DRAGON N°4
NOIR DES HÉBRIDES
Avec le Vert gallois commun,
il est l’un des deux dragons
natifs de Grande-Bretagne.
Plus agressif que son compatriote
gallois, il doit disposer d’un
territoire de deux cent cinquante
kilomètres carrés par individu pour
vivre dans de bonnes conditions.
D’une longueur qui peut atteindre
neuf mètres, le Noir des Hébrides
a des écailles rugueuses,
des yeux violets étincelants
et une rangée de pointes courtes
mais coupantes comme des
rasoirs le long de l’échine.
Sa queue se termine par une sorte
de flèche et il est doté d’ailes de forme
semblable à celles d’une chauve-souris.
Le Noir des Hébrides se nourrit
principalement de cervidés bien qu’on
l’ait déjà vu capturer de gros chiens
et même des pièces de bétail.
Le clan des MacFusty, qui habite
les Hébrides depuis plusieurs siècles,
a par tradition la charge de veiller
sur les dragons natifs de l’archipel.
(…)
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
ParanOïd
(…)
c’est toi chéri ?
va sapere…
Ce matin
je ne me suis pas
cassé le bras
ni brisé une côte
ni enfoncé une vertèbre.
Aucun petit bout d’os
n’est venu me perforer un poumon.
Mon foie n’a pas éclaté comme
un bubon plein de pus.
Mes testicules ne se sont pas flétris
sous ma queue gangrenée.
Mes intestins ne se sont pas relâchés
d’un coup et ma rate n’a pas explosé
comme un fruit trop mûr.
Non.
Ce matin, tout est bien et
c’est une belle journée.
il y a la guerre
il y a ces bombes qui pleuvent partout autour de vous
il y a la famine
il y a le bruit des chemins de fer et les armes qui passent dessus
il y a le bruit
il y a les morts qui explosent sous vos yeux (vos yeux mangent leurs entrailles)
il y a les profiteurs
il y a vous qui errez dans des rues détruites et de derrière chaque mur on vous observe on vous détaille on vous vise
ANTONIO – Que la faveur de tous les dieux aille avec toi! (Sort Sébastien.) J’ai de nombreux ennemis à la cour d’Orsino; sans quoi je t’y rejoindrais bien vite… Mais advienne que voudra; je t’adore tellement que le danger me semblera un jeu, et j’irai…
Ma salive a le gout de ta peau
Et si je meurs ce soir
J’emporterais avec moi
Ta saveur intime,
Tes fluides douceatres
Et nos harmonies généreuses
enfilage de perles
(programming perl)
avec le chameau
je me sens mieux
je souffre du mal
de la malédiction
du sommeil qui s’obstine
à me fuir littéralement.
————————-
la nuit je rêve de toi
qui te faufile sous les gouttières
retrouver tes amantes, moustaches
tes amies queutardes, moustaches
la nuit je rêve de toi
————————-
aspirer à la simplicité
à la sérénité
au calme, à une forme
élevée d’humanité.
————————-
je pousse, je pousse,
je respire
je pousse, je pousse.
non non je suis très content
de mon studio-neo-cheap-à-pilotis
seulement pas de chance
je suis au 2e tout à droite
là où ils ont monté la porte à l’envers
du mauvais côté de l’escalier
c’est surtout dangereux quand je rentre le soir
un peu gris
—
sinon c’est moderne
—
» Sur l’avenir tout le monde se trompe. L’homme ne peut-être sûr que du moment présent. Mais est-ce bien vrai? Peut-il vraiment le connaître, le présent? Est-il capable de le juger? Bien sûr que non. Car comment celui qui ne connait pas l’avenir pourrait-il comprendre le sens du présent? »
L’ignorance, Kundera
Notre armée
avait brisé la plus grande des portes d’albatre
et nous nous enfoncions
au coeur du labyrinthe,
dans l’espoir de rejoindre
le palais impérial
pour enfin trancher net
tes abeilles et ta tête
J’ai besoin de tes mains
Pour blottir ma bouche
Là, elle ne dit plus de conneries
J’ai besoin de tes mains
A pleins d’autres endroits
Qui ne connaissent que toi
J’ai besoin de tes mains
Pour proteger mon corp
Des tentations et des sorts
J’ai besoin de tes mains
pose les sur mes épaules
C’est mon cou que tu frôles
J’ai besoin de tes mains
Pour blottir mes mains
J’ai besoin de tes mains
Pour cacher ces trésors
Jusqu’a demain matin
Cornu
Il marchait déjà depuis une tétine dans ce strapontin de bol de soupe à l’oignon jaune et les oeufs de lump de drag-queens qui l’avaient lâché ici ne perdaient rien pour lubrifier. Il avançait vers le nord, vers cette illusion d’optique de langues de chat qui semblait pouvoir lui procurer un pesticide contre le ver solitaire et éventuellement dissimuler une entrecôte aux cèpes. Il repensait sans cesse à la barre de fer d’or abandonnée à l’herbier de la 66, à ces bâtards ignorants en route vers le Mexique et à Charlie et à ses petits saints têtant de la poire qui l’avait si bien mené en bateau. Il pestait contre le moteur à explosion entier et avant tout contre sa pétasse. Le pet-de-nonne tapait dur sur la blonde squameuse des rabots…
1 Ghost Rider (2:33)
2 Rocket U.S.A. (4:17)
3 Cheree (3:41)
4 Johnny (2:10)
5 Girl (4:06)
6 Frankie Teardrop (10:25)
7 Ché (4:51)
8 Cheree (Remix) (3:47)
9 Keep Your Dreams (5:39)
—
Strong lil girl,
everybody can count on her
they say she’s worth it
but nobody wanna hear her
maybe her daemon is frightening them.
Francis Ponge : » Jeunesse : « Qualités d’un être
ou d’une chose qui n’a pas encore acquis toutes les qualités
dont il (ou elle) est susceptible. »
Je repense à toi.
Avec le souffle du vent, la volûte s’échappe rapidement de cette cigarette FORTUNA.
Fortune, bonheur à un moment chancellent.
Voilà ce qui nous a manqué.
Aucun regret. A chaque fois que l’été passe par ma fenêtre, je repense à toi.
Avec le sourire, point final, cri d’amour pour ce souvenir TENDRE.
il définit ainsi la compétence :
c’est lorsqu’on est entre la vie et la mort,
criblé de petits trous
dans un univers hostile
« … je vais me livrer à la police, c’est mieux ainsi…
ou alors me suicider ? »
il dit que la femme qu’il aime
est partie au japon
et qu’il couche avec des hommes
pour ne pas la tromper
les temps changent, avant on faisait plus dans le diamant…
on a comptabilisé les produits qui viennent des états unis
avec mon chat,
il s’est évanoui alors qu’on attaquait la 3e page de produits
quel chat étrange !
J’ai rêvé qu’une jeune fille m’embrassait : malheureusement et heureusement, cette jeune fille avait le visage d’une personne que je convoite.
C’est très troublant …
Que dois-je faire, Docteur ?
Dois-je lui dire ?
Dois-je en parler à ma mère ?
Je suis dans l’expectative.
le récitant : Tourgueniev est il soluble dans le vin blanc ?
maithili
prend mon sexe
dans sa main
en souriant
la pluie tombe
et tombe encore
tout est une question
de consolation
Belle, active, drole, intelligente, douce, entière, désirable.
Soyons Badided
N’ayons l’air de rien
Ayons l’air Badided
Badided mag’
A paraître
L’affaire du clone (suite)
Non seulement mon clone semble lire ces lignes, mais il lui arrive de les écrire !
En effet mon dernier post n’était pas de moi, mais c’était bien lui qui se sert de mon
code d’accès pour brouiller les pistes !!!
quelques épices
dans un bol de lait
faire chauffer à feu doux durant cinq minutes,
introduire les cendres de belette,
servir tiède
#34
On n’a jamais fini de remettre le sujet sur le feu.
Pour le saisir à point il faudrait inventer un langage nouveau,
aussi fulgurant que lui.
L’accompagner, ne pas l’arreter.
Découper soigneusement chacune des tranches du temps où il s’est exposé.
contempler le reflet
qui tapisse l’interieur
de la bulle qui flotte
au dessus de l’eau
24 images seconde
défilent translucides
sur menbrane irisée,
fragile, & flop, générique
happy...
Il n’était pas Intertextuel, contrairement à ce qu’on aurait pu croire, ses seules relations sexuelles suivies étaient celles qu’il entretenait avec sa Télévision.
En passant
Être une plaque sensible aux impressions
les plus variées, les développer
ou les racourcir. Restituer, inventer, parader,
triompher, chuter — voilà grosso modo
le sens (provisoire) que je donne à l’autologie.
JE VEUX JOUER AVEC TOI !
Je suis visible à l’oeil nu.
Pourtant je ne pèse rien.
Et si on me met dans un tonneau, j’allège le tonneau…
« Que suis-je? »
This is normal
Nastassia Philippovna s’avança ; son visage était pâle comme un linge, mais ses grands yeux noirs jetaient sur les curieux des regard brûlants comme des charbons ardents. Ces regards, la foule ne put les supporter ; l’indignation fit place à des clameurs d’enthousiasme. La portière de la voiture était ouverte et déjà Keller tendait la main à la mariée, lorsque celle-ci poussa un cri et, quittant le perron, piqua droit sur la foule. Les gens du cortège restèrent paralysés de stupeur ; le public s’écarta devant elle et à cinq ou six pas du perron apparut soudain Igor Tourgueniev. Elle avait aperçu son regard parmi tout ce monde. Elle courut vers lui comme une folle et lui saisit les deux mains :
– Sauve-moi ! Emmène-moi ! Où tu voudras, à l’instant même !
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18 mai 1997 – 18 heures – Paris : je suis à la recherche de cette personne, je suis à la recherche de sept personnes, sept mercenaires, nerf de la guerre, guerre des nerfs, nerfs à vif, vif-argent et argent facile. je n’en suis plus à un néologisme près. de vieux ordinateurs bons pour la casse. je suis bon pour la casse ? Dans un chaudron allant au four, chauffer l’huile. Rôtir les cubes de viande quelques minutes, le temps qu’elle perde sa couleur rosée. Saupoudrer la viande avec la farine pour les enrober. Ajouter tous les autres ingrédients dans le chaudron. Cuire au four à 350°F (180°C) pendant 2h30. Servir avec ses légumes préférés, comme des carottes, haricots verts, champignons et poivrons verts.
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En passant, en écrivant.
Pourquoi, depuis longtemps, écouter Bach me
remet dans le droit chemin ?
Et oui.
Aux dernières nouvelles, le moi serait
élastico -hystérique. Arquez-le,
placez-y n’importe quoi (un souvenir, une souffrance,
un amour) et lancez. Soit il expulsera la chose
loin de lui (moi allégé) soit elle
lui retombera dessus (moi patatraco -névrotique.)
Mauvaise pensée.
J’ai trouvé la phrase la plus nulle de
l’ignorance de K.
« Tout le monde admire sa mère pour sa vitalité »
Mais j’ai aussi trouvé la plus belle :
« …émue de sa beauté que son corps pleure. »
Bonheur.
La voix de Glenn Gould qui chante derrière la toccatta.
F.B. m’a dit un jour à ce propos :
« Il grommelle. »
Vanitas.
Je me moque de A.C. qui publie son journal de travail
(de photographe) en lui rappelant une phrase d’un ami
qui le concerne :
« A.C. prépare le terrain pour ses futurs biographes. »
A.C. rit, un peu vexé, s’en sort victorieux :
« Derrida dit justement qu’écrire est indécent ! »
SO WHAT ?
Bizarre.
Nostalgique de la période où je découvrais Proust :
Batignolles, automne 1995, souvenirs d’enfance,
douce mélancolie.
Le vieux Folio élimé sentait la cave où
il avait séjourné 20 ans.
Téléphone.
— D. te trouve suffisant & gueulard.
— Je vais l’appeler pour me faire pardonner.
Video.
C. est une ancienne amoureuse de Turin, venue quelques jours à
Paris pour conquérir les galeries. Son énergie l’a transformée
en une machine. Plutôt qu’artiste, elle se définit comme stratège et produit
davantage qu’elle ne crée. Je me sens alors poussiéreux,
pré-moderne.
Bach.
Le Praeludium en ut mineur BWV 934 me fait penser
au cheminement prudent vers un orgasme, lui-même
associé à l’éclatement d’une très bonne
bouteille de vin blanc.
Barthes.
» Savoir qu’on n’écrit pas pour l’autre, savoir
que ces choses que je vais écrire ne me feront jamais
aimé de qui j’aime, savoir que l’écriture ne
compense rien (…) c’est commencement de l’écriture. »
Une telle désespérance ne t’a conduit sous les roues
d’une voiture que pour rejoindre les morts.
Bach.
Agacé parfois par cette méticulosité moqueuse
du profane sans méthode que je me surprends à être
parfois.
Autologie.
Invention de soi.
(…)
Pupilles absentes, iris
absinthe baby doll
écoute ses idoles
Jimmy Hendrix, Elvis
Presley, T-Rex, Alice
Cooper, Lou Reed, les Roll-
ing Stones elle en est folle.
La dessus cette Narcisse
se plonge avec délice
dans la nuit bleu pétrole
de sa paire de Levis
(…)
sg
![]() |
regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant
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Mec, t’es un jeune dur, un fier
Tu hurles dans la rue qu’le monde est à toi
T’as du sang sur la face
La honte sur toi
T’agites ta bannière comme un fou
En chantant…
si tu sais de quoi je parle
il faut que ça cesse.
mes ongles dans ton dos et nos conversations secrètes.
tes jupes retroussées et ton sourire mutin.
nos doigts qui se cherchent et se déchirent.
lundi, il ne restait plus qu’une dose
et je me suis mise à te hair, baby.
je suis ta pire ennemie et je suis à tes trousses.
Cendrillon et la signification m’échappent.
je suis à ton service. passe moi les Curly.
j’aime ce gout d’arachide sur ta queue.
c’est toi chéri ?
va savoir …
J’ai l’ame un peu vague,
je ne me lasse pas de tes yeux bleus et de tes yeux noirs,
j’aime ton sourire coquin et réservé à la fois
ta façon de me dévisager sans trop y croire
de ne pas vouloir m’imposer ta présence
j’ai trop revé
j’ai trop tiré sur la corde et la trame est rompue
je ne peux plus aimer
comme j’ai su le faire
avant