qui se souvient de la petite fille
en blanc
et de la vieille dame
en noir
sur l’autoroute A75
le 13 mai
1948 ?
… jeudi… bientôt 14h… aucune envie de bosser… j’écoute BB chanter « nue au soleil »… Ca me détend… je regarde dehors, il fait gris, mais j’imagine des paysages plus cléments que la grisaille d’ici (d’Issy)… une plage… une barque… plonger dans l’eau vive, flotter comme en apesanteur quelques minutes les yeux clos…
Le jour est levé… mon regard ne se fixe pas, mes mains tremblent…
« We’ve got to move on up, we’ve got to move on up »
Il paraît…
Avant, je pouvais m’approcher de n’importe quel chat et il ne s’enfuyait jamais
Maintenant c’est très différent

la spirale habitait la jeune fille
elle n’en dormait plus
elle rêvait en cercle
elle tournait
vers le centre
vers la fin
bis
ce soir la nuit est triste et il regarde par les fenêtres des voisins en pensant à lui.
il y a encore son odeur dans les draps mais il ne viendra plus. il n’attend rien, il n’a pas envie de pleurer,
mais il sait que c’est à cause de lui qui est parti. il ne le reconnaît même plus dans le miroir.
Faudrait voir a pas pousser l’
urgence à devenir soudain
célèbre dans le monde entier, du Népal au
kentucky.
Mesurons,
eveillons,
Impitoyablement le niveau et les
‘mpff !!
Moyens mis en oeuvre afin de
Finir complètement les
amusements et les
mystêres Ganesha et chiens,
ou la mélodie en Si ou en
ut mais tout en
se parant de l’air du temps, définitivement.
Les briques réfractaires possédaient les lentilles les plus puissantes
mais en cette cuisse de dinde de chandeliers consensuelle,
ils ne savaient contre qui s’en servir,
alors, de temps en temps,
ils asservissaient un petit Etat,
un petit pays que personne n’aimait vraiment au hamac de se galvauder pour lui,
ce petit état restait un temps dominé par les moufles
qui s’en déclaraient les sans-culottes lors de noyaux d’olives discours fleuves,
après quelques temps, leur attention se détournait de notre petit Etat
et les soeurs siamoises et leurs sardines à l’huile quittaient le gros porc
pour en attaquer un autre, s’en proclamer les montagnes russes
et prononcer de nouveaux discours,
ils se sentaient fiers,
comme au régional de l’étape de l’univers
et un rabat-joie sans pareil
guidait leur soif de baguettes de pain
on acceptait leur existence
comme on accepte la barbe de 3 jours
ou les dents pointues :
qu’y pouvons nous ?
Marilyn
Ma chérie
Attends-moi !
J’arrive.
Tu m’as manqué
Toutes ces années
J’ai traîné mon ombre le long du canal
Sans avoir le courage
Jamais eu le courage
De venir te retrouver
Tu m’as tellement manqué
Souris-moi
S’il te plait
Ca me fait tellement mal quand tu souris
Je mourrais pour te voir sourire encore une fois
Tu vois ces mots que j’aligne au hasard de mon désespoir
Je te les adresse secrètement pour que tu saches que je ne t‘oublie pas
Je t‘aime.
Les présages d’aujourd’hui :
– tout se produit toujours deux fois.
– si tu esperes protéger quelqu’un contre toi-même, il ne faut pas lui accorder d’attention particulière ou il souffrira.
– tu risques de blesser quelqu’un de ta famille par quelque chose venant d’en bas.
je me demande…
analogique : une toile moche dans une pizzeria à 60 euros
numérique : une jpg trouvée par google du même genre « gratuite »
analogique : tu peux retourner la toile, voir le dos, le cadre, et la tenir entre tes mains
numérique : quoi que tu fasses, l’image reste sur ton écran
la vraie vie est analogique ou numérique ?
De retour à Vera Cruz, ou pas loin, chez la mère de Nadine
– Patati, patata et potato
– Ah oui, quand même, tout ça, je ne m’imaginais pas avoir raté tant de moments fascinants.. mais, maman, une chose me chagrine… tu vas parfois te recueillir sur ta tombe ?
– Oh non, les cimetières sont trop sordides, et je ne suis pas très ressemblante sur la photo, un peu imberbe
– Justement, à ce sujet… hum, euh… tu es.. morte, et puis… avant tu n’avais pas les mêmes chromosomes, si tu vois ce que je veux dire…
– Oh, ah oui, c’est ça qui t’inquiétais ma pitchounette ? Je vais tout t’expliquer, en fait c’est très simple. Le fossoyeur m’avait piqué mes dents en or alors pour le punir, je l’ai possédé ! Grand sourire
– Oui, en effet, on ne peut plus simple et évident, comment n’y avais je pas pensé plus tôt, bécasse que je suis.
Et elle s’évanouit sous le choc. Au loin, Druand arrivait
A suivre
La phrase de la journée :
Tu veux voir un film avec des japonaises qui tirent des flechettes avec la foufoune ???
Toma Skoto
« J’aurais voulu jouer dans un groupe de punk. J’aurais vaguement pianoté sur un synthé en fond de scènce. Mais surtout j’aurais chanté. J’aurais voulu être cette voix féminine qu’il y a souvent dans ces groupes de rock un peu brusques, dont on se dit souvent qu’elle est en trop, qu’elle est inutile; elle sonne même un peu faux elle est plus criée que chantée et au niveau de la balance elle est toujours trop basse, on l’entend pas bien mais elle gêne un peu. En fait si on écoute bien et qu’on essaye d’imaginer tout ça sans cette voix, ça na va pas, ça devient banal, c’est la musique qui devient inutile. » « Ma vie sera peut-être comme ça. J’ai l’air inutile, mais si vous regardez bien, vous vivez tous pour moi. »
En passant
L’individu se passe facilement du rien a montrer,
du presque ici, du jamais bon, de la foirade, de
l’exposition, du sourire facile, de la larme
impossible, de la fausse violence, des faux problèmes
, du cirque prévisible, de la communauté
crevée, des anti-démonstrations, des
numéros pour se voir multiplier ; narcisse aux
aguets prince des toiles molles, l’individu ne souhaite
pas subir une fréquentation qui l’écarte
de ses objectifs ; mais chacun de ses regards portés
sur des pagégos le rend assez triste. Seul, il
pense probablement que sa tristesse a plus de sens
que le désespoir qui s’affiche jours après
sans aucune élégance a trente
centimètres de ses yeux fatigués.
(…suite)
Melody Nelson à les cheveux rouges et c’est leur couleur naturelle.
Le vin espagnol m’a rendu extrêmement lucide et étonnament loquace…(what happens??)
–> Red was the color of this blue monday.
Muchas gracias Rioja!
Thanks a lot Melody…
Tu t’appelles comment?
…
(à suivre…)
« Changez-tout
Changez-tout
Pour une vie qui vaille le coup
Changez-tout
Changez-tout
Changez-tout »
M.J.
Oui, enfin il exagère un peu, non?
j’ouvre les yeux encore en dormant. j’ai un peu froid et mon corps est humide. Il y a une lumière que je n’avais jamais vue ici. je m’asseois dans le lit, je caresse mes cils, je regarde un peu autour de moi un doigt sur mes lèvres, je redécouvre comme chaque matin mon goût: je me réveille. La lumière est froide et bleue. Il pleut. Après tout ce mois de chaleur étouffante c’est à peine croyable. Je sors sur la terrasse, je suis déjà toute mouillée. Je pleure sous la pluie, j’ai peur. Mes longs cheveux noirs dessinent des courbes violentes sur la chemise blanche qui colle à mon corps. Tout a disparu: plus de terrasse, plus de jardin, et j’en suis sûre plus de maison. Je n’ose pas me retourner. Je tremble. Des lumières blanches fugitives passent devant mes yeux, parmi les éclats d’eau. Tout ça est si beau, mais si effrayant! Je ne discerne pas ce que je vois, alors j’invente le plus terrible et le plus séduisant; des fantômes transparents qui passent comme des flèches dans un rêve ténébreux. Ma peur me plaît parce que j’ai l’impression qu’on me voit, que je séduis ceux qui me voient. Je n’arrête plus de pleurer malgré tout mes efforts de faire de ma réalité un décor. Un bruit, inventé, entendu? Je me retourne violemment. Il n’ya rien! rien! La pluie est si dense que je ne peux rien voir, et que j’imagine ce qu’il y avait là détruit par les gouttes. Je ne peux plus que tomber à genoux, gémir et gratter le sol. Tout cela était si immaculé, si pur, si glacial. Je sens maintenant la terre chaude sous mes ongles, il y en a aussi sur ma chemise blanche, et qui dégoutte de mes cheveux. Mes sourcils sont de la terre mouillée, je sens mon coeur dégouliner à l’intérieur de mon estomac, mes intestins se liquéfier et je les pisse. La pluie continue, inbattable.
j’ouvre les yeux encore en dormant. j’ai un peu froid et mon corps est humide. je m’asseois dans le lit, je caresse mes cils, je regarde un peu autour de moi un doigt sur mes lèvres, je redécouvre comme chaque matin mon goût: je me réveille. Ma chemise est trempée, elle me colle, je vois comme des taches brutales le triangle noir de mon sexe et les bouts de mes seins qui lui répondent.
Pendant ce temps là, à Faidherbe…
Toc toc toc
– Raaaah, impression de déjà vu
– Voix off : Chuuuut, ferme là, c’était pas le même personnage
– Hum, oui, jamais vu cela… Mais qui est donc derrière la porte ?
– DRUAND !
– Monsieur le malpoli hurleur, j’ouvre par pure ouverture d’esprit…
– J’aime Nadine !!!!
Se contenant
– Veuillez partir.. elle est mon épouse…
– Etait vous voulez dire !!! Epouser une morte, sagouin, j’écorcherais votre engance !
– Et merde pour la gauche caviar !
La porte se referma sur le nez de l’importun
A Suivre
La complainte de la journée :
Je m’endors, je m’ennuie, j’ai envie de vomir, j’ai mal à la tête, j’ai la diarrhée, j’ai le nez bouché, j’ai mal au ventre, j’ai mes règles, et je trouve pas de boulot.
SophieK
You were detected as an AGU (Animated Gif User).
Your status is : BANNED.
Nicolaï, president of the NMAG (No More Animated Gif)
elle entre dans la salle, enfumée, enfumée.
il la voit, il se retourne
elle fait claquer ses talons, elle le regarde
il voit ses yeux briller, il sont noirs, il le clouent
elle lui tourne le dos, elle parle à l’autre homme beau
il avance d’un pas sûr: je t’aime il lui dit
prends garde à toi, ce que tu peux m’exaspérer, ah… ta façon de m’appeler je ne la supporte plus
l’autre homme beau s’est impatienté il est parti
elle pleure dans le giron du premier, toi qui m’aimes rassure-moi, pourquoi lui ne m’aime pas, je l’aime
l’autre homme beau revient, elle l’embrasse en riant il l’emmène dans une nuit où il y aura elle et d’autres femmes quelle trouvera plus belles quelle. Elle sera triste se réfugiera dans le bras du gentil qu’elle ne pourra jamais aimer. Et elle souffrira la vie d’aimer un homme brutal.
si tu ne m’aimes pas je t’aime et si tu m’aimes prends garde à toi…
Aujourd’hui – mais est-ce que le temps passait pour cette petite fille – la petite fille voulait jouer au chat qui fabrique des bonbons, un gros chat multicolore du nom de Ponono, très grand cuisinier, dont la réputation est parvenue aux oreilles du roi Kanoukou. Ce grand roi vivait dans un gros château fait de briques de plastique moulé de toutes les couleurs, la petite fille n’en était d’ailleurs pas peu fière. Ce roi avait un grand appétit et à chaque instant l’une de ses 5 bouches au moins grignotait des friandises. Ce gant royal, puisque c’en était un, avait depuis toujours appartenu à la petite fille et malgré sa drôle de couleur, elle l’aimait beaucoup. Le roi vivait avec une reine qui avait 5 bouches elle aussi. Depuis toujours ils vivaient fort heureux, fort aise dans leur beau château de plastique moulé que tous leurs sujets nommaient Castelplastique. Du haut de la muraille de Castelplastique on apercevait les vallées du lit, la grande plaine de la couette et les monts oreillers. Plus loin encore, on apercevait la très fertile baronnie du tapis de jeu dont de nombreux sujets du roi à 5 bouches étaient originaires. Au delà s’étendaient l’Océan plancher et les mers inconnues où vivent d’immenses créatures aux mœurs fort cruelles nommées Zochessettes. Ces êtres longs possédaient sur leur face ventrale un orifice rempli de dents nombreuses et pointues et de nombreuses expéditions d’exploration envoyées par le roi à 5 bouches avaient fini dans l’estomac de ces créatures-là. Le roi en était très mécontent et avait décidé d’offrir la main de son fils, il ne possedait pas de fille – hélas -, le charmant D. A. Coudre à la première personne qui mettrait au point un stratagème permettant de se debarrasser des ignobles Zochessettes. Partout dans la plaine de la couette, on se creusait la tête ; dans chaque coin de la Baronnie, on y pensait chaque nuit… Une famille qui vivait au bord de l’Océan eut l’idée d’harponner les géants de la mer, mais on remarqua vite que les Zochessettes mangeaient les épingles dès qu’on les leur envoyait. Un groupe de magiciens du bord de la Couette émit l’idée qu’on pouvait charmer la bete en usant d’une flute, d’une timbale et de 3 petites trompettes. On ne repecha que les trompettes, des magiciens, on n’entendit plus jamais parler.
Un ami m’a dit comme ça :
Je pars, je veux explorer les strates les plus profondes, persévérer au sein des couches les plus obscures et de cette souillure transcender l’objet.
Je veux retrousser mes manches, ne pas ménager ma sueur et ma peine, dynamiter les profondeurs et de cette explosion tirer une joie violente.
Et à mon retour, enfin je pourrai t’aimer, mes mains sauront caresser tes contours, je te livrerai mes entrailles.
Ne m’attends pas
E buono perchè parli tutti e niente
e del piti tutto e gatto di piti mimi
i che cantino e che facciano tutti a noi
per cry, bouh, bouh, bouh…
(il est dans quelle équipe ce chat là ?)
… mardi… ou mercredi… ça va couper dans trois minutes… la fin du monde..? non, ils coupent le réseau et je vais en profiter pour aller marcher un peu au soleil… ça c’est une idée… ça va me faire du bien… le soleil, c’est bon comme anti-depresseur… je dois me presser, faire vite, écrire dans l’urgence, automatiquement : cutter, pince, poitrine, nains, légumes mutants, chinois et chinoise, Bourdieu, tamanoir. héhé, les moteurs vont en raffoler. bises, bonnes soirées…

Elle se balade dans la rue L*******, la petite Lucie, avec sa poupée de chiffon qui se laisse séduire pour un oui pour un non. Elle chantonne en regardant le square ou d’autres petites Lucies s’amusent aussi sans elle. Ses yeux sont un miroir, autour d’elle elle entend rire ses petites amies, mais elle est triste la petite Lucie. Elle serre fort sa poupée de chiffon dans ses bras, et par la main elle l’entraine dans la petite ruelle, où elle s’assied sur une marche pour regarder ses sandales. Elle étouffe un sanglot, la petite Lucie, elle aimerait bien ne plus porter sa petite robe bleue et être plus grande pour pouvoir aller dans le square rigoler avec toutes les grandes Lucies. Elle l’explique à sa poupée, mais la poupée la regarde avec le même regard en boutons, et ses cheveux de laine délavés. Comme c’est une méchante poupée, elle la jette par terre loin sur les pavés, dans une petite flaque d’eau de pluie. Alors je ramasse la poupée et je la ramène à la petite Lucie. Et je la serre très fort dans mes bras.
Trois jours que j’ai le coeur au bord des lèvres
Trois jours que je me confine devant une cuve de faïence
Amoureux, malade, les deux peut être ?
Oh toi, mon doux ver solitaire…
Consignes
Je l’avais attendue, plusieurs mois — attendue. Mais elle n’est pas venue.
(Répéter plusieurs fois « pas venue ».) Aujourd’hui, je ne l’attends plus. (Supprimer « attends plus. »)
Yeux beaux bleus perdus.
(Dessiner « yeux beaux bleus perdus » sur carton noir, graphie infantile, soleil à angle supérieur droit, maison, jardin, chemin.)
Faire circuler le dessin.
Ma vie à moi, sans fard ni planquette c’est un truc vraiment classe.
Enfin, des fois, on voudrait se foutre à l’eau et attendre un long moment que ça pase, la vie. Mais bon, y’a pas toujours facilité, rapport à l’absence de fleuve. Donc on tient le choc jusqu’à la prochaine fois.
Laver ses mains pleine de foutre…
Ou les lécher ?
Nefertiti prend son panard
petite pièce minimaliste en un acte à jouer aux toilettes
(ou à l’Opéra Bastille, voire au Palais de Tokyo)
les personnages :
un homme : habillé en poète maudit.
une girafe : habillée en John Wayne par Jean Paul Gaultier.
Acte I – Scène 1
un personnage se tient sur la scène, il est mal coiffé, c’est un homme
L’homme : Ah ! Oh ! Oh ! Ah !
il fait petit tour sur lui même
L’homme : Oh ! Hi ! Ah ! Oh !
il lêve les yeux vers le ciel implorant
L’homme : Oh ! Ah ! Ah ! Oh !
il se gratte l’aisselle et plisse les yeux
L’homme : Seigneur !
la foudre frappe le poète maudit, entre une girafe
La girafe : mon dieu, quelle fumée… Rascal !
la girafe sort.
Rideau
![]() |
Pamela n’est pas là pour panser les players Pamela pense play Pamela pense plaisir Pamela pense et ment intensément tout l’temps Pamela pense amant Pamela pense queue Les plaisirs avant tout Pamela pense que Jouir panse ses plaies Pamela veut jouer Play play play mon player Play play play tu me plais Play play play du plaisir Pamela n’est pas là pour panser les players Pamela pense amant Pamela pense aimants Pamela pense player Collé contre sa peau Fort comme un pansement Pamela veut qu’à elle tu penses Et ne mens pas à Pamela Qui t’aime pour les plaisirs |
« Non mais tu comprends, c’est pas exactement que je n’aime pas les femmes, c’est qu’il me faut une grande black t’en connais pas une ? »
Gwendoline Klingon
…
juste avant minuit
je te regarde marcher dans la pièce en désordre
soupeser chaque objet
observer la fine couche de poussière qui recouvre tout
ma chambre
tu es nue
tu n’es pas là
je suis seul
et fou
…
… Nikolaï éponge la sueur de son front. D’une culbute sur le terrain caillouteux, Natalia vient de prendre position devant lui. Tourgueniev fixe une bande de papier huilé sur l’ouverture, la bande indique « ne pas entrer, risque de maladie grave – tout contrevenant découvert passé cette ligne sera passible… » et s’engage à son tour dans la galerie. Nikolaï épaule la torche à fusion en silence. Natalia sourit et commence à décrire des cercles à la limite du rayon d’action de la torche chimique. Cette méthode, Tourgueniev l’a progressivement compris, lui permet de provoquer l’attaque d’un éventuel agresseur tout en restant en état de se défendre efficacement. Tourgueniev hume l’air et y détecte des relents d’humidité… une humidité telle qu’il n’en a connu qu’à Lo, près du grand puit. Il fronce les sourcils et intime silencieusement aux deux autres l’ordre de se remettre en marche. Des champignons semblent s’être adaptés à cette galerie …
…
lundi…
pas si mal, un peu de soleil me chauffe le dos.
pas de sueur, pourtant. ça m’arrive pas trop faut dire… la sueur. enfin ça arrive parfois, mais pas trop.
en ce moment.
là je me gratte sous le pied au travers de ma chaussure, ça fait rien d’autre que de gratter plus.
pas si efficace.
hier soir, une fille avec d’énormes seins a étouffé un type avec devant mes yeux exorbités (hors de leurs orbites).
hier soir, des jeunes ont dansé dans la boue à peine sortis d’une voiture accidentée.
hier soir, je suis rentré tard, mais pas ivre (et finalement pas si tard).
j’ai eu envie de faire l’amour. mais, j’étais seul.
j’ai eu envie de me blottir. mais j’étais seul.
j’ai vu des enfants mourir au petit matin dans des combats titanesques.
« how disgusting ».
j’en ai perdu mon erection.
j’aime l’idée d’aimer ?
j’aime l’idée d’être aimé ?
j’aime juste me blottir ?
c’est lundi…
etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.
etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.etc.
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oui-oui et le beau fusil
j’ai une nouveau fusil, il est gris métal, vu qu’il est en métal, dedans je met des balles et je tire sur les lapins mais là comme j’ai pas de copains je me suis mis à tirer sur les gamins, comme j’ai une lunette je le fais de loin et la police elle me voit pas quand la tète des gamins elle gicle sur le bitume. Pas bète, non ?
Confrères Tourguenieviens du week-end, bonjour.
Bientôt la fin de la torture…
Merci mon Dieu…
Merci Tourgueniev
Bientôt, comme elle, je sortirai de ma boîte…

En attendant, je vous conseille vivement d’aller voir les travaux de Yoshitomo nara
Le petit mécanisme dans ma tête a du mal à se mettre en route.
En lisant certaines phrases, quand même, il tremble (on se doute que derrière elles se cache quelque chose, une résonnance de savoir et, pour moi, une queue de réflexion):
La violence du corps n’arrive jusqu’à la page écrite qu’à travers l’absence, par l’intermédiaire des documents que l’historien a pu voir sur la plage d’où s’est retirée la présence qui les y a laissés, et par un murmure qui fait entendre, mais de loin, l’immensité inconnue qui séduit et menace le savoir.
M. de Certeau
00h59 des cars déversent des touristes (des hommes) sur la place Pigalle: commerce du sexe, inclus dans le tour operator. Je ne sais plus bien à l’heure qu’il est s’il s’agit de commerce du sexe ou de commerce de l’amour. Ces hommes embrasseront entre deux verres d’alcool très cher, des lèvres qu’ils auront cherché toute leur nuit, il embrasseront, entre deux verres dont le prix rendra cher le fantasme, des poitrines qui s’offrent à eux. Ils en ont rêvé de cette femme qui s’offrirait et qu’ils chériraient tout à la fois. Beaucoup seraient prêts aujourd’hui à rester avec cette femme là, cette femme de peu qui leur coûte très cher. Ils lui cracheront dessus pleins de mépris, c’est leur vie qu’ils méprisent, à la chercher la femme idéale qui fera ci et cela mais qui ne leur donnera pas ce qu’ils croyaient peu leur importer pourvu qu’ils l’aient elle, l’amour. Cette sueur, ce foutre sale ils l’aiment, dans leur rêves aussi tout est devenu sale, s’est entâché à la lueur de la réalité, de la pauvre gratuité de leur vie.
Demain ces bus repartiront je dormirai et eux dans leurs rêves deviendront des pleureurs, des brutes qui ont leur vie derrière eux ou derrière leur crâne, qui joueront du violon sur des cadavres.
Ca me prend à la gorge, j’ai envie, j’ai besoin de hurler mais bon sang ! rien ne sort, ça m’étouffe quelques secondes puis ça redescend très violemment dans mon ventre, ça me serre les intestins, je me tors puis ça remonte encore, encore et encore jusqu’à en avoir la nausée. Je dois fermer les yeux pour oublier. J’arrête de respirer pour ne plus penser. Illusion. Je sais que c’est encore là. Ca reviendra. Ca somnole au fond de moi mais c’est prêt à bondir, à rugir, à déchirer mes entrailles pour gagner la surface. J’inspire profondément, yeux clos, muscles relâchés. Effort inhumain. Des larmes me montent au yeux, je déglutis péniblement.
Respire. Respire.
Respire.
…
Je suis très calme et derrière mes paupières douloureusement sèches je ne vois plus que des phosphènes muticolores, manège kaléïdoscopique. J’apprécie ces instants de régression. Video. Je ne vois plus qu’un espace imaginaire et mouvant. Quelques mots … Quelques notes … Déjà les souvenirs affluent. Les images se superposent. Peu à peu tout reprend forme et ternit.
J’ouvre les yeux..
Tu ne m’as pas encore eu.
TONIGHT I’M A PORN STAR
6 : 20
pas de putes rue st denis
pas de femmes saoules à enlever
pas de plaisir à recevoir (ni à donner)
les Tourguenievs sont le bec dans l’eau
on pense à faire une tournante sur Mlle S.
(en chaleur).
mais elle est trop poilue
Nicolaï semble dépité,
et Igor se frotte l’entrejambe d’énervement.
et nous déclarons ouverte la semaine du Porno
sur Tourgueniev.com.
belle nuit ma douce,
ne pense pas à moi en entrouvrant les jambes
sous le vent.
TONIGHT I’M A PORN STAR
Textos
« Je suis là, où les écossais portent des strings sous leurs jupes au lieu de rien«
« Eisberg aux habitudes malsaines, dites moi ce soir qu’un jour on sera bien…«
M.

Si les baleines franches
Quand elles remontent à la surface
N’avaient à supporter
Des hordes de goélands
Picorant, lacérant, piétinant
La moindre parcelle qui émerge
de leur corps meurtris
Les placides cétacés
N’ayant d’autre alternative
Que de retourner vers les grands fonds,
Hé bien, elles s’envoleraient.
Llegabas por el sendero,
Tu arrivais par le sentier,
delantal y trenzas sueltas,
tablier et tresses lâchées,
brillaban tus ojos negros,
tes yeux noirs brillaient,
claridad de luna llena
clarté de pleine lune
Mis labios te hicieron daño
Mes lèvres t’ont blessée
al besar tu boca fresca.
En baisant ta bouche fraîche
Castigo me dió tu mano,
Ta main m’a puni
pero más golpeó tu ausencia
mais plus cinglante est ton absence
Aaaaaaaah…
Volví por caminos blancos,
Je suis revenu par des chemins blancs
volví sin poder llegar.
Je suis revenu sans pouvoir arriver
Triste con mi grito largo,
Triste avec mon long cri
canté sin saber cantar.
J’ai chanté sans savoir chanter
Cerraste los ojos negros,
Tu as fermé les yeux noirs,
se volvió tu cara blanca
ta figure est devenue blanche
y llevamos tu silencio
et nous emportons ton silence
al sonar de las campanas.
Au son des cloches.
La luna cayó en el agua,
La lune est tombée dans l’eau
el dolor golpeó mi pecho.
La douleur a frappé ma poitrine.
Con cuerdas de cien guitarras
Avec les cordes de cent guitares
me trencé remordimiento.
Je tresse mon remords
Aaaaaaaah…
Volví por caminos viejos,
Je suis revenu par de vieux chemins
volví sin poder llegar.
Je suis revenu sans pouvoir arriver.
Grité con tu nombre muerto
J’ai crié avec ton nom mort
recé sin saber rezar.
J’ai prié sans savoir prier.
Tristeza de haber querido
Tristesse d’avoir aimé
tu rubor en un sendero.
Ton rougissement dans un sentier
Tristeza de los caminos
Tristesse des chemins
que después ya no te vieron.
Qui ensuite ne t’ont plus vue.
Silencio en el camposanto,
Silence dans le cimetière,
soledad de las estrellas,
solitude des étoiles,
recuerdos que duelen tanto,
souvenir si douloureux,
delantal y trenzas negras.
Tablier et tresses noires.
Volví por caminos muertos
Je suis revenu par des chemins morts
Volví sin poder llegar
Je suis revenu sans pouvoir revenir
Grité con tu nombre bueno
J’ai crié avec ton beau nom
Llore sin saber llorar
J’ai pleuré sans savoir pleurer
(Milonga triste)
Petit moment tendresse parmi ces sombres lignes… Histoire(s) d’ensoleiller l’ensemble, puisque tel est le rôle voulu par mes origines. Le printemps est là, il fait bon et chaud, et qu’est-ce qu’ils sont beaux, les quais de la Garonne quand ils deviennent une plage citadine ! Et qu’elle est belle, la brique sous cette lumière renouvellée ! Pour un peu, je me sentirais en Espagne. Pour un peu plus, je me sentirais en Amérique Latine… J’y cours.
personne pour arreter le temps, rien qu’un petit peu ?

je ne veux pas quitter cette ile que j’aime tant,
je veux y passer encore une dernère nuit,
là,
entre tes bras.
Coment vous dire ?
J’ai vu ce mur et tout de suite il m’a plu … alors avec ma tête j’ai commencé à taper dessus. D’abord très doucement pour chauffer un peu les muscles et les tissus, puis de plus en plus fort. Mais très progressivement. Au bout d’un quart d’heure il y avait à 175 cm sol une belle tache sanguinolente je ne sentais plus du tout les morceaux de ciment et de parpaing qui s’incrustaient dans mon front. J’avais juste un peu mal au cur, mais ça, j’avais l’habitude.
L’action du tétrazépam sur l’hypertonie musculaire est liée à une inhibition présynaptique sur l’arc réflexe mono et polysynaptique ainsi qu’à une activité inhibitrice supraspinale.Le prazépam a une action agoniste spécifique sur le récepteur central faisant partie du complexe « récepteurs macromoléculaires GABA-OMEGA » (également appelés BZD1 et BZD2) et modulant l’ouverture du canal chlore. Il est entièrement métabolisé en desméthyldiazépam lors du premier passage hépatique, avec un pic sérique atteint en 4 à 6 heures.L’hydroxylation du desméthyldiazépam donne naissance à un autre métabolite actif, l’oxazépam.L’inactivation se fait par glucuroconjugaison, aboutissant à des substances hydrosolubles.(…)
Après injection intramusculaire, l’oenanthate de fluphénazine, molécule très lipophile, est stockée dans les cellules graisseuses (compartiment réservoir), sa diffusion vers le compartiment central est lente, son hydrolyse par les éstérases plasmatiques permet une libération progressive.
PsychoMiX
Farfadet mongol sans gravité, bonheur, pour vivre un chromosome : l’image manque. Couillonne ! 1917 : foirade.
Où es-tu ? En souvenir de toi tu vas voir le colt 45. Tu m’avais promis tes échasses, ton cabinet médical, Bianca ! Trust l’hépatite c Klingon. On va nous salir, emplafonner du temps et partager le singe. Les pédalos en lettres rouges, les répondeurs téléphoniques nus, tes casseroles … la classification périodique.
C’est fini. Je frappe.
J’aime.
aimer ?
Le cœur des policiers chasseurs !
Ils auraient aimé un préservatif, Igor.
Don’t care, tu t’en fiches. Amour, fictions, continent ? La poire, contre toi, was crying. I won’t forget ma pigne-pomme de pin,

never
James BubbleGum, James BubbleGum, James BubbleGum.
James BubbleGum possède un gros pistolet à bulles.
James BubbleGum court plus vite que les vilains.
James BubbleGum embrasse les filles.
James BubbleGum combat chorégraphié.
James BubbleGum bondit de dangers en embuscades.
James BubbleGum n’écoute pas les conseils.
James BubbleGum est blond.
James BubbleGum est le héros de notre génération.
James BubbleGum n’est pas une marque de jouets en plastique.
James BubbleGum c’est bon pour toi.
James BubbleGum contre les hommes morpions d’Uranus IV.
James BubbleGum est invincible.
James BubbleGum possède un petit vaisseau rapide.
James BubbleGum, James BubbleGum, James BubbleGum.
Des flashs d’unicité me viennent
qui ne se comptent encore qu’en micro-secondes
Je reste siamois moignon
J’aimerais mieux être moi et mignon
ce qui est plein de promesses
que je n’ose encore énoncer
On se retrouve de l’autre coté de la porte !
Tom, get your plane right on time.
I know your part’ll go fine.
Fly down to Mexico.
Da-n-da-da-n-da-n-da-da and here I am,
The only living boy in New York.
I get the news I need on the weather report.
I can gather all the news I need on the weather report.
Hey, I’ve got nothing to do today but smile.
Da-n-da-da-n-da-da-n-da-da here I am
The only living boy in New York
Half of the time we’re gone but we don’t know where,
And we don’t know where.
Tom, get your plane right on time.
I know you’ve been eager to fly now.
Hey let your honesty shine, shine, shine
Da-n-da-da-n-da-da-n-da-da
Like it shines on me
The only living boy in New York,
The only living boy in New York.
Jour 1 : provisions réduites, dehors le vent souffle durement sur les antiques.
Jour 2 : rien à bouffer, vent plus fort, sifflant sur la rocaille.
Jour 3 : on grignotte le cuir de nos pompes. Vent infernal, bruit à se pendre.
Jour 4 : plus d’eau. Il me semble que le vent a une voix.
Jour 5 : O. hurle, assomme G. et sors de la grotte. Son cri se perd dans le vent.
Jour 5… : G. est mort. V. pleure sans cesse. I. Essaye de se crever les oreilles avec un couteau pour ne plus entendre le vent, ça semble marcher, il est plus calme mais il saigne beaucoup.
Plus tard… : I semble inconscient, je lappe le sang qui coule de ses oreilles, il ne bouge presque pas. V. m’observe sans plus vraiment me voir. Je me traîne vers elle. J’ai ramassé le couteau, son regard pèse trop lourd. Je perd conscience…
Eveil pateux: Le vent me siffle de fermer les yeux de V. Quels yeux..?
Une nuit, plus tard : Je sors de la grotte, le vent est plus chaud que je ne pensais, il semble me souhaiter la bienvenue, je fais quelques pas, puis m’assied.
How do we tell a woman in the developing world that the one act that gives her life value must be reexamined. Do we have that right? Or, do we have a responsibility to help her have a healthy baby? Women and men worldwide need to discuss these questions. It is time for us all to come together, face to face.
Linda Gray
Tu es soule hélène !

Mon ami Will me spamme :
Doubt thou the stars are fire,
Doubt that the sun doth move,
Doubt truth to be a liar,
But never doubt I love.
la source est tarie,
partout les drapeaux se lèvent
et les flammes rayonnent,
je ne sais pas sur quelle barricade
je veux mourir
je ne sais pas si nous passerons le mois,
je n’ai plus peur,
mon ame est prete
et de toutes mes dents
et de toutes mes griffes
je défendrai nos libertés.
To SodaBoy
No one is innocent.
To Felix
Don’t forget Tourguenisme…
To me
Fucking idiot !
To you
I’d like to kiss you in Paris.
To her
Please love me like i love you.
To David Lynch
Was it a Joke Dave ?
To Nicolaï
Yawanafuck ?
Peace.
Il y avait la chambre d’amour : carrée, murs rouges, plafond blanc — fenêtres ouvertes. Le temps passé à regarder dehors. On s’ennuyait. Alors je t’offris une autre pièce, celle-ci fut circulaire : jours après jours, nous accrochions au mur des polaroids, pris à travers l’ouverture de notre chambre d’amour. L’un après l’autre, nous guettions l’image juste :
Ce fut un enfant qui trébucha au bout de la route
Ton visage vieillissant s’embellisant.
Le vent.
Une télévision éteinte.
Un bateau échoué.
Deux hommes qui se serraient la main.
Les branchages affectant la toiture.
Une mère en fuite et qui portait sa fille.
Une valise fermée à clefs.
Nos corps & nos voix.
















