bon, question du jour, en avoir ou pas..?
hier on prend des hallucinogènes à la pisse de chat
on devient femme, puis homme
on se détend, on se plie, on devient yogi
on chante, punk, une chanson pas punk
Salomé nous promet la dance des sept voiles pour mercredi
maintenant on écoute les damnés
demain on sortira au soleil
ce soir on fréquente les demoiselles
et on va au dancing avec Nicolaï
tout cela afin d’avancer encore et toujours
vers notre but final Tourgueniste
et de lever le voile sur nos mystérieux desseins
dimanche, se reposer
lundi, créer une religion dogmatique
mardi, s’immoler par le feu avec un zippo
mercredi, panser ses plaies
et se demander si on ne fait pas fausse route
bifurquer
mais continuer à avancer.le donjon du diable

Old par igor le 27 Sep 2002

Puisque, par la faute de celui que je croyais mon ami, je suis aujourd’hui obligé de vous révéler mes véritables origines… et bien, je me dois de vous raconter ce qui m’a amené à devenir « Le roi des ogres »

Sibérie, 19**. Je travaillai paisiblement comme mineur dans une équipe de solides gaillards. J’étais le plus jeune d’entre nous… à peine 13 ans, un môme… J’étais le petit protégé, la mascotte du chantier. Boris, un fier gaillard de racines ouzbèques, tout particulièrement veillait sur moi. Le soir, il me décrivait devant le feu l’immensité des plaines ouzbèques, en m’apprenant à boire, et, toujours nostalgique, il évoquait l’image de sa soeur Natovna à qui il avait toujours voué un amour secret. Emu, il me passait son immense bras autour de la taille, et nous allions nous coucher, tel un père et son fils unique. Malgré l’âpreté du climat et la rudesse du chantier, nous avancions à un assez bon rythme. Il fallait que les galleries principales soient percées avant la glaciation. La fin Août approchait, et les degrés chaque jour baissaient un peu plus, jusqu’au premières neiges.

Puis…

En cette fin d’après-midi, nous travaillions avec Boris sans relâche depuis les premières lueurs du matin… Hardis à la tâche, nous ne ménagions pas nos efforts, quand soudain, la foreuse s’emballa et sous nos pied s’ouvrit une gigantesque cavité qui emporta Boris. Je le vis s’engouffrer dans cette large grotte aux reflets rougeoyants, dans un cri qui aujourd’hui encore résonne entre mes tempes. La température se mit à monter à une vitesse folle… Incrédule, paralysé, je reculai de quelques pas… les bruits commencèrent à emplir le tunnel, des cris, des supplications, la chaleur m’étouffait. Je perdis connaissance. Je me réveillai après un temps indéterminé d’insconscience, dans un hôtel de Moscou, dans un corps autre. Avec au ventre cette insatiable faim…

Même, en enfer, on parle l’anglais…

Old par Nicolai le 27 Sep 2002