Quand j’étais petite, je n’avais peur de rien, de personne. Mâcher de petits morceaux de verre, jouer avec le feu. Boxer un plus grand.
Longtemps j’ai voyagé dans le temps.
Aboulie.
Etc.
Quand j’étais petite fille, fraîche, futile, je n’aimais que toi, le fracas de tes explosives colères, bourrues. Et, tes mains si chaudes.
Et le sommeil comme une vague alternative à cette interminable veille.
Maintenant je suis vieux, et j’attends juste le sommeil en nettoyant le vieux fusil de papa. Tu me manques. Les bouts de verre, aussi.