Badinage et Billevesées

Pièce Idiote pour 6 acteurs en trois ou quatre actes, çà dépend des jours…

Acte Un

La belle Marine est au pied d’un arbre, Paul, Alaine et Laina s’en approchent.

Marine : Le soleil se lève, la brume estompe les fenêtres, le chat est parti, mistigri !

Piotr : Mais que racontes – tu ma belle ?

Laina : Chagrin des matins automnaux, feuilles ambrées tombant dans les ruisseaux : la belle se languit…

Piotr : Duquel ? C’est qu’ils sont nombreux les oiseaux voulant picorer notre perle océane !

Marine : De tous ! De tous mon nabot. Seuls, ils ne sont rien, poussières éthérées ne méritant pas l’ombre d’un regard mais unis…fous de désir ne serait ce qu’à mirer mon ombre ; quelle magnifique sarabande !

Alaine : Et là voilà, coquette imbue de son reflet, brisant les cœurs en toute connaissance de cause, juge, juré et bourreau !

Laina : Il est vrai, petite sœur – roseau, que la modestie n’étouffe pas ta langue, toi qui ne nous laisses que le Piotrot, demi homme devant contenter tant de femmes aux appétits insatiables.

Piotr : Et dieu sait que cette activité me prend tout mon temps, moi qui n’aspirais qu’à prélasser et regarder les arbres pousser…

Marine : Fi donc, homme – champignon ! Ne me dis pas que pour toi il puisse s’agir de torture, je n’en croirais traître mot, aussi vrai que mes amants sont aussi nombreux que les étoiles dans le ciel !

Laina : Bougresse, il ne faudrait tout de même pas exagérer ! Ou alors c’est que le ciel nocturne n’éclaire que bien peu….

Alaine : Ou que le jour est perpétuel…

Piotr : Voire que tu es affublée d’une terrifiante cécité…

Marine : Médisants ! Laissez moi donc pleurer l’absence de mes doux compagnons et partez vaquer à vos occupations.

Les Trois : Très bien maîtresse, ordonnez et nous obéissons.

Ils partent bras dessus, bras dessous, en riant.

Old par Rodia le 16 Août 2002

Les soeurs Scorelli
*pour nous, les blondes*

3 générations de coiffeuses professionnelles à votre service


3, place Médecin
06000 Nice

Nous sommes ouvertes tout l’été. avec des promotions exceptionnelles sur notre ligne de produits pour le cuir chevelu.

Old par JR le 29 Juil 2002

C’est tout beaucoup plus joli comme &ccedila

Old par A venir le 24 Sep 2002

Irrationnel, ouatine-rayé, souvent accidentel, jamais vraiment volontaire, tourguenism. Vous ne nous croyez pas à lui, cependant, l’un ou l’autre.

(speciale dédicace à Igor Tourgueniev, constructeur de cathédrales chez l’homme de société d’allumettes…)

Old par M. Fox le 23 Juil 2002

Avant, j’ouvrais grand les yeux.
Maintenant, moins.

les yeux exorbités? oui, les yeux exorbités. il s’avance. est-ce qu’il fait noir? un petit peu. il chreche un petit peu mais il voit assez. il a les yeux exorbités parce qu’il a hâte d’avoir vraiment peur. il avance, ses mains se transforment en serres de rapace. il est à moitié baissé, il a remonté le temps jusqu’à la préhistoire. et son jean le serre. il avance toujours, le cou tendu, tendu et tendu vers l’avant, ses dents sont serrées et découvertes, ses mains attrapent déjà quelque chose. Le couloir est un peu long et à moitié dans la pénombre, il a le temps de devenir l’assassin. il voit, il voit le couteau par terre, à manche de bois, un petit couteau pas très bien aiguisé. son corps contracté peut-il se pencher? il se plie, ses os craquent, ses muscles hurlent, il attrape le couteau, il est presque couché au milieu du couloir pour l’attraper, il rampe un peu, mais ses serres de charognard n’accrochent rien, il n’arrive plus à avancer, et son corps raidi ne peut plus se relever. son dos continue à se voûter, ses muscles durcissent.
c’est son ennemi qui attrape le couteau. il le tient fort et poignarde le dos, par terre. la lame se casse. cette viande est trop dure, impossible d’attaquer la bête. il bave maintenant et ses yeux exorbités tournent; il grogne. mais son corps est durci.
son ennemi s’esquive. il l’abandonne, vivant. vivant? ses yeux sont vivants, son coeur qui bat douloureusement, ses crampes, sa bave, ses ongles qui crissent, son sexe tendu aussi, ses nerfs qui l’emprisonnent. il ne se relèvera sans doute jamais, et il a vraiment peur maintenant. de mourir tard.

maman, tes pommes roses sont vraiment délicieuses

Old par M. Fox le 02 Déc 2002

Etre un clown, le clou du spectacle, riant à gorge déployée, la mâchoire béante, les dents étincelantes sous les lumières aveuglantes. Se tordre d’hilarité, se rouler par terre en grimaçant, se perdre pour oublier et faire oublier la réalité de l’âme humaine et de la vie là dehors, hors du grand chapiteau. Ne plus penser aux charniers, à l’odeur du napalm, à celle acide des corps en décomposition, ne plus penser aux hurlements des enfants. Etre là, clown triste à jamais seul sous le regard de la sinistre assemblée, cadavres disloqués, aux visages toujours ricanants disposés chaotiquement sur les gradins où la mort les avait saisit sans complaisance ni pitié, n’épargnant que le clown, le laissant seul, seul avec le vide et la folie, poursuivant son numéro à jamais, comme un exorcisme jeté à la face de dieux vengeurs et injustes. Etre un clown, le clou du spectacle, riant à gorge déployée, la mâchoire béante, les dents étincelantes sous les lumières aveuglantes…
Jeremiah Karnellian (1915-1945)

Old par igor le 04 Déc 2002

Itaf, le dromadaire et son ami Joan sont des amis inséparables. Ils partent à la recherche du Secret du Désert. Que trouveront ils?
Itaf the camel and Joan a young boy are inseparable friends. Being such good friends, they have strange and fabulous encounters.
Itaf, das Kamel, und ein kleiner Junge sind unzertrennliche Freunde. Durch diese Freundschaft erleben sie wunderbare und seltsame Abenteuer.
Itaf és Joan elvàlaszthatatlan baràtok. Indulnak a sivatag titkànak felkutatàsàra. Mit fognak talàni ?

Old par M. Fox le 18 Mai 2002

pièce enfumée

Old par M. Fox le 04 Oct 2002

Après quelques gorgées, la culpabilité qui lui avait timidement noué la gorge à son arrivée le quitta pour de bon et ce fut le soulagement, le début de l’abandon. Ses doigts jaunis étreignaient fébrilement un mégot informe. Sa langue pâteuse l’embarrassait, il voulait être ailleurs …

« Il me manque une concordance des mots avec la minute de mes états. » A. Artaud
Éloquent, non ?

Une andouillette, quéquette ?

M. Right est un technocrate, un homme efficace qui sait gerer l’urgence avec beaucoup de sang froid

M. Left est un reveur qui n’arrete pas de faire des jeux de mots idiots et d’essayer d’amuser M. Right en le faisant rire,

ils se connaissent depuis bientot 25 ans, leur vie commune n’a pas toujours été de tout repos
mais je crois bien que ces deux là s’apprecient vraiment et qu’ils ont bien fait de se rencontrer,

j’apprecie leurs discussions, leur sensibilité commune malgré des façons très diffèrentes d’apprehender la vie.

le sens du devoir de l’un mélé à la fantaisie de l’autre rendent le couple explosif : j’aime leurs succès irrationnels, lorsque l’imagination de Left permet d’emporter la victoire alors que l’intelligence conventionnelle de Right peinait à modeler le réel; j’aime leur harmonie alors que beaucoup les sépare; j’aime leur façon de ne pas s’arreter aux apparences, de voir la véritable nature des choses sans trop négliger la réalité; j’aime leur amour des gens et leur respect pour la personne humaine, leur générosité; je sais qu’ils pensent beaucoup à moi, je ne sais pas si je le mérite mais j’en tire une très grande fierté, j’espère que chacun pourra un jour rencontrer un M. Right et un M. Left aussi attachants que les miens.

Old par M. Fox le 19 Déc 2002

Tentative de redressement, non sens.

Old par A venir le 20 Sep 2002

nous allons ecrire sans accent
mais quoi
pendant quatre ans j ai fait 3 fois 36 photos par semaine
je n y crois plus
je vous regarderai en face sans accent sans voile sans fiction sans mot
nous ecrivons plus facilement que prevu sans accent
nous sommes tres heureux
nous vivons plus facilement que prevu sans photographie

Old par A venir le 02 Sep 2002

Le sexe a le goût de son assaisonnement
Vous me manquez
06 61 63 58 84

While he was hunting the whale
His wife was cooking
and prayed for his return

Hé !
Vous ne me connaissez pas,
mais
vous n’aimeriez pas que je vous touche,
vous n’aimeriez pas que je vous frotte,
ça serait triste
et idiot
et
pas inoubliable

et pourquoi pas ?

Old par igor le 16 Déc 2002

L’herbe était verte
et les filles jolies,

les renards sont rentrés !

La phrase de la journée d’hier :
Nous sommes désolés nous n’embauchons personne pour le moment, mais envoyez-nous un CV, pour le futur.

Livin la vida Twin Peaks…

Hola muchachos y muchachas,

Voici certainement l’un de mes derniers messages du Chili. Peut-etre pas le dernier, mais pas loin, pas loin… J’ai passe le week-end a Valparaiso, et je suis sur le point de m’enfuir cette nuit de cette ville au climat etrange pour rejoindre au plus vite la bien nommee La Serena. Depuis mon arrivee hier apres-midi, Valparaiso n’a pas arrete de me tendre des pieges, d’ourdir de sombres plans de facon a me desorienter, a me faire perdre le sens du reel et de l’etabli pour un autre ordre entropique et aleatoire que nos maigres facultes de perception humaine de nous permettent pas d’apprehender (ca va, ca fait assez Lovecraft comme ca ?).

Premier episode : Le vieil homme au canon.

Arrive depuis une petite heure a Valparaiso, je me ballade tranquillement, profitant des rues ensoleillees et de la relative bonne humeur generale de la ville ce samedi apres-midi. Rien que de tres banal en somme. Je flane donc sur le petit morceau de port (erf, erf) accessible au public, envahi par la foule de touristes et de santiagiens (??) en goguette venus profiter de leur week-end au bord de la mer. Je prends quelques photos, amuse par l’affluence. Et la, dans un coin, mon regard s’arrete sur un vieil homme, assis sur le support d’un canon, de telle sorte que le canon lui fasse un peu d’ombre. « How picturesque » me dis-je avec l’accent francais. je m’approche donc, pose un genou au sol et degaine mon appareil. Le vieux ne semble pas m’avoir remarque. Zoom a bloc, 140, je vise… premier frisson : dans l’objectif, le vieux me jette un regard noir, une sorte de haine viscerale qui m’indique que s’il etait seul en tete a tete avec moi, il m’eviscererai avec un cintre pendant des heures et des heures apres m’avoir plante des petite epingles sous les ongles et doucement retire la peau du visage comme on retire un masque en argile.

je baisse immediatement l’appareil. Immediatement dans le sens : tout de suite et tres vite. Le vieil homme regarde la mer et semble ne pas m’avoir apercu, tout plonge dans sa contemplation qu’il est. Je reste interloque une bonne minute, je ne me releve pas, je reste juste un peu… interdit. Je me dis : merde, je prends la photo vite fait et puis tant pis, c’est pas comme si je le harcelai non plus, non mais quoi ho merde alors. Et puis j’ai peut-etre vraiment mal vu… bref, rapidement, je replace le viseur sur mon oeil et la, rebelotte, la meme expression de cruaute incommensurable, le regard noir de haine et de violence. Le doigt tremblant, j’appuie sur le declencheur, replie l’appareil en une fraction de secondes pour m’apercevoir que le vieux regarde toujours d’un air paisible l’ocean, absorbe qu’il est par l’etrangete du spectacle de la cohabitation de gros porteurs colores et de centaines de petits bateaux de peche multicolores, eux aussi.

Deuxieme episode : L’enfant mort de la rue bleue

L’apres-midi continue. Le soleil continue lui aussi a taper, mais un leger vent rend l’atmosphere respirable, balaye la pollution et rafraichit la nuque lorsque la chaleur se fait un peu trop opressante. La ville est construite sur des collines, elle est toute escarpee, de petites maisons colorees sont posees ici et la, presque aleatoirement. Nous sommes samedi apres-midi, les rues sont peuplees par des enfants, dehors, qui jouent, tranquilement. Des que je sors mon appareil photo, ils se precipitent autour de moi… chacun veut sa photo, ils posent, je suis devenu un centre d’attraction tout a fait rejouissant. Evidemment, je participe a leur jeu, prends quelques photos sur les fonds colores des maisons alentours. Pourtant, dans un coin, un petit garcon sur les marches semble bouder, il est tourne de 3/4, de dos, a moitie affale sur une marche, et personne ne semble se soucier de lui. Une fois les autres enfants retournes a leurs jeux, je me dirige lentement vers lui ; je pense qu’il est juste endormi.

Je m’accroupis, et prends une photo. Je suis pres de lui mais il ne bouge pas. Sa silhouette se decoupe sur la facade bleue de la maison. Je crois meme avoir saisi une partie de son visage. Je lui lance un mot, pour lui souhaiter une bonne fin de journee. Il ne reagit pas. Je m’approche pour essayer de lui parler. Il ne bouge pas. Je n’ai pas meme l’impression qu’il respire. Je touche son epaule en lui demandant si tout va bien. Il ne bouge pas. Il est assez froid. Les autres enfants, comme par magie, ont deserte la rue. Je me retrouve seul, face a cet enfant inerte. Une tele renvoie un echo quelque part. Impossible de savoir ou. Plus un souffle de vent, je commence a avoir tres chaud. Je me dis qu’une conjonction etrange est en train de s’etablir. Je decide de m’en aller, assez rapidement. Je tourne le dos et commence a descendre a grands pas. Tout d’un coup, j’entend des pas detaler a toute vitesse. Je me retourne.

L’enfant mort de la rue bleue a disparu.

Troisieme episode : Les musiciens fantomes du Cinzano bar.

Un peu fatigue par une journee de marche ardue dans les collines de Valparaiso, je decide donc, tout a fait naturellement, de me restaurer copieusement au Cinzano Bar, suivant ainsi les conseils de Christan, mon hote. « Il y a un peu de musique la-bas, me dit-il dans son espagnol hesitant (il est d’origine allemande), tu verras, le groupe est assez sympathique. » Enchante par cette perspective, je me rends donc au Cinzano Bar, une sorte de grande brasserie assez kitch bondee de monde. Je m’assied au bar, commande mon Lomo a lo pobre et un petit verre de vin chilien (aaaah, le vin chilien…) et profite paisiblement de l’atmosphere. Compte tenu du grand nombre de personnes, le service est un peu long. Mon regard est soudain attire par un vieil homme, tout au fond du bar, au visage etrange. Il porte un costume beige, un chapeau mou et une cravate rouge tres voyante. Il ne bronche pas un mot. Il semble attendre quelque chose. Sous sa moustache blanche, il semble ruminer. Sa machoire est agitee regulierement de spasmes nerveux.

D’un seul coup, la musique commence, sans que je ne me sois apercu de quoi que ce soit. Personne ne semble s’etre apercu de rien a vrai dire. Dans un coin du bar, sous une sorte de fresque assez grotesque, representant dans un style vaguement realiste des scenes de bar americain des annees 30, une vieille femme en dentelle blanche leve les bras vers le ciel en entonnant d’etranges melopees populaires qui s’inscrivent sur toutes les levres autour de moi sans pour autant que les gens ne chantent vraiment. Elle est accompagnee au piano par un homme gras, au visage degoulinant, dans un costume retro etrique, et par un accordeoniste dont le visage se separe en deux parties distinctes : au dessus de son front, une tres nette demarcation laisse supposer que l’ensemble de son visage est une sorte de masque en latex, un faux. Derriere ses oreilles et sur le haut de ce front etrange, une peau rouge vif, comme ecorchee.

Et personne ne semble les remarquer. Les gens marmonnent les paroles des chansons tout en continuant a discuter, mais personne n’applaudit, personne n’ecoute vraiment. Mon plat arrive. Je me retourne, commence a manger tout en me disant que ca commence a faire beaucoup pour une seule journee. Je ne remarque presque plus la musique. Je dicute avec un couple de chiliens qui vient de s’asseoir a cote de moi. Quand je me retourne, la vielle femme en blanc a disparu. L’homme au chapeau mou l’a remplacee. Il entonne egalement d’etranges melopees, encore moins audibles que celles de la vieille femme (qui a disparu du bar, faut-il le preciser… je scrute les moindres recoins de la salle… impossible de la trouver), sa machoire continue a etre agitee de spasmes nerveux et ne se deplace pas en fonction des paroles ou des sons qu’il emet. De temps en temps, le pianiste emet des bruits d’oiseau. Je secoue un peu la tete, commande un autre verre de vin et demande au couple chilien si l’un d’entre eux connait le nom de ces chanteurs. Curieusement, malgre la popularite du bar, ni l’un ni l’autre n’arrive a retrouver le nom de la vielle femme ou du vieil homme… ils cherchent mais manifestement, la memoire leur fait defaut. Nous discutons un peu. Quand je me retourne, je me rends compte que la scene a ete desertee et la musique remplacee par un enregistrement des memes chansons que l’on vient d’entendre.

Je finis par me lever pour payer, decide a aller boire un verre avec Sergio et Lorena, mes amis de la soiree. Je passe faire un tour au petits coins. Je sors assez rapidement, mes amis m’attendent dehors pour aller au Stocolmo. Juste avant de passer la porte, je me retourne : la vieille femme est de nouveau en scene. Elle chante a nouveau sa premiere chanson.

J’ai une seule reclamation pour ce soir : j’aimerais tellement que le chauffeur du bus soit vivant…

Besos a todos

Old par Nicolai le 24 Mar 2002

Cacher sa liberté c’est lui porter atteinte par définition,
pour la simple raison que ça la limite.
L’objet observé (la liberté) devient alors dégénéré, saturé;
il manque de souffle, de mouvement, d’apport de nouveauté.

Patrice Bonnefoy

I love you M Fox
You can shake
Or rock and roll
Just like M Ali
I don’t care
Cause I love you

Old par igor le 20 Mar 2002

Vois sur ces canaux / Dormir ces vaisseaux / Dont l’humeur est vagabonde
C’est pour assouvir / Tes moindres désirs / Qu’ils viennent du bout du monde

Old par -- Zan le 07 Nov 2002

à la descente du bus ils avaient attendu au croisement une demi-heure. d’un côté le chemin de terre s’évanouissait, de l’autre la route d’asphalte conduisait à l’hôtel fluorescent puis à la ville. sans parler ils se regardaient de temps en temps. ils avaient envie tous les deux d’en prendre une. ils se regardaient de temps en temps sans parler. celui au jean déchiré prit la route d’asphalte; celui à la rose à la boutonnière prit la route de terre; le premier chanta du blues sur des terrains désaffectés; celui à la rose embrassa de nombreuses femmes sous des sycomores. il était géant et la peau sur ses pommettes comme tanée, déjà.

Bientôt sur vos écrans dans :« Camp Alamar »
Le grand retour d'Aldo dans un rôle non classé X...
Old par igor le 25 Juil 2002

Mercredi : C’est une belle journée, un truc stupéfiant !

Old par igor le 21 Août 2002

Spéciale dédicace to M. Fox

comme un dimanche eternel…

Old par M. Fox le 01 Juil 2002

mes vacances en suède

Old par M. Fox le 24 Déc 2002

mal aux épaules, mal au dos, mal au coin des lèvres à force de faire semblant de sourire, les yeux collants qui piquent, une vague fièvre qui monte…

…du bon usage de l’aspirine

Old par M. Fox le 07 Mai 2002

Debout ! cours cours cours cours cours !
STOP.
Regarde.
Écoute.
Fronce les sourcils.
Inspire.
Repars !
cours cours cours cours !!!
Sauuuuuuuute ! tends les bras ! penche-toi …
Tu t’ENVOLES !
Ne crains rien. Laisse faire.
Plane un peu
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Bien. Redescends sur ce courant.
Vire à gauche. Ferme les yeux tu vas sentir l’air qui te porte.
Allez. Pose-toi là.
Fin de la première leçon.
(C’est vrai, c’était surtout une prise de contact.)

8h55 rue des Abbesses un camion tournant des Bétons de France est arrêté
9h03 rue Antoine des travaux tels que je n’en ai jamais vu et les feuilles d’un Libé étalées sur le trottoir
9h30 quai de Corse un camion des Routiers de France
9h32 devant le Palais de Justice on entend les talons des femmes et un camion de sang passe
9h38 quai St Michel un bateau citerne et un bonhomme vert nettoient les quais
9h46 Bd St Germain un camion de sable
9h52 Bd St Michel une cheveleure magnifique au loin, je crois que c’est un homme, je le suis, c’est énervant je n’ai pas besoin de le suivre nous allons au même endroit, je le double (ruse urbaine) oui c’est bien un homme
9h56 rue de la Sorbonne des faux petits chats qui bougent la tête dans une voiture garée
9h57 l’homme à la belle chevelure et moi arrivons à la Sorbonne. Mon école, je ne l’aime pas, je la déteste:
« – Non je ne veux pas aller à l’école! Maman, tu sais, mon nono il est malade aujourd’hui, il a de la fièvre
– Emmène-le à l’école
– Oh non, il a besoin de calme. Il faut qu’il reste allongé
– Laisse-le ici alors
– Mais il faut que je m’occupe de lui! »
10h00 mon professeur
11h03 rue du 4 septembre un camion Kronenbourg

aujourd’hui si il fait beau, j’irai me promener.

HIPS.

Un autre courant d’air est remonté le long de ma jambe droite et s’est arrêté au creux de mon genou, un petit tourbillon chaud et énergique. Il s’est mis à faire le tour de mon genou et à envelopper mon mollet. Dans ce temps délicieux, un autre courant s’est faufilé entre mes deux seins et s’y est niché. Ces courants chauds me donnaient des suées, et le plaisir montait en moi de façon tout à fait déraisonnable. Je sentais maintenant celui qui se profilait derrière mon oreille, et qui s’allongeait comme une langue pour atteindre mes lèvres. Oh brumes du soir! Sans vous la foule m’aurait démasquée! Je l’avoue, je laissais ma main s’égarer vers des contrées peu recommandables. Le quatrième souffle s’engouffra de façon tout à fait inattendue et fantastiquement voluptueuse entre mes cuisses. J’en sursautai, et, le dirai-je, en gémissait. Un plaisir enragé, qui me fit glapir comme une chienne!

Plouf !Ce soir, je trouve que le printemps est bien loin, non ?
Ce mardi matin je me suis levé tôt, en alerte.
J’ai pris une bonne résolution.
Je suis donc dehors dès l’aube.
Il fait un peu froid.
Je marche au bord du canal.
L’air est odorant et vivifiant.
Je suis en vie.
Je jette des petites pierres dans l’eau.
Plouf !
Puis le chemin du retour.
Me doucher, m’habiller mieux et filer bosser.
Dans le métro, je croise un chef indien avec une marque sur la main.
Ses yeux sont vides et tristes.
Il me regarde et hoche la tète trois fois.
Un signe entre nous, sûrement…
Je me sens un peu êtranger à moi même depuis le canal.
Et les petits cailloux.

Plouf !

Old par igor le 09 Juil 2002

Laisse les mongols à Venise

Analogique
J’ai le souffle et la chaleur d’un vieux vynil.
Pressage hasardeux, les faces sont multiples.
Il faut m’attraper délicatement, du bout des doigts.
Je suis un peu rayé, je saute tout le temps si on oublie de me retourner.

Old par Nothing le 26 Nov 2002

DIALOGUES ?

Vite fait et envoyé sans façon, ne ménageant personne, ne sollicitant personne, n’appelant personne, utilisant sans méthode jour après jour un espace réservé — une fenêtre qui s’emboîte parmi d’autres fenêtres dont il ne connait aucun faiseur, aucun auteur, peut-être une personne qu’il s’agit de deviner à travers ses facéties, elles sont nombreuses, mais à la fin, ce que que constitue ces fenêtres ne ressemble à rien ; cela peut-être intéressant, ce rien, ou au contraire ce plein saturé de vide; Y participer ? cela peut être envisageable ; prier pour que les textes ici ne deviennent pas des images, des blocs que personne ne lit, occupé plutôt à ramasser des rebuts de pensées, des figures amusantes, des illustrations ; une question immédiatement se pose quand on a dans la tête le désir de croire à une communauté qui hélas semble bien désœuvrée, désunie, éclatée, sans objet, sans raison, sans espoir (il semble) de convoquer une idée, une synthèse.

La question s’énonce presque dans la terreur :

qu’est-il possible de faire ensemble ?

En dessous de la question terrible, demeure cette peur souterraine que les traces qui forment cet espace ne reflètent qu’un petit désir éphémère de laisser quelque chose que personne ne croira, oublié, et jeté vite dans des images statiques, mortelles, prisonnières de leur mode de production qui suppose l’effacement, l’absence de retour, la légèreté obligée ; minceur où apparaît un monde où toute image provoque un commentaire infini, vain peut-être.

CONTINUE L’ERRANCE ?

Speciale dédicace to Nicolaï
Dernière clope et dodo. Demain j’arrête de fumer. Est-ce la peine de terminer celle-là ? Puisque j’arrête tout à l’heure … Oui mais quand même … Elle me tend le mégot ! Cette petite fumée, je vais l’avaler, la faire descendre dans mes poumons et la sentir débouler jusqu’au bout de mes doigts … Même pas ! Rien de plus qu’une clope de plus avant d’aller dormir ! Rien de plus ? Saloperie ! J’ai une haleine de yack pour aller m’étendre près de ma dulciné, et c’est tout l’effet que tu m’as fait ? Allez. Dernière clope et dodo. Demain j’arrête de fumer.

Selon le Roi Mob le Cyphermen sont des humains qui ont été modifiés
par les transmissions subliminales à haute fréquence. Les signaux
suppriment la pensée individuelle et encouragent la fidélité
d’esprit de ruche. Japanese Corporations les utilisent sur des
employés de bureau. Ils semblent être employés généralement par
l’église externe pour temps-voyagent travail (ils ont voyagé de
nouveau à la France au moment de la révolution et à New York dans
les années 20). Dans ces circonstances, ils sont envoyés dans le
passé comme projections d’esprit. Ceux-ci peuvent être perturbés
par des armes telles que ‘ Ghostbuster ‘ du Roi Mob’s.

Old par M. Fox le 05 Avr 2002

Vendredi 29 Novembre : pas mieux.


Brrrrrrrrrrr

pièce éveillée

Old par M. Fox le 05 Oct 2002


dimanche
il est tard
je suis crevé
c’est une belle journée
je vais me coucher
longue nuit
pas le courage de faire mieux
ce soir
je roule dans le salon
mes yeux se ferment
et anne-elisabeth vient
de remporter les 40 000 euros
bravo anne-elisabeth
gri-gri sourire un grand merci
bonne nuit

add-on
——————————–
j’ai blessé une personne que j’apprécie beaucoup
je ne sais pas comment réparer
——————————–

Old par igor le 10 Nov 2002

certains jours sont plus noirs que d’autres…

…attiré par le mal ?

Old par M. Fox le 08 Oct 2002

Old par M. Fox le 26 Nov 2002

noël au Gewürstraminer
drunk!

Est-ce qu’on est encore libre quand ça se voit ?
Pour vivre libre, faut-il cacher sa liberté ?

une femme, son mari meurt.

elle dit : « tant mieux, j’en voulais un autre. Un plus perfectionné ».

Comité « on change pas de prince charmant comme de canapé », Paris 2002

Old par M. Fox le 30 Mai 2002

Mais peut-être faudrait-il dire plutôt que le tourment de base, essentiel, est tout bonnement celui qui nous vient des limitations que nous impose un autre homme, du fait que nous étouffons, suffoquons dans l’espace resserré et rigide où l’imagination d’autrui nous enserre.
Witold Gombrowicz

Old par -- Zan le 26 Nov 2002

personne pour arreter le temps, rien qu’un petit peu ?

je ne veux pas quitter cette ile que j’aime tant,
je veux y passer encore une dernère nuit,
là,
entre tes bras.

Old par M. Fox le 15 Nov 2002

Marcher en se tenant sous le bras, il y a beaucoup de vent et sans lui je m’envolerais. Les bribes de paysages se mêlent, il y a sur ma gauche les quais d’un fleuve embrumés, à ma droite des herbes sur une plage engouffrées par le vent. Il y a devant moi un bâtiment gris luisant sous la pluie. Il y a derrière moi un chemin de terre qui m’emmène dans des champs plats. Il me tient sous le bras je ne suis pas blessée et pourtant je vois défiler ma vie, l’aisselle de son manteau est chaude et j’y pose ma tête. Fermons les yeux et ce sera un autre, le prochain, le dernier. Les fuites ne me vexent pas.
and the wind turns the skin to lovers

L’exercice quotidien, n’étant ni une divulgation — ni une une privation forcée de belles révélations, se trouva mis en déroute : peut-être qu’il se situait dans l’entre deux, prêt à tout dire, au risque de sombrer dans une pathétique logorrhée ; prêt à se taire, se méfiant de l’expression & de l’affirmation, sachant que l’une et l’autre cotoyent la mort. Même ces observations lui semblèrent tenir du grand guignol : quand on n’a rien à dire, on se range de l’autre côté, mais l’autre côté n’existait pas encore; alors, interminables, ces justifications devaient le conduire enfin là où il souhaitait se rendre : « Si loin de nulle part ? »

J’ai senti son odeur dans un courant d’air. Han, je me retourne le cheveu brillant l’oeil vif, personne en cuissardes de cuir derrière moi, pas d’homme sale au regard brute. Je sors dans mon parc, je veux en avoir le coeur net; pas de chemin de cadavre pour me mener à une couche de feuilles, pas de têtes de barbares pendues aux arbres, pas de chevaux qui s’éloignent invisibles au galop.
J’ai arrêté de le chercher et mes dames de compagnie me rejoignent dans mon parc on ne peut plus normal avec des paniers remplis de fruits. Nous allons faire des tartes, des confitures, et des guirlandes pour la fête de mon père ce soir.

wooooooooooooooooooooooooooooo! BOUYAKAAAAAAAAAAAAAAA!

À D’AUTRES

Déconcerté, sans pouvoir de jugement, il provoque quotidiennement cette hémorragie, cette dégringolade qu’on pourrait à juste titre nommer accident, bévue ou glissement ; feignant de ne rien attendre, il espère néanmoins qu’une personne bien attentionnée viendra soutenir sa maladie et le convaincre de sa nécessité ; après-tout, la guérison doit passer par les extrémités et se fichtre du monde, de la norme et du jugement d’autrui ; car là où elle se produit, nous ne sommes nulle part ; les autres textes agonisent, tandis que lui, tenté souvent souvent d’aller voir ailleurs, préfère résister et regarder avec une certaine délectation tomber l’un après l’autre ces esprits bien plus malades que lui — et sans prétention à la guérison : ils font semblant de survivre alors qu’ils sont bien évidemment déjà morts.

La fabrique du sens dans les………………………………………………………………………………………………………coins.

*
Projet, programme.

*

Au-devant d’elle.

*

Allers et retours dans le laboratoire de fiction.

*

Un mois encore jusqu’à……………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………exténuation ou

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………ennui. (Feuillets nombreux.)

………………………………………………………………Reprises.

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………Images.

Je n’ai pas autant d’humour que toi, mon amour.

Old par M. Fox le 30 Oct 2002

(…suite)

FIN

Jour 1 : provisions réduites, dehors le vent souffle durement sur les antiques.
Jour 2 : rien à bouffer, vent plus fort, sifflant sur la rocaille.
Jour 3 : on grignotte le cuir de nos pompes. Vent infernal, bruit à se pendre.
Jour 4 : plus d’eau. Il me semble que le vent a une voix.
Jour 5 : O. hurle, assomme G. et sors de la grotte. Son cri se perd dans le vent.
Jour 5… : G. est mort. V. pleure sans cesse. I. Essaye de se crever les oreilles avec un couteau pour ne plus entendre le vent, ça semble marcher, il est plus calme mais il saigne beaucoup.
Plus tard… : I semble inconscient, je lappe le sang qui coule de ses oreilles, il ne bouge presque pas. V. m’observe sans plus vraiment me voir. Je me traîne vers elle. J’ai ramassé le couteau, son regard pèse trop lourd. Je perd conscience…
Eveil pateux: Le vent me siffle de fermer les yeux de V. Quels yeux..?
Une nuit, plus tard : Je sors de la grotte, le vent est plus chaud que je ne pensais, il semble me souhaiter la bienvenue, je fais quelques pas, puis m’assied.

Old par igor le 19 Mar 2002

Formule ton passé au futur pour le vaincre à nouveau.

je ne peux pas,

je suis beaucoup trop pressé,
je dois aller à java
chercher du bois pour mon papa,
à borneo
chercher le grand oiseau,

j’espere qu’on pourra en parler
lorsque je reviendrai.

Old par M. Fox le 14 Nov 2002

Old par M. Fox le 03 Déc 2002

cet endroit à nul autre pareil

était hanté par un homme
qui se faisait appeler
le fou

c’etait agreable
de rencontrer
des etres humains
après tout ce temps passé en ville…

Old par M. Fox le 08 Nov 2002

Do it.
ne pleure pas minette, c'est l'agonieUne nuit,
mercredi soir,
lire un livre,
jouer un peu,
attendre ta venue,
rien ne vient.
Une nuit,
j’ai froid,
toujours pas de toi,
tu manques,
jouer un peu, en attendant.
Il pleut,
j’ai chaud,
jouer encore,
t’attendre,
regarder les ions qui vont
et viennent.
Say you want a revolution.

Old par igor le 11 Juil 2002

je me déchire toute seule entre
que tu me laisses
que tu me suives
que tu m’abandonnes
que tu me suives
que tu me laisses crever
que tu me suives
et j’ai perdu les bons doux mots de l’amour, que tu me suives…

J’ai un papier très important avec une adresse sans nom. Alors voyons voir lundi mardi mercredi, là il dit you caïdi, alors je réponds mais non voyons, il prend ses allures de crocodile, oh oui j’aime ça. J’aime tout particulièrement sa bouche, des fois on l’aperçoit quand la lumière des néons entre par la fenêtre. Je trace des signes cabalistiques autour de l’adresse pour qu’elle prenne vie mais rien n’apparaît. Comment faire? Derrière l’adresse se cache le salon et là dedans l’inconnu. Mon crocodile remue la queue j’allume la lumière de la rue il me regarde et tout brille.


Maxine et moi on vivait ensemble depuis 6 ans quand c’est arrivé
Deux fois plus de petits que ce qu’on espérait.
Catherine nous avait prévenu qu’on risquait l’invasion.
Les petits roux et les gris étaient ok.
Mais les blancs, moi ça me disait trop rien.
Tu vois le genre :
« je suis un intellectuel de droite non-spectaculaire »
Carrément ingérable, surtout pour une si petite structure.
Donc on a commencé à les éparpiller autour de nous.
Les blancs partaient bien finalement…
Les journaleux roux, on en a donné deux à Jeremiah.
On a gardé les trois petits gris pour les expériences.
Et le dernier roux, Bourdieu, a disparu un matin avec la bonne.
Maxine m’aime, je crois.
Tout à l’heure, elle m’a frappé avec la machine à écrire.
Les petits bouts blancs de ma tête sont tout partout autour de moi,
Elle savait que je voyais Catherine en secret.
Elle m’aime, je vous dis.
Oh… Bourdieu te voilà…
Tu veux manger les bouts blancs de ma tête ?
Te gêne pas
Je vais plus en avoir besoin.
Maxine.

Old par igor le 17 Oct 2002




l’enfant photosensible, prophétique et avaleur de spaghettis du jour

As-tu seulement une idée de l'enfer dans lequel j'ai plongé ?
J’ai diparu le 5 mars 2001.
Sauras-tu me retrouver ?

Old par Nicolai le 14 Nov 2002

« J’ai baissé ma garde,
Dressé ma droite
Et placé mon poing sur sa face,
Cassé son nez,
Pressé la gachette,
Laissé
L’ennemi
Dans le sang blessé
Démunie
D’énergie,
Dressé
Une corde pour
Lui passé autour de son cou,
Hissé son corps dans le vide,
Glissé une lame dans ses intestins,
Massé les hématomes,
Pansé les plaies
Dansé sur sa tombe
Baissé
Tu me diras pourquoi autant de haine cousin
Regardes autour de toi
Ici tout est malsain »
LUNATIC _ Le Guidon

Old par igor le 10 Juin 2002

Natacha ouvre la porte et un dub puissant tout en basses m’assaille (massaï ?), je la laisse me précéder dans la petite pièce enfumée abusivement appelée « club » par les habitués dont je ne suis pas… Je me souviens d’une phrase de papy Bill Gibson : «  la technologie ne devient intéressante que lorsqu’elle descend dans la rue et est ainsi détournée « . Je feuillette un bouquin de cul/mode. Il fait très chaud. Natacha fait une photo. Trop de lumière. Je m’endors.

Old par igor le 19 Sep 2002

je mange assise sur le coin de mon lit
il fait noir dans la chambre
je mange mais des grains de riz s’échappent de ma bouche; aveugle je loupe ma bouche et la cuillère s’effondre sous mes yeux
il fait noir dans la chambre, il y a des rais de lumière qui entrent par les persiennes, i don’t want u
je mange et je sens ma joue qui dégouline, je sens mon oeil se déshabiller, que va-t-il voir de plus? j’ai peur qu’il tombe
il fait noir dans la chambre mais la lumière de la télé se projette sur le lit. On voit des images noires, l’atmosphère est bleutée, mon visage tombe comme un masque mou, je suis vêtue d’un jupon de dentelle blanche, il ya du sang [rouge] entre mes jambes, i don’t want u, u, u, je ne vois rien, aveugle je suis seule assise au coin du lit du riz [blanc] et du sang mélangés sur mes jambes, il y a cette lumière bleue autour de moi comme une aura et les rais de lumière qui hachent la pénombre [noir] i don’t care i wish u die mon visage est tombé sur mes jambes. Il me regarde, je me regarde, je ne vois plus sur mon crâne humain [rouge et blanc] que des yeux, larges billes brillantes [blanc et noir] every second i think of you je ne suis plus assise sur le coin du lit, je ne suis plus du tout, je ne peux plus rien être

je te vois
je t’attends
j’ai pensé je ne veux plus manger
et puis j’ai repensé aux jours où je ne voulais plus manger
j’ai repensé à des années en arrière
j’ai repensé à ce que je ne connais plus à ce qui ne me touche plus
à ce qui n’existe plus
j’ai repensé à tout cela et ça remplace aujourd’hui
merde alors pourrir un jour et se remettre à pourrir
pourrir un jour et vouloir mourir
j’ai tourné dans un freezer jusqu’à ce que des cristaux de sang giclent
j’ai mordu des tuyaux jusqu’à ce que mes dents n’existent plus
j’ai ventilé ma mémoire jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans un désert absolument loin derrière moi
ce désert c’est toi silencieux incompétent ignorant tu as les yeux vides tu ne regardes rien tu ne mâches rien et pourtant tu mâches
j’ai trituré mon nombril et j’ai réussi à passer entre mes côtes et je t’ai touché derrière moi
j’ai vociféré un son inaudible tellement aigu, tellement pur, tellement invivable!
j’ai planté un pieux dans mon âme afin de pouvoir m’y accrocher et de pouvoir grimper jusqu’à mon crâne
de là-haut ce que je vois? ta tête fumante, brûlante de tourner à vide, tes cheveux épars et grillés
tu es laid
je tords mes dents autour de tes boyaux, je tire, je tire, des kilomètres me suivent, je cours, toujours des boyaux qui sortent de toi, je n’en reviens pas
o voilà donc ta magie! ces rouleaux sanguinolants qui désignent un point de fuite en s’alignant
ces chairs qui s’étalent dans le sang et le bruit de l’humide… je les lèche! mon amour!

Survivre dans votre tempête, gonfler mon ventre, je ne pourrai pas me noyer, mais je suis lourde; si fatiguée… monsieur où êtes-vous? enrouée, une sirène meurt. je ne sais plus quoi chanter. tu es parti. je meurs seule, ensablée. les vagues qui me parviennent sont nauséabondes; elle sentent le poisson mort.
Elle pleure. Sur son épaule, il est là pour se pencher. Oh oui, il vient quand elle l’appelle. Elle a caché le surin dans le revers de sa veste. Crime passionnel? Elle a peur, elle tremble, parce qu’aujourd’hui sentez vous la mort qui rôde partout? SI elle se laissait être super sensible, ce quelle est, elle irait vivre à l’écart, mais elle ne peut vivre seule. Accompagnez-la. Elle l’a tué, et maintenant, elle pleure, sans personne sur son épaule.

C’est stupide mais : un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

Old par igor le 19 Oct 2002

Tourgueniev, ce branleur…

« connard !
petit pédé !
baltringue va !
tu la ramènes en plus ?!
baltringue là !
connard !
p’tit pédé !
ouais ouais c’est ça
descend de ta caisse !
(…) »
Je ne suis pas fier mais j’ai finalement laissé couler puis ruminé quelques heures ce dialogue à sens unique issu d’une mauvaise application du code de la route, qui n’était pas de mon fait, et d’une non moins mauvaise application du code de bonne conduite, que je suis cependant parvenu à respecter.
Alors, s’il vous plait !
Partageons cet instant de défoulement.

Extension : www.webzinemaker.com/amaury

Extrait pour Miss G.
Elle est pleine de jolies filles, elle est pleine de jolies filles
Aussitôt qu’arrive l’été, aussitôt que le soleil brille
Bikinis-Monokinis dénudent le corps des demoiselles
Sous le soleil de Marseille, elles apparaissent encore plus belles.
Les garçons tapageurs sont tous de méchants brancheurs
Rub-a-Dub, ghettos blasters, lunettes noires de rigueur
Ils font des matches de volley et puis des concours de plongée
En bonde ! en bonde ! du plus haut des rochers
Ils se font cajôleurs, ils se font enjôleurs
Et pour apaiser leurs émois, se jettent à l’eau tous les quarts d’heure.

Massilia Sound System – Qu’elle est Bleue

Old par igor le 07 Oct 2002

Prendre la vie
sans fin
sans faim
pour le plaisir d’avoir ce pouvoir infini
ce pouvoir de vie et de mort
réservé aux anciens,

Tuer car il n’est point de bel amour
tuer pour emporter avec soi
ceux que mon amour laisse froids
sentir entre mes doigts
cette vie qui s’en va
et jouir de l’indifference enfuie
et de l’innocence retrouvée
des amants égorgés,

Tuer pour ne plus souffrir
tuer souvent et rire
comme un fou
d’avoir si peu de respect
pour l’acte d’occire,
d’écraser ces poux
qui, devant mes avances, reculent,

Tuer des princes et des riens
ceux-ci incapables d’amour
ceux-là indignes de moi,
sentir palpiter sous ma main
leurs coeurs que je connais enfin
et de leurs amours désormais souverain
m’extraire d’un coup de couteau
soudainement, sans un mot,

Tuer sans craindre les conséquences
tuer pour l’amour du geste
comme on applaudit au théatre
pour un bon mot,
tuer sans se retourner,
sans regretter,
assassiner et consommer l’amour
sur place, en instantané
et ne plus s’en soucier jamais,

Tuer et être tué
trouver celui qui mettra fin à cela
tuer pour être tué,
accepter avec joie cet ange qui me poignarde,
que j’ai aimé sans prendre garde,
saigner dans l’herbe comme un vieux roi
las de vivre encore
et qui n’attend que la mort
pour te serrer dans ses bras.

Old par M. Fox le 25 Juil 2002

Il embrasse la jeune fille et sait qu’il ne devrait pas.

Il dort avec le garçon et sait qu’il ne devrait pas.

Il boit encore de la vodka et sait qu’il ne devrait…

Il est la somme de ce qu’il ne devrait pas faire.

Il trouve ça paradoxal et sourit.

Old par M. Fox le 07 Avr 2002

s.o.s…s.o.s…s.o.s…s.o.s…s.o.s….NYC: le pot de Ben & Jerrys est a 2$ et j’ai des Shaolin Kung- Fu Shoes Roses (existent en noire, bleu, mauve, vert, rouge, orange, dans toutes les tailles pour 4$, je crois que je vais me lancer dans l’import-export).
Lancons des aujourd’hui la Shaolin Kung-Fu Shoes Company!

Old par igor le 05 Mai 2002

Lundi matin,
La semaine porno vient de finir,
on est tous encore un peu dans les vaps,
mais, bon, rien de grave qu’un massage épicé ne puisse soigner.
On va se oindre mutuellement pour faire passer les courbatures.
Hum…
Enfin, c’est terminé et on va faire l’impasse sur le sujet quelques jours.
Redevenir les romantiques éperdus que nous étions, avant.
Retrouver nos rêves d’enfants pleins de princesses et de modestie.
Tank Girl, ma princesse !
Moi, par exemple, quand j’étais petit,
j’avais pas trop d’amis (je déménageais souvent) et
je me racontais beaucoup d’histoires, juste pour moi.
Souvent, je me voyais en chat,
un petit chat trés pauvre, trés sale et trés humble.
Ces histoires commençaient toujours pareil :
Un jour, une belle princesse passait par la ville et
du haut de son carosse, elle me remarquait,
moi le pauvre petit chat et me recueillait.
Elle voyait, à travers la crasse et la pauvreté, que
j’étais un super petit chat en fait.
Après ça devenait super à l’eau de rose alors je passe.
Ca correspondait pas mal à mon état d’esprit du moment :
Pour les filles, je n’existais pas.

Ce qui est bizarre,
c’est que la princesse, c’était toujours une vraie fille
et moi un chat…
Docteur… Ca veut dire quoi ça..?
C’est grave ?

Old par igor le 22 Juil 2002

Old par M. Fox le 19 Juin 2002

OU ?

Il ne faut que deux ou trois bricoles à agencer autour de soi.
Chacun trouvera son compte, tout le monde pourra se reconnaître. J’imagine tout à coup une faste cérémonie au nom de rien, ou des individus font la propagande de leurs petites affaires. Cela ne fait presque pas de bruit et n’étonne personne. Des garçons bien vêtus accueillent les anonymes, les femmes sourient, prétendent qu’elles ne poseront plus jamais. (Leurs images sont tombées à terre et derrière le bureau où elles officient, elles sont en train de se réinventer.)
Tout fait dorer son blason pour plaire. Ce cérémonial (qui doit se passer dans un hall d’exposition) est tout à coup enrayé par une pancarte portée à bout de bras tendus où on lit : COMPLAISANT.
Les participants se font rares et s’annulent d’eux-mêmes.

Le temps est trop court, les actes trop lourds.

QUOI ?

And now he’ll live (gAmEr)

Fetching in his dreams what he can’t get in real life
Wandering thru the realms of his distant hopes
The steel scent cuts like a knife while the silver glitering pods scope
(the joypads shake & tumble)
Sky-diving from the ever-changinq textured clouds to a daedelous lava maze,
he visits a 1000 worlds in (a mouse click).
Others are trying to destroy his world.
But he’ll protect it, building cities out of (nothing/dust), breeding farmers to feed his troops.

Old par JR le 29 Juil 2002

LES OISEAUX EN CAGE NE PEUVENT PAS VOLER

Old par M. Fox le 28 Sep 2002

oneko

Le soir, dans mon lit, je peux entendre mon chat rôder dans l’appartement. Parfois, quand je suis complètement endormi, je fais un rêve: Des dandies noirs et blancs me saisissent et me bâillonnent et je ne peux plus crier; comme mon nez est bouché, je ne peux plus respirer non plus, donc petit à petit, j’étouffe. Une nuit, je me suis réveillé au milieu de ce rêve: mon chat dormait sur mon visage.
(désolé Zan pour la tache)

Old par igor le 12 Nov 2002

DEBOUT CAMARADES TOURGUENISTES !
Combattons le fléau qui s’abat sur nos frères !
Refusons le culte de la personnalité !
Igor, Nicolaï, réveillez-vous !
Les Tourguenistes ont encore foi en vous.
Ne cédez pas au chant trompeur des sirènes de la gloire.
Rejoignez la Dissidence, oui, vous-aussi !
Faites votre révolution ! et tels le Phenix, renaissez des cendres du Tourguenisme !
REVOLUCION !

Je crois mon ami que j'ai perdu quelques petites choses là tout au fond, ne respirez plus - pict by jeanba3000
Igor Tourgueniev rencontre Princesse Sarah.

Old par igor le 18 Juil 2002

J’ai 24 ans dans quelques jours.

Je crois que si je m’interessais un peu à ma vie, je serais surement triste. J’espère que tout va bien pour tout le monde, je me demande si je n’ai pas un peu forcé la dose sur l’anti-douleur, cette impression de flotter persiste, comme une couleur ou une odeur qu’on perçoit même quand on dort. Est-ce que je dors ?

Old par M. Fox le 27 Mai 2002

Cette semaine,
je bosse pour Gallimard,
on prépare le site d’une écrivain.
Sur la page d’accueil,
il y’a une citation de l’écrivain en question,
sans doute à propos de son dernier roman
la chambre
Françoise Chandernagor
Old par igor le 25 Sep 2002

les hommes avaient traversé l’Océan pour nous rejoindre,

sur leur trace venaient le printemps,
les fleurs et les oiseaux.

bientot nos arbres seraient lourds
de leurs fruits,

et l’histoire pourrait enfin
commencer.

Old par M. Fox le 20 Nov 2002

il est minuit trente neuf,

j’ai froid
et je me sens seul.

le gris m’aspire
et mon ame s’éparpille,

j’espere que les battements
de ses ailes

réchaufferont quelqu’un
à Tokyo.

Old par M. Fox le 14 Nov 2002

Voici nos trouvailles formalistes :

Old par A venir le 24 Sep 2002

« là ici »