Bonne nuit.

| Vous retrouverez votre photo sur le trottoir à l’angle de la rue de Patay et de la rue du Dessous des Berges (paris 13e). |

Trois jours que j’ai le coeur au bord des lèvres
Trois jours que je me confine devant une cuve de faïence
Amoureux, malade, les deux peut être ?
Oh toi, mon doux ver solitaire…
Acheter la Buche
Poser les cadeaux sous le sapin
Embrasser ma chère et tendre épouse
Regarder les enfants s’émerveiller devant leurs joujoux
Subir les chiards hurleurs cassant leurs jouets en plastique hors de prix, la haine au coin des lèvres
Sentir l’haleine fétide de mon haineuse femme, l’embrasser avec dégout, pour la forme
Nettoyer ces saloperies d’aiguilles de pin qui rentrent dans les pieds
Vomir la buche, qui se mélange bien mal avec le pastis
Couillon le Canard montrait à Benoit
Que la Solution lesbienne pouvait sauver Ganesh.
Mais Martin Luther King saoulait son monde,
Troudairisant, avec ses lunettes, la tribune lectorisitrice
Et fascinant les pauvres Tourguenistes ébahis…
Véronique et Davina, si elles avaient été présentes auraient commenté :
Quelle poubelle, et une séance de stretching Geradonienne, hop !
Faire semblant de jouer du Jean-Sebastien Bach au piano en récitant la bible et écrire des posts débiles sur Tourgueniev.

Il se sentait comme un Kermit enfermé dans un Kinder surprise, le lapin rose aux doigts coincés dans la porte
Illusions d’un passé perdu
Danse, chante
Tourbillon, derviches sous acides
T’oublier, enfin
Emporté dans le flot des tissus cramoisis
Enivres toi d’elles
Senteurs, simples moments de rien, de tout
Sérénité, désillustrer la logique
Se sentir soi ; être pour jamais les autres
Etre…
Finalité de l’existence, élucubrations, masochisme ?
STOP.
Quelle idée de se poser ce genre de questions, j’vous jure.
Vivre le moment présent pour sa condition terminologique n’est pas un idéal en soi, enfin je n’espère pas.
Le comptoir est jaune et plutôt usé, quelques clients se détendent, boivent frais, les verres tintent et rient d’eux même, attendant leur inéluctable fin, leur dessèchement. La mousse crépite, attirante… « Patron un autre siouplait »… et la chaleur accable, le fil d’Ariane se perd et se pelotonne dans son auto complexité ; inextricabilité.
Que fais-je ici en fait ?
J’ai beau y réfléchir et retourner la question comme une chaussette, elle semble définitivement trouée… et en plusieurs endroits qui plus est… tapistriquement filée !!!
Innocence perdue dans les rayures du zinc, bouteilles s’entrechoquant sur les boiseries, le cafetier mourra avec son navire alcoolique.
RIDEAU.
Les néons crévent d’envie d’illuminer la scène, moi non… tant pis pour eux !
Toujours à Vera Cruz. Un bruit assourdissant, des miettes de porte, un mastodonte la bave aux lèvres.
Les deux femmes en choeur :
– DRUANT !!!
– Ah ah ah oui, c’est moi, et je viens te tuer – tuer, Nadine mon amour, puisque tu es ressucitée !
– Objection, je ne suis pas morte, enfin je dis ça en passant, hein…
– Hum, euh, ma fille… en fait… comment dire… mon retour, j’ai du le monnayer…
– Quoi ? Tu as vendu mon acte de décès avant même le passage chez le légiste ?
Et en plus mon bourreau est un voleur de fausse argenterie !
– N’importe quoi… même pas vrai, c’était pas de l’imitation d’abord.
– Si si, nous avions vendu la vraie pour payer l’onchocercose du chihuahua, tu te rappelles maman ?
– *tousse* Oui ma fille, oui…
– Ah mais ça change tout alors… Madame la Reine Mère, nous avons à parler
Derrière la porte le mari écoutait
– Ainsi donc elles ne possédaient aucun bien vaisselier, quelle arnaque…
Tes mains autour de ma gorge… je suffoque… je violettise… kof kof
Hop non, pas d’accord, pouce, c’est pas du jeu !!!
Je te tues et je suffoque ! C’est quoi ce merdier ?
Y en a marre, ras le bol bonhomme !! Tu diriges peut être ma vie mais pas ma mort… contre… on réecrit le script !
Comment ça… Non ? Tu te prend pour qui ? Dieu… ok.. je la ferme.. tues moi… tu le regretteras…
Batard…
1- Attends, l’action n’était pas censée être post-communiste ?
2- Evidemment que si, toujours coller à l’actualité !
1- Et rien ne te choques ?
2- Non, décidemment non, je ne vois rien d’étrange dans tout cela
1- Et le Petit Père ?
2- Bonne idée hein ?
3- reminiscencedelvis
1- Il a pas tort ; non seulement c’est du déjà vu, la célébrité disparue qui se reconvertit en cuistot, mais en plus on sort vraiment du thème, là
2- Il faut surprendre le public, et, en plus, qui s’en rendra compte ?
3- presquetoutlemonde
2- Hmpf, détail que tout cela, on va cartonner
1- Je ne crois pas, en tous cas, pas avec Sarah Bernhardt qui fait des claquettes
2- Rétrogrades
1- Tu l’as fait exprès, j’espère ?
2- Quoi ?
3- ilnedoitmemepassavoir
1- Sarah… claquettes ?
2- Définitivement, je ne vois pas
1- C’est maintenant sûr, cet homme est un imposteur
3- caparaissaitevident. questcequunscenaristederenomseraitvenusenterrercheznous ?
1- La chance, ça arrive, non ?
3- pasaceprixla
2- Excusez moi, youhou, je suis présent
1- Pas pour longtemps, tu es viré
2- Je suis sous contrat
1- Il ne prévoyait pas l’invasion de
2- « Vlop » s’il te plait. En tous cas, vous réentendrez parler de moi, je vous le promet
1- C’est ça, entre temps, évite ce lieu et rends moi mon cadenas
3- poilalabarmitsvah
–
1- Et maintenant, on fait quoi ?
3- onregardelherbepousser
1- Tu peux arrêter ça s’il te plait ?
3- jaimebiencelamedonnedelapersonnalite
1- Pas à ce prix-là
3- Et maintenant, qui se rappellera de moi ?
1- Tu aurais de toutes façons été très vite oublié
3- C’est méchant, ce que tu me dis
1- Réaliste, qui pensais tu tromper, à part toi-même ?
3- Rêver de gloire, même éphémère, est-ce un si grand crime ?
1- Tout dépend de ce que tu en fais, et te connaissant, cela mènerait vite au génocide
3- Tu deviens franchement blessant
1- Ne dit-on pas que c’est l’apanage des amitiés vraies ?
3- J’ai toujours émis des doutes quand à la véracité de certains dictons
1- Et celui-ci en fait partie ?
3- Non mais je tenais tout de même à le préciser
1- Quel intérêt ?
3- Que mes paroles passent à la postérité
1- Incorrigible mégalomane, tu tuerais père et mère pour une once de gloire
3- C’est déjà fait, et ça ne m’a rien apporté
1- Quelques articles dans les journaux, tout de même
3- Si peu, et mon nom était mal orthographié
1- Plains-toi ! C’est tout de même grâce à cette bévue qu’un autre a été pendu !
3- Heureux homme ! Toutes les premières pages des nationaux, une rétrospective télévisée et même quelques manchettes internationales ! Maudit soit ce journaliste dyslexique
1- Je n’avais jamais remarqué à quel point tu étais dérangé
3- Ca fait peur ?
1- Pas vraiment. Par contre, je ne comprends toujours pas pourquoi tu as choisi la carrière de régisseur.
3- Quand tu dis ce mot, j’ai comme une balise qui s’éveille en moi
1- Et quel mot illumine t’elle ?
3- Scénario !
–
3- Bertha Grimstein ?
1- Elle est devenue couvreuse
3- Jan Zemkof ?
1- Passé à la production
3- Dédé l’Endive ?
3- Mort depuis des années
3- Ah bon ?
1- Oui, à l’époque où tu minais, si je me rappelle bien
3- J’étais pourtant certain qu’il y avait un filon
1- Et tu ne trouvas que des emballages de chocolat
3- Certes, mais dorés
1- Oui mais nous nous écartons
3- Winnie Syl ?
1- Trop chère
3- Enid de
1- Couvreuse
3- Elle aussi ?
1- En association avec la première
3- Vladimir Jeskin ?
1- Parti suivre une femme en Terre de Feu
3- Des nouvelles ?
1- Aux dernières que j’ai eu, il avait attrapé la lèpre
3- Toujours été original, celui-là
1- Tout pour se faire remarquer
3- Et ça a marché ?
1- Oublie, ce n’est pas avec ça que tu atteindras la célébrité
3- Bon. Eric Rocher ?
1- On va pas tomber aussi bas
3- Lucie James ?
1- Accoquinée avec les précédentes
3- Et Simon Olowitz ?
1- Qui c’est celui-là ?
3- Mon couvreur
1- Et ?
3- …
1- Ok, on le prend
–
4- Alors, qu’est ce que je dois réparer ?
1- Mon toit va très bien, merci
4- Ben qu’est ce que je fais-là, alors ?
3- Vous venez nous écrire un scénario
4- Vous avez du vous tromper, c’est pas mon boulot
1- Toutes les scénaristes devenant couvreuses, il est donc logique que nous embauchions un couvreur pour scénariser
4- C’est complètement idiot
3- Non, ce sont les vases communicants
4- Appelez ça comme vous voulez
1- Vous ne connaissez donc pas Grimstein James de
4- C’est vrai qu’elles sont douées
3- Vous voyez !
4- Ca ne veut rien dire, elles s’étaient peut être trompé en premier
1- Ca non, comme scénaristes, on peut dire qu’elles y touchaient
3- Quoiqu’Enid…
1- Moui, mais encore une fois, ce n’est pas le sujet
4- Ce n’est pas en vous opposant que vous me convaincrez, et puis, je n’ai pas d’idées
3- Ca peut s’arranger
4- Comment ?
3- Je ne sais pas, vous trouverez. Vous êtes l’homme qu’il nous faut, je le sais
4- Moi je sens surtout que je suis tombé chez deux beaux cinglés
1- Comme vous y allez ! Un peu originaux peut-être, et avant-gardistes sûrement
3- Et complètement fauchés
4- Voilà donc le nœud du problème !
1- Un détail, conséquent certes, mais un détail quand on traite d’Art
4- Si cela ne vous permet même pas de manger, que viendrais-je faire dans votre galère ?
3- Parce qu’on est gentils ?
4- Ca ne suffira pas, et puis c’est loin d’être prouvé
3- Et si je fais des yeux de chien battu ?
4- Ah non, ça, je ne supporte pas
1- Alors, venez
4- Si vous me forcez…
–
3- C’est un succès !
1- Il n’y avait que trois pelés
3- Justement, je n’aime pas les tondus
1- Et le scénariste, où est-il ?
3- Sur le toit
1- Il y trouve l’inspiration ?
3- Non, il le répare
1- Il revient à ses premiers amours ?
3- J’ai bien peur qu’il ne les ait jamais quittés
1- Il ne serait pas fait pour ce métier ?
3- La pièce aurait tendance à le prouver
1- Tu es dur, le contenu n’est pas si mauvais
3- Pas terrible non plus
1- Tu n’aurais pas fait mieux
3- Oui, mais moi je ne suis pas censé être doué
1- Il est couvreur !
3- Justement, tant de talent potentiel gaspillé, ça me dépasse
1- C’est normal, tu es un financier
3- Quel lien ?
1- Tu statistises, tu ne peux t’en empêcher. Et parfois, hélas, de manière totalement irrationnelle, un bon ouvrier fait un mauvais théatreux
3- J’ai du mal à l’accepter
1- Pour y arriver, il faudrait te rééduquer. D’ailleurs, où en sont les frais ?
3- Peu, la salle nous appartient, les impôts sont payés, le couvrariste est bénévole et les acteurs, j’ai choisi de ne pas les payer
1- Ca ne les a pas dérangés ?
3- Non, ils ne sont pas venus
1- C’est culotté. Et pourquoi nous ont-ils niés ?
3- Je ne les ai pas convoqués
1- Mais alors, qui a joué ?
3- Les trois pelés. Ils étaient très motivés
1- Ca leur a plu ?
3- Ils sont bon public, et puis, ça aide à apprécier, quand on est impliqué
1- Quelle bonne idée. Mais si jamais nous faisons plus d’entrées, que va-t-il se passer ?
3- Nous les ferons tourner
–
4- Je n’aurais jamais cru être aussi côté
3- C’est qu’il est difficile de s’autocritiquer
1- Et une fois sur scène, les spécialistes s’adoucissent
4- Peut être devrions nous nous associer ?
3- J’y ai déjà pensé, le brevet est déposé, personne ne pourra nous prendre le concept
1- J’ai même pensé à l’améliorer. Plus de scénarios, plus de professionnels, les gens paient et improvisent pour eux-mêmes
4- Vont-ils être assez crédules ?
3- L’attrait de la nouveauté fait toujours mettre la main au porte monnaie
4- C’est assez mesquin, à la limite du crapuleux, je suis conquis
3- Gagner une fortune en ne faisant rien, j’en ai toujours rêvé. Je suis partant.
1- Il ne nous reste plus qu’à sceller notre accord
3- Sur le cadavre de l’auteur raté ?
1- Tu t’en es débarrassé ?
3- Evidemment, je n’avais aucune envie qu’il revienne nous voler la vedette
1- Cette suite dans les idées…
3- Que veux-tu, on ne se refait pas
1- A qui le dis-tu…
Badinage et Billevesées
Pièce Idiote pour 6 acteurs en trois ou quatre actes, çà dépend des jours…
Acte Un
La belle Marine est au pied d’un arbre, Paul, Alaine et Laina s’en approchent.
Marine : Le soleil se lève, la brume estompe les fenêtres, le chat est parti, mistigri !
Piotr : Mais que racontes – tu ma belle ?
Laina : Chagrin des matins automnaux, feuilles ambrées tombant dans les ruisseaux : la belle se languit…
Piotr : Duquel ? C’est qu’ils sont nombreux les oiseaux voulant picorer notre perle océane !
Marine : De tous ! De tous mon nabot. Seuls, ils ne sont rien, poussières éthérées ne méritant pas l’ombre d’un regard mais unis…fous de désir ne serait ce qu’à mirer mon ombre ; quelle magnifique sarabande !
Alaine : Et là voilà, coquette imbue de son reflet, brisant les cœurs en toute connaissance de cause, juge, juré et bourreau !
Laina : Il est vrai, petite sœur – roseau, que la modestie n’étouffe pas ta langue, toi qui ne nous laisses que le Piotrot, demi homme devant contenter tant de femmes aux appétits insatiables.
Piotr : Et dieu sait que cette activité me prend tout mon temps, moi qui n’aspirais qu’à prélasser et regarder les arbres pousser…
Marine : Fi donc, homme – champignon ! Ne me dis pas que pour toi il puisse s’agir de torture, je n’en croirais traître mot, aussi vrai que mes amants sont aussi nombreux que les étoiles dans le ciel !
Laina : Bougresse, il ne faudrait tout de même pas exagérer ! Ou alors c’est que le ciel nocturne n’éclaire que bien peu….
Alaine : Ou que le jour est perpétuel…
Piotr : Voire que tu es affublée d’une terrifiante cécité…
Marine : Médisants ! Laissez moi donc pleurer l’absence de mes doux compagnons et partez vaquer à vos occupations.
Les Trois : Très bien maîtresse, ordonnez et nous obéissons.
Ils partent bras dessus, bras dessous, en riant.
Il était une fois deux charmantes demoiselles…
BomBomBomBOMBOMBOM… Farfadets en bottes ferrées, quel tintamarre !!
Mes yeux s’ouvrent sur un univers d’obscurité… je ne me rappelle plus… ou un peu… tout me revient… l’invocation, le petit pain, puis…
Des contours se distinguent dans mon néant, par leur volonté les murs paranoïdes ont décidé de se montrer. Ils semblent irréguliers et friables, quelle est donc cette prison dans laquelle je suis enfermé ?
Comme un nourrisson explorant les méandres de son corps je prend conscience de mes jambes et de l’épaisse mélasse qui s’est infiltrée dans mes pantalons de velours et mes souliers vernis. Marécage clos et lugubre, serais je dans le rêve cauchemardesque d’un lézard agoraphobe ?
Si c’est ça alors les marécages ont une odeur sucrée, et je suis presque sûr que non, quoique je commence à douter de mon existence même.
Ma main plonge de son propre chef dans le liquide poisseux et en monte les remugles à mes lèvres.
Papilles gustatives prêtes mon général, attente de vos ordres !!!
Myrtille… c’est bien ça, c’est de la myrtille nom d’un grognard en papillotes !
Quel imbécile ai-je été ! Pour qu’un Tourguy se promène ainsi en pleine lumière il ne pouvait être frais éclos de la Matrice Vernienne, il a retourné le piège contre moi. Au moins la gueule de bois est passée, toujours ça de gagné.
Instinct du guerrier, formation de peintures Pictes fruitées sur mes joues, le combat n’est pas fini, il ne fait que commencer.
Comment sortir d’ici…
Orgie de sucre, seule solution trouvée… bâfrer, ingurgiter, déglutir, régurgiter. L’odeur devient insupportable, mes miasmes se mêlant aux baies industrialisées. Le jour, la lumière, retrouver le monde auquel j’appartiens, vite, Vite, VITE.
Le sage du fond de son tonneau de Bordeaux éructait que seul un bon Saint Emilion permettait de sortir des tréfonds de la sombritude. Jamais compris ce qu’il voulait dire… pas eu les diplômes nécessaires.
Première goulée d’air, aspiration avide, émerveillement, tête qui tourne, extase.
Mon corps reprend ses proportions habituelles, à mon grand désespoir, rien ne s’est arrangé en lui, la mécanique fonctionne toujours aussi mal.
Mais cela n’a aucune importance : ma mission, juste ma mission, la finir. Il est là, face à moi, voûte le dos, il est en position d’attaque, mon œil exercé perçoit les feuilletons fleuves qu’il a roulé dans sa main gauche.
Je ne peux m’empêcher de rire… il croit réussir à me noyer sous ces flots de caractères typographiques ?
Non… pas par une attaque aussi facile, c’est tellement élémentaire…
Et pourtant…
Un commando de Ä du Nord s’infiltre dans ma bouche, bouchant les parois tandis que des Õ Sudistes infiltrent les autres orifices de mon coärps.
Je n’õrrive plus à penser, les lättres infiltrent mõn esprit. Jä, jõ, jäõ mõärs…
Un lutin sort de l’oreille du héros malheureux et regarde le cadavre. Haussant les épaules il repart, cherchant une nouvelle proie…
L’intégrale des aventures de Tourgueniev est disponible pour votre plus grande joie ICI Grand sourire cathodique
C’est l’histoire d’une barge, pas belle, coincée, un peu autiste.
Elle veut bien qu’on se foute un peu de sa gueule.
Mais arrive un moment où il faut arrêter de déconner.
Et alors tout le monde crève dans d’atroces souffrances.
Et puis sa maman qu’est pas contente parce qu’elle est l’incarnation du mal veut la poignarder.
Mais elle la tue grâce à ses pouvoirs magiques.
Et puis elle se suicide pour que plus personne l’embête.
Et la copine du beau blond (qui est mort dans d’atroces souffrances) est traumatisée à vie.
Moralité : j’aime bien le vert pâle.
Un sage aux pensées zoophilisantes a un jour dit : « pas d’bonne semaine du porno sans une bondieu de vache ! »
Il faut donc lui rendre hommage
T1 + S1.
T2 + C1.
T2 != C1.
S2 != O.
S1 != T1.
S1 + O.
S1 != S2.
T2 + C2.
S1 != T2 + C2.
T1 + C1.
S1 != C1.
S1 != T2.
T1 != C1.
T2 != T1.
T1 -> S2.
– Quitte à être gay, autant être celui qui se fait enculer
– Tout à fait, sinon, autant rester hétéro
– On peut aussi sucer des bites. Hi hi.
– Attention, on nous regarde. Ayez l’air con, souriez.

11:57:38 : je prends mon petit déjeuner au soleil

14:18:15 : je renonce à prendre mon vélo pour cause de temps de merde

Le temps, non plus, ne sait pas ce qu’il veut en ce moment.
Toc toc toc
– Qui est ce ?
– Nadine, la fille de l’ancienne locataire, puis je reprendre ma chambre ?
– Ma fille, entre voyons, cela faisait si longtemps que je ne t’avais pas vue !
Devant la jeune femme ébahie la porte s’ouvrit, dévoilant un homme dans la force de l’âge à l’embonpoint proéminant, outrageusement fardé et portant une robe à fleurs de sa vieille mère depuis si longtemps décedée. Il lui sourit de toutes ses dents nicotinées et la prit avec force dans ses bras, déplacant avec lui des senteurs fortes, musquées.
– Tu devrais avoir honte de m’avoir ainsi oubliée ! Mais tu es belle, et tu es là… montre moi comment t’as maigri ! Rahlala c’est pas possible, voilà ce que c’est que d’aller à la ville ! Et ton mari, toujours aussi bête ! Oh, excuse moi, c’est vrai, j’ai promis de pas en parler comme ça ! Allez, viens dans le salon !
– Mais mons…
– Monsieur Druand ? Parti, envolé, parait que c’était un voleur…
– Mais qui êtes…
– Plus tard les questions, prend un biscuit, je sais que tu les a toujours aimés, ceux dans la boite en fer, avec les chérubins dessinés dessus.
– Euh oui, c’est vrai, mais comment savez vous cela ?
– Ma fille ! Comment j’aurais pu oublier ce que tu aimes, toi la chair de ma chair, toi que j’ai élevée dans les larmes et la joie !
Perplexe, Nadine attendit la suite des événements, préferant ne pas vexer cet être potentiellement dangereux
A suivre
16h53 : Je lis La chambre des demoiselles. On y parle de viol et de coulées d’urine.

Le vendredi soir il lui arrivait de passer à l’Est, sous les lampadaires grisonnants, en direction de l’Echangeur
Vue au travers d’une vitre embuée, je l’ai nettoyée à la javel.
Hi hi, qu’est ce qu’on s’aime…

mmmmmmmmmm….
Oui mon chéri, je te mets un doigt dans le cul en rentrant.
Promis… mmmmm…

Quelle chance elle a…

Ping Pong citadin, passer entre les villes, leurs mailles, s’y perdre et s’y retrouver, sentir leur amour, leur désir et leur répulsion. Suivre ses sens, ne plus se sentir ?
Crier inutilement dans un énieme train, dormir plutôt que de faire le mauvais geste… bienvenue en gare de X ; une de plus, encore ?
Elles se ressemblent toutes et pourtant qu’elles sont particulières… ce sandwich est-il unique ou une représentation supplémentaire de l’éternel jambon dans du pain ?
Bienvenue à toi, brave Sans Domicile Fixe… Ta Gueule, pas besoin de ta concupiscence, je me débrouille avec la mienne ; elle peut déjà remplir bien des wagons à elle seule.
Ô joie, un banc solitaire, mouillé jusqu’à la couenne (à ne pas bouger, on fait du gras), dormir sans oublier, sinon ça ne serait pas drôle, et fermer la porte.
Staphylocoque… exil (volontaire ?!) de la Toile, retour, vision de cet être, de ce concept, que dis je, de ce monument… Benoit… et ce mot qui hante mon esprit depuis ; Sta – phy – lo – coque… petite bactérie deviendra grande dit on.. heureusement pour nous certaines meurent dans l’oeuf !
Et inlassablement il retourna à son dur labeur, secouant et remuant des tonnes d’immondices, espèrant, un jour, peut être, atteindre la mythique perle de merde
Ouverture
Igor Branlouillicotte
Nikolai Oublie…
Que dire de plus… si ce n’est qu’ici tout n’est qu’un moyen d’expression, sans volonté de reconnaissance.. et que tous devraient se le rappeler.
Rideau !!
« L’unique moyen de sauvegarder sa solitude est de blesser tout le monde, en commençant par ceux qu’on aime. »
Bon alors il faudrait que tu penses à faire cela, et puis aussi contacter Mr K, oui, le client, pas le prestataire, et enfin organiser le cocktail.
Mais je n’aurais pas assez de temps pour le faire !
Hé bien étend le…
De retour à Vera Cruz, ou pas loin, chez la mère de Nadine
– Patati, patata et potato
– Ah oui, quand même, tout ça, je ne m’imaginais pas avoir raté tant de moments fascinants.. mais, maman, une chose me chagrine… tu vas parfois te recueillir sur ta tombe ?
– Oh non, les cimetières sont trop sordides, et je ne suis pas très ressemblante sur la photo, un peu imberbe
– Justement, à ce sujet… hum, euh… tu es.. morte, et puis… avant tu n’avais pas les mêmes chromosomes, si tu vois ce que je veux dire…
– Oh, ah oui, c’est ça qui t’inquiétais ma pitchounette ? Je vais tout t’expliquer, en fait c’est très simple. Le fossoyeur m’avait piqué mes dents en or alors pour le punir, je l’ai possédé ! Grand sourire
– Oui, en effet, on ne peut plus simple et évident, comment n’y avais je pas pensé plus tôt, bécasse que je suis.
Et elle s’évanouit sous le choc. Au loin, Druand arrivait
A suivre
Gris…
…Comme un après midi ensoleillé rue Watt
Gris…
…Comme un cancéreux découvrant sa rate
Gris…
…Comme le vieux torchon écrasant la blatte
Happy Days ?
– Allo mimi ? – Ouuuais. – Je suis super désolé. Mais je vais pas pouvoir vous assassiner sauvagement à coups de hache demain soir. – Ha bon ???? – Ouais, j’ai une grosse surchage de boulot, je vais devoir bosser comme un malade tout le week-end. – Zut, c’est dommage. – Donc on fera ça la semaine prochaine, mais je sais pas encore quel jour. Je vous appellerai pour vous dire. Ok ? – Ok. – Alors à plus et encore désolé, vraiment. – C’est pas grave. Bon courage, travaille bien. Salut. |
Comptine courte mais inintéressante
– Qui a tué le chat ?
C’est pas moi, c’est pas moi
– Mais alors qui a tué le chat ?
C’est pas moi, c’est pas moi
– Alors si ce n’est pas toi, mangeons le chat !
« Comment as-tu pu, mon Dieu,
Dans ma détresse, dans ma crainte et mon découragement, te détourner entièrement de moi ?
Hélas ! ne connais-tu plus ton enfant?
Hélas ! n’entends-tu pas la plainte
De ceux qui te sont
Attachés avec fidélité ?
Tu étais mes délices
Et tu m’es devenu cruel;
Je te cherche en tous lieux,
Je t’appelle, je te réclame à grands cris
Mais je n’entends que ma propre plainte et ma lamentation !
Il semble que tout cela te soit indifférent. »
Jean-Sebastien Bach – Cantate BWV 21 (Récitatif T – Violon I/II, Viole, Basson et Orgue et Continuo)
Prendre un cou pour une serviette
Consciencieusement le tordre, le serrer, le tirebouchonner
Et subitement le lâcher : il se remet droit, comme par magie !
Le propriétaire est un peu mort, certes
Mais après tout lui aussi aura bien rigolé
Solitude
Quart de piècette Arcosienne à jouer de nuit, dans une pénombre calfeutrée, suite à l’ingestion de substances illicites et prohibées, avec des ampoules.
Acte 1
Une vieille femme, seule, sur une chaise. Une lanterne à ses pieds.
Agnès : Mon fils, je vais te rejoindre, toi qui a été emporté par la guerre.
Tu es dans la lointaine prison du Nord, je le sais.
Je t’ai fait ces petits pains aux fruits, que tu aimais tant.
Je viens te rejoindre dans ta peine.
Mon enfant…
La lanterne s’éteint et une autre s’allume, sur la droite.
Etre 1 : Que la guerre d’hommes et de femmes a tué
Que de familles ont pu être ainsi décimées
La vieille Agnès, femme de marin
A vécu tout ces malheurs, et les a endurés.
La lumière s’éteint à son tour et une autre s’allume sur la gauche.
Etre 2 : Un mari simple et honnête
Une découverte l’un de l’autre il y a de ça bien longtemps.
Des amours et des joies simples, des peines aussi.
Trois enfants, trois fils, fierté de la famille
Robustes, vaillants et honnêtes.
La lumière de droite se rallume.
Etre 1 : Une guerre, de celles dont les seigneurs se repaissent
Etre 2 : Complots, politique, appât du gain, haine !
Etre 1 : Un grondement naissant emplissant les corps et les âmes.
Etre 2 : Les simples convoqués, leurs fourches remplacées par des épées.
Etre 1 : Le départ vers l’ennemi, sombre inconnu
Etre 2 : Femmes pleurant le manque de leurs maris, de leurs fils.
Etre 1 : Premier engagement, teinte d’écarlate, corps tombant lourdement.
Etre 2 : La mort….
Etre 1 : Un courrier arrivant haletant, et gêné
Etre 2 : Madame votre mari et deux de vos fils sont morts !
Etre 1 : Effondrement, pleurs, la vieille ne comprend pas.
Etre 2 : Son corps rachitique se replie sur lui même
Etre 1 : Ses vieux os se recroquevillent, tant d’amour…pour ça…
Etre 2 : Quand soudain !
Etre 1 : Une lueur d’espoir…
Etre 2 : Et le petit ?
Etre 1 : Emprisonné, loin au Nord.
Les deux lumières s’éteignent, silence.
Acte 2
Agnes : Et ainsi je partis au loin
Sur les chemins, toujours vers le Nord
Suivant la grand route, celle du lointain.
Nombreuses nuits de solitude
Froid de la neige contre mon corps frêle
Moi qui n’avait connu que la douce caresse du soleil.
Maladie, souffrance…
Mais mon petit, l’être sorti vagissant de mon ventre
Mon petit était au bout de la piste.
La vieille dame se lève de sa chaise, s’avance et tombe. Un homme en haillons s’approche d’elle, et tente de la réveiller.
Robin : Hé, m’dame !
Oh, ça va ?
Tu vas pas nous claquer dans les doigts maint’nant ?
Il l’asperge d’eau et lui donne deux trois claques pour la réveiller Les deux lumières des côtés se rallument en même temps juste pour une phrase et les deux êtres, à l’unisson :
Etre 1 : A croire qu’il a envie de connaître la suite…
Etre 2 : A croire qu’il a envie de connaître la suite…
Agnès, sous les frictions, se réveille lentement.
Agnès : Mon…mon Antoine, mon bébé ?
Robin : Ah non ma bonne Dame, je ne crois pas !
Robin, déserteur des armées stupides de notre seigneur
Et vagabond à ses heures perdues, pour vous servir.
Agnès : Oh, j’avais cru…où sommes nous ?
Que ..pourquoi suis je ainsi dans la neige,
Toute indécente empêtrée dans mes jupons.
Robin : A mon avis t’as pas mangé depuis pas mal de temps
Et puis t’es plus toute jeune
Qu’est ce que tu fais comme ça sur les routes,
A tenir ce bout de pain moisi comme un talisman ?
Agnès : Rire aigrelet, pris par la démence
C’est un pain de fête
Et je l’amène à mon petit Toinot
Celui que la guerre n’a pas tué…
Robin : Et où il est ton fillot ?
Agnès : Dans la grande prison du Nord
Et aussi vrai que j’ai élevé mes trois gamins
Je ne laisserais pas le seul qu’il me reste
Sans son pain de fête cette année.
Robin : Ton entreprise est folle,
La prison est à des milles et des milles d’ici
Mais j’aime la folie aussi…
Dorénavant je t’accompagnes !
Les lumières s’éteignent toutes (durant toute cette scène toute la rambarde avant était illuminée)
Acte 3
Seul l’Etre 2 est éclairé.
Etre 2 : Ainsi donc nos deux pauvres héros repartirent vers le nord
Subissant les intempéries, les moqueries des ruraux
Mais marchant, toujours un pas devant l’autre
Devenant plus proches que n’ont jamais pu l’être
Deux personnes en ce monde.
La lanterne de l’Etre 1 s’allume.
Etre 1 : Mais la prison jamais ne semblait vouloir s’approcher.
La vieille, toujours contre son ventre,
Tenait ce pain, petit tas de croûte noirâtre,
Qui n’avait plus d’aliment que de nom.
Mais elle s’y accrochait comme à une relique de sa vie.
Etre 2 : Et puis ce qui devait un jour arriver arriva.
Etre 1 : La fatigue, la vieillesse…
Etre 2 : Tout cela eut raison de l’énergie, de la foi
Etre 1 : De la vieille Dame.
Les lumières s’éteignent, deux lanternes au centre se rallument, illuminant Robin et Agnès. Elle est de nouveau évanouie.
Robin : Agnès, petite mère, tu ne vas pas me lâcher là, hein ?
La prison est juste à côté, allez ! Réveille toi !
Agnès : Se réveillant lentement
La prison ? Mon…mon Toinot, enfin, c’est toi ?
Robin : No…
Si maman, si c’est moi.
Oui c’est moi, ton petit enfant.
Agnès : Prenant Robin dans ses bras
Oh mon Toinot, mon fils vit, alors…
Je peux mourir en paix.
Dans un dernier souffle la vieille décède et Robin pleure. La lumière reste allumée sur eux mais celles des êtres se rallume aussi. Tout le long de cette fin Robin se lamente sur la perte de son amie.
Etre 1 : Bien sûr….le fils était mort depuis longtemps dans de putrides geôles
Etre 2 : Mais cela Agnès ne le sut jamais.
FIN
Eructé
Dévoilé
Indiqué
Signalé
Emargé
Zyklon B