Il est mort comme il a vécu n’importe comment

Old par M. Fox le 12 Sep 2003

Pardonnez-moi Madame, mais n’est-ce pas la troisième fois que nous nous arrêtons à la station Richelieu-Drouot ?

Ah non Monsieur, la station d’avant, c’était Grands Boulevards.

Bon, je suis tout prêt de la croire. Mais rien n’y fait, je ne rêve pas : la station suivante s’appelle encore Richelieu-Drouot.

Excusez-moi d’insister, Madame, mais il me semble que cela fait un nombre incalculable de fois que nous passons par cette station.

La dame me regarde bizarre. Je m’enfonce dans la banquette, pour autant qu’on puisse s’y enfoncer.

Station suivante : Richelieu-Drouot. Je crois devenir fou.

Mais non, Monsieur, elle me répond, la station d’avant, je vous assure, c’était Grands Boulevards.

Ah ?

Mais la station d’après, une nouvelle fois… Je regarde affolé mes compagnons de voyage. Tout le monde a l’air très normal. Il n’y a que moi pour me rendre compte qu’on repasse toujours par la même station, et qu’on va depuis vingt minutes de Richelieu-Drouot à Richelieu-Drouot.

À nouveau, inquiet comme tout, je demande à ma voisine excédée. Mais elle n’aime pas les redites :

Dites, vous pourriez arrêter de me poser toujours la même question ?

Ne nous fâchons pas

Des p’tits trous, des p’tits trous, encore des des p’tits trous …

Idée du Jour

– Toujours avoir un rhinocéros jouant du tuba dans la poche

– Le Lancer systématiquement sur toute voiture grillant un feu devant vous, manquant de vous écraser

Nota : Elargir l’idée aux billes de peinture, pour ceux n’ayant pas de poches extensibles

Old par Rodia le 12 Sep 2003

Manifeste :

Trop de mauvaise poésie tue la mauvaise poésie.