energie : réitérative/intersticielle
Productions : mode collectif multitâches. 
Situation géographique : dématérialisée.
Réseau : lucidique/fibres optiques connexions multiplexées
Bouffons Morbides identifiés
Moines Oculaires identifiés
Gardes Persistants identifiés
Sorciers Protocolaires identifiés
Ce que je souhaite vous exprimer, lorsque je vous dis « 13 », mes chers compatriotes, c’est :
TREIZE
.com

J’atteignais un point nocif, de non-retour. J’étais terrifié le matin, terrifié le soir, terrifié de l’hiver.
C’était ça, le terreau essentiel. Les placements, comme à la bourse, le rejet de ce qui puait, la finale envie aigre, ce que ça tournait droit, ce que c’était con. Risible. Ennuyeux. Triste. Je n’enviais personne. Il n’y avait rien non plus à m’envier.
Peace of mind in my cave.
Quentin croise Cerise au Sexodrome, à son bras Pitchounette de Versailles, trente kilos de méfiance le bonjour pincé, Quentin s’est juré de ne plus sortir avec des monstres, alors il sort avec Pitchounette de Versailles, le souci est que Pitchounette de Versailles sort avec Quentin parce qu’il lui a parlé de ces fabuleux films qu’il faisait, films vus de personne, Pitchounette lui serre le bras, lui serre le bras aux chiottes, lui serre le bras partout, et Pitchounette sectionne l’inconnu de ses bonjours pincés, Pitchounette possède une propriété de muscles maintenant, un cervelat qui promet peut-être la puissance, un paumé en somme, un paumé qui s’appelle Quentin et qu’elle ne lâchera plus, et qui produit des mouvements d’airs décadents dans son existence trop peu aérée bondée de chorales cathos. Quentin parle beaucoup, c’est théâtral, quand Quentin parle on se surveille l’épaule en craignant une apparition, d’un soudain Mac-Beth. Quentin à force de parler néglige la possession, le fruit, la construction. Quand un s’en va Quentin ahanne.
Quentin croise Cerise au Sexodrome il omet de lui adresser la parole, quelques mois auparavant il promettait tout son amour, tous ses déchets et toutes ses toxines à Cerise, la malheureuse qui souffrait. Quentin parle beaucoup. Il éjacule de la bouche. Assez vite. C’est un sport disproportionné, le postillonnage.
Il cuisine des pommes de terre maintenant. Il sait être gentil. C’est pas le problème.
Comptine contemple une averse de photographes pas si émus qui hésitent entre l’actrice porno à gauche et la performance de machin dont ils ne savent pas le nom. Comptine trouve tout ça un peu disproportionné, cette agitation, pour le rien. C’est pas le problème.
À environ un mètre, José sert un verre.
CALCULON POP-ART

Sildred Condottiere-Baramir : Calculon est revenu !!
Jean-Vortex Abdelqayyoum : Trop fort ! Trop fort ! Trop FORT !
Londres – 1986
on marche dans la rue, il fait chaud, on est en sueur, dans le ciel les dirigeables du parti, on croise de petits groupes de chinois qui nous dévisagent, nos fringues sales et souvent trouées font taches. on écoute dans nos vieux walkman à bandes les standards de chez trojan, rythm’n’blues jamaicain, la police nous tolère et nous on tolère la police. tom est rentré de venise hier soir, il ne reste rien, ses photos sont toutes voilées. idem de l’australie. on marche dans la rue et il fait froid, hiver nucléaire, les dirigeables dans le ciel toujours, les chinois sont morts depuis longtemps et on est très classe dans nos burberry mités. plus de police après 22h00 il ne sont pas fous, on s’oriente à la boussole dans le brouillard, le mdma chauffe nos tempes et grincent nos dents. on marche dans la rue, tom, miss c. et moi, il ne fait plus ni chaud ni froid, nos os sont de plexiglas, notre sang du mercure, on se souvient des chinois et des dirigeables, on se sourit, on s’aime bien, miss c. et moi on pense mariage, si seulement nicolaï revenait, si l’on se souvenait seulement d’où il est parti. on marche dans les rues ensoleillés de la vieille capitale, jerry et moi on est tellement pôtes que des fois ça me fait peur de seulement le regarder dans les yeux, on a acheté deux pistolets jumeaux au marché aux puces, à un indonésien; ce soir on va chasser les tamanoirs carnivores de hyde park, enfin du sport. on marche dans la rue…
Etape 1 : choisir le bon outil

Mmmh non…
[KONSSTRUKT NUMERO DEUX PARAIT LE DOUZE JANVIER DEUX MILLE SIX]
KONSSTRUKT NUMERO DEUX PARAIT LE DOUZE JANVIER DEUX MILLE SIX
konsstrukt est une revue gratuite au format pdf
konsstrukt propose de la littérature et de la poésie violente, drole et crue.
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ce qu’ils pensent de konsstrukt :
C nul, c pédant et ce ennuyeux, il y en a marre de toi Konsstruckt.
Putain c’est quoi cette merde ? On dirait du Sollers, du Guyotat… Essaye les discours de Jean-Marie.
Incroyable la prétention de ce mec.
Pour ce que ça pourrait intérécer –> Sachez que c de la merde !!
Quel taré !!! un débile qui vomit des mots… c’est matrix qui revient …. 
Quel connard !!!!!
Mademoiselle Cyclopède:
Si Mozart eu été femelle
On l’eut appellé Mozzarelle…
(je me demande si je vais pas en faire un fromage…
ha non, ça existe déjà… hum hum)
Vachement étonnant, non?
le récitant : Faire l’amour en Corée du Nord, jouer aux indiens sur la glace et croire en la lutte des classes…
La Dormeuse du Bal
C’est un trou de bitume, où chante une rivière
Se reflêtant follement aux vitres de ce haillon
Argent; où la lune, sur la banquette arrière,
Luit : c’est un petit Bal où dansent des rayons.
Une jolie fille, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais coton bleu,
Dort; elle est étendue sur un siège, sous la nuit,
Pâle dans son lit bleu ou la lumière pleut.
Les pieds dans la bagnole, elle dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, elle fait un somme :
Nature, berce-la chaudement : elle a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine.
Elle dort dans la nuit, la main sur sa poitrine
Tranquille. Elle a deux verres de rouge au côté droit.
hé, les morpions
je sais que je suis le roi de la blague qui tue
mais là sans déconner, le Jaz c’est moi :
mwahahahahahaha
Introduction au Conciliabule Celluloïd

« we are all… egyptians, we are all… egyptians » (toodoodoodoo…)
Drone + Nikola + kirie Théorème
OÙ EST MARIE PUTAIN DE SALOPE DE VOISINE il tambourine le mur de ses petits poings blancs de bourgeois atrophié mal accouché dans des immondices de pauvreté d’hôpitaux de tout le monde remue maintenant les fous les idiots les horribles squelettes qui se pressaient la bite dans les couloirs et les chambres froides et l’adolescence qui se recroquevillait dans un monde dépeuplé et sourd la bretelle arrachée de leurs souvenirs qui pendaient pantelants comme des sales frocs dévissés sur leurs pieds l’hôpital danse.
De saison (never too late)

Pr. Olaf Kandinski-Kondratieff, Pr. Güdrün Téhéran-Mitose, Dr. Lankiveil Voight-Kampf, Alexandar Katzenstein-Sikorski, Dr. Balthazar Drollandia-Clavicogyre, Pr. Drünnorst Gulkstra-Grüll, M. Kazuya Klang-Gurdjieff, Jean-Tantale Malachi et Abigaël Kraken-Kyokushinkaï, Vladimir H. Gosseyn-Korsakoff, Raukle Naazir-Shinjù et Ulf Harkogansk-Malatesta, vous présentent leurs meilleurs voeux.
M & MES COEURS
M’aimer m’écoeure :
Elles m’embrassent, 
Ca m’embarrasse
Alors je m’en débarasse.
Le parti-pris
Ce matin comme les autres Quentin Malabru percussionne. 
Se trouer la tête pour se sauver, être ridicule. 
Prendre le seul briquet qui reste, laisser l’autre dans la merde, 
puis un berger allemand aboit. Pour résumer.
Prendre le sobriquet qui reste.
Mais que s’était-il passé là, tant d’années, être le zéro. 
Le zéro pur des gens sous Coltrane. 
Quentin Malabru ne pouvait même écouter la musique dans ses oreilles.
Voilà.
Les gens. Il aimait les gens tristes, là les gens comme des poussins, 
des dépravés hybrides argentés, coussinnés, des pleureurs. 
Voilà Quentin voulait sauver. Quentin ne pouvait supporter que la faiblesse. 
Lorsqu’il attendait trop, il forçait la chose. Il les étrennait dans son poing 
et slach le jus lâchait. Ce qui l’intéressait c’est quand ils pleuraient. 
Ça commençait tôt chez Quentin, d’ailleurs la dernière fois il se souvient, 
il se soufflait dessus lors de son dernier anniversaire. 
Ça commençait à se ternir les mots.
Les souvenirs.
La vie n’est pas une tartine de merde. 
Ce sont les bourgeois qui disent ça. 
Voilà Quentin était en camp nazi nucléaire.
Synthèse globale > la cuillère en argent fait qu’ils se plaignent plus 
(là, de leurs taches sur le mur de leur cuisine, du mur de la vie, de). 
> L’homme a besoin de se faire seul 
> Tu lui coupes cette rage, ça devient un petit poussin agressif éclopé 
chez psy.
Bon voilà, Quentin résumait grossièrement. Ça l’intéressait. 
Le pouvoir des pleurs.
On n’avait jamais plus constaté le mépris que chez ceux qui ne faisaient rien. 
Ça aussi c’était continuel. Comme si l’ennui donnait envie de mâcher les autres 
c’est-à-dire l’air. L’ennui c’est incontrôlable. Ça vous pousse à grandir, 
mais faussement. Vous vous trouvez propulsé à trois mètres de hauteur. 
L’ennui ça laisse du temps pour regarder les autres et retourner ses pensées. 
Là, des cuillerées de pensées. Faut vraiment avoir le temps. 
L’ennui c’est avoir le temps de se dire que c’est une pensée, 
puis de ce fait la mesurer à celle des autres, 
qui n’atteint pas les cinquante centimètres, 
puis la siliconer afin qu’elle atteigne facticement trois mètres. 
Quentin avait rencontré un melon imbuvable 
qui écrivait des textes imbuvables sur sa condition de poète 
mais ce qui était étonnant, 
c’est que le melon n’écrivait aucun texte. 
C’était épouvantable. On atteignait le spaghetti.
Personne n’aimait Quentin.
Quentin aimait les faibles.
Les faibles finissaient toujours dans le Nouveau Détective.
Marivonne là pendant tant d’années s’était recroquevillé 
l’habit pour revendiquer qu’elle ne ressemblait à personne, 
elle avait fini par en développer un horrible rictus, 
une sorte de dédain qui lui clouait la bouche, 
comme une lame qui partait aux commissures. 
Là enfermée, Marivonne avec son bon dieu de dieu qui déclaquait, 
Marivonne était si imparfaitement assoiffée que le premier 
qui lui avait fait miroiter une technique elle l’avait mis dans son lit. 
Marivonne avait cru bon souligner son choix en grisant, 
en creusant un peu plus les jointures de ses pourritures de vêtements. 
Je ne suis comme personne.
Je méprise tout le monde.
De mépriser le monde, tu n’es qu’un fake de plus.
Et la vie, Marivonne.
Quentin Malabru avait rencontré Marivonne dans un vernissage. 
Il avait failli lui cracher dessus.
Pas assez faible. Rien à en tirer. Ne lui boufferait pas assez la vie.
Marivonne avait croisé le Quentin. Pas assez clinquant. Marivonne était si idiote.
Dans toute cette affaire, le gibier vivait dans des appartements sordides et sombres. 
Dans des gadgets de cuisses. 
On les visualisait disloqués, rentrer chez eux.
Séquence trois : je travaille sur les points de rupture.
fin de misère…
1. – Le monde est tout ce qui arrive.
Ellipse tic
Mamie partie faire les courses
papy sort la chose
et la nique à toute allure.
En rentrant mamie dit:
ha lala…y’avait plus de bzzzzz
dans le bip bip
alors j’ai pris des huitres.
j’espère que ça te convient?
Papy répond bofbof en souriant.
Ils sont marrants mes grands parents…
Mustang,
Il appelle son membre Mustang…
Sept trucs
– être une femme, être un homme, penser avant d’agir, agir avant de penser, atteindre l’illumination, écrire un roman vraiment vraiment bon, être un super bon coup tendre violent sensible brute macho et lesbien.
– découper un psd, les pates, le jeux de rôles, être gentil avec une fille, danser comme un fou avec ou sans X, être méchant avec une fille, lire.
– les ruptures, danser comme il faudrait, écrire un roman vraiment vraiment bon, me coucher avant 6h, ranger mon bureau, réparer un lave-vaisselle, avoir les cheveux longs.
– les fesses, les seins, les yeux, les histoires rigolotes, les grimaces de la bouche, les cheveux, les hanches.
– c’est ce qu’elles me disent toutes, ça vaut pas le palace en 84, les saladiers de coke, tamanoir, tourgueniev, je dis ça, je dis rien, le bon esprit de l’Amour, la maison du bonheur, je t’aime, graoo.
– chloé delaume, michael jackson, joann sfar, winona ryder, madonna, maggie cheung, ivan tourgueniev.
– zan, to urgueniev, agent Zero, personne ne porte le même nom, nicolaï tourgueniev, nothing, alan strang, ulf harkogansk-malatesta.
Et là soudain elle s’est mise à hurler d’un air miconfiant mibeuglant : « Mais tu ne te rends pas compte ma fille, il y a des zones de vide, on s’en aperçoit lorsqu’on dresse les diagonales et qu’on observe le centre, pense au spectateur, PENSE AU SPECTATEUR » elle s’excitait la morve ça dégoulinait autour de son grand plat de veau au curry tout plein de ses grands bras blancs là tout ahuris sous le lampion de sa noce de Noël, bordel j’me suis dit, mais d’où ça lui vient, et d’où je viens. Merde, mais quelle merde, c’est pas vrai que je me disais en sortant sur le balcon, à contempler ma sœur quatre étages plus bas en fumant ma clope et mes vieux fantômes de merde.
Putain, y’a qu’les cons pour se chercher un centre, quand tout ce qu’on est c’est ce qui est à côté. Merde.

Ah, et ça t’apporte quoi ? Rien, quand y’en a plus, j’accumule trois autres mètres. Et tu comptes aller où comme ça ? Nulle part, toujours au même endroit, mais trois mètres par trois mètres.
22 minutes avant.
je suis devant la porte ouverte. J’ai mal au ventre, sans doute la diarée. Je suis devant la porte, encore 22 minutes, en gros… Je suis devant la porte et j’attends. Encore 21 minutes, j’ai mal au ventre et je crois que je commence à saigner du nez, oui je saigne du nez. Je suis devant la porte, dix minutes plus tard mais allongé par terre, je saigne moins et la douleur dans mon ventre est moins forte, la petite vitre de ma montre s’est brisée. N’indiquera pas l’heure du choc comme dans les films, marche encore, peut être elle indiquera l’heure de ma mort. Environ 10 minutes encore, je tousse et crache une glaire sombre de mauvaise augure. La lumière a baissé et je peux constater la légère phosphorescence des murs, du sol et de ma peau. Sans doute vais-je perdre mes dents dans les minutes qui viennent, PERDRE MES DENTS NON MAIS QUELLE CONNERIE JE SUIS DEJA CHAUVE FAIT CHIER !







































