Sais-tu que là-bas
on te roule
on t’emballe
on t’échange
on te coince entre les lèvres
et on te suce toute la journée
Et puis on rêve dans tes volutes
en priant Hanuman
je t’aime,
jolie souveraine des montagnes,
ta vie durant
tu donnes sans compter
toujours plus,
tu aimes les voyages
et tu reves en regardant passer les trains
ta retraite à la mer
dont ils te parlent
et leurs sourires bienveillants
lorsqu’ils t’emporteront
ce sont les appats des tueurs
qui désirent te dépouiller
de ton dernier trésor :
ta viande.
Allez hop, un nectar de poire pour qui s’en soucie trop:
un petit verre d’espoir …
…
Tu peux toujours courir
Igor
Je vais te crever
Igor
Et tes tripes en écharpe
…
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant;
j’ai plongé dans ton bassin.
je m’y suis noyé.
me suis raccroché à ton os.
massage cardiaque.
même pas mort.
encore loupé…
chercher le creux.
suivre la ligne.
jusqu’à genoux.
Comme_a_la_maison me spamme :
Je me tortille
Comme je me suis rarement tortillé
Dans tous les sens
C’est l’appel des décibels ?
Bizarre, je cours nu dans une forêt …
Pas l’ombre d’un son
J’entends bien un tamanoir
Mais c’est tout …
Ah …
Chut …
Une verrière …
De la lumière …
Du son …
Des filles … un bar … des garçons …
De la vie !
Et pas de tamanoirs !
Toucan gourou du matin
Toucan garou du soir
…
j’ai un peu les boules là
j’arrive tôt
mais
miss Car(r)o se lêve tôt
aussi
alors on cause
(et c’est cool)
et Costes me fait rigoler
donc
—————
merci Car(r)o et Costes
pour ne pas m’avoir laissé
seul ce matin
…
j’aurais voulu être une actriiiice…
et puis manger des michokooooooo.
la starac c’est comme capri, c’est fini.
J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche
la naissance de la voix qui m’est chère ?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre à se croiser
sur ma poitrine ne se plierais pas au contour de ton corps, peut être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis
des jours et des années je deviendrais une ombre sans doute.
Ô balances sentimentales.
J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille. Je dors
debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l’amour et toi,
la seule qui compte aujourd’hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front
et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venu.
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu’il ne me
reste plus peut-être, et pourtant, qu’à être fantôme parmi les fantômes et plus
ombre cent fois que l’ombre qui se promène et se promènera allègrement
sur le cadran solaire de ta vie.
R.D.
qu’il est bon de passer ces quelques instants dans tes bras,
tes yeux bleus sont si purs,
j’aime tes instants sauvages
et tes colères irraisonnées
mais je ne peux te mentir plus longtemps,
cette petite maison derrière la colline
que je t’ai montrée
je n’y vis pas seul
et quelqu’un de cher à mon coeur
contemple la mer avec moi.
à l’île de Ré
…
la nuit
sur la plage
on écoutait les Red Hot
on allumait du feu
joh nous faisait parfois un strip
nous on était jeune
et un peu con
la police nous poursuivait
parfois
on nageait en rond
on buvait
trop
on se reveillait
parfois
devant l’église
avec les cubis vides
de vin de l’île
je découvrais la vie
Dead Can Dance
et
Diamanda Galas
je tombais amoureux
pour une morsure
un bandana
et ses larmes
…
tracer un mandala
pour ganesha
et en parler
à Pamela
one more time
…
à l’île de Ré
un seul orage
pour se perdre
et sourire
les écorcheurs de lady O. sont sur les pas du Hollandais,
j’espère pouvoir le découvrir avant eux pour pouvoir lui infliger une juste punition.
tout est entre tes mains, désormais
En 1950, Sri Aurobindo a quitté son corps.
Quelqu’un l’a-t-il retrouvé depuis ?
au fond de moi, j’étais sûr que ce qu’il ressentait pour moi, quelle que soit la manière dont il l’exprimait, sa violence, son mépris apparent, était également de l’amour ; la suite m’a prouvé que je me trompais..
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi;
On peut se satisfaire de peu de chose
Moi par exemple hier soir
Je me suis retrouvé dans le métro avec un ami
Un ami vraiment impressionnant
Je le regarde toujours avec un peu d’envie
Il est si grand que parfois il se cogne au plafond
Hier c’est arrivé et ça m’a fait du bien
De le regarder saigner, là, dans la rame
Avant de descendre, je lui ai donné un petit coup de pied mesquin
J’ai visé les côtes, il n’a pas bougé
Le sol devenait de plus en plus rouge
Alors je me suis cassé pour ne pas salir mes pompes
On peut se satisfaire de peu de chose
Aussitôt une blondinette naïade, a peine adolescente, sort d’une trappe invisible à mes yeux et me sourit. Son tablier sanglant n’éprouve en rien son charme juvénile.
Sans un mot je lui tend le bristol que l’on m’avait remis à Florence. Elle soulève une partie du comptoir et m’invite à la suivre.
Dédale de couloirs sans queue ni tête, impossible de se repérer. Fatras de babioles d’un autre temps, toutes de mauvais gout (gondoles lumineuses, pièces en macramé, coussins de peluche orange…). Les murs et étagères en sont constellés.
Nous débouchons finalement dans une petite pièce aux murs nus, seulement habillée d’une table en formica et de ses chaises assorties. Je m’assied et, avec une courbette gracieuse – quelle beauté – elle se retire par une ouverture anonyme.
Après quelques minutes passées à chercher en vain un quelconque attrait au lieu où je me trouve la porte s’ouvre, m’offrant la vue de celle qui pourrait être la mère de l’enfant, en rousse. Aérienne elle se met face à moi, son corps touchant à peine les meubles.
– Vous êtes Eric Delot ?
– Absolument pas, jamais entendu ce nom.
– Alors vous êtes l’autre… bienvenue chez nous.
– Enchanté d’enfin vous rencontrer, mon périple a été long jusqu’ici, et parfois bien éprouvant.
– Le principal n’est il pas que vous soyez arrivé à destination ?
– Sisi, tout a fait, je n’arrive pas encore à réaliser que je suis si près du but.
– Je vous comprend… cela a du être complexe pour un homme de se faire accepter par la Matriarche.
– Oh, en réalité c’est une vieille connaissance : enfants, nous jouions…
– N’en dites pas plus, je n’ai pas à connaitre ce passé commun, savoir pervertit la pureté de la vision.
– Si vous le dites je vous crois, même si j’ai souvent du mal à comprendre vos actes et pensées.
– Bien… cessons les civilités, je m’en voudrais de vous faire languir plus longtemps, venez.
A suivre…
(quitte) léopard (avec moi)
Nouveau dédale, aux objets plus anciens, cependant toujours aussi douteux. Pentes, descentes, angles improbables, je serais bien en peine de savoir où je me situe. Tout cela semble immense, ou minuscule, en tout cas chargé de l’âme de générations de soeurs kitschs.
Une pièce recouverte d’enduis écaillé, des meubles de récupération, quelques instruments ménagers, une pendule aux armes d’un apéritif anisé… je suis déçu, je m’attendais à autre chose : une cave voutée, un lac souterrain, mais en tout cas pas la réplique de la cuisine de ma grand mère.
Suivant les indications de la belle rousse je m’allonge entre un buffet et une table aux pieds de fer, sur le lino imitation parquet. Je croise mes mains sur ma poitrine glacée par l’émotion (je n’ai jamais été un sanguin), ferme les yeux et attend.
Je m’endors comme un nourrisson…
Réveil – tic tac – ça y est – tic tac – immortalité – tic tac – plus jamais, plus jamais la peur de la mort – tic tac – pourvu qu’elles pensent parfois à me remonter…
FIN
il est trop tard à présent,
les dragons ne passeront plus.
« Notre systême est extremmement instable, personne ne sait ce qu’il va devenir. »
in « deux heures de lucidité » de noam chomsky, les arènes éditeur.
(héé non, ça n’est pas une réplique du captain Kirk
en même temps, 2 heures de lucidité, c’est, mmm…
comment dire…euhhh…hein…?)
Je sais que tes yeux jaunes ne m’ont pas quitté
Pendant que je séchais alangui dans la mousse
Tu as dû voir alors
Passer sur mes flancs nus
comme une gifle
l’ombre funeste
de deux grandes ailes
qui tournoient au ciel
et te guettent aussi
...
Pink Panther et Lord Garcimore
sont de subtils cambrioleurs.
Dans nos âmes confuses
ils interlopent, salopent.
Sur nos coeurs en coroles
ils lissent, glissent.
...
–Parfois l’impression d’être catapulté dans l’espace avec des tartines accrochées partout–
Ils me prennent par la main, me chuchotent à l’oreille:
« Allez, dis moi quelque chose, je veux entendre le son de ta voix, j’aimerais mieux te connaitre… »
Aucun son ne sort de ma bouche, aucune grimace n’est esquissée sur mon faciès de singe; je reste neutre et glacée, indifférente.
Mauvaise pioche: je suis le SNIPER.
…
je ramasse le sac de poudre
sur la nappe à carreaux.
percé !
ça coule sur mes doigts
…
I kiss the people & make them cry… oh why…?
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur;

Chez les Druides, le gui était considéré comme une plante sacrée.
Selon eux, cette plante avait des propriétés miraculeuses, dont celles de guérir certaines maladies, d’immuniser les humains contre les poisons, de leur assurer la fertilité et de les protéger des méfaits de la sorcellerie.
on avait, disait on, repéré des simulacres dans l’école,
la discipline se fit donc naturellement plus dure
et la délation fut chaudement recommandée
par le directeur par voie d’affichage.
nous autres de la section biologie
n’étions que peu touchés,
notre ADN était déjà controlé régulièrement
et notre batiment sur le campus bénéficiait déjà
de mesures de protection exceptionnelles
pour éviter la propagation d’agents biologiques indésirables (ABI)
ou d’animaux de laboratoire hors des limites des zones d’expérimentation.
par contre, Clémentine fut durement touchée par ces mesures,
elle et ses camarades des sections d’art officiels
virent leurs mouvements réduits au maximum
et on installa auprès de leurs logements et ateliers
des mesures de sécurité pratiquement identiques aux notres,
ce n’est qu’en faisant du rentre dedans
à un garde de la police militaire que je pus lui faire passer un message
Clémentine, que deviens tu ?
Je dois te voir dès que possible,
j’espere que tu pourras venir à l’endroit habituel,
le 26 janvier, de 14:00 à 16:00
je t’attendrai,
Fox