je vote wintercamp…

fracture nette entre le crane et le cerveau…

transperce moi.

"Un cadre mal défini"

Rapides coups d’œil à la volée. Aucun sourire au fond de la tasse de thé. Des traits tirés. Pas d’espoir en brochette pour déjeuner. Rapide regard circulaire alentour : le panorama ne révèle que débris, verre coupant, tessons de bouteilles à moitié vides. J’essaie des ondes graves, modulations de basse fréquence, mais ça manque de nerfs et un peu de portée, je suis obligé de basculer sur un autre canal, je crains. Renuméroter. Contempler l’ampleur du saccage, celui de mon vis-à-vis, qui parle comme un miroir, les ruines fumantes qu’un rideau orangé dissimule mal : la tringle est mal vissée, ça se casse la gueule en permanence, suffit toujours d’un coup de fil. C’est le problème avec les vieilles baraques, ça et l’isolation.

Les branches auxquelles se raccrocher sont aussi friables qu’il est possible, appliques vermoulues, presque vaporeuses, de l’ordre du mirage. Tenter d’affermir la prise ne sert qu’à bouffer un peu plus de plâtre en retombant. Qu’est-ce que j’attendais d’autre d’un sourire au fond d’une tasse de thé, franchement. « ça peut être un mirage, ça peut être un mirage, ça peut être un mirage ». Une plainte électronique lancinante archiclassique qui répète que tout ce que je vois n’est peut-être pas là – ça serait mieux parfois, j’ai rien vu de joli aujourd’hui. Rapide coup d’œil dans le rétroviseur : les sémaphores ont disparu derrière l’horizon depuis un bon moment. Le xénon projette un halo bleuté sur les bornes qui défilent le long du rail de sécurité. Le prochain qui grille un stop je l’expédie ad patres.

Rapide coup d’œil au voisinage, c’est pas mieux, on va d’effondrement en effondrement. Les pelleteuses qui s’agitent mécaniquement sur le vaste terrain de plus en plus vague, de l’autre côté, font s’écrouler de vieilles baraques dans un vacarme qui étouffe les éboulements internes. Rapide estimation des pertes : trop nombreuses pour être quantifiées. Si aucune perte capitale n’est à déplorer, reste que j’aurais bien aimé croiser un sourire au fond de la tasse de thé. Mais même ce sourire était voilé. Les infrastructures sont tordues, de nouvelles lézardes ont zébré les contreforts en un week-end. Rapide évaluation des dégâts : une expertise complémentaire doit être diligentée, nos instruments de mesure sont obsolètes. Rester en dehors du périmètre, en fait le terrain n’est toujours pas sécurisé. La Tour Nord ne s’est pas encore effondrée, mais il faut dire que ses fondations étaient les plus profondes de l’ancienne forteresse. Un gyrophare cahotant dans les décombres imprime un petit fantôme clair-obscur sur la rétine. Rapide coup d’œil au compteur : à force d’être mort, ce point va fossiliser. J’ai rarement vu une colonne plus vérolée.

Old par ... le 01 Fév 2005

Bon âne hey!

En l’an cinq je suis a trente trois comme le christ et oui,

je ne sais pas si ça vous dit quelque chose ça le christ hein

parce que perso j’ai beau n’en avoir rien a carrer mambo

ben quâmême hein c’était un joli petit gars a ce qu’il parais

et certain disent qu’il était un peu bisou-bisou dans son genre

alors moi chaipas hein mais bon voili-voilou, tas de

dégénérés du molletonné…, faites vous pas

trop chier a poster car toutt’façon

personnilli ç’qu’on baragouine ici

et pis aussi j’vous avertit,

grrrblllouooo Nané

a qui voeux

Dans ta face

Le tourguenisme projeté en ondes continues, à partir du cyclotron particulaire MS 20 de San Diego, provoque des spirales d’amplitude macrostochastiques, et de magnitude microtellurique. Les spectres imprimés, mis bout à bout et accélérés 102 fois, donnent de petits extraits éthero-vidéo troublants. L’exemple ci-dessus est tiré d’une étude tourgueniste consacrée aux psychotropes et excitants en milieu urbain. L’onde est totalement aformelle, elle n’a ni consistance ni direction particulière, elle monte et descend – elle avance, elle tourne et s’élève, plus exactement – le spectre visuel est aformel, mais l’accélération en cyclotron lui confère une forme, et plus qu’une forme, une expression. Une trace fantomatique, résiduelle, mais nettement figurative. Le MS 20 combiné aux boucles Klang permet pour la première fois, en quelque sorte, de « voir » le tourguenisme. En quelque sorte.

Dr. Sikorski et Dr. Kraken-Korsakoff, « Traité Radical de Chaospire », 2011.

Old par ... le 22 Oct 2005

Justice-indemnisation LEAD 19/08/2005-13:37 – AFP – 2mn21

L’indemnisation d’André Kaas, détenu 3 ans pour rien, saisie par le fisc

ROUEN, 19 août 2005 (AFP) – Le fisc a saisi la quasi-totalité des 70.000
euros que la cour d’appel de Rouen avait alloués au titre du préjudice moral à
l’homme d’affaires André Kaas, faussement accusé de l’assassinat de sa femme en
1992 et détenu pendant 3 ans pour rien, a indiqué vendredi M. Kaas à l’AFP.
Alors qu’il réclamait 3,5 millions d’euros pour préjudices moral et
matériel, André Kaas, qui a perdu tous ses biens dans l’affaire, n’a ainsi reçu
au final que quelque 2.900 euros de dédommagement.
[…]

sa/lma/sh

AFP 191337 888 AOU 05

Je suis tourgueniste ! yoyoyo

On fait un concours ?

un homme vous offre…

Instants III


– Ne m’abandonne pas, toi seul peut combler mon infini désir d’absence, tu es le seul à avoir compris les fondements de mon rapport à l’engagement… Je t’en supplie !
G., drapé dans sa dignité, franchit la porte d’un bloc. Puis, sans un regard :
– Shoshana, ne m’oblige pas à détruire cette part d’immortalité que tu as su faire germer entre nous. Ne m’oblige pas à t’enfuir.
Shoshana, interdite, s’effondra en larmes.

Old par Nicolai le 27 Avr 2005

A DADA ?

Old par JLB le 20 Sep 2005

J’ai retrouvé la chatte de maman (la chatte à maman… pardon)

Maman.jpg

Old par Arnaud le 29 Avr 2005

Lucy ne voulait plus rien entendre.
Ni rien voir d’ailleurs
Elle voulait juste lécher ce garçon jusqu’à usure totale de sa langue

Old par -- Zan le 11 Sep 2005

Le froid glaçait les eaux, la moelle et l’épinière.

Old par Rodia le 25 Nov 2005

(ou l’inverse)

Je suis un indécrottable intertextuel

Old par M. Fox le 28 Sep 2005

TRAITE PAS MA MERE !

TOURGHOLM (AT) – Un chasseur tourguenien a été assommé par une bernache du Canada sur laquelle son fils venait de tirer, rapporte l’agence de presse Associated Tourguians.

« J’imagine que l’oiseau voulait se venger », a déclaré Ulf Ilback au journal Extra Ostergotland, précisant que l’oie sauvage avait fait une chute de 20 mètres.

Le chasseur, qui a perdu connaissance après avoir reçu l’animal sur la tête, a dû garder le lit deux jours.

Les bernaches peuvent peser jusqu’à 6 kg.

Old par To le 06 Oct 2005

commotion ?


Old par -- Zan le 07 Fév 2005

Noire, cette eau.

tranches de flux

les pilules bourdonnent c’est divin la table clignote elle dit l’éclat « keep on your brightness & stay calm ou la télécommande bzz » encore et chaque beat grave à peine martial me stroboscope la perception en gris : j’attends le cliquetis alors je ronge mes os dans la plaine expectative

le récitant : le tourguenisme avance, indubitablement…

Old par igor le 08 Avr 2005

where is my mind ?


Eros Magna

Les hommes sont si fragiles

et tu es l’un d’entre eux

Old par M. Fox le 28 Jan 2005

Non

J’ai pas envie de m’appeler Ton string, Mon gode et encore moins Épisiotomie, c’est tout. Même par hasard.

14:13


TOURGUENIEV pourrait toujours pleurer ou s’arracher les cheveux ? ? ?

On se voit à Paques… ou pas.

% J.-B. ROUX, 3S, 1990
%
% Ce programme détermine le jour de Pâques dans l’intervalle
% 1900 r 2099 inclus.
%
Y=input(‘Donner l »année : ‘);
N=Y-1900;
A=rem(N,19);
B=floor((7*A+1)/19);
M=rem(11*A+4-B,29);
Q=floor(N/4);
W=rem(N+Q+31-M,7);
dateP=25-M-W;
if dateP>0
disp([‘Pâques en ‘,int2str(Y),’ est le ‘,int2str(dateP),’ avril’])
else
disp([‘Pâques en ‘,int2str(Y),’ est le ‘,int2str(31+dateP),’ mars’])
end

Old par To le 20 Avr 2005

As America is right as America is wrong
As America is weak so America is strong
Ain’t nobody perfect At least up until now
But now it’s the time for the one mind In this time of darkness

Vassili Tourgueniev, (avant de planter un clou) Datcha de Bougival le 6 août 1975.

Cette Datcha évoque la vie et l’œuvre de Vassili Tourguéniev,
le célèbre écrivain russe.

Le visiteur peut y découvrir du mobilier de cette époque (table, fauteuils, buffet, piano ovoïvoïde, lavabo, carré noir sur fond blanc), la chambre mortuaire reconstituée par l’École Boule de Flip, les objets volés par l’écrivain et sa grande bibliothèque rose.

Vassili Tourguéniev a recréé sa terrible Sibérie à Bougival. Ses racines littéraires étaient celles des écrivains qu’il a rencontrés : Douchka, Lorieski, Silvivartanovich, Dalidavisky, Britnispirkaya, Pariziltonasevitchskaya,… – et dont il est en France promoteur immobilier.

Puis à Saint-Pétersbourg, il entend siffler le train. Ce coup de foudre l’amènera à Paris en Fiot Uno sans prendre les péages.

Tourguéniev achètera le Domaine du Champs Buhrci (oh oui!) à Bougival. L’écrivain y a fait fait construire dans le parc, une prison qui sera son habitation. À Bougival, il écrira Ether vierges et Poèmes pas en prose (Ppep) avant d’ouvrir un PEE à la banque de la Caisse Populaire.

Grâce à la famille Zvykqylxkymokomtrypl et à l’association des alcooliques à noms commençant par Nyme de Tourguéniev, le chalet a été vouée à l’abandon dans les années 7. Cette datcha cachée au milieu des fourmilliers recèle de documents sur Tourguéniev et ses contempourris d’écrivains français et vénusiens. La restauration du 1er étage est une réussite. Le reste ne vaut pas un samovar.

Tarifs* : 4,60 roupis. Tarif et visite groupe : se renseigner.
Ouverture : le 30 février de chaque dimanche d’avril sur rendez-vous.
Accès: par RER A ou métro (ligne 1): Porte Etroite de la Défonse, puis bus 666. Par route N13.

Old par To le 19 Juil 2005

 » – Bon ben qu’est ce qu’on branle tous les 6 maintenant que Noël est passé ??? « 

[konsstruktVOUSaime] / punKpoésie

c’est l’hiver

les putes ont déserté

le monument aux morts de l’avenue des vosges

[konsstruktVOUSaime]

en rajouter une couche…

J’aime écouter le cri des mouettes après l’amour

serré tout contre toi

à observer l’extremité incandescente de ta cigarette

et à rêver que cet instant dure toujours

Old par M. Fox le 12 Jan 2005

attention, passage de cocus

le récitant : et le dimanche, on se repose.

Old par igor le 27 Fév 2005

Jeudi 17 novembre 2005

Bon, le point sur nos aventures, procurez vous un badge blanc, travaillez sur la disparition ou l’invisibilité, les eux ne doivent pas voir venir les coups, continuez comme ça, bon boulôt, le point sur nos aventures en effet, disparition, le blanc soustraction des couleurs ou addition de ces mêmes couleurs, le point sur nos aventures, beaucoup de fièvre, le chimique coule parfois à flot, bon boulôt, le parti est fier de vous, resserrez-vous autour du gourou, le parti est fier, n’oubliez pas de vous fondre dans le décor, le badge blanc comme signe de reconnaissance mais quand il est en vue c’est bien trop tard pour les eux. Le cube comme métaphore du nombre 8. Badge blanc ?

Old par igor le 17 Nov 2005

 » C’soir j’nique ta race sa mère zy va d’tourgueniste « 

Je vais te croquer

Old par M. Fox le 09 Nov 2005

elle s’appelait marguerite…

Old par M. Fox le 13 Oct 2005

Call me the hunter. That’s my name …

Mais pourquoi donc tous les gens que j’aime se suicident ?

Old par To le 22 Fév 2005

bouteille à l’amer #1

ce soir nous avons rendez-vous ensemble
et comme je ne peux que souhaiter ton bonheur
je vais m’arranger pour palier à ton inconsciente décision de m’avoir choisi

Pouêt !

Old par To le 21 Jan 2005

on avait pas vu ça depuis au moins deux jours –

Old par felix le 24 Fév 2005

TCHADOR CATHODIQUE

Old par To le 14 Mar 2005

Comme dit ma mère :

«Ces tourguenistes : chevelus, pédés, drogués et compagnie…»

Old par -- Zan le 25 Mar 2005

Je veux aller où l’air est plus doux

Change your life. Start smiling.


Old par M. Fox le 13 Jan 2005

Old par M. Fox le 14 Mai 2005

Le sondage de l’été

Le Tourguénisme, c’est quoi pour vous ?

Si oui, soyez brefs merci.

je ne peux…



je n epeux plus écrire jen e peu xplus cérire ej ne peux plus ércir eje ne peux lpus écrire ej ne peux plus écrier je n epeux plus cérire je ne peux lpus écrire j ene peuxplus écrirej e ne epux plus cérire je ne peuxp lus écrrie je ne peux plusé crire je nep eux plus écrrie je ne peux lpus écrire je ne epux plus écrire je nep eux plus écrrie je ne peux plu sécrire je ne peu xplus écrire je n epeux plus cérire je ne pexu plusé cirre je ne peuxp lus écrire je n epeux plus écrire ej ne peuxp lus écrirej e n epeux plus écirre je ne epuxp lus cérire je nep eux plus écrirej e ne peux plusé crirej e nep euxp lus écrire je ne epux plus écrire jen e peux lpus écrire je n epeux plus écrir eje ne epux plusé crire...

Old par igor le 17 Avr 2005

< Le Maldardeur >

Ardeur
convulse-moi fort
le corps
le coeur

Ardeur
Retourne-moi nue
profond
Le cul
Le con

timide?

DONNER C’EST DONNER, REPRENDRE C’EST KEBAB…

Si c’est pas malheureux de fêter noël un 14 décembre…

mercredi 14 décembre 2005, 20h25
M. Pokora et Crazy Frog à l’arbre de Noël de l’Elysée
PARIS (AFP) – Des ours, des loups, le chanteur M. Pokora, et la grenouille Crazy Frog, star du petit écran, étaient mercredi les vedettes du spectacle offert à quelque 600 enfants à l’occasion de l’arbre de Noël de l’Elysée.

Comme tous les ans, le président Jacques Chirac et son épouse Bernadette ont pris place au milieu des enfants pour applaudir le spectacle « Le Noël de la banquise », conçu et mis en scène, comme l’an dernier, par Billy et Bernard Minet, animateurs d’émissions télévisées pour enfants.

Billy a été le M. Loyal d’un spectacle alternant, sur des rythmes très modernes, chansons, danses, rap, numéros de cirque et de magie, ainsi qu’un spectacle de mime.

M. Pokora, un chanteur de 20 ans ayant participé à Pop Stars, a notamment chanté son tube « Pas sans toi », devant un public en majorité âgé de moins de dix ans, et qui semblait connaître l’essentiel des paroles.

Dans la salle des fêtes du palais présidentiel, spécialement décorée pour l’occasion, se sont succédé un numéro de prestidigation avec des oiseaux, deux gymnastes, les frères Perez, les loups et ours de Sylvie et Benoît Motton, Pierre Marchand qui exécute un numéro de diabolo, le mime Daniel et son autruche, le groupe « X Swipe Arts Martiaux Artistiques », ainsi que la musique de la brigade des sapeurs pompiers de Paris.

L’après-midi s’est poursuivie par un goûter dans les salons du palais présidentiel, avec à la clé la traditionnelle distribution de cadeaux par Jacques et Bernadette Chirac.

Outre les enfants des personnels de l’Elysée, ceux des motards de la police nationale et des gardes républicains chargés de la protection du palais, étaient présents des enfants d’écoles de Saint-quentin (Aisne), Ferrières-en-Gâtinais (Loiret), Avranches (Manche), Cambrai (Nord), Obenheim (Bas-Rhin), Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), ainsi que de deux écoles de Corrèze, fief du couple Chirac.

Une dizaine d’enfants de l’association « Les voiles de l’espoir », regroupant des enfants leucémiques, ont également assisté au spectacle.

Old par To le 14 Déc 2005

Royale Prioleau

Igor Tourgueniev is truly hopeless. Didnt I hear those words recently? No, you did not. I just added the word now. … For Gods sake, put yourself in my place. I can’t pretend to understand, but this ancient boulevardier beside me casually mentions that hell call in the Deuxième-the Deuxième, Monsieur Bourne! For some that is no less than Frances Gestapo! Even if I survived, I’m marked by that infamous branch of the government. Id no doubt be sent to some horrible penal colony halfway across the world-oh, I’ve heard the stories of the Deuxième! Really ? said Bernardine. I haven’t. Sounds positively marvelous. How wonderful. Besides, continued Lavier, looking hard at Jason as she yanked the pointed white hat off her head, a gesture that caused the driver, seeing…

Old par igor le 14 Déc 2005

sous pli discret

Old par -- Zan le 04 Jan 2005

Objet: Re: Hello

De: « Grishka »

Date: Dim 9 janvier 2005 11:24

À: « Gü. »

Priorité : Normale

Options: Afficher l’en-tête complet | Voir la version imprimante

:)

Pièces jointes :

Joke.scr (37 k) [ application/octet-stream ] télécharger

Old par Gu. le 09 Jan 2005

(positif)

CONTRE DADA

« des métèques illettrés nommés, je crois, Tristan Picaboum et Francis Zarata »

« Hier après-midi, une douzaine de lugubres pitres, se donnèrent en spectacle dans une salle de la rue de Boetie. »

« ces assemblées de niais. Dans le désarroi moral et intellectuel où nous sommes, nous voudrions que quelqu’un nous guidât. venez à Paris, descendez de votre sixième, hurlez « Da ! Da ! » dans les rues, habillez-vous de feuilles de vignes, et la critique vous considérera. On dira de vous : « Peut-être est-il l’avenir ? » Car il est entendu qu’il faut être fou pour intéresser nos sages. »

« Ils me dégoûtent, écrivait-elle, je les trouve malpropres ».


« Il était bon de donner les étrivières à ces tapirs qui ne se complaisent qu’à traîner leur appendice busqué dans leur fiente. »

Old par JLB le 08 Fév 2005

Unit 1 – Lesson 1 : WAR WITH A BLUE TIE


Old par To le 13 Sep 2005

Ce soir j’ai causé longtemps avec mon ange gardien

enfin causé longtemps…
il m’a dit : «j’en avais vraiment marre de ta gueule petit con
j’ai baisé ta meuf, sniffé ta coke et je suis allé me faire
la tournée des casinos avec ton pognon.
Des années que je te vois profiter sans rien faire.
Tu aurais du voir la gueule de mon auréole
au petit matin…»

Au fond de ma poche j’ai retrouvé deux cartes de visite :
le Dr Glück, « laboratoire identitaire et formation en secrétariat »
et le Pressing Tourgueniev, « vos chemises commme celles
de Jean Yes en une nuit ».
Sûrement des clients du casino…

Old par -- Zan le 13 Sep 2005

YOKAI A 8 BRAS

Old par To le 03 Déc 2005

A travers le ciel percé : mon regard oh oh, semble avoir recommencé
à observer la vacuité des mes yeux mensongers. T’ai-je fait croire que nous étions
plus qu’amis en me rapprochant du seuil ? Oh bébé ça pourrait prendre des atours
fiévreux puisque je vis aisément sous de soleils ternes.

Cela ne signifie en rien que je suis sérieux : à quoi bon vivre dans une pièce
avec vue sur l’absence puisque la perte du sens me définit si typiquement ?
Oh bébé, bébé si j’envie librement c’est que nulle rente ne m’est tenue.
Ohoh… Oui, j’ai recommencé.

C’est synonyme de toutes choses prononcées par mes lèvres : jouer à
coeur mon errance de mise Oh bébé, bébé, énigmatique construit
de mon imagination. Oh oh ! … Tu penses que je me love venu du ciel céans,
du cercle céleste qui m’emporte au séjour, qui ne me sait pas innocent.

Fenêtre du temps m’emporte au vol du vent. Vois-tu la difficulté, c’est que mon
rêve vagabonde. Même si j’ai vu des étoiles dévorées par le soleil – souhaits
d’héroïsme à en exister réellement, et faire mouche du juste coup, je pleure
voyant ce jour : ne vois-tu pas que je suis différent ? Et quand même j’attends
Mars assis à en perdre ce sens ce qui me définit si caractéristiquement bébé, oh…
Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui.

Vois-tu, je ne crois pas qu’un futur soit la cause de cet élan éthéré
qui m’emporte moi dans l’Eden. Mais Bretonne, avant de t’en aller, il y a quelque
chose que je souhaite te donner : une fenêtre dans le temps; celle qui m’emporte de
son vol, oui celle là même. Oh quelle magnificence, mais patiente un instant,
n’est-ce pas … un spectacle de chiens de guerre enivrés par leur festin ?
Oui c’est bien cela, un monde occidental qui s’effondre en Orient.
Mais à la fin, je sais que la Douairière l’égarera dans l’Océan,
se complaisant de l’avarice qui inonde notre époque.

Et bien mon coeur, j’y ai plongé pour te la récupérer, mais là qu’ai-je fait ?
Dois-je désormais vivre de profits et de fiertés Oh oh !… J’ai encore visé droit
au coeur. Oui oui oui oui oui oui, je me suis abîmé dans cet ébat oh mon bébé
Oui oui oui oui oui oui, oh oh penses-tu que je viens de l’eau de là ?

Et pourtant, je ne me connaissais pas d’innoncence.

Ozzy Spears (1969-1999)

Old par To le 03 Oct 2005

Jetage de meubles. Nettoyage par le vide.

Aucun poil rouge et rêche en vue. Mine de rien, ça rassure.

Old par ... le 18 Déc 2005

Old par LiLi le 26 Fév 2005

Montpalach – Note 4

Brume épaisse dehors, on garde les masques, je démonte un canapé derrière la maison, Chloé fait des feuilletés au chêvre et paufine sa fiction, les criquets sont plus calmes, les nouveaux chats se sont battus cette nuit, une victoire sans doute, sur la vieille platine passe un vieux standard de Laperruque, une jambe dans chaque main, le disque saute souvent mais c’est bon quand même, on repense à la PopFest2005 et on boit frais gynécologiste ventripotent prépuce coupe du bois bien chaude à Saint Tropez.

Old par igor le 13 Août 2005

ICH

Old par To le 08 Avr 2005

Bad Taste

Heard on Channel 4 :
« Wesh y avait nos mères qui sortaient de la mosquée et les keufs ils les ont traité de ninja, quoi ! »

Allez, rions un peu : Paris brûle-t-il ?

En cas de malaise…

Old par -- Zan le 23 Mai 2005

Comme dans un comic

Psychostile Arthromorphe biomécanique foetal à optiques aveugles,
contre Humanoïde autocéphale sépulcro-assassine en rollers virtuels.

Bouffon Morbide : sortilège – 3 points. Grimoire introuvable.
Et un shuriken entre les deux yeux en prime, profondément enfoncé
dans le segment supérieur céphalothoracique.

Du coup j’achète un Z.

Old par ... le 02 Mar 2005

< Histoire d’A >

Amitié à moitié moite

à ma santé!


Until under a pale grey sky
We shall arise… again.

Old par To le 03 Juil 2005

« [bellboy’s voice:] Paging Mr. Kaplan, Mr. George Kaplan… »

George, une boite à OEUFS vaut un panier de crabes, tirez-vous de là de grâce. Démonter la prophétie autoréalisatrice de Huntington et en exposer les rouages ne saurait déciller les ovoïdés qui vous font face, puisqu’en définitive ils concluent toujours en citant la Bible et/ou le Livre Noir du communisme. Ces ovoïdés roulent en circuit fermé. Ils n’ont même jamais capitulé : pour baisser les bras il faut un jour en avoir eu. Ite missa est.

Old par ... le 17 Déc 2005

J’aurais pu décrire les phalanges de cet inconnu sans même les avoir regardées.
Je les avais déjà vues.

Old par To le 04 Juin 2005

Bring the fire.

Vive le feu, ça devrait te réjouir, c’est le grand soir, ça devrait te faire plaisir, oui tu devrais bander, la jeunesse est dans la rue, le jeu vidéo In Real Life est en marche, le grand soir, tu l’appelles de tes vœux depuis si longtemps, cynique merdeux, crevard de pacotille, anarcho des canards branchés décervelage à volonté, j’ai lu fight club et chemises brunes et je pige pour papier glacé ados dénudées, la mort au choix, et ma posture chérie, ma posture de regardant, assis sur mon cul qui commence à s’empâter, à toi l’adulateur de Dantex, c’est le moment, le grand soir, de sortir ta batte et ton fusil à grenaille, protéger l’occident, couper les couilles du système qui te fourni ton RMI, vivre libre ou mourir, c’est ça ton credo, non, le mec de la CNT l’art de la guerre dans la poche arrière, il devrait y être aussi sur les barricades avec toi le pubard rebelz genre je nique trop le système de l’intérieur en téléchargeant des MP3s, cynique merdeux, empathie aux abonnés absents, je ne fais rien de ma vie, jamais tenter d’aider une autre personne que soi-même ou un pôte une connaissance s’il ne doit me renvoyer l’ascenseur, le grand soir, les bons chrétiens sont en danger, les blancs, ta collection de DVD, tes Cds et ta Xbox, tremble parisien féru d’art contemporain parce que tu es sans doute tout ce qu’ils détesteraient s’ils n’avaient pas de la coke à te vendre, le grand soir, je ne crois pas, une allumette qui brûle derrière les clôtures de notre sécurité milicée, ta posture face à la jeunesse qui décide de brûler sa propre cité, tristement, de brûler ses écoles, lamentablement, de brûler ses bus, bobos lecteur de Télérama, 68 trop tard pour toi, anarchiste de droite qui croit que lire des livres c’est être humain, vieux militants syndicaliste tellement largué prêt à te battre pour rester esclave à jamais, je ne sais même pas pourquoi j’écris ça, la gerbe de moi, de toi lecteur, la recherche de l’empathie, de belles amitiés perdues de vue dans le 93 peut-être, juste ma connerie sans doute ou la votre ou, je vous le concède, la connerie ambiante et le grand soir, pas ce soir.

Old par igor le 09 Nov 2005

MIA-MIAM

Old par -- Zan le 04 Mai 2005

clin d’objectif

Warning : peinture indélébile

Old par ... le 13 Sep 2005

L’extase voluptueuse est le but souverain de l’existence, et ne demande aucune justification.
Mais le crime sans plaisir, c’est du mal gratuit, de la nuisance sordide.

C’est indéfendable.

Old par M. Fox le 06 Mar 2005

Réminiscences 4

« – … et dans le jardin.
– mmh ?
– dans le jardin aussi, maintenant que j’y pense.
– maintenant que tu penses à quoi ?
– en fait, on avait une terrasse assez sympa, et derrière un petit muret s’étendait le jardin. Carrément grand, le jardin, du moins à l’époque me paraissait-il carrément grand. C’est dire si les proportions évoluent avec l’âge, parce qu’en définitive ça devait pas casser trois pattes à un canard. Je veux dire, c’était pas les Tuileries, seulement un jardin gavé de mauvaises herbes, une tannée à entretenir, avec des orties et des taupinières. Enfin, pas que : y avait toutes sortes d’arbres fruitiers, je bouffais des cerises, des mûres, des prunes, des mirabelles, des noix, à m’en faire péter la sous-ventrière.
– si tu commences une préface pour les Nouvelles Bucoliques édition 2005, je me barre.
– oui, non, le jardin, c’est pas à ça que je veux en venir. Entre la terrasse et le jardin, y avait un muret. Pas trés haut, c’était juste un alignement un peu bordélique de parpaings recouverts de mousse, mais ça délimitait la terrasse sans hurler dans le décor. Des parpaings relativement fourbes, nonobstant. Immobiles mais bien fourbes, parce qu’ils étaient à hauteur de tibia. Si tu calcules mal ton coup, l’arête du parpaing arrive exactement à mi-hauteur du tibia. A son point le plus fragile, tu vois. A l’endroit le plus douloureux. Un simple frôlement suffit, à cet endroit-là, pour te faire danser pendant une plombe. Si tu te gaufrais un de ces parpaings en pleine course (tu sais pas te déplacer autrement qu’en courant, à cet âge-là), d’abord tu prenais une pelle de belle allure, un gadin médaille d’argent, un truc d’acrobate. Et ensuite, à peine tu avais touché le sol, que tu étais submergé par une douleur bien blanche, bien globale, qui part du tibia et te fait hurler une bordée d’insanités, ou pleurer à chaudes larmes. Le genre de douleur qui obscurcit ton champ de vision et te fait claquer des dents. Le genre de souffrance qui te fait maudire la planète et sa proche banlieue. Ces parpaings, c’était un piège à con, parce qu’en plus d’être méchamment solides et carrés, ils étaient constellés de trous plus ou moins gros. Destinés à en faire du béton armé j’imagine. Et ces trous pouvaient contenir tout et n’importe quoi : une araignée, une putain de guêpe de merde qui te perfore la main si tu as le malheur de lui fermer l’issue en t’appuyant sur le muret, un morceau de verre, des mégots de clopes, un orvet, un nid de lutins, des capsules de bière, tout plein de saloperies. Sauf qu’un dimanche, ça revient trés nettement, un dimanche j’ai regardé dans l’un des trous, comme souvent l’Ennui pousse à se pencher sur les plus obscures des excavations de l’existence, hein. Et y avait aucun insecte, dedans. Pas de guêpe de merde, ni de mégot. Seulement des poils. Des poils rouges et rêches. Une petite touffe au fond du trou dans le parpaing. ça m’a glacé, parce que les poils rouges et rêches m’étaient sorti de l’esprit depuis un moment. Et ils resurgissaient au milieu de ce qu’on pouvait concevoir comme un hâvre de paix, un petit coin de nature, le trip rassurant du « week-end à la campagne », si tu veux. Tous azimuts : de l’herbe verte, des troncs d’arbres, une brouette remplie de feuilles, un barbecue mal éteint, le tuyau d’arrosage qui chauffe au soleil et pue le plastique tiède, une pompe à flotte, une nappe avec les restes d’un casse-dalle, et au milieu, horreur : une touffe de poils rouges et rêches. Encore une. Pas trés épaisse ni trés fournie. Mais. Une touffe de poils rouges et rêches, pas naturelle, une apparition malsaine, un artefact déplacé, quasi-obscène. Je crois que j’en ai gerbé le casse-dalle. Y avait quelque chose de proprement délirant à constater l’apparition de poils rouges et rêches au milieu d’un jardin broussailleux : je ne voyais pas comment quelque chose d’aussi synthétique, d’aussi artificiel, d’aussi peu vivant que ces poils rouges et rêches, avaient pu pousser dans l’un des trous morts de ces parpaings à la con. Je ne m’imaginais pas depuis quand cet organisme glauque était à l’oeuvre dans le secret de ce petit creux : hormis la mousse, rien ne pousse sur du béton. Et pourtant, ils y étaient. Apparemment bien ancrés au fond du trou, et poussant en deux touffes de mauvaise fibre. Pas naturel, contre-nature.
– parce que dans une boîte à gants, c’était naturel ?
– non connard, mais j’ambitionne rarement de passer une après-midi en fumant des spliffs allongé dans une boîte à gants. Alors que lézarder dans l’herbe, à mater le soleil entre les feuillages, n’implique pas en principe une confrontation avec des spores malsains ou des poils rouges et rêches. Trouve-moi une plante qui développe spontanément des poils rouges et rêches depuis le fond d’un petit trou dans le béton, sous nos latitudes, et on en reparle.
– la Psylophonia Aeschynanthus.
– quoi ?
– la Psylophonia Aeschynanthus, c’est une plante rampante qui sort des feuilles rougeâtres. L’été, justement.
– et ça pousse en europe ?
– non.
– alors c’était pas ça. Tu me prends pour un jambon ? »

Old par ... le 15 Déc 2005

iiiiiiiiiiihhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!

Jupiter and Saturn have not yet cooled off…
Jupiter and Saturn have not yet cooled off…

Old par ... le 20 Nov 2005


La
Terre

Fond !!!

Old par -- Zan le 27 Juin 2005

J’aurais tellement voulu un dernier amour

avant de retomber en cendres

Old par M. Fox le 03 Fév 2005

gangsta clowns from outer space

Old par To le 22 Août 2005

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Le nouveau patch


On peut le placer
Sous le bras ou
Sous les cheveux ou
Encore se le foutre au
Cul et ce n’est pas de la
Mauvaise foi et qui a remarqué
Que cette image
Illustre bien ceci
Et merde konsstrukt
est de retour
bronzé.

Old par igor le 09 Sep 2005

charogne d’été, printemps d’hiver ?

< Dans la Mallette d’Aurore >

« Il est certain que de nos jours on doit renseigner sérieusement ses enfants sur le mécanisme sexuel, au lieu d’abandonner cet enseignement au hasard ou à des domestiques vicieux. »
Henri Havelock Ellis, Etudes de psychologie sexuelle (1897-1910), t VII

Montpalach – Note 1

Du soleil sur toute la france, regardez comme il pleut, demain a-1, trente et deux années; pas à dire si christique, messianique (thierry ou ta mère) on veut être, ça demande sacrifices et dentelles importées thaïlande, merci merci on applaudit bien fort madame s. (de serpent) qui reviendra en deuxième semaine. la bretagne s’éloigne déjà et les ronds dans l’eau des mirobolantes dysfonctions maritimes arboricoles garantie 100% chimiques sont de moins en moins prégnants; recommencer à dormir terminer la saucisse sèche reprendre en main le cours de ma vie mais terminer d’abord la saucisse sèche continuer à rêver à deux rêver saucisse sèche élevage de chats lémuriens lemmings pingouins dirigeables chinois mais rêver peut-être de toi, de moi, de nous, c’est tellement titanic ce genre de phrase que je m’abstiendrai tellement l’enfonçage de porte ouverte (ou rouge ?) c’est plus vraiment la saison. ici pour tout dire c’est assez calme et plaisant si on aime un certain relâchement des fonctions mentales énervantes, moi j’apprécie plutôt et elle, toi, aussi je crois à la, te, voir dormir sous temesta sur le canapé du salon, temesta, est un chat et elle, tu, dort dessous, temesta n’est pas le canapé du salon qui ne porte pas de nom à part « le canapé du salon » ce qui est déjà pas mal pour un objet dont le cœur, pompe à sang ou organe d’amour, ne bat pas ; toujours pareil pas de majuscule à l’horizon enfin quelques unes mais bon il ne faut… communiquer avec jérôme préparer la rentrée acheter cahiers et stylos outils et (à part terminer la saucisse sèche) néo-propaganda tourgueniste régler leur comptes aux… merci merci on applaudit bien fort madame s. (de syrie) qui reviendra en deuxième semaine. mirifiques demoiselles multipliées anémiques, maousse dentus messieurs agglomérés, marrante dimension micheline artaban. une seule chose est certaine : il ne pleut plus, le tourguenisme avance et je suis le nouveau bouddha.

Old par igor le 01 Août 2005

le récitant : plus de lecteurs, stop ou encore ?

Old par igor le 08 Août 2005

miSs °o0O°°oO

Old par LiLi le 13 Mar 2005

fou ouille ouille

Depuis 16 jours fou ouille ouille hardos.
Cascades de fictions abracadabrantesques.
Impossible d’établir le contact, territoire hostile aux perturbations.
Une interdiction, une incompréhension.
Me semble-t-il.
Solutions imaginées par dizaine (2 en fait) mais leurs radicalités frôleraient encore l’excès, la précipitation, une ambiance atmoterroriste dirait Pet Slo car les métaphores climatiques sont nombreuses dans ces dossiers amoureux. Un coup de foudre basé sur deux regards qu’il faut garder en tête depuis 16 jours car il n’y a rien d’autre à faire pour l’instant. Probabilité d’une éclaircie, incertaine.
Réfugié en haut du Taipei101 concentré sur le texte l’attente n’en est pas moins longue mais différée a-temporalisée et en cela même sûrement trop magnifiée. Voilà ce que cela coûte un manque de concentration de quelques heures par mois.


Emporté par un vent inattendu mais espéré depuis si longtemps que sa venue ne surprend personne je pense prendre possession du Taipei101 avec mon équipe d’intervention n°1, trop c’est trop, on le sait tous, il faut y aller, allons-y. Nous n’étions plus si jeune, voire cramés pour certains, dépressifs au possible, emportés dans les affres de l’hyperspécialisation mais une promo en classe Evergreen à 420 euros l’aller simple nous a décidé en quelques minutes et c’est avec joie et empressement que nous retournons sur terre définitivement en nous rendant au Taipei101 pour en prendre possession dans l’imposture la plus totale. Vive l’art global. Le terminal 8 de l’aéroport de Roissy est étrangement occupé pendant quelques jours par quelques 828 chtarbés ayant décidés, d’un coup d’un seul, tous ensemble tous ensemble, que trop c’était trop. Passagers hors normes a-normalisant les quelques « classe moyenne » perdus en notre mi-temps nous forçons les hôtesses de Eva Air à nous passer l’intégrale de Kenneth Anger plutôt que la dernière production Buena Vista à danser sur le dernier Vincent Epplay à nous ouvrir la cabine des pilotes pour des moments un peu plus fun. Makoto Yoshihara déploie ses boucles noisy stéréophoniques au milieu du pilote et co-pilote pour un set apprécié de tous quelque part au dessus de la chaîne Himalayienne. Parfait. L’atterrissage se déroule dans une ambiance religieuse car conscient, enfin, de la mise en action de la mise en action.
Nous exigeons, non sans mal, l’arrivée d’autres taxis pour absorber notre flux afin de quitter l’aéroport en meute. Tous les jours quelques cent cinquante totos en arrivance. Nous déferlons sur la ville dans nos taxis jaunes, matraquons au numérique, noircissons quelques pages de carnets, alignons les signes sur nos pads. Préparation. Attention nous sommes au top, nous venons prendre possession des lieux, pas singer nos attitudes habituelles. C’est pour de vrai cette fois-ci. Mittler zwischen Hirn und Händer mus das Herz sein !

Cela commence probablement par quelque chose d’inattendu, une situation qui n’a plus lieu d’être une situation pour laquelle des milliards de compétences s’auto-coordonnent à ce qu’elle n’ait pas lieu, mais qui cette fois-ci à bien lieu. Nous étions plus ou moins jeunes et peu larges d’épaules, normal, mais l’efficacité allait être au rendez-vous, ponctuelle. En l’espérant, en l’attendant patiemment nous la nommions Bug, Phase 2, voire même Prise de conscience, nous restions sur nos gardes tout en sachant que la période ne se prêtait pas à l’attaque, juste sauver les meubles, les meubles ultra fonctionnels dépérissant aux yeux de tous mais pourtant bien là, frais et dispo, des outils qui trépignent d’impatience d’être réutilisées dans la bonne concordance. A l’unissons. ET puis le déclic, la fenêtre d’ouverture, l’état de grâce, le moment in, l’explosion, la symbiose, le flash, la grosse grosse montée compossible qui s’actualise, surréaliste certes dans son apparition mais terriblement réaliste si soudainement.
Nous savons au milieu de quoi nous tenterons de poser nos exigences a-normales. Un contexte positionné sur un forme proche du tryptique (la nouvelle course au capitalisme vertical mise en place depuis quelques années et s’accélérant très fortement, la résistance de Taiwan au nouveau « chef » du capitalisme : la Chine, la tentative de création à Taiwan d’un capitalisme innovant, écologique et social —quel programme !—). Dans cette trinité conceptuelle les totos artistes exigeant s’invitent comme jamais à la table des dynamiques symboliques en action. Nous nous invitons sans problème, d’un coup, inattendus, surgissant, déferlant, imprévisibles tant la rétention fut contenu sur quelques siècles déjà ou finalement tant de totos pensaient quand même à un déroulement des affaires du monde beaucoup plus fluide. :)))))
Pas de fioritures, pas de comédies esthétiques, pas de looking désespérément néo-nihiliste ni rétro-kitsch branchouille, juste nous, comme cela, à un moment donné, sans le gel ou les accessoires inutiles de la fiction mode. Biens, beaux, belles, formidables. Entre eutopie et putsch.

le tourguenisme victime du froid ?

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