À la Saint Sylvestre, nique le webmestre !

Sex with a friend :
I could see her nipples
through her shirt

La phrase de la journée :
« J’offre mes services aux hommes qui sont intéressés par la lutte mixte ou encore, qui sont adeptes de belles femmes musclées. »
Geneviève Fleury, lutteuse

« J’aime les filles qu’on voit dans Elle… »

on roule sur l’autoroute
je ne conduis pas
pas le permis
je suis à l’arrière
il pleut
je tripote la fermeture éclair de mon jean
la musique est forte
la bouteille de vodka a roulé sous le siège conducteur
vide
on sort de l’autoroute
je ne suis plus seule à l’arrière
elle me regarde
un sourire
elle touche ma poitrine
je me laisse aller
la musique est assourdissante
on roule vite
mon jean est sous le siège conducteur
bleu
elle m’embrasse
je me relâche dans ses bras
entre ses lèvres
me glisse entre ses cuisses
chaudes
je l’aime
il pleut plus fort
le conducteur monte le son
encore
et roule plus vite
la forêt
la route est pleine de virages
je soupire

halètements

je stoppe la voiture devant la maison
à l’arrière les filles enlacées
dorment, doucement,
je ferme la porte et baisse la musique.

suivre le sentier de petites pierres.
ouvrir la maison, faire du feu
aérer les lits
mettre un CD
faire du thé pour la nuit
s’installer devant le feu
un bon roman
attendre

un souffle dans mon oreille
on est à destination
on s’étire
on se sourit
on s’embrasse
suivre le petit sentier
la maison est chaude
le thé est prêt
on se rassemble autour du feu
on se sourit
mais on ne se parle pas
encore

Old par igor le 26 Déc 2002

ON DIRAIT MOI

Old par M. Fox le 23 Sep 2002

j’ai tenté de t’écrire mais ton adresse n’était pas valide.

Old par M. Fox le 13 Nov 2002

Le suspect aurait été incarcéré après avoir été circonscrit par un car entier de CRS très chauds à ce que nous a rapporté Jean-Claude notre photoreporter, toujours aux aguets

PARIS (Reuters) – Un inconnu a été arrêté sur les Champs-Elysées en marge du défilé du 14 juillet alors qu’il venait de sortir son gros fusil d’un étui à guitare peu après le passage du président Chirac, rapportent des témoins.
L’homme a déballé son arme non loin du Rond-Point de l’Etoile, alors que Jacques Chirac venait de passer à découvert, à bord d’un véhicule militaire, a constaté un photographe de Reuters.
Des passants ont donné l’alerte par des cris et les policiers présents ont jeté l’homme à terre. Interrogée par Reuters, la Préfecture de police a expliqué qu’elle ne pouvait pas fournir d’autres éléments dans l’immédiat.

Ultra-nostalgie : nostalgie du passé immédiat.
« C’était quand même mieux il y a une heure »
D’après D.C

Old par -- Zan le 27 Nov 2002

A toutes les filles que j’ai aimé
Avant
Et qui sont devenues femmes
A présent
06 61 63 58 84

Envie de rêver ?

Dégager de nos difficultés une couleur. Cela sera le blanc, comme vous l’avez choisi. Il y a des murs, aussi des images surexposées. Des photographies sur le mur où nous voyons déjà les formes de nos vie à venir.

Il y a la peau blanche, les surface, rien en dessous. Peut-être sous les images des traces de clous : empreintes de cadres anciens dont nous nous sommes séparés. Ils disent qu’il nous faut de la place.

Plutôt sortir vite pour se prélasser, ne rien faire, attendre.

— Tu frôles l’insignifiance.
— À quoi bon ?
— Toujours les lourdes questions.

La sensation immédiate, juste après la virgule, je la cherche, tremble, la voilà : yeux fermés, respiration coupée comme si j’allais plonger.

Il faudrait exiger un train, un avion, un accident, une langue que personne ne parlerait. Pas de souffrance à ne rien y comprendre. Enfin ? Je n’ai jamais caché un idéal, dieu, coits, errances stériles, siestes puisque c’est l’été.

( ces notes ne forment rien qui vaillent, je le sais. Exercices en vue d’autre chose. Préliminaires appliqués)

Chère … ?

Nos facéties prennent fin, ici. Assez. On prend nos affaires qu’on déplace ailleurs. La journée commence sous un autre ciel. Je n’assiste à aucun lynchage hélas.
Je ne condamne personne : tout le monde fait ce qu’il peut selon ses moyens. Vous êtes adorables, raison d’un départ anticipé. Tu progresses mon ami.
Est-ce seulement raisonnable ? On m’a tant reproché de choses dans le silence. Et le silence dans les chambres dans la nuit c’est épouvantable.
On sortira du placard le monstre qui vous effraye. Le sourire n’est pas interdit — défilements. Je vous serai gré de me tenir au courant de chacun de vos déplacements. N’ayons pas peur.

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Subject: [nettime-fr] Il neigeait sur Paris cette nuit

NOUS AVONS TRAVAILLE PLUS TARD QUE L’HEURE DU DERNIER METRO, IL FAIT FROID,
ALORS J’AI ACCOMPAGNE LA PERSONNE SOLIDAIRE JUSQU’A CLICHY. LA NUIT A PARIS
LA ROUTE EST LISSE ET LES FEUX VERTS S’ENCHAINENT COMME PAR ENCHANTEMENT.
LES GUIRLANDES LUMINEUSES SONT TRISTES QUAND LA VILLE EST FROIDE ET LES
PASSANTS SI RARES QUE S’IL EN PARAÎT UN ON LE PLAINT. AU RETOUR J’AI VU UN
HOMME ALLONGE SUR UN TROTTOIR, FACE CONTRE LE BITUME, JE ME SUIS DEMANDE
S’IL NE RECOUVRAIT PAS DE TOUT SON CORPS UNE BOUCHE DE CHALEUR, IL AVAIT LES
DEUX MAINS POSÉES SUR SA TETE AU LIEU D’UN BONNET, IL NE BOUGEAIT PLUS.
C’ETAIT DERRIERE L’HOTEL DE VILLE, RUES VIDES, PAS DE SENTINELLE. J’AI FAIT
DEMI TOUR, PENSANT AU COMMISSARIAT DE LA MAIRIE DU IVè ARRONDISSEMENT, JUSTE
APRES L’ORME DES COMPAGNONS PASSANTS DU DEVOIR. L’EGLISE DES TAULARDS,
L’ULTIME OUVERTE JOUR ET NUIT AVANT QU’ELLE NE DISPARAÎSSE SOUS LES
PROTECTIONS DU CHANTIER, QUI LA RENDRA PLUS NEUVE QU’ELLE NE FUT JAMAIS A
ÊTRE CONSTRUITE. LES FLICS SONT BIEN UN PEU PLUS LOIN QUE LA PLACE EN
REMONTANT VERS LA SEULE EGLISE BAROQUE DE LA CAPITALE, ENCORE UNE ET QUI
PORTE LE NOM DE PAUL L’INTRANSIGEANT, LE RADICAL, LE TYPE DE LA KENOSE,
CELUI DU CHRIST QUI ETAIT DEJA MORT SOUS LA LAMPE URBAINE PERCHÉE AU BOUT
DE SA TIGE INCLINANT VERS L’ENTREE DU COMMISSARIAT… TROIS FLICS JOUAIENT
LES GOSSSES ENTRE LES VOITURES ARRÊTEES DEVANT. QUAND JE SUIS DESCENDUE POUR
LEUR PARLER ET LAISSANT TOURNER LE MOTEUR DE LA VOITURE J’AI VU DES FLOCONS
DE NEIGE. LA TÊTE LEVÉE VERS LA LUMIERE AINSI REGARDE-T-ON DANS LA NUIT LES
FLOCONS RARES EPOUSER LE VENT QUI PINCE ET AUTANT SE DIRE QU’IL NE FALLAIT
PAS RECULER DE CITER CELUI QUI ALLAIT MOURRIR DE FROID SI LE SAMU SOCIAL OU
LES BLEUS TANT HONNIS N’INTERVENAIENT PAS AVANT L’AUBE, BIENTÔT NOEL FETE
TRISTE D’OU L’ON DISPARAIT PARFOIS. DEMAIN MERCREDI, PUISQUE DEJA NOUS
SOMMES MARDI DANS L’OMBRE, ON OUVRE NON LOIN DE LA LE COLLOQUE QUI TITRE EN
CHOEUR D’IRONIE D’AUTRES PRECARITES QUE LA VIE, FLUX SOUFFLE ET SI PALE
QUAND IL VIENT DE S’ETEINDRE LAISSANT SON VOILE ENCORE VISIBLE, PAR EXEMPLE
LA PENSEE CROYANT FRAYER EN ETERNITE DE VERITE. A DIX HEURES ET SANS AVOIR
DORMI NOUS AURONS SAUTE DU LIT CHAUD CELUI QUE NOUS TENONS Où DORMIR LES
YEUX CLOS ET LE VISAGE A DECOUVERT SOUS LE CIEL FRIMAS. MAISON EUROPEENNE
DE LA PHOTOGRAPHIE, RUE DE FOURCY, PARIS, METRO SAINT PAUL, PRES DE L’ILE
SAINT LOUIS.

www.criticalsecret.com/seminaire/seminaire_index.html

Old par fbwn le 10 Déc 2002

Hola muchachos y muchachas,

Mon mot du jour ne sera pas fort long, ma main tremblante et mon front moite m’empechant de me livrer a mon habituel exercice de Jean-Claude Dus au Chili. Je profite difficilement de mon dernier jour en Patagonie, l’oeil eteint et le bouche pateuse. Tout ca a cause de Rupperto.

Je m’explique : de retour a Puerto Natales, je restai dans la petite pension de Karin et Pablo, passant mes journees perdu en plein nature, sur des glaciers et autres pampa exotique. Le soir je rentrai fourbu mais emu, reveur, fascine. Et la, je me retrouve face a une bande de joyeux lurons en train de se faire, avec le concours des proprietaires de la pension, une soiree Pisco.

Je ne pense pas vous avoir parle du Pisco deja… le Pisco est la boisson nationale : une sorte de liqueur de vin blanc, qui se boit de preference avec du citron, du sucre, un blanc d’oeuf et de la glace. J’entends deja les « Beeeeeeeeuuuuuuuuhhh » de degout… je ferais une soiree Pisco en rentrant, on verra si vous continuez a faire vos marioles. Bref, soiree Pisco, le tout en anglais, espagnol et autres dialectes juste destines a semer la confusion dans un esprit fatigue par le potentiel d’abstraction de la nature. Je prends place. Pablo m’explique le secret de sa recette. Ce n’est pas le premier Pisco que je bois, je sais donc a quoi m’en tenir : en resume, ca se boit tout seul et d’un coup, on n’arrive plus a se lever de sa chaise.

Aux alentours de 1h du matin, Karin et Pablo fatiguent manifestement, et pour cause, ils sont debout tous les jours a 6h pour reveiller les touristes qui partent pour le Parc des Torres del Paine. Qu’a cela ne tienne, mes nouveaux amis, Tim, Bernard, Matt et Pipa, apparemment coutumiers du fait, n’ont plus qu’un mot a la bouche : Rupperto !!!! Je suis mollement, soul comme un chobre, mais plutot rigolard (le Pisco a des effets zygomatiques). Rupperto est en fait un bar de nuit, tenu par un anglais que tout le monde surnomme « slowly » a juste titre. Dans un coin du bar, DJ fat, un gros DJ mou qui ne parle a personne, qui ne bois pas et qui enchaine des vieux Cure, U2 and co. Le tout jusqu’aux alentours de 5h du mat. Debout 7h pour le Perito Moreno. Bus Dodo. Retour 00h30 a Puerto natales. Je monte dans le dortoir : personne. Rupperto !!!!!!!!!

Rebelotte, jusqu’a 5h. La-bas, un chilien nous entraine dans une partie de Jenga dechainee (mais si, le jeu ou on doit prendre des morceaux d’une tour de bois en bas pour les remettre en haut sans la faire tomber), avant de se mettre a chanter sur la table puis perdre connaissance en faisant s’ecrouler la tour branalante. Retour complique a la pension, en un peu plus d’une demi-heure (la pension est pourtant a un bloc de Rupperto, tout droit). lendemain, dodo. Debout 9h, pas bouger. Je dois partir a 18h pour Punta Arenas. Tim et Bernard, les deux lascars survivant a deux Ruppertos d’affilee se levent. Journee molle. Pablo sort la biere. On enchaine quelques parties de UNO. Puis Karin nous rejoint : ils veulent absolument venir avec nous au Rupperto ce soir, le recit de nos deux soirees les ayant mis en appetit.

J’annule mon billet de bus. il est 18h. Home made pizza pour tout le monde, histoire de se remplir le ventre. 22h : Rupperto. Jenga again. Un autre chilien vient nous rejoindre, perd deux fois (tequila + chile, non seulement ca pardonne pas, mais surtout ca arrache la tronche, une sorte de piment de cayenne liquide) puis se met a rire tres fort et tombe au sol en riant. En se relevant, il fait tomber la table en riant encore tres fort et puis il s’en va sans payer. Slowly dis « Tant pis », il a l’air habitue. D’un seul coup, il est 5heures du mat. Mon bus est dans 3 heures.

Dodo. Sur le bord de la route, un chien mort se fait devorer par des aigles. Mon voisin chilien me dit que les aigles commencent a devenir charognard, a cause du grand nombre de chiens errants et de lapins percutes par des voitures. J’arrive a Punta Arenas. Il fait beau, puis ca se couvre, puis il fait beau a nouveau. Douche. Manger.

Je pars dans 10 minutes au Fuerto Bulnes, une ancienne base militaire du bout du monde. Ma langue degonfle peu a peu. Et souvent, je rigole seul en pensant a Rupperto, et surtout aux deux chiliens. Ils sont marrants les chiliens. Ils sont marrants mais ils ne tiennent pas l’alcool.

Besos a todos.

PS : resaca, ca veut dire gueule de bois ;-)
PPS : en fait, j’ai encore ecrit beaucoup. Desole.

Old par Nicolai le 21 Mar 2002

Speziell Widmet Igor und Inconnue, das im Nebel gekreuzt wurde
Toujours ce canal, ce cher canal. Nos reflets dans ses eaux troubles, nos silhouettes tremblantes, verdâtres,
Les cris du métro, son fatras métallique, grisâtre,
Toujours ce canal, ce cher vieux canal
S’y promener le long, y marcher sans but, les yeux dans les reflets du ciel,
Le défilé des façades, cheminées, antennes,
Ce cher vieux canal
Clapotis, clapotas
Il fait gris
Il fait froid
Les mots se condensent devant ta bouche, tu fais des nuages en parlant
Clapotis
Je jette un caillou dans l’eau, pour faire bonne mesure
Clapotas
Je suis ton sillage en t’écoutant
Tu me dis que ça suffit comme ça
Tu me dis que je ne te prends plus dans mes bras
Et caetera
Tu me dis que tu as froid
Qu’il vaut mieux qu’on arrête là
Et puis tu t’en vas
Alors PLOUF !
Puisque c’est comme ça.

tu vantais les institutions sanitaires et sociales en France,

moi je ne parlais que de l’histoire de l’armée française,

aucun de nous ne voulait évoquer les théories de la personnalité,
encore moins rentrer à l’Académie Française,

j’aimais ta rigueur,
ton application de la méthode en histoire,
j’aimais nos fous rires
lorsqu’on évoquait le monopole
ou la psychohistoire,

mais tout cela n’est plus
qu’à remiser
dans les grandes dates du XXe siècle,
avec nos moments tendres ou gais
comme le théatre au XIXe siècle
ou ennuyeux
et ternes comme
la gestion comptable et financière,

ah, je me souviens,
le referundum pour notre rupture,
j’avais voté non,
tu avais voté oui,
tu étais notre doyen
et tu eus alors gain de cause,

tu repartis dans les méandres
de la banque mondiale
et du mécénat

moi dans la spirale
du S.I.D.A. et de la
protection sociale.

Je t’ai revu parfois
à ces colloques,
sur le droit de l’environnement
ou l’état civil,
je ne sais plus…

tu brillais comme Victor Hugo
au faite de sa gloire

je ne pus te parler,
mon nouvel amant du moment
était le psychodrame psychanalytique
incarné

je repense au passé,
je repense à nous
et à nos étreintes,

à notre amour
passionné et destructeur
comme la guerre d’espagne (1936-1939)

ne m’oublie pas,

moi je ne t’oublierai jamais.

Old par M. Fox le 02 Déc 2002

Sally M. tient bon la rampe aujourd’hui
Merci

Une limite blanche sur le bitume…
Ne pas la franchir sans autorisation. Si on s’avance on risque gros. Mais si on ne la franchit pas on reste sur le carreau. Pas de récompense sans prise de risque. Ok, je marche. J’enjambe la fine ligne blanche. Ca y’est…
Rien n’a changé, il fait juste un peu plus chaud. Derrière moi, le gris… Devant, c’est flou et changeant, mais coloré. On devine des formes à la limite du champs de vision.
Des choses plus ou moins menaçantes ou voluptueuses. Il serait si simple de faire un pas en arrière et de revenir en sécurité. Je croise du regard un sourire amical, non, plus qu’amical. Une courbe attrayante sertie de pointes et de griffes acérées. Ca commence… Je fais un pas en avant à nouveau, il fait plus chaud… Derrière moi, la ligne à deux pas…

Risquer ou ne pas risquer… Vivre ou ne pas vivre…

Old par igor le 08 Avr 2002

Never trust God

Reprenant son souffle positif qui revient parfois animer ce qu’il croyait perdu, il pense à un œil franc et calque sa respiration sur la saccade heureuse du temps : prêt à entrer dans le vif de la vie. N’importe quel événement peut alors combler son désir de participation.

Nefertiti prend son panard
petite pièce minimaliste en un acte à jouer aux toilettes
(ou à l’Opéra Bastille, voire au Palais de Tokyo)

les personnages :

un homme : habillé en poète maudit.
une girafe : habillée en John Wayne par Jean Paul Gaultier.

Acte I – Scène 1

un personnage se tient sur la scène, il est mal coiffé, c’est un homme

L’homme : Ah ! Oh ! Oh ! Ah !

il fait petit tour sur lui même

L’homme : Oh ! Hi ! Ah ! Oh !

il lêve les yeux vers le ciel implorant

L’homme : Oh ! Ah ! Ah ! Oh !

il se gratte l’aisselle et plisse les yeux

L’homme : Seigneur !

la foudre frappe le poète maudit, entre une girafe

La girafe : mon dieu, quelle fumée… Rascal !

la girafe sort.

Rideau

Old par igor le 11 Juin 2002

8h55 rue des Abbesses un camion tournant des Bétons de France est arrêté
9h03 rue Antoine des travaux tels que je n’en ai jamais vu et les feuilles d’un Libé étalées sur le trottoir
9h30 quai de Corse un camion des Routiers de France
9h32 devant le Palais de Justice on entend les talons des femmes et un camion de sang passe
9h38 quai St Michel un bateau citerne et un bonhomme vert nettoient les quais
9h46 Bd St Germain un camion de sable
9h52 Bd St Michel une cheveleure magnifique au loin, je crois que c’est un homme, je le suis, c’est énervant je n’ai pas besoin de le suivre nous allons au même endroit, je le double (ruse urbaine) oui c’est bien un homme
9h56 rue de la Sorbonne des faux petits chats qui bougent la tête dans une voiture garée
9h57 l’homme à la belle chevelure et moi arrivons à la Sorbonne. Mon école, je ne l’aime pas, je la déteste:
« – Non je ne veux pas aller à l’école! Maman, tu sais, mon nono il est malade aujourd’hui, il a de la fièvre
– Emmène-le à l’école
– Oh non, il a besoin de calme. Il faut qu’il reste allongé
– Laisse-le ici alors
– Mais il faut que je m’occupe de lui! »
10h00 mon professeur
11h03 rue du 4 septembre un camion Kronenbourg

aujourd’hui si il fait beau, j’irai me promener.

L’anonymat d’un cyber cafe, encore.

Une radio au fond force la voix, des nouvelles en boucle d’un monde oublie, ou les chiens crevent sur la route, ou les rapaces deviennent charognards, ou un phare rouge et blanc n’attend plus personne. Des murs de terre et de bois encerclent des pieces vides et pierreuses. Un fort, quelque part, vers la fin du monde, ou les gens crevent comme des mouches de maladies dont ils ignorent tout.

La solitude d’une chambre vide, ou le neon n’est meme pas foutu de gresiller, encore. Deja la Patagonie s’eloigne et me laisse seul, plante la comme un con, la bouche pateuse, l’esprit embrouille, dans une ville ou les lyceennes fument en uniforme devant des entrepots, ou les balades romantiques sur le port evitent difficilement les carcasses de vieux petroliers rouilles que les charognards refusent de bouffer, en attendant un nouveau depart.

La haut, il fait chaud, encore. Peut-etre plus pour tres longtemps. En parcourant la Province des Tenebres, je n’oublierai plus la petite fille en blanc. Dans un autre cyber cafe, je sais qu’elle m’attend, deja.

Old par Nicolai le 22 Mar 2002

je suis enfin gras

Old par A venir le 24 Sep 2002

« Malgré son immense savoir et le mystère qui l’entourait, il supportait le poids de l’humaine et terrestre condition qui le faisait s’empêtrer dans les minuscules problèmes de la vie quotidienne.« 
Gabriel GARCIA MARQUEZ

Old par Gu. le 20 Déc 2002

le récitant : Tourgueniev, c’est rien que des sourires.

Old par igor le 24 Oct 2002

le récitant : Tourgueniev, c’est rien que de l’Amour !

Old par igor le 23 Oct 2002

Depuis toujours le jeune homme sentait peser sur lui le noir regard de la Deesse. Ce soir il la défiait à nouveau en mettant le masque d’or : le splendide instrument de sa destruction seul pouvait détourner quelques temps la malediction de Venus, il rendait superbe, magnetique et brillant. Son pouvoir se nourrissait des coeurs que brisaient son porteur, de la magie qu’il pouvait voler aux malheureux qu’il rencontrait, de la seve des âmes, en commençant par la sienne propre. Il avait essayé de ne plus porter le masque. Pendant quelques temps il reussissait à arpenter la scène de sa vie sans trop de douleur, puis l’éclat d’un regard, un sourire qui ne lui était pas adressé lui rappelaient comme il était seul et sans amour. Il pleurait alors interieurement pendant de nombreuses journées sous l’emprise du masque : comme il aurait été facile de l’enfiler à nouveau pour conquérir ces yeux, cette voix qui l’avaient fait defaillir. La lutte était terrible et derrière ses yeux bouillonait la tempête alors qu’il combattait les images luxurieuses de son théatre intime : langues audacieuses, etreintes felines et râles humides… Tous le hantaient, chaque jour un peu plus, puis n’y tenant plus, il enfilait le masque et partait chasser, conquèrir et briser les âmes comme un dieu vengeur offensé eut pu le faire. Le masque l’affaiblissait peu à peu : de menues maladies, des taches sur sa langue, des défauts d’audition furent les premiers signes. Sa peau sous le masque prenait une teinte jaunatre et ses yeux s’enfoncaient dans les orbites d’un visage emacié. Il tirait une énorme fierté d’être l’ennemi d’une deesse et d’être parfois victorieux. Les quelques concessions qu’il dut faire ne donnerent que plus de prix à ses victoires éclatantes, aux chatiments qu’il imposa aux serviteurs de l’amour, de toutes ses forces. Et s’il perdit progressivement ses cheveux et ses dents, si sa vue se brouilla… jamais sa mémoire n’oublia l’exaltation du champ de bataille et du sang répandu.

Old par M. Fox le 10 Juin 2002

Old par M. Fox le 03 Déc 2002

bien de prolonger la fiction, de la faire déborder; il
n’y a jamais d’embarras ; aujourd’hui on a perdu (hélas) le goût du secret & de
la beauté.

Facile de tourner au tour du pot, de varier les distractions, les inventions, d’accumuler les surenchères.

On pointe une vérité ? On pense l’atteindre et pour y arriver, je suis prêt aux glissades autour du sujet. Puis j’en doute. Ce qui me semble important et que je peux limiter à un énoncé, tout à coup sous le poids de la phrase, se dérobe & perd de son intensité.

Alors subsistent les jeux.

Ce qui n’est pas mal aussi en somme.

Pus rien n’a d’importance, si ce n’est l’éloignement progressif du sérieux, du tragique.

On fête cette indétermination.

Il y a encore la mémoire, mais celle-là, nous induit en erreur. Plutôt qu’une conformité à la vie, il s’agit d’accepter d’en être séparé. (« éloignement progressif du sérieux, du tragique »)

Est-ce une façon de légitimer l’invention ? Au nom d’une perte, d’une maîtrise impossible.

Comme les textes sont artificiels, au moment où je m’apprête à écrire : alors… (comment conclure un problème sans énoncé ?)

Alors il y a tout à faire, du temps surtout et de l’espace. Les jeux, les mensonges, les personnages ; on retrouve peut-être ici la littérature, même si nous n’avons pas grand chose à voir avec elle.

concordance des taons

Old par M. Fox le 29 Oct 2002

le récitant : Tourgueniev c’est rien que de la patience et des fiancés.

Old par igor le 21 Nov 2002

personne pour arreter le temps, rien qu’un petit peu ?

je ne veux pas quitter cette ile que j’aime tant,
je veux y passer encore une dernère nuit,
là,
entre tes bras.

Old par M. Fox le 15 Nov 2002

Choucroute party à Roubaix
petite pièce minimaliste en un acte à jouer franco de porc, à la charcuterie du coin

Personnages
Paul Prédault : ce rôle est joué de préférence par une femme chauve avec un fort accent allemand.
Mandrox : magicien qui parlera avec une voix de fausset dans un boléro très serré. Il porte un complément capillaire, une sorte de toupet blond qui glisse.
Un Larron sourd muet : joué par le fils handicapé de la voisine.

Accessoires
Une choucroute, des cotillons et un complément capillaire.

Acte 1, scène 1

Mandrox (fait tomber son complément capillaire en entrant en scène) : Par Bélénos !

Paul Prédault (ramasse le toupet en entrant en scène) : Mandrox, fous zici ! Où est tonc fotre femme ?

Mandrox (remettant son complément capillaire) : Et bien, elle est portée disparu. C’est un drame, une tragédie.

Paul Prédault (notant d’un air circonspect les références hypertextuelles de son compagnon à la voix de fausset) : Fous ne panquez pas de toupet ! (clin d’oeil au public)

Mandrox (devenant tout rouge) : Il n’est pas d’homme au monde dont la condition première ne soit une abnégation de la prétention à la transcendance. (gifle Paul Prédault)

Paul Prédault (projette Mandrox au sol et se jette sur lui par un saut vertical destiné à lui briser la colonne vertebrale) : Foutriquet !

Mandrox (disparait dans un nuage de fumée) : Pouf !

Paul Prédault (se fracture les deux genoux et meurt dans un râle d’agonie) : Ch’aurais tant aimé lui tire kompien il komptait tant ma fie.

Rideau

Mandrox (sort de derrière le rideau et une choucroute de son chapeau, lance les cotillons sur le public en déclamant la météo marine)

Rideau à nouveau.

elle a besoin d’un nouveau jouet pour la regarder.

elle l’utilise pour qu’il la regarde.

elle cherche des jouets.

Old par M. Fox le 27 Avr 2002

nous allons ecrire sans accent
mais quoi
pendant quatre ans j ai fait 3 fois 36 photos par semaine
je n y crois plus
je vous regarderai en face sans accent sans voile sans fiction sans mot
nous ecrivons plus facilement que prevu sans accent
nous sommes tres heureux
nous vivons plus facilement que prevu sans photographie

Old par A venir le 02 Sep 2002

Syndrome de Moscou
Les otages
Auront aussi peur
Des preneurs d’otages
Que de leurs sauveteurs.

Old par igor le 01 Nov 2002

Mon répondeur n’avait jamais été aussi doux.
Voulez vous entendre ma voix?
06 61 63 58 84

Hypothèses

Considérons donc ceci comme des coups à blanc avant nos présentations, nos hommages.

Tiens bon la rampe…

Y a des moments, on peut pas s’empêcher

Old par Rodia le 19 Déc 2002

Mais qu’est-ce qui va nous arriver ?

il ne faut pas mettre tous ses yeux dans le même panier

Old par -- Zan le 20 Nov 2002

Et pendant ce temps là au Chili…

Old par igor le 19 Mar 2002

Comment allez-vous ?

Old par A venir le 16 Sep 2002

aujourd’hui nous ne sommes que mardi et c’est déjà vendredi pour moi
ce matin, j’ai croisé un enterrement et suis tombée sur la pire caissière à la poste
aujourd’hui nous ne sommes que mardi et c’est déjà vendredi (13) pour moi
ce matin je me suis habillée, involontairement, en gothique attardée
on aurait pu venir me soutenir à l’enterrement me tendre un mouchoir et me demander si j’allais

hier ils étaient trop loin maintenant ils sont trop près.
mon corps gonfle des larmes retenues

La phrase de la soirée d’hier :
Bon anniversaire Sophie, huhuhu.
Mes côpains.

j’écris des cicatrices au bout des doigts
j’écris un masque sur les yeux
« pourquoi quand je veux dire à quelqu’un que je l’aime je suis prise d’un rire nerveux? »
je fais des scarisfications sur le papier
je fais mugir le papier sous le scalpel de ma peau
« pourquoi quand je veux faire l’amour à la fille que j’aime je ne peux plus lui parler? »
j’étends mon ombre sur la littérature heureuse
si elle ne s’en souvenait pas je récite des lignes de lautréamont
« pourquoi je ne bande plus, pourquoi je ne mouille plus? »
vous êtes mes créatures androgynes
et je pleure sur vous

il fait noir dans la salle en béton, les fenêtres sont bouchées par du noir aussi, un type tripote des vinyls c’est lui qui fait la musique, on croyait que ce serait une fille, je me dis c’est peut-être lui qui pose en fille. et derrière les gens qui danseront tout à l’heure il y a des projections, comme dans toute soirée qui se respecte donc des projections, de films indiens. beaucoup de gros plans, les levres de la fille et les yeux brillants du mec. la projection se fait dans le coin de la pièce, et les images se coupent en trois. on a en face une image ressemblante à la vraie et sur le mur de droite et sur le plafond des dégénerescences de bouche d’oeil de cheveux. on a le vrai en face et des choses abstraites autour qui ne sont que du vrai mal projeté. retournez vous doucement, et regardez les gens qui danseront tout à l’heure. ils sont peut-être indiens.

« Meooooooooww »
Le chat de gauche

La citation de ma journée
Il était trop tard pour reculer : si le monde existe, c’est seulement parce qu’il est toujours trop tard pour reculer.
W.G.

To My Fox

Igor et moi, on s’est connus bébés (contains adult material)

Old par igor le 17 Août 2002

Pendant ce temps là à Londres :
Bon, je me suis faite expulser de mon flat a cause d’une fuite de gaz
(non, on emerde pas le proprio ou l’agence, on expulse les locataire,
bienvenue au pays des droits de l’homme). heureusement, on m’offre de
louer un HLM. 2 jours apres, j’arrive pour emenager dans mon nouvel
appart, 1 jour apres avoir visite et signe le contrat et ne voila t’y pas
que des squatteurs se sont installes et on changes les verrous. Bon apres
moultes aventures on reprend le flat sans phone, eau chaude ou chauffage
(pour l’instant, ca fait seulement 2 semaines qu’on essaye de faire reparer
ca. Sur ce je tombe malade et je prend une semaine de conge (finir de
demenager avec la grippe, bonjour). Pendant que j’etait en conge maladie,
un entretient que j’avais passe se revele positf et on m’offre le boulot.
Mais comme j’ai repondu a la lettre avec une semaine de retard, j’ai perdu
le boulot. mais maintenant, oui, non , peut-etre……

Une amie en exil volontaire

Old par igor le 08 Oct 2002

enlève tes lunettes,

que je puisse t’embrasser.

Old par M. Fox le 06 Nov 2002

La modernité :
Vivre d’amour et de stretch.
Appelle moi 06 61 63 58 84

le grand arbre
a chanté
cette nuit,

je me suis retourné dans mon sommeil,
tu étais là,
j’ai souri
et je me suis rendormi.

Old par M. Fox le 06 Nov 2002

j’ai un pingouin télécommandé qui s’appelle Gigi.
Il (elle) est cool et il (elle) aime que les filles pingouin (pingouines ?).
Il (elle) plait à tout le monde. j’en suis content.
Parfois il (elle) se déplace seul(e).
Je l’ai posé au bord de la fenêtre et il (elle) a sauté tout(e) seul(e).
Pas de casse…
Il (elle) se sent peut-être triste pour faire des choses pareilles.
On peut-être aimé(e) et entouré(e) et ne pas être heureux(se)…
Si c’est ça la vie, ça va pas être facile.
Et encore, lui (elle) est télécommandé et en plastique.
Alors que nous…
Sinon, ben, faut voir…
Vous me plaisez bien vous là…
Oui vous…

Old par igor le 18 Avr 2002

Retour aux images

Il manque le visage de l’image, son centre nerveux, sa blessure. J’ouvre
la page sans la tourner. Il faut du temps pour aimer, travailler. Et demain,
je pars en Italie. Questions d’images, de rencontres, de minuscules pens&eacutees
lanc&eacutees dans le temps qui efface ˆ mesure que je parle, que je vois, chacune
de mes participations ; une &eacuteloge en fome de caresse. Je ne me crois plus
parfois capable de grandes choses. Mais d&egraves que la sensation d’etre oubli&eacute
revient, que je ne prends aucune a la vie des folies, je recommence a vouloir exister,
si ce verbe fonctionne encore. J’ai donc vu mes raisons de voir encore des choses,
quand l’&eacutenergie se d&eacutecouvre dans l’oeil aimable d’une femme, d’une image
pour le sud de la pens&eacute, l’Italie par exemple, puisque je pars demain matin.

Old par A venir le 30 Sep 2002

Parceque c’était une foirade, une erreur, je le jure, une incartade comme on pourrait dire, j’ai sorti le plus bel attirail,
et mis un costume pas si moche, pour défiler devant les yeux creux des mères de famille : que souhaitez-vous faire ?
« Recommencer. »
« Quoi donc ? »
« Les règles du jeu. »
(Le jeu est en cours d’élaboration, les mères aussi, quoi qu’aux fils, ils peinent à essuyer les fautes de leur pères.)
Parceque c’était une foirade et que mon père était mort, j’avais la possibilité insensée de provoquer les mamans etc.
« Recommencer ? »
Je souhaitais réaliser de biens piteux projets. Recommencer tout à zéro, démontrer qu’en costume, je passe partout : je suis un jeune homme poli qui sait faire table rase d’un passé sombre.
« Vous pensiez qu’il fallait d’abord parader devant les mères ? »
« Bien évidemment. »
Parceque c’était une foirade, je pouvais mélanger les éléments, revenir au point mort : réinventer les rapports.
« Recommencer ? »
Parceque c’était une foirade, j’avais mes alibis. Je choisissais comme je l’ai dit le costume sombre pour être crédible.
Et une valise aussi. Genre : je reviens ou je pars en voyage. Sur la valise, en évidence, le nom des compagnies d’avions de pays exotiques : orient, etc.
« recommencer ? »
« Oui, c’est ça, emmener les mères ailleurs. »

Old par A venir le 07 Sep 2002

Oui, il va s’agir peut-être de commencer. Mais les commencements sont désagréables. Surtout si à chaque nouvelle approche (frappe), je refuse l’héritage du passé. On naîtra à chaque fois, le projet ne se privera d’aucune image, aucune surenchère non plus, nul désir vide, transformer très vite cette opportunité en devoir, oui — urgences. Mais les exercices sont pénibles, comme chacun sait. S’il était justement possible d’entrevoir la finalité (un morceau de la dernière figure) je pourrais respirer avec calme et commencer sans mauvaise pensée le projet. Inutile d’indiquer (frappe superflue) la tension d’un tel geste. Impossible de prévoir les effets d’un tel acte. La bêtise consiste à déjà glorifier la chose qui est absente. Vaste prétention à attendre des lauriers, une belle fin, comme chacun sait. Désignons le problème comme insoluble. Mais le pathos devient le risque majeur de cet argument. Alors, achevons le faux commencement avec cet espoir : nulle exclusive, pour le moment.

à vous

Faire l’image au plus vite, vivement. Ecrire dessus une légende, un texte. Savoir qui
écrit et celle qui va lire. Au moins, la prose est au-devant d’une femme.

Cela élimine un certain nombre de gêneurs. Les états civils sont encombrants, certes. Mais la privation pose d’autres difficultés. Légères gênes solitaires.

A qui suis-je en train de penser, sinon à vous-même ?
J’évoque tout de suite l’insuffisance du procédé, et son manque de finesse. L’insistance a la part belle de l’entreprise. Je vous rends l’image. Je n’y figure pas. Comment pourrais-je ? Je la fabrique. Il y urgence, je pense. J’ai été photographe, mais il y a longtemps. Une générosité : c’est le mot qui s’écrit sur l’image, et le reste défile sur l’écran blanc.

à vous

(correspondance/deux/chapitre/comment je me figurais l’autre/comment
la rencontre et pourquoi la rencontre/recommencements/
autologie/anticipations/public & privé/vies/politique oblique/nubile et humide/dragues/commentmontrer/faire/penser/vivre/interface/inter-fesses/
retour paniqué de l’aura/critiques/impudeur/inconnues/infini/monde discret
/intime & ignoble/amis et cochons/prévisions
/comment je m’étonnais de m’étonner/tous les jours/une à une/réveils moyens/recommencements/retour paniqué de Laura/correlats/image-nique/recommencements/devenir fou/ écrire
/parasites/éloges/aventures/
audaces moyennes/image/vraie/origine/recommencement
/comment j’accumulais les bourdes/)

– Scène nuit –

Je me demande si je me sens lésée
Pas du tout
Situation pour moi moins inconfortable
Ce soir
Il me faut maintenant le temps de comprendre ce que tout ce qui a été dit veut dire vraiment.

Il a raison, c’est jamais comme on voudrait que ça soit !

Attendre. Demain.
Pas longtemps…
Un peu plus encore…

Là, il ronfle, mais pas fort… il ne doit pas dormir profondément…

Ce soir je n’aurais jamais trouvé le sommeil si on avait pas fait l’amour. Enfin disons le repos parce que le sommeil n’est pas vraiment de la fête.

Il a raison, je vais forcément changer. Comment faire autrement.

Là il dort mal, parfois il pousse des petits cris…

Ca fait quoi de voir quelqu’un pleurer, quelqu’un qui vous aime ?

Il voulait “remettre cette discussion au plus tard possible”. Drôle d’idée…
Etre aux commandes de la situation réelle
Ne pas la partager.

Il vient de faire avec ses dents un rêve. La bouche c’est sa maison et les dents c’est sa famille et ses amis.

Sale nuit.
C’est vrai qu’elle était bien au fond la situation avant ce soir, dîner, plat de résistance…

– Scène jour –

Sale réveil
Situation pour moi bien moins confortable
Ce matin.

Je suis infiniment triste. Peut-être je veux continuer. Peut-être.
Peut-être je vais m’éloigner

Se contenter

Pour l’instant

Faire le vide
Taire le vide
Sonnerie du téléphone
Juste un bisou
Une attention
Une gentillesse
Bonne voix, bonne humeur.

Il dit que c’était bien parce que je ne savais pas vraiment.
Il se sent bien si je n’en sais rien.

Je ne lui en veux pas
Il est bien avec moi
Je ne veux pas le voir
Je voudrais être dans ses bras ce soir
J’aime le sexe avec lui

Ce matin
Je me sens bien différente d’hier
Et demain
Moi il faudrait que ça ne me rende pas triste. Demain. Les jours qui suivent.
Pour me sentir bien…

Old par Gu. le 19 Oct 2002

À moi en tout cas oui. Si vous non, vous savez pas ce que vous ratez.

Bon
Un petit plantage à cause d’un toucan farceur

On répare :

Jeanba 3000 wrote this :

j’aurais pas du prendre des tortellinis aux 4 fromages.
quelle idée aussi de mettre du camembert dans un plat italien ?

j’oublie toujours les effets secondaires…
des images saisies au péril de sa life par iGore

Personne ne porte le même nom wrote this :

Igor, c’est pas parce qu’Oneko pisse sur ta couette que tu es en droit de faire n’importe quoi !

Miaou ! Igor, espèce de malade !

— Zan wrote this :


Volvograd 1903. Avec les frères Tourgueniev, nous nous apprêtons à déguster un bon saucisson

Old par igor le 14 Oct 2002

Non plus...
Toujours pas…

Old par Nicolai le 28 Nov 2002

pièce éveillée

Old par M. Fox le 05 Oct 2002

L’herbe était verte
et les filles jolies,

les renards sont rentrés !

Corps bronzés au bord de la piscine, réprimer une érection, penser famine, penser génocide, ça marche en général. S’approcher du bord, discret, ne pas afficher sa minceur de manière trop ostentatoire. Je fais la moitié de la largeur de ce mec allongé à droite, le quart de cet autre qui fait des pompes devant la haie : gringalet… En plus je suis si blanc que ça fait peine à voir. Je sors de l’ombre, une fille pouffe en m’apercevant, ses copines s’esclaffent, un type visqueux me montre du doigt. Nonchalamment je laisse tomber ma serviette. La première balle m’éclate les tympans, l’épaule et la mâchoire du gros connard près de la haie. Je soutiens mon bras ballant avec mon autre main, les anti-douleurs font merveilles. Une autre balle pour la meuf qui pouffe, sa tète éclabousse les pétasses siliconés. Les morceaux de son crâne explosent en petits bouts mortels tout autour d’elle. Ces crétins pleins de coke n’ont même pas encore compris qu’il se passait quelque chose, enfin… Là, j’enchaîne deux types, trois minettes peroxydés, puis un autre mec en train de se relever. C’est assez drôle de voir qu’on peut vraiment en shooter deux avec une balle si on a du pot… Les abords de la piscine sont un peu dégueus, je crêve deux nageurs et leurs matelas gonflables. Plus rien ne bouge vraiment, certains gémissent en cherchant un morceau ou en attendant de crever, d’autres se cachent derrière des transats ou leur serviette. Je fais le tour de la piscine en rechargeant. Pas facile, ma main droite n’est presque plus sensible… Je suis assez vulnérable quand je recharge, mais aucun de ces imbéciles n’y pense… Un par un je les éclate sur le dallage en marbre. Je souffle… Mes jambes m’abandonnent et je glisse sur une matière blanche et spongieuse. Je suis à terre. Je lève le canon vers ma bouche. Les sirènes au loin…

Old par igor le 26 Mar 2002

vous avez des têtes bizarres ce matin

Old par -- Zan le 31 Oct 2002

Quitter le dôme, c’est quitter le seul espace de tranquillité de tout Gardel. Le jour déclinant éveille les noctambules, on dresse des estrades où viendront jouer des musiciens de Tan, on allume les lampions aux couleurs bariolées, chacune des habitations communes devient un improbable débit de boisson aux couleurs chaudes, les langues se délient et les esprits s’embrasent. La fameuse fièvre de Gardel n’est pas un vain mot pense Tourgueniev… il lance des oeillades appuyées aux femmes, les hommes le dévisagent avec envie tandis qu’il progresse dans le labyrinthe de venelles qui composent le coeur de la vieille ville. Passé l’espace commun du centre de Gardel, Tourgueniev retrouve la galerie n°7, d’où s’exahlent d’exotiques fumets…

Old par M. Fox le 24 Mar 2002

je chante,
pour restaurer la beauté,
en moi,

retrouver
la magie véritable,

celle qu’on n’arrache pas
aux coeurs maléables,

la magie des fables,
des rondes,
mille couleurs
moussent dans ma tete

le quotidien est beau
et je lui serre la main,
s’il appelle,
je serai là.

Old par M. Fox le 13 Nov 2002

Extension : www.webzinemaker.com/amaury

il était fier d’affirmer qu’il pouvait faire du vrai avec du faux,
on n’a jamais vraiment trop su ce que ça pouvait bien signifier

mais je crois qu’on peut le voir comme ça,
un homme de formules,
difficile à saisir
et attachant à la fois.

Old par M. Fox le 30 Oct 2002

comme nous sommes heureux !

Old par A venir le 24 Sep 2002

Eloquence du message (streaming oblige) :

« L’amitié, c’est pour moi un paysage,
Où tu viens effacer tes petits nuages,
L’amitié, ce n’est pas un feu de bois,
Ce n’est pas une tape dans le dos,
L’amitié, c’est toi qui ne réclame pas
Ce qu’un jour tu m’as donné.
L’amitié, c’est pour moi un paysage
Si tu veux, tu viens et on partage,
L’amitié, ce n’est pas un feu de bois
Ce n’est pas une tape dans le dos,
L’amitié, c’est toi qui ne réclame pas
Ce qu’un jour tu m’as donné. »

Old par Nicolai le 28 Nov 2002

J’aurais bien aimé…
S’envoler et puis non finalement
pas assez léger
J’aurais bien aimé…
Et puis finalement, les désirs avalés font du mal, alors après,
Ça ne veut plus rien, ça veut juste dormir

C’est plus drole comme ça?

Et entre les lignes de silence, lequel des deux prend sa valise et s’enfuit ?

Old par Nicolai le 14 Avr 2002

Je croyais tenir une main mais non, rien, que des phalanges infinies, ou presque,
des kilomètres de doigts grêles comme des cordes de funambule au dessus du néant,
je croyais avoir vu des yeux mais non rien, juste des projecteurs qui fusillent mon ombre,
non, deux miradors blasés, qui ne daignent même pas me poursuivre, je croyais goûter
des lèvres mais c’était le feu de la lèpre qui dansait sur les miennes et dessinait des
étoiles éteintes, je croyais que tu m’aimais.

Old par -- Zan le 06 Déc 2002

semaine 1

soirée – soirée – soirée – soirée – soirée – soirée – soirée

semaine 2

go to semaine 1

run !

Old par M. Fox le 05 Sep 2002

Romans

J’avais pr&eacutevu d’aligner ma vie sur quelques figures
p&eacuterilleuses,
lesquelles avaient la forme plus ou moins classique
et scandaleuse de l’h&eacutelice ;
j’en parlais
de suite aux sp&eacutecialistes d’images et forts en communication
de l’ame et du monde,
et ces gens, m’avou&egraverent que la comparaison
fut d&eacuteja utilis&eacutee dans des milliers d’&eacutecrits.
Ha que ne puis-je comparer ma vie a une h&eacutelice.
Je fus perdu, sans mot et paf d&eacutesempar&eacute :
le combat en question n&eacutecessitait chaque jour
un num&eacutero d’adresse, du genre,
voyez mesdames ce qui se passe dans l’intensit&eacute d’une phrase,
dans la joute d’une id&eacutee qui fait mouche. Grosso modo le spectacle.
L’ami suisse m’avait conseill&eacute quelques ann&eacutees
d’abstinence textuelle, sans quoi, selon lui, je risquais de perdre
au combat des chefs, aux jouissances g&eacuten&eacuterales
de pacotille qui volent les mots aux autres. Du moment que tu ne leur as pas
pris leurs femmes, tout va pour le mieux dans le meilleur
axe pour annexer la galaxie Gutemberg.
J’arrivais donc au milieu des autres pret pour raconter mon histoire.
Mais je n’avais jamais vraiment v&eacutecu grand chose digne
de faire palpiter le coeur de mes ain&eacutes.
Pourtant, je d&eacutecidais ce jour la, malgr&eacute
la m&eacutefiance saine de l’ami suisse, qu’impressionner
m&eacuteritait encore notre approbation, et ceci, malgr&eacute
l’intimidiation d’esp&egraveces modernes riv&eacutees
a la complaisance de l’&eacutechec. Etais-je seulement
hors du coup et pas du tout nuisible ?

Comme j’aurais aim&eacute cette h&eacutelice !

Old par A venir le 30 Sep 2002

« …/
Rochers, bien que soyez âgés
De trois mille ans, vous ne changez
Jamais ni d’état ni de forme :
Mais toujours ma jeunesse fuit,
Et la vieillesse qui me suit
De jeune en vieillard me transforme.
…/ »

Toc toc toc

– Qui est ce ?
– Nadine, la fille de l’ancienne locataire, puis je reprendre ma chambre ?
– Ma fille, entre voyons, cela faisait si longtemps que je ne t’avais pas vue !

Devant la jeune femme ébahie la porte s’ouvrit, dévoilant un homme dans la force de l’âge à l’embonpoint proéminant, outrageusement fardé et portant une robe à fleurs de sa vieille mère depuis si longtemps décedée. Il lui sourit de toutes ses dents nicotinées et la prit avec force dans ses bras, déplacant avec lui des senteurs fortes, musquées.

– Tu devrais avoir honte de m’avoir ainsi oubliée ! Mais tu es belle, et tu es là… montre moi comment t’as maigri ! Rahlala c’est pas possible, voilà ce que c’est que d’aller à la ville ! Et ton mari, toujours aussi bête ! Oh, excuse moi, c’est vrai, j’ai promis de pas en parler comme ça ! Allez, viens dans le salon !
– Mais mons…
– Monsieur Druand ? Parti, envolé, parait que c’était un voleur…
– Mais qui êtes…
– Plus tard les questions, prend un biscuit, je sais que tu les a toujours aimés, ceux dans la boite en fer, avec les chérubins dessinés dessus.
– Euh oui, c’est vrai, mais comment savez vous cela ?
– Ma fille ! Comment j’aurais pu oublier ce que tu aimes, toi la chair de ma chair, toi que j’ai élevée dans les larmes et la joie !

Perplexe, Nadine attendit la suite des événements, préferant ne pas vexer cet être potentiellement dangereux

A suivre

Old par Rodia le 11 Déc 2002

La phrase de la journée :
J’parle à toi pédé de ta race, vazy j’m’en bats les couilles la vie de ma mère.
Un tendre et jeune enfant sous mes fenêtres à Aubervilliers

La phrase de la journée :
Jesus saves, Allah protects, and Cthulhu thinks you’d make a nice sandwich.
Anonymous

« Ben arrête de dire des conneries, t’as un Nokia j’ai jamais vu ça… »
Gwendoline K.

Old par -- Zan le 24 Oct 2002

Le bruissement du monde a cot&eacute de nous . Sil avait fallu choisir, cela aurait &eacutet&eacute peut-etre le passage d’une vespa, ou une conversation entre un homme et une femme derri&egravere le mur de la chambre ; vous aviez pens&eacute : « Les murs parlent ». Des murmures glissaient le long du cr&eacutepis, des voix chuchotaient un secret, et nous avions d&eacutecid&eacute de ne pas nous renseigner si la pi&egravece a cot&eacute &eacutetait habit&eacutee. Facile de d&eacuteflorer l &eacutenigme car tout pouvait etre blanc, noir, vrai ou faux. Votre visage calme, associ&eacute a la dur&eacutee ; voila la terrible figure qui d&eacuteliait chaque jour ses contours et m’impressionnait au point de ne plus savoir ce que je cherchais. Que ma voix puisse r&eacutesonner contre votre peau, qu un échange se produise, que nos paroles soient f&eacutecondes et multiplient le temps de nos journ&eacutees. Voila ce que j’esp&eacuterais, voila ce qui vous effrayait. Aussi vous aviez rappeler l’existence d’un verbe de notre langue mais qui n existait plus ; c’était le mot « esp&eacuterir. » Je crois avoir pleur&eacute tant il &eacutetait poignant et si proche de nous-memes.
15.08.02

Old par A venir le 24 Sep 2002

J’ai un papier très important avec une adresse sans nom. Alors voyons voir lundi mardi mercredi, là il dit you caïdi, alors je réponds mais non voyons, il prend ses allures de crocodile, oh oui j’aime ça. J’aime tout particulièrement sa bouche, des fois on l’aperçoit quand la lumière des néons entre par la fenêtre. Je trace des signes cabalistiques autour de l’adresse pour qu’elle prenne vie mais rien n’apparaît. Comment faire? Derrière l’adresse se cache le salon et là dedans l’inconnu. Mon crocodile remue la queue j’allume la lumière de la rue il me regarde et tout brille.

« J’ai baissé ma garde,
Dressé ma droite
Et placé mon poing sur sa face,
Cassé son nez,
Pressé la gachette,
Laissé
L’ennemi
Dans le sang blessé
Démunie
D’énergie,
Dressé
Une corde pour
Lui passé autour de son cou,
Hissé son corps dans le vide,
Glissé une lame dans ses intestins,
Massé les hématomes,
Pansé les plaies
Dansé sur sa tombe
Baissé
Tu me diras pourquoi autant de haine cousin
Regardes autour de toi
Ici tout est malsain »
LUNATIC _ Le Guidon

Old par igor le 10 Juin 2002

une preuve…

Old par igor le 19 Avr 2002

La citation de ma journée
Il lui manque une bitte d’amarrage à cette fille.
N.M.

elle pleure toujours lorsque vient la tempête qui les dispersera

sereinement il attend la non-existence,

les premières rafales dispersent leurs membres

les rafales suivantes sèment la confusion dans leurs esprits

les voilà à nouveau indifférenciés,

sans conscience,

sans douleur,

sans rien,

juste la plénitude d’être portés par les vents,

toujours.

Old par M. Fox le 06 Avr 2002

>

Old par -- Zan le 06 Nov 2002

Couillon le Canard montrait à Benoit
Que la Solution lesbienne pouvait sauver Ganesh.
Mais Martin Luther King saoulait son monde,
Troudairisant, avec ses lunettes, la tribune lectorisitrice
Et fascinant les pauvres Tourguenistes ébahis…

Véronique et Davina, si elles avaient été présentes auraient commenté :
Quelle poubelle, et une séance de stretching Geradonienne, hop !

Old par Rodia le 22 Nov 2002

l’image manque toujours alors

Old par A venir le 16 Oct 2002

commencements

— Vous êtes resté là-bas longtemps ?
 » Quelques mois, mais après-coup : une éternité. »
— La perte est trop lourde ?
« Pesante. Aujourd’hui, je désire du concret. »
— Autonome ?  » Je me suis rassemblé autour d’une idée.  »
— C’est donc ici que vous m’avez convié ?
 » Ça ne durera pas. « On en profite pour donner mais on retrouve vite sa mesquinerie. » — L’expérience se prolonge.
 » Jusqu’au moment de l’assèchement. »
— Et la lumière sera coupable.

le récitant : et elle m’a dit qu’elle m’aimait bien, mon coeur a faillit éclater…

Old par igor le 19 Nov 2002

« là ici »