loin des sectes millénaristes, les aborigènes – Résultats 1 – 10 sur un total d’environ 329 000 pages en français pour aborigène. (0,15 secondes) – ont décidé d’arrêter de se reproduire. Ce qui au départ ne semblait être qu’une rumeur a pris un tournant médiatique suite à l’annonce des frères Wachowski il y a une semaine d’entreprendre d’effacer numériquement tous les figurants de type aborigène visibles lors des plans des grands rassemblements sur Zion dans leur trilogie Matrix – Résultats 1 – 10 sur un total d’environ 2 450 000 pages en français pour Matrix. (0,13 secondes). Depuis les joueurs de didgeridoo sont en deuils. Hier soir 20h, Los Angeles, David Beckham® – Résultats 1 – 10 sur un total d’environ 1 060 000 pages en français pour David Beckham. (0,15 secondes) – exhibe son nouveau tatouage inspiré de peinture rituelle sur un grand network et lance un appel rageur au monde pour sauver les aborigènes qui ont arrêté de se reproduire. Partenaire de l’opération « L’aborigènes c’est aussi notre histoire », Sony® – Résultats 1 – 10 sur un total d’environ 13 100 000 pages en français pour Sony. (0,16 secondes) – a installé gracieusement des écrans dans les réserves certifiées, celles où les aborigènes portent des Levi’s® – Résultats 1 – 10 sur un total d’environ 792 000 pages en français pour Levi’s. (0,13 secondes) – aussi appelées « communautés », pour diffuser des programmes d’accompagnement à un retour des pratiques sexuelles entre aborigènes consentants.
Hélas force est pour nous de constater que les espoirs qu’ont fait naître les très bons scores d’audiences de la série pornographique Bang Bus, – Résultats 1 – 10 sur un total d’environ 322 000 pages en français pour bang bus. (0,18 secondes) – courte mais jolie victoire d’aborigène – astucieusement rebaptisé Bang Bush, ainsi qu’une reprise d’une certaine forme de sexualité dans ces communautés qui habitent presque toutes des maisons avec l’électricité, furent de courte durée. L’adoption massive de l’ejac facial par l’aborigène qui a arrêté de se reproduire ne laisse plus guère présager à un retour de la natalité.

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

Bis repetita

Old par ... le 31 Août 2007

bagarre de fille à la galerie mycroft !

bagarre de filles à la galerie mycroft ! (un compte-rendu konsstrukt de la soirée de lancement du recueil raison basse)
dans l’ensemble, l’événement le plus notable, c’est cette amie de thierry théolier qui me propose un grand verre d’eau, après mon impressionnante lecture. j’étais épuisé, tu penses, dick rivers à côté c’est un amateur, et je bois donc avec délices. la garce ! c’était de la vodka.
après ça, la soirée devient un peu plus floue, dans mon esprit.
bon, en tout cas, avant, c’était vachement bien.
dans l’ordre :
on a débarqué en avance, pile après tout les autres, à l’heure de l’apéro. le but était d’arriver avant tout le monde, pour obtenir un avantage tactique au moment de dire bonjour. les autres salopards ont sûrement pensé la même chose. seulement eux, ils n’avaient rendez-vous avec personne, avant, dans un bar. les ordures.
la prise de contact était charmante. j’ai enfin vu thierry théolier avec qui on s’était brièvement pris le chou sur internet. a ma grande joie, il n’y a pas eu de duel (non, la bagarre de filles, c’est pas nous. un peu de patience). j’ai enfin vu jean-marc renault, un immense illustrateur, qui illustre (ah bon ?) mon bordel quotidien, et que vous pourrez voir bientôt sur le site ; et d’autres bons gens, plein, ils avaient tous des prénoms et des visages, c’était jamais les mêmes, du coup j’ai tout oublié. quelle misère.
si, à noter que les deux zouaves des éditions caméras animales, ceux-là même qui ont sué sang et bière pour sortir raison basse, et trois ou quatre autres bouquins, et bin ils doivent avoir vingt-cinq ans maxi, vu leurs têtes. moi, à leur âge, j’apprenais tout juste à agrafer mes premiers fanzines et à remplir une déclaration trimestrielle de la caf. respects, comme on dit sur skyrock.
trois mots sur les interventions. dans l’ensemble, c’était très chouette. le type qui est passé avant moi, philippe boisnard, a fait un live électronique, euh, un peu indus, un peu noisy, enfin encore un qui nous pisse dans les oreilles avec une très grande classe. mon moment préféré de toute la soirée, même si lui trouvait que son live était pourri, j’ai hâte de l’écouter quand il est en forme, ça doit envoyer. en tout cas, j’étais pas peu fier de passer après lui. pour ce qui est de ma lecture, savamment relevée par la clarinette très free-bruit de vincent, j’ai rarement vu un public aussi concentré, y’en avait qui fermaient carrément les yeux (non, rêve pas, en fait ils pionçaient), j’ai jamais autant été applaudi, ah quelle joie, quel enthousiasme, quel bonheur mes amis ! le type de zombieland a un look parfait sur scène, avec sa clope et sa main dans la poche (mais est-ce qu’on peut écrire un truc qui s’appelle zombieland et ne pas avoir un look parfait ?) ; charles pennequin n’est pas venu (salaud !) ; enfin bref, je suis très heureux d’avoir fait partie de ce petit bordel.
sinon, pour en savoir plus sur les intervention des uns et des autres (textes, mp3, photos) (et, tiens, voir la vidéo de la performance hilarante de théolier), cliquez ici :
et, donc, j’ai enfin vécu en direct la chanson de balavoine. que les filles soient nues, qu’elles se jettent sur moi, qu’elles m’admirent, qu’elles me tuent, qu’elles s’arrachent ma vertu-u. bon, heureusement, vanessa s’est posée en gardienne de ma vertu, et c’était pas simple, il fallait escalader deux énormes seins pour venir me sauver, l’ambiance a donc monté d’un cran, et s’est réchauffée encore quand la filles aux seins a versé un verre de vin (rouge, je crois) sur la tête de la femme de ma vie. moi, évidemment, j’étais loin de la scène, en train de chercher mon sac, et de me dire, connards d’écrivains, ils ont tous le même sac au rabais, comment je vais faire pour retrouver le mien, connards d’écrivains (oui, c’est peu avant cet événement que j’ai bu mon grand verre d’eau bien fraîche, enfin, de vodka bien tiède). et en sortant sans mon sac (j’allais chercher du secours, aidez-moi à le retrouver, par pitié), j’ai eu vent de la scène. aussitôt, mon sang alcoolisé n’a fait qu’un tour, j’ai saisi la fille à la gorge (pas facile, je n’ai pas une très grande allonge) et lui ai jeté mon verre de rouge à la gueule. dans la foulée, quelqu’un (qui ?) me vise, mal, avec son verre de rouge à lui, et là je me dis, chic, une bagarre de pinard ! et bin non. on a juste dit au revoir comme de braves gens, et on est parti manger des pâtes et picoler avec neR, je connais pas son vrai nom, de toute façon, je ne me souviens même pas de ce qu’on a pu se dire, c’était sûrement de la haute voltige.
bref un excellent moment, pleine signe de la poésie et du bon goût. ah, oui : quand on s’est cassé, le sourire sale et le cheveu lourd de vinasse, quelqu’un a eu cette réplique définitive à l’adresse de vanessa : « de toute façon, toi, t’es même pas belle ».
c’était une soirée sous le signe de la bière lidl, du vin rouge en tétrapack et des caméras animales, et konsstrukt vous aime.
pour vous tenir au courant de leurs activités, pour acheter raison basse où un autre de leurs bouquins, pour les rajouter à votre testament si vous vous vous appelez françois pinault, ou pour toute autre raison plus ou moins inepte, cliquez ici :

– Non, rien…

Old par ... le 28 Juin 2007

I.W.A.G.W.A.E.H.

Prâtar namâmi gananâtham ashesha haetam brahmâdi
deva varadam sakala âgamâdyam;
dharma artha kâma phaladam bhava-moksha haetam;
vâchâma agocharan anâdim ananta-rûpam

Old par igor le 28 Juin 2007

Beeh

Putain j’ai horreur des sites internet qui te tutoient, ça me fait penser aux radios libres et ça me donne des envies de mass murder.

Old par ... le 31 Août 2007


1 brique ça fait combien en $…eeuuuhhh…en € ?

le bordel quotidien / poésie hebdomadaire / dix-huitième livraison

j’espère que vous avez passé de bonnes vacances.
j’espère que vous êtes contents de me lire.
j’espère que vous me le direz un peu, ça fait toujours du bien aux chevilles, les compliments, nom de nom.
***
dimanche c’est le changement d’heure
le passage
à l’heure d’été
et comme chaque fois je me demande
ce qui se passe pour les trains
qui circulent
à ce moment-là
à ce moment-là
à deux heures du matin
il sera trois heures du matin
et pourtant cette nuit-là
les trains partiront à la même heure
arriveront à la même heure
alors que se passe-t-il dans les trains
cette nuit-là

***

et on prend le soleil
le cul posé contre un muret
parce que le banc qu’on voulait
est squatté par cinq lycéennes
juste à nos pieds y’a une abeille
ou une guèpe ou un truc
qui ne vole plus qui agite juste les ailes
et l’abdomen en faisant du surplace
en se dandinant
un peu
pendant que je touche le genou de vanessa
l’abeille ou la guèpe ou le truc
échappe à la mort quand un skateur la frole
et une deuxième fois
quand quatre meufs avec leurs huit pieds
manquent de peu de l’écraser
plus tard quand je repasse par cette rue
l’abeille ou la guèpe ou le truc
n’est plus là

***

je me souviendrai toute ma vie
du jour où une fille m’a embrassé sur les joues
pour la première fois
c’était à l’époque où je me branlais tous les soirs en lisant des bouquins de la collection média 1000
les confessions érotiques
ces bouquins je les piquais chez le marchand
j’osais pas les acheter
c’était l’époque où j’allais au collège et je parlais
à personne

Old par ... le 19 Juil 2007

Turgenev ce mumu ?

Old par igor le 06 Juin 2007

"Where is my bubble ?"

Old par ... le 05 Juil 2007

le récalcitrant : sans commmentaire.
Fuck

Certains se découvrent une soixantième lune… et moi j’ai toujours – ECLIPSE.

Old par ... le 20 Juil 2007

Des seins dans ta gueule —

Spéciale dédicace à Konstrukkt vous aime et à Vanessa —
Ouais — c’est vrai qu’ils sont gros —
et aussi — j’ai pas peur —
Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

… Blogger ta mère !

Pardonnez tant de vulgarité mais … putain de bordel à culs ! tant de tracas pour retrouver un login recouvert de poussière et se voir refoulé par le rutilant nouveau Blogger qui tue sa race qui veut vous faire migrer, c’est contrariant.

Je voulais juste dire, Igor, il manque un bouton « écrire » dans le bouton à gauche : c’est fatiguant de taper blogger.com.
(ok j’aurais pu le faire en privé)

Ah il est tout en bas ?
Bon et alors ?!
Nan j’ai rien à ajouter !
Merde.

Bonne Chandeleur

(en plus y a même pas mon nom infalsifiable, pfff)

pour info il est 17:45

Segmentation sociale et contrôle bionumérique : la Tectonique s’agrège

« Avant de sillustrer récemment dans la rubrique « eugénisme » en affirmant le caractère inné de certains troubles de conduite, Niqueulas S. affichait son ostracisme à l’égard des immigrés. Pourtant, ce serait une erreur de croire que Niqueulas est d’abord raciste, il est viscéralement ultra-libéral. Là où les attardés de la France profonde s’entêtent à séparer le bon sang du sang étranger, Sarkozy, porte-parole de la « droite décomplexée », ne juge les hommes que par leur utilité. Sa loi relative à l’immigration et à l’intégration promulgue l’étiquetage de produits humains venus d’ailleurs, parce qu’il est de bonne pratique économique de qualifier les ingrédients de la machine à produire, afin de valider la planification pour obtenir la compétitivité.

De même, l’égalité des chances et la discrimination positive induiront davantage de concurrence entre de nombreux postulants à l’exploitation, et la carte de séjour temporaire indiquant la raison retenue pour importer chaque étranger est une façon enfin sérieuse de gérer le capital humain : les scientifiques ou footballeurs acceptés à l’import dans la case « compétences et talents » mériteront bien une carte de trois ans renouvelable « pour le développement et le rayonnement de la France ».

Bien sûr, la stratégie de prise du pouvoir peut aussi amener à faire plaisir aux électeurs sensibles à la démagogie anti-immigrés. Mais ces concessions tactiques cachent la philosophie de libre concurrence qui fonde le projet de société de Niqueulas. Car, au-delà des niaiseries racistes, les carences innées ou acquises sont à risque économique si elles créent des handicaps ou des dysfonctionnements qui entravent la compétitivité.

Finies les sottises criminelles en vogue au siècle dernier sous le nom d’eugénisme. Les tolérances de Niqueulas pour les communautarismes religieux montrent qu’il ne hiérarchise pas les héritages culturels. Et si les femmes sont encore moins bien rétribuées que les hommes, c’est la rançon de pesanteurs historiques aujourd’hui indéfendables.

Ainsi l’ultralibéral accepte l’égalité biologique entre catégories humaines, mais parce qu’elle multiplie les occasions compétitives en jetant dans le même sac (le même marché) tous les sexes, races, origines. En revanche, la proclamation d’inégalités innées entre individus d’une même catégorie permet de justifier les échecs, malgré tous les efforts d’un pouvoir bienveillant et démocratique…

C’est une des pesanteurs de la social-démocratie que de fonctionner avec le même moteur libéral et le même carburant scientiste que le capitalisme, mais sans avoir ni le goût ni l’audace d’assumer les exclusions…

Par là s’explique peut-être la relative passivité qui a accueilli les propos récents de Niqueulas sur le caractère inné de certains comportements. Des responsables politiques de gauche se sont débarrassés du vilain bébé eugénique en le remettant aux scientifiques. Comme si l’enjeu était de démontrer une vérité définitive plutôt qu’affirmer des convictions pour une société capable de gérer humainement les différences.

Grâce à la science on pourra faire mieux dans l’identification et la sélection. Selon le souhait du gouvernement où siégeait Niqueulas on pourrait connecter ensemble tous les fichiers informatisés pour accéder à des éléments de la vie privée que le travailleur ou le chômeur auraient préféré dissimuler. Mais voilà que l’informatique se marie avec la génétique : Google veut créer une base de données qui mettrait en ligne toute l’information disponible sur les génomes pour l’avènement de « la médecine personnalisée », laquelle permettrait à chacun de gérer son existence en fonction de son capital génétique… et aussi à chaque employeur d’évaluer « scientifiquement » son personnel.

Nous n’en sommes qu’à l' »immigration choisie » mais, comme prévu il y a un demi-siècle par le généticien progressiste Hermann Muller (Prix Nobel en 1946), « l’eugénisme de la société future, libéré des traditions de caste, d’esclavage, de colonisation, pourra être une eugénique véritable et radicale ». Comme à Singapour où on récompense le mariage entre diplômés aussi bien que la stérilité des couples sans diplômes. Comme en Europe où, encore récemment, la stérilisation forcée ne visait pas tant la dissémination d’une « tare génétique » que l’incapacité du porteur à « assurer la subsistance de ceux qu’il pourrait engendrer ».

Le philosophe américain Peter Singer a tiré profit des récentes connaissances génétiques : puisqu’il y aurait davantage de différences entre le génome d’un trisomique et celui d’un homme « normal » qu’entre le génome du même homme et celui d’un chimpanzé, il faudrait utiliser des « mongoliens » plutôt que des singes dans l’expérimentation… Le futur des hommes sans qualités s’illumine avec les propositions des « transhumanistes » pour enrichir le corps humain en nanoprocesseurs afin d' »optimiser » les performances du muscle ou du cerveau.

Le message d’Hermann Muller est en bonne voie pourvu qu’on ne perçoive pas l’eugénisme par la lunette étroite du racisme ou de l’antisémitisme : dès qu’on saura produire les oeufs humains en abondance et sans instrumentaliser les femmes, le tri des pontes au laboratoire sera intensifié pour la sélection du meilleur bébé possible. Cette mise en compétition de leurs embryons permettra à chaque couple, et hors de toute suspicion de racisme, de remplir efficacement la case sarkozienne « compétences et talents« … avec confirmation grâce à des tests pratiqués dès l’âge de 3 ans.

La « cérémonie d’accueil dans la citoyenneté », baptême tardif aujourd’hui exigé pour les immigrés élus, fera alors place au combien plus précoce et scientifique Diagnostic génétique préimplantatoire (DPI), concours médical d’entrée dans la jungle compétitive. Et ce tri biologique promettra encore l’égalité des chances pour tous les géniteurs, quelle que soit leur origine.

Décidément, le libéralisme économique est bien l’ennemi de l’humanisme, et le scientisme est toujours son allié. »

Définition des profils biologiques et moraux, surveillance numérique, et couvercle biopolitique… A la philosophie d’Optimisation Généralisée des Ressources promue en douce par le plus démagogue des tribuns en lice sous couvert de volontarisme économique et de « sécuritarisme » communautaire, correspond une Cartographie Permanente des Comportements en cours d’élaboration, et ses illustrations technologiques saisissantes. L’histoire n’avait pas prédit que le plus perfectionné des zélateurs de la Machine Tectonique en cours de synthèse allait revêtir les atours d’un franc-tireur qui dit vouloir « rompre avec le système ». Reste qu’il y a contradiction dans les termes : c’est bien joli de placarder sa tronche partout en martelant qu' »ensemble, tout est possible« , quand l’essentiel de son action passée, de son discours actuel et son programme futur ont pour effet, sinon pour objet, de jeter les individus et les groupes sociaux les uns contre les autres.

Demain commence le règne des « Troisièmes Couteaux ». (Huxley avait imaginé la devise « Communauté, Identité, Stabilité ». Etonnant qu’on hésite encore à la reprendre rue d’Enghien.)

Old par ... le 25 Avr 2007

le bordel quotidien / 22ème livraison

 
(jean-marc renault – jmr02.blogspot.com)
 
***
 
vingt-deuxième livraison
 
***
 
un sms de vanessa
vient d’arriver alors que je lis un bouquin
un recueil de nouvelles de jean-bernard pouy
en écoutant de la musique classique
sur france inter
elle est quelque part dans la cambrousse
en train de bouffer de la viande grillée au barbeuk
avec des gens que je n’aime pas
je l’imagine dans la fraîcheur
un verre de rosé à la main
sa main un peu grasse peut-être
ou alors un peu cendrée
éclairée par le feu
en train de rigoler sans doute
et de penser soudain
(est-ce qu’elle rote à ce moment-là ?
est-ce qu’elle avale une gorgée de pinard ?
est-ce qu’elle mord dans une merguez ou une cotelette ?)
qu’elle ferait bien de m’envoyer
un sms plein d’amour
et moi de l’autre côté
après quelques rebonds contre des satellites
je suis ému aux larmes
 
***
 
valentin ne dort pas
il joue dans sa chambre et je surveille l’heure
pour aller le remettre au lit et d’un coup
j’ai une vision bouleversante
d’un jeune homme blond au visage allongé
d’un valentin de dix-sept ans
et moi qui me souviens
(quelle gueule j’aurais, moi ?)
de tout
et lui qui se souvient
de toutes ces années
comme une brume vague
une ambiance
chaque image possible fondue dans une ambiance
et cette vision me bouleverse
me terrifie
et me remplit de joie d’impatience et de trac
 
***
 
en ce moment le réseau c’est la merde
pas un appel ne passe
et vanessa cherche à me joindre ce soir
elle est partie faire la fête
avec ses potes
et moi je suis à la maison
avec un bon bouquin et france inter et je me sens comme un vieux chat
content
et chaque coup de fil raté
j’entends le trt-trt-trt trt-trt-trt trt-trt-trt trt des parasites à la radio
et puis arrive le sms qui m’annonce que l’appel n’est pas arrivé
ça me fait comme un petit signal d’existence
comme si vanessa me sonnait simplement pour me dire
je suis encore en vie
je passe du bon temps
je pense à toi
je t’aime
et tout ça me suffit
tellement
ça devient de plus en plus dur
de se replonger dans les drames rigolos
du bouquin que je lis

lemoooon !

Old par ... le 17 Juil 2007

il est 17:40

Troudair : Une déchèterie est tout le contraire d’un dépotoir. Il s’agit d’une aire de stockage organisée où les consignes sont strictes. Sont interdits : les ordures ménagères, les fumiers et déjections, les cadavres d’animaux, les déchets hospitaliers ou médicaux, les carcasses de voiture, les engins explosifs, les produits radioactifs ou à base de mercure, l’amiante, les toners de photocopieurs et les bonbonnes de gaz.

Non classé par igor le 02 Fév 2007



A LA VOTRE !

Encore te deseo

Instant magique où j’espère ton appel, téléphone à la main, doigts croisés, superstitieux comme un enfant amoureux.
Instant magique où tout me dit le contraire : tu n’appelleras pas, le moment est passé, je suis fou, qu’espérer d’un appel ?
Instant magique où dans ma main le téléphone s’illumine de ton nom, malgré la raison.
Tu sais me faire rire, j’entends tes sourires, tu es là tout entière dans mon oreille et dans ma tête.

konsstrukt / 28

vingt-huitième livraison

 

***

 

le bordel quotidien

 

***

 

(jean- marc renault – www.jmr2.blogspot.com)

 

(un vieux texte presque inédit)

 

des nouvelles des morts :

mon grand père paternel s’est tiré une balle dans la bouche

ma grand-mère maternelle n’est finalement pas morte

c’était un mensonge destiné à ma mère

mon grand-père, c’était un suicide

mon père est mort d’un cancer qui a mis deux ans à se développer

ma mère n’est pas encore morte mais j’ai bon espoir

non en fait je m’en fous

cyril est mort écrasé par une voiture

quand je pense à lui je me dis que le truc le plus extravagant qu’il ait fait de sa vie

c’est de baiser sa meuf en levrette

pendant qu’elle lui lisait le seigneur des anneaux

des nouvelles des vivants :

ils prennent le bus et ils tirent la gueule

et finalement cyril n’est pas mort

c’était un mensonge inventé par ma mère

pour on ne sait pas quelle raison

 

***

 

(jean-marc renault – www.jmr2.blogspot.com)

 

(un vieux texte presque inédit)

 

les enfants espèrent toujours que quelque chose va survenir

une catastrophe

ou quelque chose

un truc grave

pour venir perturber les corvées

que l’école crame

et demain le contrôle de maths sera annulé

on l’a tous espéré

ça

et puis des fois ça arrive

un enfant écope d’un d en écriture

et on décide de le faire bosser et tant pis si c’est mercredi

et l’enfant espère qu’un truc va se passer

un truc grave qui va prendre la tête à tout le monde

et que tout le monde oubliera le d en écriture

et la corvée pourrie du mercredi

et là le coup de bol : la mère se tranche les veines et il n’est plus question de bosser

 

***

 

(jean-marc renault – www.jmr2.blogspot.com)

 

(un vieux texte presque inédit)

 

je suis vide

je suis une chose creuse et vide

et je suis bien comme ça

j’y trouve mon bonheur

oui

seulement

pas de chance pour moi

la nature a horreur du vide

et il se trouve toujours des gens

et des gens que j’aime par-dessus le marché

pour remplir ce vide

pour le remplir de leur amour

pour le remplir de leur désespoir

pour le remplir de leur malheur

et tout ça c’est souvent la même chose

et au bout d’un moment je suis trop plein et je dégueule

en ce moment mon fantasme c’est d’avoir juste une chambre

une chambre dont j’aurais la cléf

et un frigo

et un ordinateur

et rien d’autre

et juste assez de fric pour bouffer tous les jours


? J’aurais du oublier quelque chose…(quelqu’un ?)…

What happened to the design?

To know more about why styles are disabled on this website visit the

Annual CSS Naked Day
website for more information.

Old par igor le 06 Avr 2007

mystique-moi #2 —

complique-moi l’amour mon dieu my god fais-moi vivre en péril l’émoi extrême au ventre le trac serais-je à la hauteur j’ai peur mon dieu my god je veux courir je ne peux plus faire un pas traque-moi mille tours et mille détours mon dieu my god encercle-moi rend-moi extrême braise ardente une femme flamme une femme feu mon dieu my god embrase-moi si dieu le veut

le récitant : les journalistes spamment les garants de la correction de grande taille.

Old par igor le 12 Jan 2007

8 mai

Quelle journée admirable ! J’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière. J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même.

J’aime ma maison où j’ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la grande et large Seine, qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent.

A gauche, là-bas, Rouen, la vaste ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges, dominés par la flèche de fonte de la cathédrale, et pleins de cloches qui sonnent dans l’air bleu des belles matinées, jetant jusqu’à moi leur doux et lointain bourdonnement de fer, leur chant d’airain que la brise m’apporte, tantôt plus fort et tantôt plus affaibli, suivant qu’elle s’éveille ou s’assoupit.

Comme il faisait bon ce matin !

Vers onze heures, un long convoi de navires, traînés par un remorqueur, gros comme une mouche, et qui râlait de peine en vomissant une fumée épaisse, défila devant ma grille.

Après deux goëlettes anglaises, dont le pavillon rouge ondoyait sur le ciel, venait un superbe trois-mats brésilien, tout blanc, admirablement propre et luisant. Je le saluai, je ne sais pourquoi, tant ce navire me fit plaisir à voir.

Old par igor le 24 Oct 2007

je ne suis pas si rapide que ça

le récitant : agony is good.

Old par igor le 15 Mar 2007

Bertrand, il faut ta gueule fermer maintenant..

Old par ... le 21 Avr 2007

La mort du tourguenisme ?

Conscientisme syllogique

Le Maugréant : « Une aire de stockage organisée où les consignes sont strictes, où sont interdits les ordures, les fumiers, les cadavres, les déchets, les carcasses, les explosifs, l’amiante, les toners de photocopieurs et les bonbonnes de gaz ? »

J’habite dans une déchèterie.

Old par ... le 02 Fév 2007

Les feuilletons tv du dimanche après-midi c’est du temps de cerveau disponible
pour des messages subliminaux.

Old par To le 07 Jan 2007

"Where is my mind ?"

Old par ... le 05 Juil 2007

« IL FAUT REVALORISER

LES VALEURS, M’DAME CHABOT !!!!!! »

(un ex-candidat bourré à la goutte)

Old par ... le 29 Avr 2007

Sometimes I feel so happy

Sometimes i want to be

et ainsi de suite

Question :

en ces temps de fin du monde, le Ukulélé serait-il l’ultime manifestation de ce que les scientifiques appellent le « tourguénisme hormonal »?

Salaud de voeux

Février 2007, pas de doutes, l’année qui commence est vraiment pourrie. Un land cruiser pour Noël, je leur avais dit c’était une mauvaise idée Babette, partons avec les enfants à Acapulco mais rien à faire, sur le parking, un dernier regard en arrière, rien à faire Babette, tu marches mais tu es déjà morte à l’intérieur.
hard boiled bambi
Fatal janvier, fatal Billy Jean, fatale surmultipliée, fatal Eyrand qui court toujours à 280 sur les départementales du Périgord, on peut voir ma jambe gauche en regardant à travers le trou dans ma tête. La pluie tousse, je vomis mes yeux, Babette passe la cinquième, tout est bien, sans doute. Tourguenistes, mangez du chevreuil…
Old par Nicolai le 03 Jan 2007

No pasaran

Old par ... le 06 Juil 2007

don’t feed the lion anyway…

Old par igor le 24 Oct 2007

Moderar comentarios : pastillas…

lundi, bcn, jour 5, le baron et moi sommes un peu fatigues, mais nous gardons confiance l’un dans l’autre. nous progressons vers le nord, bon rythme. les epreuves sont de plus en plus erudites. mes pieds ne sont que plaies purulentes, on a trouve de la betadine. ole !

Old par igor le 18 Juin 2007

Old par -- Zan le 17 Mar 2007

le bordel quotidien / poésie hebdomadaire / 21ème livraison

vingt-et-unième livraison

***

 

il est sept heures trente du matin
valentin me réveille il a faim et la je constate que vanessa
n’est pas rentrée
pas rentrée de la nuit
je m’inquiète plutôt et je fais son petit déj et ensuite je fouille
dans toute la baraque
pour trouver un peu de fric
pour recharger mon téléphone
je ne trouve rien mais un vieux papier
avec le numéro de cb
de vanessa et je recharge avec ça
je l’appelle ça ne répond pas
deux heures plus tard et après je sais pas combien d’essais
j’appelle les flics
et là j’apprends
qu’elle a un accident de la route
qu’elle est morte
je suis effondré
je ne sais pas quoi faire
je contiens les larmes qui me viennent aux yeux
par lacheté
valentin
je ne veux pas être celui qui va lui annoncer
je lui dis viens on va chez isa
on sonne chez elle
je la prends à part et je lui explique
je lui explique que la brigade des mineurs
va venir le chercher
pour le remettre à son père
moi je n’ai pas ses coordonnées
je le prends à part lui aussi
et là je lui dis
la vérité
trente minutes plus tard je suis à la maison
je remplis un sac de mes affaires
une heure et demi plus tard je suis dans le train
direction paris
quatre heures plus tard je suis chez ariane
et je pleure et je me laisse aller
mais non
mais non
en vérité il est vingt et une heures quarante neuf
j’écoute france inter
et je flippe

***

dans la maison il y a un godemichet
qu’on a baptisé norbert et marie-louise
norbert c’est la partie qui me rentre dans le cul
marie-louise c’est dans la chatte à vanessa
dans le frigo il y a un tube de crème chantilly
c’est pour mes couilles et pour ma petite quéquette et pour sa chatte et pour nos tétons
dans la table basse avec les magazines il y a un jeu porno
de ma fabrication
dans le cellier il y a toujours du whisky
la bouteille est souvent aux trois-quarts vide
et tout le reste on s’en sert pas souvent

***

encore des morts trente et un morts dans une fac en virginie
et valentin fait des poèmes encore plus cons et drôles que les miens
mais il ne sait pas
que c’est de la poésie
un tireur fou et valentin qui part en délire bête
maman pue des pieds
christophe pue des pieds
je pue des pieds
les fourmis puent des pieds
le chien pue des pieds
les pêcheurs puent des pieds
etc.
et le type qui en a descendu trente autres dans une fac en virginie est mort
tué tout seul ou par un autre
à france inter ils ne savent pas
pendant ce temps
valentin pionce tranquille dans son lit
il ne connaît ni la virginie
ni la poésie

Si t’as bu sur Tourgeuniev – 21

J’aime pas les gens qui se disent et qui font pas, qui disent ce qu’ils font en oubliant de faire ce qu’ils ont à faire j’aime pas les gens qui se racontent très fort pour sentir avec volupté le ton de leur crâne et les contractions de la mâchoire, j’aime pas les gens qui l’ouvrent j’aime surtout ceux qui la ferment tout en ouvrant leur cul ou peut-être leur sœur, j’en sais rien, une mélodie même si elle pue, j’aime pas les gens coincés, j’aime pas les gens qui étudient, qui curriculum vitae, qui ne tremblent pas, j’aime pas les gens qui pensent trop tellement qu’ils pensent à votre place, j’aime pas les gens qui baisent pas, qui mangent pas mais qui bizarrement trouvent le moyen de se pendre la bouche, comme si l’air et le vide vitalisaient et fortifiaient leur salive, j’aime pas les gens qui sont constamment à leur propre poursuite qui manquent d’eux-mêmes qui se manquent tellement qu’ils s’attachent à eux-mêmes pour ne pas se perdre, qui passent leur temps à se guetter entre leurs murailles, j’aime pas les vieux cons, pas parce qu’ils sont vieux, mais parce qu’ils étaient cons avant d’être vieux et qu’ils ont trouvé le moyen de pas changer et de rester cons jusqu’à l’infini de toute leur trouille, j’aime pas les jeunes cons, c’est rébarbatif et inquiétant, si jeunes et déjà embouteillés, la cervelle périphérique, j’aime pas les gens qui vomissent des conseils à n’en plus finir, qui vous retournent les entrailles de leur presse féminine, j’aime pas les gens qui se conseillent pas eux-mêmes, j’aime pas le public des salles de fête ça fourmille de sociopathes en série, j’aime pas les petits villages ce que les gens s’ennuient ce qu’ils haïssent la capitale en lui enviant la vie qu’ils soupçonnent de ne pas vivre, j’aime pas la capitale elle est morte et ennuyeuse elle tourne en rond, j’aime pas ton frère ni ta sœur ni tes ennuis je veux dire tes amis, je veux dire arrête de me prendre à parti et de me faire garder les bêtes qu’il y a dans ton cœur, j’aime pas les gens qui parlent de shampooing de tubes de talons de voitures de gamecube, j’aime pas les jeux de mots pitié avec tes jeux de mots, on dirait des ruby-cube décomposés dans un frigo détraqué, t’arrives tellement pas à parler simplement aux gens comme à ta mère le dimanche t’arrives tellement pas à être limpide et nu qu’t’as besoin d’en faire trop même avec les mots, histoire de pas te frotter avec tes profondeurs, j’aime pas les gens qui se pointent dans les salles d’expo en espérant coincer l’artiste, pour lui faire mal désespérés de n’avoir rien fait de leur doigts si rassurés d’avoir quand même, ingurgité des tonnes de bouquins en études d’histoire de l’art à l’école du Louvre, histoire de mater les artistes de références, de pouvoir repeindre la toile exposée de leurs analyses claudiquantes toutes suintantes de leur masturbation glaireuse, histoire d’avoir l’impression de peindre eux-aussi, j’aime pas trop les gens en vrai on avouera qu’il y a deux choix : les cons, les intelligents, les muets, les vociférants, les plaies les piliers, non il n’y a pas deux choix il y en a des milliers et c’est bien ce qui me gangrène on ne peut pas les emmagasiner quoiqu’on puisse les résumer en deux pôles : les faibles muets, les forts vociférants, et ce qui commence à me péter les couilles plus je vieillis c’est qu’il faut surtout pas être doux histoire d’avoir la paix avec les vociférants, tu peux même pas rester un con muet en paix, j’aime pas ta mère tu sais non je l’aime pas elle t’a fait à son image et toi tu l’as dégueulée, ce qui se conçoit certes, certes mais regarde ta gueule dans la glace maintenant, t’as vieilli de dix ans et t’es devenu sacrément agaçant avec ton orgueil quand même vaguement dérisoire faut l’avouer, j’aime pas les gens qui parlent beaucoup et qui n’ont que cette pauvre vérité, la leur, pleine de spaghettis à six et de cinémas à trois, vérité glanée, l’art de la parole, l’art de la génuflexion, vraiment c’est nauséeux, j’aime pas les gens qui se contractent en costumes, rappeurs, gothiques, mal rasés, grunge, pour ne pas disparaître dans la masse, j’aime pas les gens faiblards qu’ont trouvé comme seul moyen que de se bâtir une autre identité afin de crier qu’ils n’en ont pas. C’est pénible et pas citoyen ça encombre les rues, vraiment j’ai envie d’hurler de rire en les pointant, vraiment ces pouilleux, me fais pas croire que tu veux disparaître, non vraiment j’aime pas les gens qui se regardent dans les miroirs, j’aime pas les gens qui se mentent à eux-mêmes avec leurs plaintes et leurs costumes coordonnés à leurs plaintes alors que ces connards ils transpirent la rage d’exister, vraiment ça me fout la gerbe l’inutilité de toutes ces heures devant les glaces à se confectionner des costumes destinés à prouver aux gens qu’on-se-regarde-pas-dans-la-glace vraiment c’est vrai avec l’âge je deviens nazi et vraiment je m’aime pas trop pour ça, vraiment j’aime pas cette sensation d’une solitude qui perfore son carrelage en continu vl’à t’y pas que j’ai creusé un puits dans ma cuisine vraiment c’est dérangeant cette sensation de m’être coupé du reste du monde depuis trois ans que ça dure, vraiment j’aime pas cette sensation d’aimer ça, vraiment j’aime pas ne pas aimer, vraiment j’aime pas inspirer, j’aime pas avoir de références, j’aime pas les biographies des gens qui sont encore en vie, j’aime pas les creux scolaires qui veulent plaire, j’aime pas les gens qu’aiment pas parce que ça fait chouette d’avoir l’air implacable et de pas aimer, ceux-là j’me les ferais bien avec cet air de pas comprendre qu’ils sont laids, ce qu’ils sont assoiffés les gens, ils savent plus quoi faire, j’aime pas l’épicier quand il me dit repassez samedi y’en a plus, mais j’ai passé une commande ça arrivera samedi le Cahors, j’aime vraiment pas cette sensation d’avoir transformé mon épicier sympa en dealer notoire de l’avoir vu festoyer en patins à roulettes dans la rue avec ma cousine et Colin-Maillard quand j’avais huit ans, j’aime pas Monoprix, cette sensation détestable qu’ils changent tous les rayons de place, je comprends bien que c’est pour perdre le client dans des rayons qu’il avait pas l’habitude, je suis tellement handicapé que j’arpente le supermarché trois heures des instants éreintants flippants angoissants j’aime pas cette sensation de toujours retrouver mon chemin malgré tout vers le rayon alcoolisé c’est fou quand même ce que j’ai le nez en forme de poire, j’aime pas cette sensation de tout dire, que plus la vie va, et plus j’en ai rien à foutre de vous plaire, j’aime pas cette sensation de me faire arnaquer le regard, mais que c’est pourtant la seule solution, j’aime pas cette idée que c’est la seule solution mais que c’est pourtant bien la seule solution, que d’être transparent et de parler comme si je venais de naître, c’est bien le seul postillon que je brigue, si jamais y’avait un truc à revendiquer ce serait ce postillon-là même si j’aime pas les revendications, non j’aime pas les revendications putain faut les voir encore s’essouffler ceux-là qui se sentent encore et toujours pas exister assez fort – putain ce que c’est déprimant ces humains assez couillons pour adhérer à des partis couillons, soit des opinions, soit des congrégations et des gays-pride, des réunions et des entreprises et des comités et des cercles, dont ils se foutent éperdument mais ils se sentent tellement tout seuls, et faut voir leur petit cerveau prompt au conditionnement rien que pour l’amour de cette multitude, ce parti qui les accueille, qui les aime enfin, putain c’est pas vrai non mais c’est le pompon, j’aime pas moi, j’aime pas me sentir me sentir exister, j’y pense pas je veux dire, je me dis pas que c’est bien, ou pas assez, j’aime pas y penser, quand je commence à y penser, j’me dis que c’est mal barré que je vais devenir couillon forcément, commencer à palabrer et me décerveler comme tous ces gens qui baisent pas, qui baisent pas du cerveau je veux dire, j’aime pas non j’aime pas, j’aime pas cette sensation que j’ai de mentir depuis trois pages à vociférer que j’aime pas, j’aime pas manipuler, j’aime pas mentir, j’aime même pas tout ça, l’écrire, avoir eu suffisamment de prétention pour l’écrire et le déclamer à voix haute alors que putain toute ma vie j’l’ai passée à aimer, c’est facile d’enfler son gros bras putain personne n’aime personne, et personne n’aime pas, et on est vachement personne faut le dire à tous grouiller en masse et se colporter comme des sauterelles dans les cerveaux des autres, putain quel manque d’originalité que ce texte, j’aime pas les gens qu’ont la trouille et je m’efforcerai toute ma vie de leur faire du mal, j’aime pas cette sensation qu’ils ont de toujours devoir s’écraser quitte à faire tuer les autres, voilà, c’est un peu pour ça, que j’ai été tout ça.

Et pourtant, il tourne…

Le Tourguenisme tourne, avance et s’élève. Plus qu’un programme politique, plus qu’un plan de carrière, plus qu’un choix de vie, le Tourguenisme est en vous, le Tourguenisme est en nous, est-ce que tu le sens, tu le sens là ? Tu le sens bien ? Le Tourguenisme est partout et en toute chose, entre le tronc de l’arbre et son écorce, entre le proton et l’électron, entre la Terre et sa Lune, entre la poire et le dessert.. entre toi et moi aussi, entre-nous soit dit ; il est au fond du couloir à droite après la cuisine, jamais entre les repas. Il est même entre le sol et ton vaisseau. Il souffle des profondeurs infernales jusqu’en extrême-amont, il souffle jusqu’au jour d’après, il souffle les bonnes réponses mais t’entends pas les chuchotements à cause de ton putain d’Ipod. L’hélicoïde tourgueniste étale ses branches nébuleuses sur des millions d’années lumières, balaie les galaxies, allume les soleils et emporte les qasars dans une immense transe cosmique mêlant énergie sombre et rayonnement stellaire éternel. Les Tourguenistes sont des derviches tourneurs sinistrogyres qui ont trop bu et chopent le hoquet. Le bonjour chez vous, la paix sur toi. Nan mais sans déconner.

Old par ... le 28 Mar 2007

nan mais déjà, la journée avait commencé approximativement…

les pédiluves sont ouvertes aux porcs de cherbourg

Old par igor le 02 Mai 2007

Nicolaï Tourgueniev : putain – mais putain quoi – j’ai rêvé de toi cette nuit – c’était rigolo – je fêtais mon anniversaire dans un étrange appartement qui n’était pas vraiment le mien, dans une ville qui n’était ni Paris, ni Lille – et à un moment donné, je m’éclipsais pour aller chercher un autre appartement, parce qu’il fallait que je déménage – et l’agence immobilière était en fait l’endroit où vivait Hélène, Fred, la mère d’Hélène et Jehanne, la petite fille, qui au départ était un chat qui vivait sous l’eau – dans une sorte de piscine – et en fait c’est une petite fille de 2 ans et quelques qui parle et qui court partout comme si elle avait 8 ans – et puis à un moment donné tu arrives pour me chercher – parce que je suis parti depuis très longtemps de mon anniversaire – et tu es habillé avec une sorte de chapeau pointu et un string en bonbons, et tu as un peu honte d’arriver comme ça chez la mère d’Hélène – et je me rends compte que moi aussi je suis à moitié à poil – et du coup on repart dans la rue pour retourner à la fête, mais au lieu de rentrer à l’appart, on commence à s’égarer dans les rues, de bar en bar – et je me souviens plus de la fin – voilà – tu t’en fous bien hein – salaud…

Old par igor le 07 Mar 2007

le bordel quotidien / poésie / 24ème livraison


 
(jean-marc renault – jmr02.blogspot.com)
 
***
 
vingt-quatrième livraison
 
***
 
à quick à midi à deux tables de nous
une très grosse femme d’environ quarante ans mange assise seule à une table pour deux
deux plateau occupent la table
ils sont remplis de bouffe
il y a deux boites en carton pour les hamburgers
un grand cornet à frite
un grand gobelet
une crème glacée et encore
un truc dans un sachet en papier
le regard de la femme ne quitte pas tellement la table
elle croise furtivement le mien mais c’est tout
elle mange proprement
tristement
lentement
 
***
 
on croise des trucs marrants sur l’autoroute
sur cinquante kilomètres j’ai vu
un pigeon marcher sur la bande d’arret d’urgence
tranquillement
pas du tout dérangé par les voitures
qui passent à toute blinde
sur la bande d’arret d’urgence j’ai vu aussi
une énorme merde de chien
et j’ai imaginé
un énorme chien marron venir déféquer là
qu’est-ce qui lui est passé par la tête à celui-là
et j’ai vu aussi un escalier
qui partait de la bande d’arret d’urgence
pour escalader le talus
vers où
et qui pouvait en descendre de cet escalier
et qui pouvait le monter
je me demande
 
***
 
– ai’e ‘ien ‘e ‘e’a’é ‘ai’e
– hein ?
– J’AIME BIEN TE REGARDER FAIRE
j’articule mieux à cause de la brosse à dents et du dentifrice
et je mets une main devant ma bouche
à cause des projections
ouais j’aime bien regarder vanessa
mettre du noir sur ses cils
et nettoyer l’excédent sur ses paupières
avec un coton-tige mouillé de sa salive
ça me fait penser à un numéro de cirque
en miniature

le bordel quotidien / poésie hebdomadaire / 12ème livraison

j’ai envie de sortir
mais il n’y a nulle part où aller
le seul truc qui pourrait me faire du bien
ça serait de prendre le train
vers une grande ville
choper un journal de petites annonces
téléphoner à une pute
ou trouver un salon de massage
aller me faire branler ou sucer
et trouver un hôtel
et marcher toute la soirée
et dormir à l’hôtel
je crois bien que ça serait la seule chose
qui pourrait me faire du bien
dans l’état où je suis

***

je n’ai plus rien pour me branler
mes vidéos me manquent
j’ai été obligé de convoquer le souvenir
d’une pute qui m’a sucé
l’été dernier à montpellier
c’était très agréable
les putes me manquent

***

je circule dans la maison sans faire de bruit à part dans ma tête
je regarde les jouets et je m’imagine les écraser
à coups de rangers
je vois un couteau et j’imagine
je vois un vase et je le visualise
après que je l’ai éclaté contre un mur
des images très réalistes
qui ne m’apaisent aucunement
qui ne me font aucun bien
je ne fais rien
rien du tout à part un coup de genou
donné dans un mur sans aucune force
ce soir je vais manger du bœuf
pendant que vanessa ira seule au cinéma
on fera peut-être l’amour
mais je n’y compte pas trop

Prolégomènes

« Rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur politique ni la misère affective. Ni la stérilité universelle. Le désert ne peut plus croître : il est partout. Mais il peut encore s’approfondir. »

« INTENSIFIER CE QUI N’EST PAS CALCULABLE »

– cut –

Old par ... le 02 Juil 2007

I’m so fucked up, you know…

Old par ... le 29 Mai 2007

dîner galant

Qu’est-ce que tu leur as encore promis

Des tendres croques

Ouais ouais ouais

Il est temps papa

Il faut se dépêcher, papa il devient fou

Tu as raison

Tendre croque Herta si tende si croustillant

Oh t’es calmé là

Ça va beaucoup mieux

C’est toujours une fête

Herta le goût des choses simples

le bordel quotidien / poésie hebdomadaire / 17ème livraison

à chaque fois que je quitte paris
je vois la tour siemens dressée dans le ciel gris
au moins quarante étages et une enseigne en béton au sommet
d’au moins quinze mètres de long et qui tourne lentement
et chaque fois je me demande
à quoi peut bien servir
un immeuble aussi grand
à quoi ça peut bien servir
tout ça
quelle activité nécessite
quarante étages de gens
quelle activité nécessite
autant de gens que ça
et je ne comprends pas
***
dans le métro il y a
des arabes en jogging qui crient
un curé en soutane qui se tait
une copine à moi qui rigole et moi
qui raconte des conneries
un type qui écoute et ne rit pas du tout
un indien et un type
qui apprécie enki bilal
des gens
des gens
des gens
***
dans le train y’a un rabbin
avec un chapeau noir et un habit noir
et une barbe blanche et un grand sac ed
blanc et vert et rouge
hors du train un type fait son jogging sur une chemin de campagne éloigné de tout
je le regarde courir et ne vois ni maison
ni voiture
ni rien
des fois il pleut
des fois il ne pleut pas
ça dépend des kilomètres
à une gare déserte
le rabbin descend
je reste seul dans le wagon
et je remarque
sur le dossier du siège qu’il occupait avant
un vieux smiley
dessiné au marqueur
à la couleur passée
***

on se refait pas


via Menstruel

Old par igor le 30 Août 2007

il est 17:39

Hommage à Jean-Marc Pompougnac

Old par Nicolai le 09 Sep 2007

666 grammes de farine

il est 17:37

madone du vice —

A la mollesse
De tes lèvres
Avec lenteur
Je m’adonne

A la douceur
De ta langue
Avec délice
Je m’abandonne

in god i trust —

Time goes by… so slowly

tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac

clonck

tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac
tic tac

Old par Nicolai le 16 Jan 2007

Pourquoi, le soir, le ciel est-il rouge ?

Lorsque le soleil est proche de l’horizon, les rayons qui nous arrivent ont traversé une épaisseur d’atmosphère nettement plus grande que dans la journée ; ils ont donc eu la possibilité d’être diffusés de plus nombreuses fois par les gaz et poussières présents dans l’atmosphère. La partie bleue de la lumière a été presque complètement ôtée par cette diffusion ; les parties verte et jaune ont été affaiblies pour la même raison. Restent donc les rayons à forte dominante rouge, la couleur la moins diffusée. C’est pourquoi le soleil nous paraît plus rouge et moins lumineux, et le ciel prend également une teinte rouge-orange.

(…)


A quoi bon
les démarches
sans sous-titres ?

Old par Gu. le 09 Jan 2007

Message personnel

Comme s’il suffisait d’une journée d’information pour se faire pardonner des millénaires d’indifférence et de domination, on ouvre les yeux une fois par an et l’on s’étonne encore que tu marches voilée -et pas qu’à l’autre bout du monde, et l’on s’étonne aussi que tu sois torturée, violée, battue, pour un regard, un sourire, un désir soupçonné, pour une idée, pour avoir voulu savoir, pour avoir voulu être libre … Mais on ne s’étonne plus que tu travailles, que tu élèves les enfants, que tu fasses le ménage, la lessive, les courses, à manger …
Je ne te souhaite pas vraiment de devenir notre égale, tu vaux mieux que ça.

La journée de la Femme est finie et je voulais te dire je t’aime.
Tous les jours.

Même si des fois tu me fatigues.

tu reviens c’est vrai ? je suis heureux tu sais. bien sûr tu sais. tu sais que je ne peux pas t’oublier. j’essaie pourtant. je ne peux pas. je te hais, tu m’arraches les tripes, laisse-moi. je ne veux plus te parler. Regarde : je ne te vois plus. C’est vrai tu reviens ? Parle-moi. Oui parle moi encore. Je ne dirai rien. Tu veux que je parle aussi ? Je peux si tu veux. Enfin je crois. J’ai su je crois. Parle, toi. Je t’écoute. Je sais que tu me tueras encore. Et encore. Et encore.
Ca ne meurt pas regarde. C’est toujours là. J’y peux rien. Tu sais comme je t’aime.
Tu l’as trop entendu. Tu te lasses.
J’ai envie de toi. Ce joli grain sur ton sein droit…
Viens dans mes bras.
Je ne veux plus que tu partes.


 
(jean-marc renault – jmr02.blogspot.com)

***

vingt-troisième livraison

***

pendant que vanessa me téléphone
j’entends passer près d’elle un camion de pompiers
et la sirène
et quelques minutes plus tard c’est par la fenêtre de la chambre
que j’entends la sirène
et vanessa l’entend à travers mon téléphone à moi

***

neuf heures deux devant le supermarché
deux ou trois personnes attendent que le rideau se lève et un vieux
qui porte des lunettes noires des baskets et une sorte de fuseau qui lui colle aux cuisses
et lui arrive aux genoux
fout des coups de pieds dans le rideau de fer
en regardant tout le monde et en faisant deux avec ses mains
neuf heures quatre le rideau s’ouvre
le vieux engueule l’employée et les vigiles engueulent le vieux
neuf heures quinze à la caisse
la vieille devant moi ne sait pas quoi faire de son panier vide
je le lui prends des mains pour l’empiler sur un autre panier vide
et le sourire qu’elle m’adresse
est le plus beau depuis longtemps

***

je ne vais pas aller à lyon
en vacances
je ne vois pas ce que j’irais foutre
loin de vanessa
je vois ça d’ici
passer deux jours à déprimer
mécontent d’être parti
mécontent de rentrer
la seule chose que j’aime c’est m’éloigner
être ailleurs je n’aime pas
et revenir ça m’angoisse
je m’éloigne bien assez
en allant marcher une ou deux heures dans la ville

 
***

Happy B-Day Babylone Babies !

Fake symbolism is only manipulation

Old par ... le 11 Sep 2007

oué.

le maugréant : Finally, some action !

Old par ... le 30 Mai 2007

Getting high / s’envoyer en l’air

Where is my bubble now ? **uh-oh, sometimes I’m even boring myself**

Psychédélisme à Cap Canaveral (et componction murmurée dans l’oreille).

Est-ce que le tourguenisme avance ?

Irrationnel, molletonné, souvent accidentel, jamais vraiment volontaire, le tourguenisme. Vous n’y croyez pas, pourtant, nous non plus. Le tourguenisme est-il un phénomène en voie d’extinction ou avance-t-il à vive allure, comme un petit cheval fou lâché dans la prairie ?

Le maugréant : Nan, il avance, il tourne et il s’élève, dans le sens des aiguilles d’une pelle.

La Baronnie : Le tourguenisme avançant en moonwalk, doigt dans le nez, mains sur les hanches et poutre apparente, il n’ira jamais plus loin que d’où il est parti… mais très vite. Cheikh Abdullah ben Hamad Al Khalifa m’a dit, pas plus tard qu’hier, que l’allure tourgueniste l’avait tellement impressionné qu’il payerait une fortune pour qu’Igore et Nicolaï viennent saillir ses pouliches… pour dire.

Dr. Drüünorst Gulkstra-Grüül : « Dans le monde réellement renversé, le haut est un moment en bas, ma tête tourne mais il paraît que c’est normal, car comme le tourguenisme avance, tourne et s’élève, l’hélicoïde se retourne sur elle-même dans son propre délire ; je suis, je voudrais être, j’essaierai d’être pile-poil au milieu, un no man’s land terreux où fusent des missiles sol-sol et des jets d’encre, no man’s land entendu comme le théâtre de l’affrontement entre la régulation normative et sociale des subjectivités, leur enchassement identificateur dans des segments comportementaux et des profils neuropsychophysio(patho)logiqu… d’une part, et le chaos primordial des créations narcissiques et libidinales d’autre part, vivantes, aimantes, qui doivent échapper à l’arraisonnement de toute esthétique et à son démantèlement programmé, à sa dévolution et sa standardisation en pack fraîcheur zéro pour cent hypoallergénique hypodermique en tête de gondole, l’entropie cette salope qui désagrège ronge bouffe consume la singularité sensitive, le sentiment collectif et annihile les processus de civilisation, parce que la plus techniciste d’entre elles se rationalise jusqu’à l’autophagie gargantuesque et l’amputation sensorielle, la lutte intersticielle qui essaie de faire pulser un peu, encore, pas beaucoup, de loin en loin, le chaos esthétique primordial, la soupe originelle, celle avec des pâtes en forme de bites dedans, la pangée mentale qui n’en finit plus de se fractionner sous le contrôle tectonique, et de subir le conditionnement industriel rayon frais, gâteaux secs, câblopérateurs et industries du désarmement. Alors si on considère l’insurrection festive et l’activisme de bidibulle comme une fin, l’antidote au désarroi, l’alternative à la subversion explosive, la nouvelle contestation qui supprime toute reconduction capitaliste finira trés probablement « dans ton cul », avec mon pied droit et un vieux gode-ceinture qui traînait par là, aussi. »

Old par ... le 06 Avr 2007

Des athés : foutez-moi l’apnée.

serge, ce héros —

« Pour éteindre le feu au cul de Marilou
Un soir n’en pouvant plus de jalousie
J’ai couru au couloir de l’hôtel décrocher de son clou
L’extincteur d’incendie »

Vendredi 15h

Dehors il pleut de grosses gouttes chaudes, la mousson parisienne. J’ai envie de parler à quelqu’un. Envie de somnoler surtout. Le mot mousson proviendrait du mot arabe mawsim qui signifie saison et désigne notamment la saison favorable à la navigation vers l’Inde dans l’océan Indien. J’ai eu une idée ce matin, une idée de développement industriel peut-être rentable. Ça me fera grincer des dents quand quelqu’un le sortira à ma place. Dommage c’était sympa mais il me fallait un ingénieur. Dehors il ne pleut plus, j’espère que Lisbeth Salander va se sortir de ce guêpier. L’eau ruisselle encore un peu par la longiligne meurtrière qui me donne un peu de lumière. A part le Livre, le portable et un grand verre d’eau on ne peut pas dire que ma cellule soit vraiment meublée. Le crépit se fait la mal et je m’écorche souvent en changeant de position. Avec la chaleur dehors, j’espère que ça ne s’infectera pas. A L’AIDE. Je me demande comment ça s’est passé hier soir pour les autres. SORTEZ MOI DE LA. J’aime assez la musique qu’écoute le type dehors, dans le genre reggae, je veux dire dans le genre reggae, dans le genre reggae. Encore une averse, je pousse le verre contre le mur pour le remplir à nouveau. Je râpe mon genou avec vigueur contre le mur pour en faire du carpaccio. Super, j’aime aussi vraiment le carpaccio à volonté. La vie est belle.

Old par igor le 22 Juin 2007

il est 17:35

surfaces / nouvelles / 2ème livraison

dernière fois que je vois le dos d’irène que j’entends sa respiration que je touche son épaule nuque crâne

quelques heures plus tard dernière fois que je lui dit bonjour dernière fois que je lui dis à tout à l’heure

et je lui mens forcément

dernière fois que je la vois fermer la porte et que j’entends ses pas s’éloigner

dernière fois que je l’entends quitter l’immeuble

dernière fois que je suis dans cet appart

il est trop cher pour nous cet appart même s’il a la classe et que tous nos potes l’aiment bien

dernière fois que je fais la vaisselle et sans nostalgie ni pincement au coeur ni rien de romantique dans toutes ces dernières fois même si je les énumère au fur et à mesure juste parce que ça me rappelle d’autres dernières fois

je suis meilleur en dernières fois qu’en premières fois moi

j’imagine que je ferai un meilleur mort que vivant

supposition à la con

d’autres dernières fois

j’y pense en faisant la vaisselle

dernière fois que je vois ma mère

ça se passe un peu pareil

je me tire un jour en laissant une lettre d’insultes et en piquant tout le liquide

à peu près six cent balles

en chemin je balance les clefs de la maison à la flotte et je prends le train pour toulouse

pourquoi toulouse

parce que c’est la grande ville la plus proche où je ne connais absolument personne

je veux rester seul

à la gare dernière fois que je croise cécile je fais semblant de pas la voir et elle ne me voit pas

j’apprendrai plus tard qu’elle fait semblant elle aussi

salope

vaisselle terminée

la lettre

première fois que je ne termine pas une lettre à irène par un petit coeur première fois que je marque je t’embrasse au lieu de je t’aime

ça ça me rend triste

je suis triste de plus l’aimer et puis ça passe

je laisse la lettre les clefs

pas question de jeter les clefs

et un peu de fric pour les factures en cours

dernière fois que je claque la porte

légère hésitation

une fois la porte claquée impossible de revenir en arrière

elle s’ouvre pas sans la clef

merde pourvu qu’elle elle ait les siennes

dernière fois que je descends les escaliers que je franchis la cour que je sors de l’immeuble

porte de l’immeuble claque derrière moi

en une seconde j’imagine que je reste qu’elle revient que je lui dis une connerie j’ai oublié mes clefs ou j’en sais rien et une fois à l’intérieur je me débrouille pour faire disparaître la lettre avant qu’elle la remarque mais non je m’éloigne et dernière fois dans cette rue

dernière fois à cet arret du tram

dernière fois dans le tram

il est encore temps de revenir en arrière mais non

dernière fois dans la gare

j’achète le billet

encore temps mais non

j’achète un bouquin pour la route

de quoi bouffer boire

je monte sur le quai attendre mon train

irène rentrera à la maison à peu près au même moment où moi je rentrerai dans mon train

elle va probablement s’effondrer en morceaux

ça me concerne plus

le train arrive

train pour marseille

cette fois je choisis marseille parce que j’y ai plein d’amis qui peuvent m’héberger

j’ai pas envie d’être seul ni à la rue cette fois

je monte dans le train

je marche jusqu’à ma place

là peut-être irène sonne et je lui ouvre pas

il faut qu’elle farfouille dans son sac pour retrouver les clefs

le train démarre et c’est le bordel dans son sac

elle ouvre la porte et y’a personne elle comprends pas

c’est la dernière fois que je vois paris elle remarque les clefs boule au ventre le ventre comprend mais le cerveau refuse encore et la lettre

terminé paris campagne et irène s’effondre en pleurs

ses larmes vont tacher la lettre qu’elle va lire cinquante fois d’affilée

le bruit du train et j’ai faim

je déballe un sandwich et j’ouvre un magazine et elle ouvre la porte et elle lit la lettre et elle pleure

je lis le magazine mais c’est difficile de se concentrer alors je regarde le décor et je pense à irène qui pleure et je me demande si je regrette et je ne regrette pas

j’écris un poème et un an plus tard j’écris encore un poème et derrière moi il y a françoise avec qui je viens de faire l’amour et qui n’est pas irène

je ne connais pas bien cette maison

la première année avec irène je n’ai pas pu écrire

la première année j’étais assis dans un coin de la chambre à la regarder et à faire semblant d’écrire

la dernière année je n’écrivais plus non plus

j’étais assis à l’ordinateur et je faisais semblant d’écrire mais je regardais à la place de regarder irène des filles à poils sur des sites de cul

la dernière nuit je n’ai pas dormi

la nuit dernière non plus

la dernière nuit passée avec l’estomac noué d’un côté irène qui dort de l’autre côté les cartons pas déballés pas la place pas l’envie pas que ça à foutre empilés et recouverts d’une tenture et au milieu entre irène et les cartons mon corps j’ai trop chaud mon sexe qui ne sert à rien et j’ai même pas envie de l’agiter et plus haut vers la tête des yeux et des larmes qui coulent pas

la nuit dernière j’ai fait l’amour et ensuite j’ai eu trop chaud pour dormir et ensuite j’ai fait l’amour et ensuite j’ai eu trop chaud pour dormir

c’était la première nuit que je passais dans cette maison et je m’attendais à n’en passer aucune

là c’est la première fois que j’écris dans cette maison et c’est la première fois que j’écris depuis un moment

il y a onze mois j’avais quitté irène depuis un mois

il y a onze mois j’ai quitté irène depuis un mois

j’ai quitté irène depuis un mois et je marche

je suis seul et je descend un escalier et ça va pas va pas du tout

je suis en train d’essayer de pas pleurer je me demande ce que je fais là

irène pleure au téléphone et moi je lutte pour ne pas

irène rie au téléphone et moi je rie avec elle

irène me parle de cul au téléphone et moi je bande

dans la pièce d’à-côté des amis

dans la pièce où je téléphone des cds

c’est la première fois que je parle à irène depuis un mois et je suis bouleversé et je regarde les titres sur les tranches des cd et je prends note mentalement de ceux qu’il faudra que j’emprunte ou que je copie quand je quitterai marseille pour retourner à paris

faut être un peu con

irène raccroche et je me sens bien et mal et bien et mal

je vais aux toilettes pour pleurer un bon coup et ça va mieux

nous sommes de nouveau ensemble et tout prend des allures de première fois

première fois que je retourne vers irène

le train

marseille paris c’est long presque quatre heures

pas d’argent ce coup-ci pas de magazine pas d’idée pour écrire rien

juste le paysage qui défile dans l’autre sens mais comme la dernière fois il avait pas marqué ma mémoire ça ne veut rien dire

j’écris ça liquéfié de chaleur dans un cybercafé il n’y a ni irène mais j’ai rendez-vous avec elle ni françoise mais elle veut mourir et j’essaie de l’en empêcher mais c’est une autre une toute autre histoire

françoise veut mourir et je ne veux pas qu’elle meure et à force de parler sur msn elle va juste mourir ce soir en se picolant la gueule jusqu’à l’inconscience et c’est mieux comme ça

j’ai trop chaud quand j’écris ça j’écoute nine inch nails en boucle depuis une demi douzaine d’heures et chaque centimètre carré de ma peau colle et je dois régulièrement m’essuyer le front avec la paume de la main ou avec le tee-shirt

comme je fais à l’instant

ce qui est dégoûtant mais très utile

je suis dans un cybercafé et au lieu d’écrire ce texte je drague par msn trois meufs une très jolie et une autre très jolie et je me dis dieu que j’ai envie de me les faire et dieu que j’ai encore envie de me faire françoise mais françoise veut mourir et là elle a coupé internet j’espère qu’elle mourra pas et les autres meufs sont retourné à leur vie et moi à mon texte

quatre heures de train c’est long

je somnole et je somnole plus et je somnole encore et il n’y a rien pour tuer le temps et je suis dans un cybercafé et je ne me souviens pas du tout de ce trajet pas du tout du tout du tout

peut-être que j’ai dormi en fait

je me souviens juste que le train était assez peu rempli

et le controleur a controlé peu après la sortie de marseille

juste une image

une demi heure avant d’arriver

je commençais à trouver le temps long

à compter les minutes

la voie fait un large virage

assez large pour voir l’avant du train

quatre heures de train

je sors du train

irène est là

elle a grossi

on se prend dans les bras

elle s’est fait belle

on pleure pas

on attend de rentrer

chez les amis chez qui elle squatte

pour pleurer

satanée faute de frappe

no fear

Old par ... le 17 Fév 2007

A goal

« First, they meet. Then, they fight. And at the end, they fuck »

Déréliction totale, la diode pulse comme un stroboscope, lancée à plusieurs centaines de km/h sur le RDO,
les synapses en ébullition, loin de tout, loin de vous, un ailleurs où les fonctions vitales sont réactivées un
ailleurs où les possibles sont réenchantés, une condamnation sans appel du hic et nunc, une perspective
monumentalement égoïste, une spirale égotiste, une nouvelle explosion qui transforme un cours d’eau trop
calme en torrent turbulent, qui s’écrase de rocher en rocher, se vautre sur le trottoir et éclabousse tout le
monde alentour, une (des) résolution(s) écrasantes et des étoiles, putain des étoiles partout, des étoiles et
des constellations entières que vous ne verrez probablement jamais, la galaxie en coupe, là-haut là-bas,
devant et derrière, une extase insulaire débarrassée des pesanteurs urbaines, des coercitions opérationnelles,
des contingences matérielles, une noix de coco brisée en deux et ma machette fichée dans ton crâne, un monde,
bref, tout un monde, un monde définitivement interdit aux teckels.

Le matin c’est ça. Tu as trés mal mais tu te dis que c’est pour la bonne cause. Ou t’essaies de pas penser.

Le midi c’est ça, pour peu que tu aies le temps d’aller acheter un sandwich avant que les cols blancs du quartiers
n’aient dévalisés la boulangerie. Si tu as jeté un oeil sur les infos, tu es traversé par des pulsions homicides de
basse intensité, au mieux. Au pire tu ressens la dépression comme un tsunami ralenti, un truc proche du
mouvement perpétuel, et la jolie serveuse n’y peut strictement rien, parce qu’elle peut être aussi jolie qu’elle veut,
elle n’est pas celle qui, et en plus elle te colle une addition aussi salée que cette merde de confit de canard qu’elle
a osé te servir.

Café, clope(s), gnn. Les préfectures explosent, le centre du trésor public ressemble à une boule de feu, les métros
déraillent et tailladent les corps hostiles en fines lamelles sanguinolentes, mais c’est encore dans ta tête. Celle
qui fonctionne à 10 % et donne de plus en plus de signes de fatigue. Celle qui grince la nuit et collectionne les
bugs le jour.

Le soir c’est ça.

Trop de monde dans la rue, trop peu de luminosité par rapport aux taux de photons que ta peau exige par jour,
si tant est que tu l’écoutes dix minutes. Mais soit, c’est encore et toujours pour cette foutue bonne cause.

Sauf qu’un jour, tous les jours, ça sera ça. Et que de là-bas seront encore envoyées des salves psychostiles qui
feront passer les 18 janvier 2008 pour des séries B mal branlées. Plus belle la vie ? Mais t’as pas idée.
Non seulemement ta peau sera gorgée de soleil, mais tu dessineras des arabesques dessus jusqu’à ressembler
à un putain de yakuza.

Precious and fragile things
Need special handling
My God what have we done to You?

We always try to share
The tenderest of care
Now look what we have put You through…

Things get damaged
Things get broken
I thought we’d manage
But words left unspoken
Left us so brittle
There was so little left to give

Angels with silver wings
Shouldn’t know suffering
I wish I could take the pain for You

If God has a master plan
That only He understands
I hope it’s Your eyes He’s seeing through

Je ne vois franchement pas pourquoi l’affirmation de soi devrait passer par la destruction des autres.
Sartre peut écrire tout ce qu’il veut, après tout l’exploit réside peut-être plutôt dans l’explosion sans
dommages collatéraux. J’aimerais bien essayer, mais à tout hasard, je conseille à l’aimable assistance
de s’écarter un peu. Des fois que.

Old par ... le 31 Août 2007

42% d’indécis bien décidés

« Nous nous déclarons ennemis de tout pouvoir d’Etat, de tout gouvernement, ennemis du système étatique en général ; et nous pensons que le peuple ne pourra être heureux et libre que lorsque, s’organisant de bas en haut, au moyen d’associations autonomes et entièrement libres (…), il créera lui-même sa vie. »

es el amor

Des millions de connectés érogènes
plus de quatre-vingt poèmes
et un concours menstruel gratuit
à Paris, Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg, Rouen.
Association pour le ramassage et recyclage
des amoureux : Quelle est la principale raison qui nous pousse
à papillon dans le ventre ?
parce qu’il m’émeut Vente de vins de France au prix de la propriété (www.amourduvin.com).
Tout est possible sur Réseau Contact :
se réduire, dès le plus jeune âge, au positif, romantique et facile à comprendre (éducation sexuelle agréée par les pouvoirs publics) (en plus des œuvres des poètes reconnus) et devenir enfin UN AMOUR DE TAPIS.
Petite chatterie familiale d’élevage de l’amour courtois : tout sur la pêche à la carpe, recettes de bouillette, pas de discrimination ni d’interdit, jeux, bricolages, expériences, Aragon, Ronsard, ta menteuse école où j’ay perdu l’esprit (présentation de la chatterie, informations sur la race et son élevage, la génétique et la santé).
Et enfin : ESPRIT_AMOUR Dancing espace vituel (animé par Dj Yoyo) qui augmente l’espérance de vie, à 800 m de la plus belle plage d’Europe et à 1.2 km du centre ville.

Une lettre d’Amour pour vous, elle vient directement du cœur du Père.

les masques tombent !

Old par igor le 02 Avr 2007


Les témoins :  » Ce fut une grande et belle fête nationale « 

Old par ... le 15 Juil 2007

il est 17:38

Partenaires sociaux : les discussions reprennent

Old par ... le 04 Juil 2007

Tendu comme ça à la terrasse du resto, l’autre soir, ça ressemblait presque à un mot d’amour, tiens.

Old par tick le 26 Mai 2007

LE FANTÔME DU MARCHAND DU SEL ?

Angleterre: Tourgueniev dérobe l’urinoir d’un pub et l’emporte dans un sac à dos ?

La police britannique recherche Tourgueniev qui a volé un urinoir dans un pub du sud de l’Angleterre et l’a emporté discrètement après l’avoir démonté avec beaucoup de dextérité.
L’inconnu tourgueniste est entré dans le pub Royal Oak à Southampton (sud du pays), a commandé une bière blonde et est ensuite allé aux toilettes où il a passé quelque 40 minutes à détacher l’urinoir du mur. Tourgueniev a ensuite glissé l’urinoir dans son sac à dos et est sorti sans éveiller de soupçons immédiats mais une caméra de surveillance avait filmé son manège et la bande a été remise par les propriétaires du pub, Alan et Suzie Dreja, à la police.
« Il a fait un travail très professionnel. Il a fermé le robinet d’eau et a bouché le tuyau. C’est un tellement bon travail que nos employés ont pensé qu’on l’avait retiré pour réparation et on n’a rien remarqué avant le soir », a dit Suzie Dreja. Le voleur expert en plomberie a même effacé ses empreintes digitales des toilettes en partant, a-t-elle ajouté.
La police du Hampshire estime que l’urinoir a pu être utilisé pour des travaux artistiques voire littéraires à un autre endroit et a indiqué rechercher Tourgueniev sur la vidéo (extra-it).

Moderar comentarios : pastillas… le retour

avec igor nous avons alterné le rôle de premier de cordée, sommet atteint sans trop de problème malgré le manque d’oxygène. boum boum boum. igor a gagné deux doigts de pied supplémentaire dans la première épreuve, moi une toulousaine dans la seconde. nous avons avancé sûrement mais fermement malgré l’abandon de nos sherpas à mi-sommet. c’est comment qu’on freine. La neige tombe à flot et la nuit nous manque. les sommets sont vertigineux. Appréhension pour la descente. nous pleurons à tour de rôle sur l’avenir d’une chaussette trouée. olé.

Littéralement, "Encule les Majeures"

Old par ... le 19 Sep 2007

Old par ... le 28 Jan 2007

ici »