Dans la Conurb, grand retour des Panthères Modernes, du Front de Libération de la Réalité. Ambiance toujours pourrie. Cannibalisme.
Mina, Igor, rodent dans les parages. Visite nocturne ultra connectée des antiquités égyptiennes. Momie en folie. Carver, sa valise, en bois.
Squee !
Carver fabrique des munitions. Igor fait du vélo sur les murailles. On ne fait pas de selfie en zone de guerre. Les miliciens sont en grève.
Nager la nuit sous les étoiles, nos mains nouées. Redouter, espérer, la grande, dernière, vague.
Rire, détente. Golf dans le champ de mines. Cubes sur l’autoroute. Natation synchronisée dans le volcan. Mina, Igor, Carver, qui fait quoi ?
Mercredi : viennent les diarrhées, les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et hépatique.
Mardi matin, Igor accuse le coup. On annonce une pénurie de soleil vert dans le 19e. Mina tricote un pull cyclope. C’est l’hiver. Nucléaire.
Le patron des Forces Libres en prison. Une sombre affaire de trafic d’hélicoptères civils. Dans la cité, déserte, une fille, nue, manifeste.
Le tsunami est annulé. Vous pouvez reprendre vos activités habituelles. La poésie peut aider. Carrément.
Plus tard. L’hôtel à l’abandon. La piscine toujours vide. Carreaux brisés, herbes folles. Hiver nucléaire. Dans le grand salon, Igor, Mina.
Dans le lointain, les lourdes basses, le dub. Igor, Mina, le reste de la bande, sur la pelouse, enlacés, préparent la suite. La fin, enfin.
À l’ouverture de l’antique abri, un furet, ironique, s’échappe en faisant « pop ». Mina y voit un signe de fraîcheur. Igor sanglote, ivre, nu.
Igor glisse sa valise, en bois, dans le compartiment sous le siège du pilote. Ses mains, tigrées de vert, fendent l’air d’un obscur signe.
J’ai rangé les armes à la cave. Mina porte toujours un sabre de cavalerie, en avril. Carver : vélo et point de croix. Dehors les cendres.
Fin de l’happy hour.
Et, illustre, l’homme à la tête de chat referme, paisiblement, le grand livre de sa, chaotique, jeunesse. t.co/Jh82UyINdy
Pour échapper aux grenades biologiques, s’enduire de monoï. Insister aux embranchements glaireux. Ne pas débattre de sujets politiques, nus.
Dans le lointain, les villas en flamme. Sur la terrasse de l’hôtel, Mina, Igor, se resservent en pastis et allument la piscine de pétrole.
Le petit déjeuner est gratuit jusqu’à 10h30. L’hôtel est entièrement détruit. Plus de tasses intactes. On boit le thé dans de petits bidons.
Jeudi : bonne ambiance.
Mina, Carver, Igor observent tranquillement le début de l’embrasement. Les armées en mouvement. Les champignons dans le ciel. Cette lumière.
L’homme à la tête de chat, en conférence, avec la femme à la tête de panthère nébuleuse. Si. Ça existe. Conférence de paix. Fin du monde.
Et l’aube de saluer les survivants, hilares, d’une nuit de bombance, de doux sourires, de complices révolutions, nus.
Igor dansait nu sur la colline herbeuse. Igor, yeux au ciel nocturne, ignorait tout des guerres à venir. Au nord, l’atome.
Difficile d’expliquer à nos gardiens les raisons réelles de notre misérable tentative d’évasion. Nos cheveux courts, le maquillage, hilares.
Les miliciens du rail portaient en permanence capuches et manteaux verts. Leurs prénoms, première lettre, un W. De sacrés loulous. Vraiment.
Et, vive le feu.
Carver et Mina, déglinguées, sautillent sur le toit de l’hôpital, monoculaires en l’air. Le son des explosions se mêle à celui des basses.
Mina, pratiquement lucide, répète les derniers mouvements de sa passe contre le conglomérat lituanien. Carver repasse sa plus jolie robe.
Dans la cave, ombragée, de l’appartement 42 on écoute Pop Satori religieusement. Dernières minutes avant la fin de tous les chants. Éclairs.
Cimmérie, le souvenir de tes grises collines venteuses chasse mes sourires aussi sûrement qu’une nuée de deuils.
Sur la colline. Roder, avec toi, dans la futaie. C’est l’aube. Nos yeux sont rieurs, aimants, si vieux. Une brume monte du sol argileux.
C’est l’aube. Dans les débris éparpillés les réfugiés récupèrent métaux lourds, organes transplantables et petits biscuits au sésame. Deuil.
Mina, Igor, poser des bombes au petit matin. Dans les rues, les milices, ivres. Carver confectionne munitions et alcools. Et, on danse, nus.
Dans le frigo, 1000 embryons de Ninjas, collés aux bouteilles de champagne prévues pour la fin du conflit. On fait tout sauter. Direct !
Dehors, les titans.
Alors je pleure. Mes frites, pourquoi, Papa.
Dans la rue, Ebola.
Carver, du genre fluide, de genre fluide, portait robes et trucs roses quand il se sentait viril et marcel et short si elle se sentait girly.
On a décoré nos masques à gaz avec de petites étoiles phosphorescentes. On parfume le bunker à la sauge, à la myrrhe. Dehors, tout est mort.
Par la fenêtre, les hommes en noir. Le bruit des bottes.
Pas facile de trouver de bons éléphants mitrailleurs en cette saison. Mina visite la Région Libre du Nord Tarn, recrutant pour la Milice Bi.
Carver, à vélo, à l’aube, remontait les Champs. Sur sa chemise, un message : la langouste ne passera pas. Les miliciens ricanent. Grenades.
L’homme à la tête de chat découvre une réserve naturelle de souris décapitées, in vitro, sous la table de la cabine. Première classe.
Les vivres commençaient à sérieusement manquer. Nourriture, eau, munitions et caleçons propres. Mina, sur la brèche.
Grosse agitation autour du métro Crimée. Vivres et munitions commencent à manquer. Les milices tiennent le Monoprix et le Castorama. Misère.
Les mains sur les yeux, faire mine de ne pas remarquer cette étrange créature qui ne se nourrit que de la couleur rouge des objets éparts.
Carver, écroulé sur le cadre. Carver pédalant à fond, rattrape son retard. Dans son sang, mille dopants. Derrière, les premières explosions.
Ils se prennent la main, se sourient, vérifient les parachutes, sautent. En contrebas : Paris sous les bombes. Mars 1995.
Ils ont volé mes cartes de crédits, pas le liquide, je me lève, ils me repoussent, dans la baignoire, je brûle les plans du zeppelin.
Il neige dans le 19ème. De la cendre noire. De la pluie grisâtre. De petites pierres pointues vraiment très très coupantes et revanchardes.
Te regarder me sourire, je peux mourir.
Et Igor de bondir dans l’action. Et le train d’exploser. Et Mina de conclure la paix. Et Carver de soigner son alcoolisme mondain. Et…
Traverser l’Australie en dirigeable. Jouir de nos cabines. Première classe et cuir de buffle. La salle de bal, ouverte sur le vide. Vertige.
Le cratère, presque l’aube. On stocke nourriture et vêtements pour le festival. La neige, brune, recouvre tout peu à peu. Mina somnole, nue.
Mercredi matin. Lipstick pour tous. Les miliciens sont sur les nerfs. Dans le ciel, le noir léviathan, somnambule. Carver et Igor, au lit.
Après le premier choc, sa mère à Igor : « Bali c’est joli, Capri c’est fini, Java c’est basta, Lombok c’est pas toc ».
À Chiba, on trouve un nouveau foie à Carver. On l’échange contre un vieux rein, tatoué, tigré. Mina refuse de porter une cape. Igor déguste.
Mardi : fièvre accompagnée d’asthénie, de myalgie, de céphalées ainsi que de maux de gorge. Débutent ensuite les diarrhées…
Nous étions, à nouveau, réunis. Le petit port de pêche grouillait de réfugiés politiques. Les affaires marchaient bien. Notre QG, le hammam.
Ce soir là, Howard Philip : « Le rêve de Seekonk – raz-de-marée – foudre du ciel – exode depuis Providence – la chute du dôme du Congrès. »
Sous le sapin de Mina, un zx spectrum, une kalachnikov et les clefs du zeppelin. Après ce décisif réveillon, rien ne serait comme avant.
Igor, Carver, se jouent des forces maléfiques invisibles des milices mystérieuses, des phalanges grises, des œufs mal cuits, nus, forcément.
C’était mes frites.
C’est l’aube. Les dernières rations sont distribuées aux miliciens ardéchois. On arme la phalange turco-suisse. Dans le bunker : frissons.
Mina, Igor et Carver, ce matin gueule de bois. L’homme à la tête de chat prépare une infusion. Préparer sacs de sable et cocktails. Molotov.
Dans le bureau le vieux général solennellement rédige une dernière lettre. Fredonne le thème de Motus. Se jette par la fenêtre. Nu. Splotch.
Un conapt minuscule où nos trois amis cohabitaient souplement depuis déjà un an, un seul lit mais tout un univers d’innovations nucléaires.
Pendant ce temps là, à Bornéo, l’homme à la tête de chat fait ami ami avec de dangereux tigres estampillés « Pure Milice Mixte Miaou Miaou ».
Ensuite : des hémorragies internes et externes surviennent ensuite, suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas.
Écrivons ensemble les légendes, les murmures, les histoires, les sagas de la fin des temps. Mains nouées, souriants, échangeons les secrets.
Mina, les ruines d’Angkor, partage un thé, des œufs, avec la patronne des Forces de Libération de la Réalité. Elles rigolent bien, malines.
Et les pourparlers de paix de se conclure par une bataille d’oeufs. Les ambassadeurs génocident. Des poussins incendient le Dôme. Vengeance.
Métro Crimée, les observateurs russes préparent la troisième guerre mondiale. Ça sera funky, vert foncé. Mina, rue de Nantes, calcule grave.
Carver, décidant de ne pas décider, reste sous la couette. Mina bouquine. Igor cuisine. Œuf, bacon, grenade. Les pieds se frôlent, sourires.
Depuis mardi nous aimions le vieux barbu et sa révolution. Voir rouler les têtes des tyrans au pied de leurs idoles abattues. Éclate totale.
L’homme à la tête de chat, sur la terrasse de l’hôtel en ruine, contemple, au téléphone, la destruction de l’époque humaine. Des croquettes.
Lundi matin. Éclairs.
Mina dans sa jeunesse, aventureuse, possédait papa libraire bien pratique pour fournir munitions intellectuelles, cocktails molotov, en kit.
Les membres du Front de Libération de la Réalité ne se nourrissaient que du riz ramassé par terre après les mariages et autres offrandes.
Carver aimait le vélo et changer d’orientation sexuelle et / ou de genre plus souvent que de chemise. Et les écureuils, pour le tennis. Nus.
Dans les décombres de la gare, cent jouets d’enfant : de minuscules mitraillettes, des grenades ebola et des masques à gaz au look rétro.
Jeudi soir. Igor et Mina dérobent le trésor de Toutankhamon. Le Galak ça n’est pas du chocolat. Carver tricote un pull d’été en fer rouillé.
Mon disque dur est mort. Saudade.
Antarctique 2003. Te revoir enfin. Nos vacances à la mer. Margarita, amicale émulation, ours polaire. Mina bouquine.
Dans la carlingue défigurée de l’antique DC10, l’homme à la tête de chat repère les plus gros rongeurs, trace le patron de son futur caban.
Igor, ligoté derrière le mur, fredonne de vieux airs oubliés de tous. Mina fait mine de ne rien entendre. Carver insulte les rats. Hésiter.
Le gomi, partout, et personne pour le trier, l’entasser, le compiler, le régénérer. Igor, son nouvel arc, entraînement. Suivent accidents.
Igor surveille la porte. Dans le bar, trop sombre, on ne compte plus les victimes. Man Ray est au fumoir. Carver recharge les fusils. Break.
La révolution est en marche. Nos pupilles sont tellement énormes qu’on peut y écrire notre devise, en cinq langues. On trinque.
On repêche les corps au niveau de l’écluse de la rue des mauvais garçons. La cause de la mort semble être une malédiction péruvienne. Oui.
Lieu maléfique. Boîte de nuit en journée. Sièges en Skaï défoncés. Sur la scène violemment éclairée, une batterie, rouge. Mina, sa gattling.
Le capitaine du dirigeable rebelle était du genre à posséder divers petits animaux irradiés luminescents. Mina le balance par le hublot. Nu.
Enfant soldat ivre, Igor ne devait sa survie qu’à un sens de l’humour immobile et de couleur plutôt ultraviolet. La nuit, j’ai si froid, si.
Nouvelle année. Autour du temple, en ruine, les feux s’élèvent à la nuit tombée. Mina, Igor, du balcon, contemplent les combats, tremblants.
Sans glace, ces cataclysmes apocalyptique se terminent souvent, mal. Enfin, tu vois, quoi.
Mina testait la Méthode d’endormissement des tigres sur les miliciens corses. Le thé hallucinogène incas coule à flot. Igor relance de dix.
Pour le lever de la constellation du chien, la canicule : Augurium Canarium à la porta Catularia, sacrifice de chiots roux.
Mina, Carver et moi découvrons, sous les ruines de la cathédrale, les réserves des miliciens indonésiens. Lysergsäurediethylamid pour tous !