Et l’aube de saluer les survivants, hilares, d’une nuit de bombance, de doux sourires, de complices révolutions, nus.
Dans la salle de conférence souterraine, une grande roulette customisée. Nos héros tirent alors rôle, genre et orientation sexuelle. Ou pas.
Igor surveille la porte. Dans le bar, trop sombre, on ne compte plus les victimes. Man Ray est au fumoir. Carver recharge les fusils. Break.
Et nos visages, voleurs de poules. t.co/RZP0ADSB7A
Sur la colline. Roder, avec toi, dans la futaie. C’est l’aube. Nos yeux sont rieurs, aimants, si vieux. Une brume monte du sol argileux.
Les mains sur les yeux, faire mine de ne pas remarquer cette étrange créature qui ne se nourrit que de la couleur rouge des objets éparts.
Dans le bureau le vieux général solennellement rédige une dernière lettre. Fredonne le thème de Motus. Se jette par la fenêtre. Nu. Splotch.
Ils ouvrent la porte sur la fin du monde. Interlude.
Ensuite : des hémorragies internes et externes surviennent ensuite, suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas.
Dans la Conurb, grand retour des Panthères Modernes, du Front de Libération de la Réalité. Ambiance toujours pourrie. Cannibalisme.
Fier de ma nocturne nudité, je croque la pomme, deux fois.
Et en face… C’est la côte anglaise. Mina enlève son pull. Sur le ferry, l’ambiance est vraiment pourrie. On balance les corps à la flotte.
Sans glace, ces cataclysmes apocalyptique se terminent souvent, mal. Enfin, tu vois, quoi.
Dans le lointain, les lourdes basses, le dub. Igor, Mina, le reste de la bande, sur la pelouse, enlacés, préparent la suite. La fin, enfin.
C’était mes frites.
Igor, Carver, se jouent des forces maléfiques invisibles des milices mystérieuses, des phalanges grises, des œufs mal cuits, nus, forcément.
L’homme à la tête de chat, sur la terrasse de l’hôtel en ruine, contemple, au téléphone, la destruction de l’époque humaine. Des croquettes.
Dans la carlingue défigurée de l’antique DC10, l’homme à la tête de chat repère les plus gros rongeurs, trace le patron de son futur caban.
Et Igor de bondir dans l’action. Et le train d’exploser. Et Mina de conclure la paix. Et Carver de soigner son alcoolisme mondain. Et…
Les ambassadeurs se réunissaient, ivres, dans la grande piscine de l’hôtel, vidée pour l’occasion, nus, pour éviter les assassinats rituels.
L’homme à la tête de chat saute au dessus du feu et, intronisé membre, propose à la tribu sa pratique libertaire de l’astronomie hivernale.
Mina, Igor, poser des bombes au petit matin. Dans les rues, les milices, ivres. Carver confectionne munitions et alcools. Et, on danse, nus.
Carver, à vélo, à l’aube, remontait les Champs. Sur sa chemise, un message : la langouste ne passera pas. Les miliciens ricanent. Grenades.
Mina, Carver, Igor observent tranquillement le début de l’embrasement. Les armées en mouvement. Les champignons dans le ciel. Cette lumière.
Ils ont volé mes cartes de crédits, pas le liquide, je me lève, ils me repoussent, dans la baignoire, je brûle les plans du zeppelin.
Tic tac. Fin du monde.
Amenez vos amis, c’est le temps des aventures. Nous partons pour de lointaines contrées. Princesses, rois fous et reines vampires attendent.
Mina, Igor, rodent dans les parages. Visite nocturne ultra connectée des antiquités égyptiennes. Momie en folie. Carver, sa valise, en bois.
Carver fabrique des munitions. Igor fait du vélo sur les murailles. On ne fait pas de selfie en zone de guerre. Les miliciens sont en grève.
C’est l’aube. Les dernières rations sont distribuées aux miliciens ardéchois. On arme la phalange turco-suisse. Dans le bunker : frissons.
À Florence, Mina a ouvert un bordel de plage anarchiste. Carver, employé-e du mois, meilleur-e client-e aussi. Gratuit pour les martyrs.
Déjà 4 hivers.
Pas facile de trouver de bons éléphants mitrailleurs en cette saison. Mina visite la Région Libre du Nord Tarn, recrutant pour la Milice Bi.
On repêche les corps au niveau de l’écluse de la rue des mauvais garçons. La cause de la mort semble être une malédiction péruvienne. Oui.
Mardi : fièvre accompagnée d’asthénie, de myalgie, de céphalées ainsi que de maux de gorge. Débutent ensuite les diarrhées…
Et, illustre, l’homme à la tête de chat referme, paisiblement, le grand livre de sa, chaotique, jeunesse. t.co/Jh82UyINdy
Mardi matin, Igor accuse le coup. On annonce une pénurie de soleil vert dans le 19e. Mina tricote un pull cyclope. C’est l’hiver. Nucléaire.
On trouve de petits morceaux d’étoiles, vifs, au bord du canal, les soirs pluvieux. Organiser une battue. 1000 chats. Igor, parfois la nuit.
Métro Crimée, les observateurs russes préparent la troisième guerre mondiale. Ça sera funky, vert foncé. Mina, rue de Nantes, calcule grave.
Mina, Igor et Carver, ce matin gueule de bois. L’homme à la tête de chat prépare une infusion. Préparer sacs de sable et cocktails. Molotov.
Igor glisse sa valise, en bois, dans le compartiment sous le siège du pilote. Ses mains, tigrées de vert, fendent l’air d’un obscur signe.
Lieu maléfique. Boîte de nuit en journée. Sièges en Skaï défoncés. Sur la scène violemment éclairée, une batterie, rouge. Mina, sa gattling.
Squee !
Mina, les ruines d’Angkor, partage un thé, des œufs, avec la patronne des Forces de Libération de la Réalité. Elles rigolent bien, malines.
Nager la nuit sous les étoiles, nos mains nouées. Redouter, espérer, la grande, dernière, vague.
Jeudi soir. Igor et Mina dérobent le trésor de Toutankhamon. Le Galak ça n’est pas du chocolat. Carver tricote un pull d’été en fer rouillé.
Après le premier choc, sa mère à Igor : « Bali c’est joli, Capri c’est fini, Java c’est basta, Lombok c’est pas toc ».
Pour échapper aux grenades biologiques, s’enduire de monoï. Insister aux embranchements glaireux. Ne pas débattre de sujets politiques, nus.
Dans la rue, Ebola.
Dans la cave, ombragée, de l’appartement 42 on écoute Pop Satori religieusement. Dernières minutes avant la fin de tous les chants. Éclairs.
Igor dansait nu sur la colline herbeuse. Igor, yeux au ciel nocturne, ignorait tout des guerres à venir. Au nord, l’atome.
Le petit déjeuner est gratuit jusqu’à 10h30. L’hôtel est entièrement détruit. Plus de tasses intactes. On boit le thé dans de petits bidons.
Traverser l’Australie en dirigeable. Jouir de nos cabines. Première classe et cuir de buffle. La salle de bal, ouverte sur le vide. Vertige.
Souviens-toi que tu vas mourir.
Pour le lever de la constellation du chien, la canicule : Augurium Canarium à la porta Catularia, sacrifice de chiots roux.
Ce soir là, Howard Philip : « Le rêve de Seekonk – raz-de-marée – foudre du ciel – exode depuis Providence – la chute du dôme du Congrès. »
Il trouva une fille qui s’appelait Michael.
Et le chaman de fournir aux participants une petite bassine ronde et un pistolet brillant. Et une balle, explosive.
Carver et Mina, déglinguées, sautillent sur le toit de l’hôpital, monoculaires en l’air. Le son des explosions se mêle à celui des basses.
Mon disque dur est mort. Saudade.
Dehors, les titans.
La révolution est en marche. Nos pupilles sont tellement énormes qu’on peut y écrire notre devise, en cinq langues. On trinque.
Les membres du Front de Libération de la Réalité ne se nourrissaient que du riz ramassé par terre après les mariages et autres offrandes.
À Chiba, on trouve un nouveau foie à Carver. On l’échange contre un vieux rein, tatoué, tigré. Mina refuse de porter une cape. Igor déguste.
Igor, ligoté derrière le mur, fredonne de vieux airs oubliés de tous. Mina fait mine de ne rien entendre. Carver insulte les rats. Hésiter.
Fête des dieux ! Igor dépense 30 pierres magiques, 6 tirages. En pure perte. Même pas un œuf d’or. Soirée fichue. Nager dans le canal. Nu.
Et d’autres inductions de fiction.
Dehors, tombe la neige, noire, sur l’antique capitale européenne. Les véhicules blindés inutiles encombrent la rue, défoncée. Et, on chante.
Le patron des Forces Libres en prison. Une sombre affaire de trafic d’hélicoptères civils. Dans la cité, déserte, une fille, nue, manifeste.
Sans doute pire que le foot. Sans doute. Igor balance l’écran par le sas. Dehors, la ligue des rouquins ricane.
Mercredi : viennent les diarrhées, les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et hépatique.
Dans la zone, plus d’espoir. Igor et l’homme à la tête de chat se murmurent, à l’oreille, de doux secrets. Minarets et citadelles cachées.
Les vivres commençaient à sérieusement manquer. Nourriture, eau, munitions et caleçons propres. Mina, sur la brèche.
Il y a un taxidermiste ivre (et flou) devant la porte. Mina ne veut pas lui ouvrir. C’est sûrement mieux. On boit du cidre. Hips. Nus.
Rire, détente. Golf dans le champ de mines. Cubes sur l’autoroute. Natation synchronisée dans le volcan. Mina, Igor, Carver, qui fait quoi ?
Hey ! Le dialoguiste de nos vies, stop l’acide.
Papa, pourquoi tu as mangé mes frites ?
Mercredi. Carver ouvre les volets. Entrée d’une aube blafarde, chargée de poussière de radium. Mina révise son morse. Igor reste au lit, nu.
Dans les décombres de la gare, cent jouets d’enfant : de minuscules mitraillettes, des grenades ebola et des masques à gaz au look rétro.
Collocation 101 : le ménage, toujours nus, partager les munitions, les vivres, les amant-e-s, un seul lit, se sourire, et la révolution.
Plus tard. L’hôtel à l’abandon. La piscine toujours vide. Carreaux brisés, herbes folles. Hiver nucléaire. Dans le grand salon, Igor, Mina.
Seul bâtiment intact de l’antique cité une fromagerie du quartier Nord. Sa rénovation était en œuvre au moment de la guerre des champignons.
Les miliciens du rail portaient en permanence capuches et manteaux verts. Leurs prénoms, première lettre, un W. De sacrés loulous. Vraiment.
Carver, décidant de ne pas décider, reste sous la couette. Mina bouquine. Igor cuisine. Œuf, bacon, grenade. Les pieds se frôlent, sourires.
Cimmérie, le souvenir de tes grises collines venteuses chasse mes sourires aussi sûrement qu’une nuée de deuils.
Samedi soir, on saute sur Strasbourg. Dans les sections, on révise son chinois, son karaté. La vodka coule à flot. Carver, le caporal, nus.
Depuis mardi nous aimions le vieux barbu et sa révolution. Voir rouler les têtes des tyrans au pied de leurs idoles abattues. Éclate totale.
Mina portait une combinaison caméléon. Mina arborait un karma sans tâche. Et, un optimisme sanguinaire, homicide.
Il neige dans le 19ème. De la cendre noire. De la pluie grisâtre. De petites pierres pointues vraiment très très coupantes et revanchardes.
Mina, légèrement nostalgique, à Igor : « Je crois que le trou effrayant à la place de mon cœur est le centre de l’univers connu ». Vertige.
Et, vive le feu.
À l’ouverture de l’antique abri, un furet, ironique, s’échappe en faisant « pop ». Mina y voit un signe de fraîcheur. Igor sanglote, ivre, nu.
Réunion secrète au mini golf. Carver lance un assaut sur le trou numéro douze et plante le mini van bourré d’explosifs bio dans le bunker.
Sous le sapin de Mina, un zx spectrum, une kalachnikov et les clefs du zeppelin. Après ce décisif réveillon, rien ne serait comme avant.
Un traducteur corrézien ivre de joie mélange pourparlers de paix et phase de poules. Drame.
Par la fenêtre, les hommes en noir. Le bruit des bottes.
Le capitaine du dirigeable rebelle était du genre à posséder divers petits animaux irradiés luminescents. Mina le balance par le hublot. Nu.
Bricolage. Sous le plancher, origine de l’odeur, un corps oublié. Dans sa bouche un diamant. Dans sa main, un poumon de chat. On range, nus.
Mercredi matin. Lipstick pour tous. Les miliciens sont sur les nerfs. Dans le ciel, le noir léviathan, somnambule. Carver et Igor, au lit.
C’est l’aube. Dans les débris éparpillés les réfugiés récupèrent métaux lourds, organes transplantables et petits biscuits au sésame. Deuil.