Mercredi matin. Lipstick pour tous. Les miliciens sont sur les nerfs. Dans le ciel, le noir léviathan, somnambule. Carver et Igor, au lit.
Carver aimait le vélo et changer d’orientation sexuelle et / ou de genre plus souvent que de chemise. Et les écureuils, pour le tennis. Nus.
Et, illustre, l’homme à la tête de chat referme, paisiblement, le grand livre de sa, chaotique, jeunesse. t.co/Jh82UyINdy
Dans le lointain, les lourdes basses, le dub. Igor, Mina, le reste de la bande, sur la pelouse, enlacés, préparent la suite. La fin, enfin.
On trouve de petits morceaux d’étoiles, vifs, au bord du canal, les soirs pluvieux. Organiser une battue. 1000 chats. Igor, parfois la nuit.
L’homme à la tête de chat découvre une réserve naturelle de souris décapitées, in vitro, sous la table de la cabine. Première classe.
Le patron des Forces Libres en prison. Une sombre affaire de trafic d’hélicoptères civils. Dans la cité, déserte, une fille, nue, manifeste.
Ils ouvrent la porte sur la fin du monde. Interlude.
Souviens-toi que tu vas mourir.
Antarctique 2003. Te revoir enfin. Nos vacances à la mer. Margarita, amicale émulation, ours polaire. Mina bouquine.
Il neige dans le 19ème. De la cendre noire. De la pluie grisâtre. De petites pierres pointues vraiment très très coupantes et revanchardes.
Mina, légèrement nostalgique, à Igor : « Je crois que le trou effrayant à la place de mon cœur est le centre de l’univers connu ». Vertige.
Traverser l’Australie en dirigeable. Jouir de nos cabines. Première classe et cuir de buffle. La salle de bal, ouverte sur le vide. Vertige.
Un conapt minuscule où nos trois amis cohabitaient souplement depuis déjà un an, un seul lit mais tout un univers d’innovations nucléaires.
Dans la zone, plus d’espoir. Igor et l’homme à la tête de chat se murmurent, à l’oreille, de doux secrets. Minarets et citadelles cachées.
Et nous connaîtrons d’autres moments. D’autres moments plus grands. Mais aussi, sans doute, quelques autres, vraiment, petits.
Mina, les ruines d’Angkor, partage un thé, des œufs, avec la patronne des Forces de Libération de la Réalité. Elles rigolent bien, malines.
Dans la Conurb, grand retour des Panthères Modernes, du Front de Libération de la Réalité. Ambiance toujours pourrie. Cannibalisme.
Et nos visages, voleurs de poules. t.co/RZP0ADSB7A
Et les pourparlers de paix de se conclure par une bataille d’oeufs. Les ambassadeurs génocident. Des poussins incendient le Dôme. Vengeance.
C’est l’aube. Dans les débris éparpillés les réfugiés récupèrent métaux lourds, organes transplantables et petits biscuits au sésame. Deuil.
Les ambassadeurs se réunissaient, ivres, dans la grande piscine de l’hôtel, vidée pour l’occasion, nus, pour éviter les assassinats rituels.
Mina dans sa jeunesse, aventureuse, possédait papa libraire bien pratique pour fournir munitions intellectuelles, cocktails molotov, en kit.
Métro Crimée, les observateurs russes préparent la troisième guerre mondiale. Ça sera funky, vert foncé. Mina, rue de Nantes, calcule grave.
Mina, Igor, rodent dans les parages. Visite nocturne ultra connectée des antiquités égyptiennes. Momie en folie. Carver, sa valise, en bois.
Cimmérie, le souvenir de tes grises collines venteuses chasse mes sourires aussi sûrement qu’une nuée de deuils.
Igor glisse sa valise, en bois, dans le compartiment sous le siège du pilote. Ses mains, tigrées de vert, fendent l’air d’un obscur signe.
Et en face… C’est la côte anglaise. Mina enlève son pull. Sur le ferry, l’ambiance est vraiment pourrie. On balance les corps à la flotte.
Réunion secrète au mini golf. Carver lance un assaut sur le trou numéro douze et plante le mini van bourré d’explosifs bio dans le bunker.
Les miliciens du rail portaient en permanence capuches et manteaux verts. Leurs prénoms, première lettre, un W. De sacrés loulous. Vraiment.
Mina portait une combinaison caméléon. Mina arborait un karma sans tâche. Et, un optimisme sanguinaire, homicide.
Les mains sur les yeux, faire mine de ne pas remarquer cette étrange créature qui ne se nourrit que de la couleur rouge des objets éparts.
Jeudi : bonne ambiance.
Mercredi. Carver ouvre les volets. Entrée d’une aube blafarde, chargée de poussière de radium. Mina révise son morse. Igor reste au lit, nu.
Tic tac. Fin du monde.
Rire, détente. Golf dans le champ de mines. Cubes sur l’autoroute. Natation synchronisée dans le volcan. Mina, Igor, Carver, qui fait quoi ?
Alors je pleure. Mes frites, pourquoi, Papa.
Dans la carlingue défigurée de l’antique DC10, l’homme à la tête de chat repère les plus gros rongeurs, trace le patron de son futur caban.
Il y a un taxidermiste ivre (et flou) devant la porte. Mina ne veut pas lui ouvrir. C’est sûrement mieux. On boit du cidre. Hips. Nus.
Sous le sapin de Mina, un zx spectrum, une kalachnikov et les clefs du zeppelin. Après ce décisif réveillon, rien ne serait comme avant.
À Florence, Mina a ouvert un bordel de plage anarchiste. Carver, employé-e du mois, meilleur-e client-e aussi. Gratuit pour les martyrs.
Chaque nuit je rêve d’une maison penchée.
Le cratère, presque l’aube. On stocke nourriture et vêtements pour le festival. La neige, brune, recouvre tout peu à peu. Mina somnole, nue.
Mina, Igor, se refusent à tout commentaire. Carver, sous la camionnette, bricole. L’homme à la tête de chat coordonne les opérations. Pause.
Mina testait la Méthode d’endormissement des tigres sur les miliciens corses. Le thé hallucinogène incas coule à flot. Igor relance de dix.
Mina, Igor et Carver, ce matin gueule de bois. L’homme à la tête de chat prépare une infusion. Préparer sacs de sable et cocktails. Molotov.
Depuis mardi nous aimions le vieux barbu et sa révolution. Voir rouler les têtes des tyrans au pied de leurs idoles abattues. Éclate totale.
Écrivons ensemble les légendes, les murmures, les histoires, les sagas de la fin des temps. Mains nouées, souriants, échangeons les secrets.
Le capitaine du dirigeable rebelle était du genre à posséder divers petits animaux irradiés luminescents. Mina le balance par le hublot. Nu.
Ils ont volé mes cartes de crédits, pas le liquide, je me lève, ils me repoussent, dans la baignoire, je brûle les plans du zeppelin.
Dans le bureau le vieux général solennellement rédige une dernière lettre. Fredonne le thème de Motus. Se jette par la fenêtre. Nu. Splotch.
Carver, décidant de ne pas décider, reste sous la couette. Mina bouquine. Igor cuisine. Œuf, bacon, grenade. Les pieds se frôlent, sourires.
Sans doute pire que le foot. Sans doute. Igor balance l’écran par le sas. Dehors, la ligue des rouquins ricane.
Dans la cave, ombragée, de l’appartement 42 on écoute Pop Satori religieusement. Dernières minutes avant la fin de tous les chants. Éclairs.
Un traducteur corrézien ivre de joie mélange pourparlers de paix et phase de poules. Drame.
Mina saute Igor contre la portière arrière du bus Paris-Irkoutsk. Les charnières lâchent. Noyade générale. Yeah.
Igor surveille la porte. Dans le bar, trop sombre, on ne compte plus les victimes. Man Ray est au fumoir. Carver recharge les fusils. Break.
Nous étions, à nouveau, réunis. Le petit port de pêche grouillait de réfugiés politiques. Les affaires marchaient bien. Notre QG, le hammam.
Ce soir là, Howard Philip : « Le rêve de Seekonk – raz-de-marée – foudre du ciel – exode depuis Providence – la chute du dôme du Congrès. »
Ensuite : des hémorragies internes et externes surviennent ensuite, suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas.
On repêche les corps au niveau de l’écluse de la rue des mauvais garçons. La cause de la mort semble être une malédiction péruvienne. Oui.
Carver, du genre fluide, de genre fluide, portait robes et trucs roses quand il se sentait viril et marcel et short si elle se sentait girly.
Papa, pourquoi tu as mangé mes frites ?
Fête des dieux ! Igor dépense 30 pierres magiques, 6 tirages. En pure perte. Même pas un œuf d’or. Soirée fichue. Nager dans le canal. Nu.
Et l’aube de saluer les survivants, hilares, d’une nuit de bombance, de doux sourires, de complices révolutions, nus.
Lieu maléfique. Boîte de nuit en journée. Sièges en Skaï défoncés. Sur la scène violemment éclairée, une batterie, rouge. Mina, sa gattling.
Dans la rue, Ebola.
C’était mes frites.
Fin de l’happy hour.
Nager la nuit sous les étoiles, nos mains nouées. Redouter, espérer, la grande, dernière, vague.
La révolution est en marche. Nos pupilles sont tellement énormes qu’on peut y écrire notre devise, en cinq langues. On trinque.
Il y a des tâches de sang partout dans la cuisine. Surtout sur les casseroles et les couteaux. Porter le deuil de ce lundi matin illustré.
Le gomi, partout, et personne pour le trier, l’entasser, le compiler, le régénérer. Igor, son nouvel arc, entraînement. Suivent accidents.
Il trouva une fille qui s’appelait Michael.
Le tsunami est annulé. Vous pouvez reprendre vos activités habituelles. La poésie peut aider. Carrément.
L’homme à la tête de chat, en conférence, avec la femme à la tête de panthère nébuleuse. Si. Ça existe. Conférence de paix. Fin du monde.
Plus tard. L’hôtel à l’abandon. La piscine toujours vide. Carreaux brisés, herbes folles. Hiver nucléaire. Dans le grand salon, Igor, Mina.
Mardi : fièvre accompagnée d’asthénie, de myalgie, de céphalées ainsi que de maux de gorge. Débutent ensuite les diarrhées…
C’est l’aube. Les dernières rations sont distribuées aux miliciens ardéchois. On arme la phalange turco-suisse. Dans le bunker : frissons.
Sur la colline. Roder, avec toi, dans la futaie. C’est l’aube. Nos yeux sont rieurs, aimants, si vieux. Une brume monte du sol argileux.
Pas facile de trouver de bons éléphants mitrailleurs en cette saison. Mina visite la Région Libre du Nord Tarn, recrutant pour la Milice Bi.
Mercredi : viennent les diarrhées, les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et hépatique.
Dans les décombres de la gare, cent jouets d’enfant : de minuscules mitraillettes, des grenades ebola et des masques à gaz au look rétro.
Pendant l’explosion, Carver embrasse furtivement Mina. Igor, hypnotisé par les flammes, le chaos, ne remarque pas. Ils se blottissent, gais.
Lundi matin. Éclairs.
Après le premier choc, sa mère à Igor : « Bali c’est joli, Capri c’est fini, Java c’est basta, Lombok c’est pas toc ».
Dans le frigo, 1000 embryons de Ninjas, collés aux bouteilles de champagne prévues pour la fin du conflit. On fait tout sauter. Direct !
Mon disque dur est mort. Saudade.
Carver fabrique des munitions. Igor fait du vélo sur les murailles. On ne fait pas de selfie en zone de guerre. Les miliciens sont en grève.
Pour le lever de la constellation du chien, la canicule : Augurium Canarium à la porta Catularia, sacrifice de chiots roux.
Hey ! Le dialoguiste de nos vies, stop l’acide.
Samedi soir, on saute sur Strasbourg. Dans les sections, on révise son chinois, son karaté. La vodka coule à flot. Carver, le caporal, nus.
Collocation 101 : le ménage, toujours nus, partager les munitions, les vivres, les amant-e-s, un seul lit, se sourire, et la révolution.
Et d’autres inductions de fiction.
Mardi matin, Igor accuse le coup. On annonce une pénurie de soleil vert dans le 19e. Mina tricote un pull cyclope. C’est l’hiver. Nucléaire.
Dehors, tombe la neige, noire, sur l’antique capitale européenne. Les véhicules blindés inutiles encombrent la rue, défoncée. Et, on chante.
Et, vive le feu.
Igor, Carver, se jouent des forces maléfiques invisibles des milices mystérieuses, des phalanges grises, des œufs mal cuits, nus, forcément.
Et le chaman de fournir aux participants une petite bassine ronde et un pistolet brillant. Et une balle, explosive.
Igor, ligoté derrière le mur, fredonne de vieux airs oubliés de tous. Mina fait mine de ne rien entendre. Carver insulte les rats. Hésiter.