Mon cerveau.

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« La place de la Bastille à Paris est le symbole de la révolution. Au centre se trouve une colonne et sur un côté l’opéra Bastille. Le quartier est souvent fréquenté par les jeunes en roller, surtout du côté de l’avenue Daumesnil. Non loin, des bars et des discothèques (notamment le Balajo), se trouvent dans la rue de Lappe. » |

17h33 – Je lis Tourgueniev.com

Mala vida – Soleil
La Mano avait tout compris au traumatisme hivernal…
Nuit productive ? Trop froid pour dormir… -4 au compteur
Je pense avoir retrouvé le clone de Zan. Mais bizarrement, il ne répond pas quand je l’appelle, gesticule de façon anormale et produit pleins de sons étranges que je n’arrive pas à interpréter.

Nouveau dédale, aux objets plus anciens, cependant toujours aussi douteux. Pentes, descentes, angles improbables, je serais bien en peine de savoir où je me situe. Tout cela semble immense, ou minuscule, en tout cas chargé de l’âme de générations de soeurs kitschs.
Une pièce recouverte d’enduis écaillé, des meubles de récupération, quelques instruments ménagers, une pendule aux armes d’un apéritif anisé… je suis déçu, je m’attendais à autre chose : une cave voutée, un lac souterrain, mais en tout cas pas la réplique de la cuisine de ma grand mère.
Suivant les indications de la belle rousse je m’allonge entre un buffet et une table aux pieds de fer, sur le lino imitation parquet. Je croise mes mains sur ma poitrine glacée par l’émotion (je n’ai jamais été un sanguin), ferme les yeux et attend.
Je m’endors comme un nourrisson…
Réveil – tic tac – ça y est – tic tac – immortalité – tic tac – plus jamais, plus jamais la peur de la mort – tic tac – pourvu qu’elles pensent parfois à me remonter…
Gris…
…Comme un après midi ensoleillé rue Watt
Gris…
…Comme un cancéreux découvrant sa rate
Gris…
…Comme le vieux torchon écrasant la blatte
Happy Days ?
Toujours à Vera Cruz. Un bruit assourdissant, des miettes de porte, un mastodonte la bave aux lèvres.
Les deux femmes en choeur :
– DRUANT !!!
– Ah ah ah oui, c’est moi, et je viens te tuer – tuer, Nadine mon amour, puisque tu es ressucitée !
– Objection, je ne suis pas morte, enfin je dis ça en passant, hein…
– Hum, euh, ma fille… en fait… comment dire… mon retour, j’ai du le monnayer…
– Quoi ? Tu as vendu mon acte de décès avant même le passage chez le légiste ?
Et en plus mon bourreau est un voleur de fausse argenterie !
– N’importe quoi… même pas vrai, c’était pas de l’imitation d’abord.
– Si si, nous avions vendu la vraie pour payer l’onchocercose du chihuahua, tu te rappelles maman ?
– *tousse* Oui ma fille, oui…
– Ah mais ça change tout alors… Madame la Reine Mère, nous avons à parler
Derrière la porte le mari écoutait
– Ainsi donc elles ne possédaient aucun bien vaisselier, quelle arnaque…
En quittant cette Cité qui l’avait couvert de langues empâtées et de nuits sans sommeil, il ne pensait jamais y revenir, du moins pour y vivre… cet aimant l’attira cependant de nouveau… qui est à blamer ?
Le boulanger !
Superlativité superficielle.. amour aimant.. un aimant, attiré, horreur, pas le choix ?
Arracher, quitte à se faire vomir, je me mutile, j’arrache, je déchire, le sang coule, la chair entre dans la poele..
Bacon simplifié… Anglicisme… douleur…
Elle me plait.
Et ça c’est vraiment chouette.
J’espère que c’est réciproque.
J’en sais rien en fait. Je ne la connais pas encore assez.
Je vais lui demander : tu m’aimes un peu ?
En exclusivité sur Tourgueniev : J’ai couché avec un bloggeur, c’est moi.
Quand je vous dis que je sais pas écrire, que j’ai que de la gueule et qu’en plus j’ai aucune inspiration ni imagination : 1 post nul en une semaine…
Je vais bientôt fermer, d’ailleurs, j’ai autre chose à foutre…
– Ma soeur est là, mon ami arrive, mais où donc est le juge ?
– Il est occupé avec des moulins à vent, m’a t-on dit.
– Ha ok.

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« […] Nous arpentâmes tout au long, couloirs, corridors, grandes et petites salles… Nous nous arrêtions au surplus ici et là… pour regarder une vérole, une névrite, un petit quelque chose… Bien sûr, ils avaient des draps ces malades, des châlits de troupe, de la paillasse, mais quelle crasse ! … bon Dieu ! quels débris ! quel grandgousien chiot moisi… quelle gamme d’horreurs… quel sale entassement poisseux !… de cachectiques sournois… d’espions grabataires, d’asiates rances, tordus de haines peureuses… toutes les têtes du cauchemar, je veux dire les expressions de ces malades… les grimaces de tous ces visages, ce qui émanait de ces âmes, non de la pourriture bien sûr, viscérale ou visible, pour laquelle je n’éprouve, on le pense, aucune répulsion, et tout au contraire un réel intérêt. Cependant le mélange de tant de hideurs… c’est trop ! … Quelle fiente désespérée, quel prodigieux ramassis de puants guignols !… Quel cadre ! Quel égout ! … Quel accablement ! … Pas un coup de peinture sur les murs depuis Alexandre !… Des murs ?… du torchis en étoupe de fange ! Une sorte d’immense insistance dans le navrant, la désolation… J’ai vu pourtant bien des naufrages… des êtres… des choses… innombrables qui tombaient dans le grand limon… qui ne se débattaient même plus… que la misère et la crasse emportaient au noir sans férir… Mais je n’ai jamais ressenti d’étouffoir plus dégradant, plus écrasant, que cette abominable misère russe… Peut-être le bagne du Maroni offre-t-il de pareilles accablantes déchéances ?… Ce n’est pas sûr… Il faut le don… Souvent l’on s’est demandé après lecture des auteurs russes, je veux dire des auteurs de la grande période ( pas des larbins soviétiques), par exemple Dostoïewsky, Tchekov, même Poutchkine, d’où ils provenaient ces hommes avec leurs transes, comment ils tenaient à longueur d’oeuvre le ton de cette rumination délirante, funèbre ?… cet épileptisme policier, cette hantise du bouton de porte, cette détresse, cette rage, ce gémissement de chaussure qui prend l’eau, qui prendra l’eau éternellement, amplifié cosmique…
Ce prodige devient compréhensible, le sortilège s’explique sans peine après quelques jours de Russie… On conçoit parfaitement ce déchirement. ce suintement, cette dégoulinade douloureuse de toutes ces âmes, comme autant de niches pourries sur les os d’un chien famélique, battu, perclus, condamné. Banale question d’ambiance au fond… nul besoin de rien forcer, de fabriquer le trémolo. Tout est là !… devant les yeux, sous la main… Il rôde certainement tout autour de ces gens, malades ou valides, de ces maisons, de ces choses, de ce chaos d’atrocités, une fatalité encore mille fois plus écrasante, implacable et louche, plus démoniaque invraisemblablement, que tous les Dostoïevsky de la période libre et heureuse (en comparaison) n’auraient pu l’imaginer. Raskolnikoff ? mais pour les Russes c’est du Bouboule ! … ce damné doit leur paraître somme toute assez courant, assez vulgaire, aussi spontané, aussi fréquent, ordinaire, que Bouboule ! … Ils naissent ainsi. […] » Louis-Ferdinand Céline – « Bagatelles pour un massacre » |
Un pique nique Renoiro – Tourgueniste sans gromellements ni hurlements oui, mais où et quand ?
Le gars qui râle
Finalité de l’existence, élucubrations, masochisme ?
STOP.
Quelle idée de se poser ce genre de questions, j’vous jure.
Vivre le moment présent pour sa condition terminologique n’est pas un idéal en soi, enfin je n’espère pas.
Le comptoir est jaune et plutôt usé, quelques clients se détendent, boivent frais, les verres tintent et rient d’eux même, attendant leur inéluctable fin, leur dessèchement. La mousse crépite, attirante… « Patron un autre siouplait »… et la chaleur accable, le fil d’Ariane se perd et se pelotonne dans son auto complexité ; inextricabilité.
Que fais-je ici en fait ?
J’ai beau y réfléchir et retourner la question comme une chaussette, elle semble définitivement trouée… et en plusieurs endroits qui plus est… tapistriquement filée !!!
Innocence perdue dans les rayures du zinc, bouteilles s’entrechoquant sur les boiseries, le cafetier mourra avec son navire alcoolique.
RIDEAU.
Les néons crévent d’envie d’illuminer la scène, moi non… tant pis pour eux !
Faire semblant de jouer du Jean-Sebastien Bach au piano en récitant la bible et écrire des posts débiles sur Tourgueniev.

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Rencontrer une belle inconnnue. La raccompagner chez elle. Se faire offrir une verveine menthe. La séduire. Lui faire la bise sur les deux joues. Se branler.
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Sophilosophisme extatique !
Je me retourne, cette exclamation en pleine rue fauchant toutes les pensées qui s’agglutinaient lamentablement dans la partie la plus endormie de ma cervelle somnolente
Derrière moi, à quelques métres, se tient un clodo -pardon un sans domicile fixe- de la plus pure espèce, souriant de sa bouche édentée
La suite, un café, une longue discussion à batons rompus et une journée qui commence bien.
1885 : Masha Tourgueniev à la lippe boudeuse, 9 ans, dans son premier happening pour mandoline et panier double couvercle.

C’est l’histoire d’une barge, pas belle, coincée, un peu autiste.
Elle veut bien qu’on se foute un peu de sa gueule.
Mais arrive un moment où il faut arrêter de déconner.
Et alors tout le monde crève dans d’atroces souffrances.
Et puis sa maman qu’est pas contente parce qu’elle est l’incarnation du mal veut la poignarder.
Mais elle la tue grâce à ses pouvoirs magiques.
Et puis elle se suicide pour que plus personne l’embête.
Et la copine du beau blond (qui est mort dans d’atroces souffrances) est traumatisée à vie.
Moralité : j’aime bien le vert pâle.
Je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime, je m’aime… « Ouf, j’avais tellement besoin de le dire.« |

Le vendredi soir il lui arrivait de passer à l’Est, sous les lampadaires grisonnants, en direction de l’Echangeur
Trois jours que j’ai le coeur au bord des lèvres
Trois jours que je me confine devant une cuve de faïence
Amoureux, malade, les deux peut être ?
Oh toi, mon doux ver solitaire…
Note n°37 (aux urgences) : ne pas tenter de sucer un noyau d’avocat comme on le fait avec une cerise.
Je l’ai encore dans la tête
Je n’ai plus de libido
Je suis à moitié dépressif et tout à fait torturé
Je passe mon temps à bosser et à boire
Es-tu prête à supporter un tel supplice ?
Redtschap Inc.
– 2 !!! – 2 pour ma pomme, dans ma maison !! C’est dit, je vais me réchauffer ailleurs ! Mais avant, pas le choix, vous devez subir… et voici l’objet du crime :
Ainsi font font font font les petites marionnettes ; ainsi font font font trois p’tits tours et puis s’en MERDE !!! Quel est l’enfant de catin qui a collé ce tourniquet devant chez Mère Grand ? C’est toi Loulou ?
– Ben ouais, vu que les droits de l’histoire ont expiré depuis des lustres, faut bien ramener la galette à la casbah, comme on dit.
– Tu parles… et c’est moi qui devrais raquer ?
– Ben c’est qu’avec ton usine de fringues, tu t’fais ton beurre… sauf que dans l’lot t’oublies les potes, les vieux, les vrais.
– J’te signales quand même que mon « cher ami » lupin a essayé d’me bouffer à toutes les sauces
– C’est d’bonne guerre : ton jules, l’bûcheron, il m’a tellement anesthésié que j’ressemble à un citron… fais pas ces yeux d’vache, j’te parles du citron du fond, l’oublié, le fripé, le mal aimé…
– Arrête, tu vas m’faire chialer. Non, mais sans rire, ça s’tape des plats de luxe, du Chaperon rossini, du Chaperon poêlé aux fines herbes et ensuite ça hurle à la mort… ben mon vieux cette fois-ci c’est sans moi, ras le bol des assistés. Déjà que j’dois sustenter la vieille… si tu me vires pas tout de suite ce foutu péage je te préviens que je fais transformer ta foret en piste à rollers !
– Tu ferais pas ça ?
– J’me génerais tiens, en plus je colle la grabataire en attraction touristique et les gogos la nourrissent, que du bon !
– T’es quand même une drôle d’ordure… mais bon, j’ai pas le choix, j’enlève mon manège… enfin mon porticulus…
– A la bonne heure. Dis donc, mon gros, j’aurais peut être un boulot pour toi, du genre tranquille et bien payé.
– Dans quelle branche ?
– L’immobilier.. enfin la démolition.. des porcs squattent un terrain qui m’appartient… faudrait les « convaincre » de partir…
– Vendu !
Et le loup changea à la fois d’histoire et de galère…
10.37 – Comptoir en (faux) marbre, proximité Colonel Fabien
– Se renseigner sur les horaires d’ouverture administratifs avant d’y aller
– Ne pas jeter de pain aux joggers des Buttes Chaumont pour les amadouer
– Déposer une obole au St Patron des (biens sympathiques) nettoyeurs de canal
– Acheter un sens de l’orientation en bon état
Idée du jour : Tomber Amoureux (effet conjugué canal + verdure sur les hormones, les pouêts auraient eu raison ?)
– ORDUUUUURE !!! JE TE DETESTE !!!
– Heu… attend, je t’explique…
– Tu m’avais promis. TU T’ES BIEN FOUTU DE MA GUEULE !!!
– C’est tout du faux, calme toi voyons…
– Et les photos, c’est tout du faux ? SALE TYPE !!!
– On ne te reconnait pas…
– Tu n’es qu’un mec malsain et pervers, ADIEU et ne t’avise pas de croiser mon chemin.
– C’était pour rigoler, c’est tout… Pars pas…
Fais voir ta bite
Elle est belle dis donc.
Regarde la mienne.
Tu veux la sucer ?
Tu t’es déja fait enculer ?
Tu veux voir comment ça fait ?
C’est marrant tu vas voir.
Et l’école ? tu as des bonnes notes ?
Orad je t’aimes
Comme un serum de cerumen
Adore moi et partons ensemble
Sur les voies de la haine
Ni rime, ni joie, ni peine.. inutilité du phrasé, zéro monsieur !
Entrée fracassante de l’époux… enfin elle aurait été fracassante si il y avait eu une porte…
– Ainsi donc vipères vous m’avez menti ! Ou est la fameuse argenterie de l’arrière grand tante Philipette ?
– Mon pauvre ami, tu croyais vraiment qu’une femme en ce monde ait pu porter un tel prénom ?
– Oh toi, la morte, pas la peine de la ramener !
– Mais je ne suis pas morte, c’est ma mère qui a trépassé !
– Tatata mademoiselle, en bon Druand(t) que je suis je me permet de vous interrompre, techniquement vous êtes vivante mais légalement vous n’êtes plus qu’un tas de cendres.
– Parce qu’en plus ma mère prématurément incinérée ?
– Ben ça coûte moins cher ma choupichounette…
– J’en ai assez !!!!! Stoppez cette folie !!!
– Soit. Monsieur le mari, tenez là pendant que j’installe le billot.
– Très bien Druant(d), avec plaisir, maintenant que je connais la réalité de sa dot, je n’ai plus rien à faire avec elle.
– Raclure !!!
Que va t’il arriver de Nadine ? Le sol est il composé de lino ou de moquette ? De quel surnom ridicule la mère va t’elle encore affubler sa fille ? Druan- s’écrit il avec un -d ou un -t ?
Vous le saurez prochainement, dans le dernier épisode de notre fabuleuse épopée
Entendu : ‘Spéce de satrape du Dimanche !
Que les profs osent dire que les élèves n’écoutent rien après ça…
Jeune étudiant prétentieux, se prenant un peu (beaucoup) pour Napoléon, cherche hache de poche pour le 22 avril prochain entre 19h00 et 20h00.
11:57:38 : je prends mon petit déjeuner au soleil

14:18:15 : je renonce à prendre mon vélo pour cause de temps de merde

Le temps, non plus, ne sait pas ce qu’il veut en ce moment.
Qu’est ce que je fous là ?

Qu’est ce que je fous là ?

Qu’est ce que je fous là ?

Qu’est ce que je fous là ?

Pourquoi ne suis-je pas avec toi ?
« L’unique moyen de sauvegarder sa solitude est de blesser tout le monde, en commençant par ceux qu’on aime. »
En tout Goth sommeille Le Plagiste
Note : extraire la sandale (1) du complexe oedipo-freudophile
(1) Cf Tatie Dudulle
« Le but de l’Art ne réside pas dans une décharge d’adrénaline éphémère et limitée, mais dans la recherche paisible et durable d’un état de bonheur et de sérénité »
Glenn-Gould
Autrement dit : l’Art c’est pas joli, c’est du boulot, beaucoup de boulot.
Il se sentait comme un Kermit enfermé dans un Kinder surprise, le lapin rose aux doigts coincés dans la porte