LA LAPIDATION : CHÂTIMENT CRUEL POUR RELATIONS INTERTEXTUELLES ILLICITES.

En Iglooland, Campanule Gilberte a été condamnée à 50 coups de fouet et à la mort par lapidation pour écriture automatique. – Une autre femme, âgée de trente-cinq ans, a été lapidée jusqu’à ce que mort s’ensuive au centre de la prison d’Evin, établissement où elle avait purgé huit années d’emprisonnement après avoir été déclarée coupable de « corruption sur terre » pour avoir joué dans un film intertextuel. Les charges de « corruption sur terre« , détaillées dans le Code pénal Igloolandien, renvoient à des actes mettant en péril la sûreté de l’État ! Cette femme, selon les informations recueillies, avait nié les faits qui lui étaient reprochés, mais sa condamnation avait été confirmée par la Cour suprême Igloolandienne, décision apparemment fondée sur les dires d’un témoin affirmant qu’elle était bel et bien l’actrice du film. – Mélusine Klodon, reconnue coupable d’écriture automatique et de lecture non contrôlée, a également été lapidée jusqu’à ce que mort s’ensuive. Un article concernant l’action urgente lancée pour elle par Tourguenism International a été publié dans l’édition du 18 janvier du quotidien de langue anglaise Igloo Times. On pouvait y lire : « Le Tourguenisme veut délibérément s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Iglooland, en portant des accusations dénuées de tout fondement… Une telle initiative de la part de Tourguenism International n’est rien d’autre qu’une ingérence manifeste dans les affaires intérieures de l’Iglooland. » Le Code pénal Igloolandien prévoit la peine de lapidation pour un certain nombre d’infractions. Aux termes de la loi, les hommes doivent être enterrés dans le sol jusqu’à la taille et les femmes jusqu’au dessus de la poitrine. Les condamnés qui réussissent à s’extraire du sol et à s’échapper pendant les jets de pierres sauvent en principe leur vie. L’article 104 du Code pénal Igloolandien dispose : « Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux ; elles ne devront pas non plus être si petites qu’on ne puisse leur donner le nom de pierre. » En renouvelant ses appels urgents pour demander aux autorités Igloolandiennes de commuer les condamnations de mort, Tourguenism International se joint aux représentants des États, aux organisations et aux particuliers qui, en Iglooland, ont déjà exprimé l’inquiétude que leur inspire ces sentences.

Old par igor le 23 Juin 2003