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l’intérieur des paradoxes arrive à rien
l’éventail virtuel sait la fin
les miroirs ouvrent les possibles enfers
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l’intérieur des paradoxes arrive à rien
l’éventail virtuel sait la fin
les miroirs ouvrent les possibles enfers
En 1938, dans le midi de la France. Un vieux comédien ruiné,
autrefois célèbre, entre dans une maison de retraite
réservée aux nécessiteux du spectacle.
Son arrivée fait éclater passions et rancunes.
un chien mort sur le bord de la route
la route file toute droite entre deux rangées de platanes
la route relie une petite ville et une autre petite ville
des voitures, il n’en passe pas beaucoup
généralement, les voitures font quatre trajets
un aller le matin pour partir travailler
un retour à midi pour rentrer manger
un aller à deux heures pour repartir travailler
un retour à cinq heures et demi pour rentrer à la maison
et c’est fini
quelques voitures chaque jour
qui passent quatre fois devant le chien mort
et combien de conducteurs qui pensent à lui
le chien le premier jour est allongé au bord de la route
on pourrait croire qu’il dort mais il ne respire pas
et il saigne du flanc
le deuxième jour les blessures du chien sont un peu desséchées
il commence à puer
il y a des mouches qui le survolent
la voiture qui l’a renversé
combien de fois par jour elle passe sur cette route
elle passe à quelle heure
à quoi pense le conducteur
la route toute droite file entre deux platanes
et il y a beaucoup de soleil
les jours suivants le chien se dessèche
son visage s’efface
ses yeux disparaissent
les insectes se succèdent
les voitures passent quatre fois par jour
le soleil passe de gauche à droite
la nuit des phares l’éclairent mais c’est très rare
au bout d’une semaine le chien est sec et pourri le sang est marron
les poils sont pourris
les insectes rampent sur lui
le soleil le réchauffe
au bout de deux semaines
le chien est tout sec et tout plat
on reconnaît surtout les pattes
au bout de trois semaines
le chien a disparu
et voilà
et le soleil continue
et voilà
Mon père a tenté de se faire passer pour Michel Manzana.
Ma mère s’est une nuit déguisée en Père-Noël.
Mon grand-père a changé de nom en entrant dans la légion.
Ma grand-mère a des vrai-faux papiers.
Mon autre grand-mère porte encore son nom de jeune fille.
Et moi je joue toujours aux cow-boys et aux petits indiens.