Hydrolyse
Oui, c’est vrai qu’il pleut
Oui, c’est vrai qu’il pleut
ils avaient
affrété
une grosse fusée
mauve
et rayée
pour aller
feter
l’anniversaire
de Marmitte
sur
la planète
des ondoyantes,
loin,
dans le cadran 33
vent de force 7 à 8 sur ouest corse forcissant 8 à 9, houle modérée. Nord Gascogne, Sud Irlande, vent de force 3 à 4 mollissant 2 à 3. Sur Manche Ouest, Forks et Ouest Ecosse, vent de force 4 à 5…
Edouard lit le sites des tourguenistes et finalement se rend compte que la vie est belle,
alors il peint une nature morte et envoie un mail à une jeune fille pour lui dire son amour.
Et bien sûr, la dernière consigne, c’est de nourrir les ânes.
Autrement dit leur donner chaque jour trois-quart de balot.
Comme il faut un peu aérer le foin, on ne peut pas donner tout le balot et se barrer.
Donc il s’agit de transporter par petites peletées de fourche.
Et je peux vous dire qu’ils ont faim, les bougres !
Aquarius est un projet de base spatiale habitée sur la Lune de la Terre.
Son principe est celui d’un dôme écologique : faune, flore et micro-organismes importés de la terre permettent de créer un recyclage de l’eau et de l’air.
Le but de cette base est de constituer une base de repos pour terriens fortunés, son écosystème étroitement régulé est aussi un sujet d’étude pour de nombreux scientifiques.
Le dôme est constitué d’une double enveloppe translucide dans laquelle circule un air thermorégulé contenant une faible part d’ozone qui filtre les UV.
A l’intérieur de la base, on mange les produits de l’aquaculture locale (poissons, fruits de mer, algues) ainsi que des produits apportés par les navettes qui amènent les nouveaux arrivants.
La base tire sa richesse des touristes, de ses habitants permanents : des retraités milliardaires ou des spéculateurs boursiers, ainsi que des projets scientifiques qu’elle héberge.
Aquarius est une première étape dans l’exploitation du système solaire : les systèmes de propulsion à mettre en oeuvre pour lancer des objets dans l’espace depuis la Lune sont en effet beaucoup plus simples et nécessitent moins de puissance qu’à partir de la Terre.
je peux te parler longtemps de nous deux
et de ce qu’il va se passer à la fin de la soirée
je peux tout t’expliquer, mais à vrai dire, je crois
que je veux te laisser la surprise complètement intacte…
ça va être extra, tu vas adorer, surtout au début,
c’est toujours agréable au début, comme on dit.
Mon amie Petrouchka ne porte jamais de tongs…
– Ma soeur est là, mon ami arrive, mais où donc est le juge ?
– Il est occupé avec des moulins à vent, m’a t-on dit.
– Ha ok.
Alors, plus que jamais en rentrant, l’arrogance devient insoutenable. Trop de bile dans cette voix, la nausée à chaque syllabe, une marée de paroles, le vertige de la spirale, les mots tournent en soulevant des spasmes, une diarrhée orale d’abjections – se retenir, introspection, après tout, votre scandale ne m’intéresse pas, pourquoi pas, l’alcool déforme l’émission autant que la perception – mon poing dans ta gueule.
Seul comme un lâche, sans accent, je serre les mâchoires et je retourne dans un bois animé ou les contacts des mains pincent mon coeur, ou un simple regard amène à mon estomac l’émotion d’un enfant de 15 ans. Upercut. Des gens évoluent encore dans ma tête, mon esprit clair, et les mélodies discordantes d’un piano ivre et insistant crispent l’amour que je porte à ces inconnus. Crochet du droit.
Certains mots refusent de sortir, ce soir où je devrais m’excuser de partir, je lève les bras et il danse avec moi ; l’absence d’image ne sert plus de prétexte à l’indigestion verbale et la nausée persistante, balayage de la jambre droite un coup décisif sur l’arête du nez qui explose dans un craquement ni sourd ni bruyant, un craquement de cartilage, juste, pour remédier à l’odeur des mots qui puent la mort, pire, la satisfaction d’avoir été prononcés.
Manque de bol, le français utilise beaucoup trop d’accents. Coup de chance, j’ai gardé sur moi mes petits ciseaux pour découper le sparadrap, et du haut de mon mètre quatre-vingt dix de trop, je contemple ce corps allongé, pataugeant dans ses flaques de contentement. Coup de chance, j’ai gardé sur moi mes petits ciseaux.
A1-Je cherche une scie à métaux pour mon vélo…
A2-Tu veux scier ton vélo?
A1-Pfff! L’antivol a rouillé pendant l’hiver. Là c’est l’été…
A2-Ah d’accord! Ben j’en ai pas…
A1-Ben demandes autour de toi steuplais!
A2-OK, sinon je peux te préter mon vélo…
(…)
Ici la scène est coupée parce que trop violente. L’acteur 1 insulte l’acteur 2 avant de le rouer de coups…
hop je saute sur le trampoline et oooh je vole mais aaaaaaaaaaaaah je tombe (comme quand il faisait l’insecte sur le lit) j’agite les bras et les jambes, je rêve: tout bascule, le soleil remplace les étoiles et le ciel la mer, tout est scintillant autour de moi et ça n’a jamais été aussi clair. maintenant je marche j’escalade je hampe la lune montagne est belle ruisseau d’argent ,nonon ce sont les poissons qui sont d’or. cheveux échevelés moi très calme, même même si perdue dans tous les éléments, beaucoup beaucoup d’eau autour de moi mais je ne sais pas voler splaaaaash une énorme tortue sort de l’eau et je me pends à un cocottier arrgh.
mon amour, je voudrais courir encore, mon amour
mon amour, chht, mon amour, chht, mon amour, ne m’emmène pas tout de suite au bout du monde, ne crie-t-elle pas dans l’orgasme
et je retombe dans la furie du monde, hall de gares, hall de théâtres, queue du cinéma et de la sécu, bataille avec les draps, mon regard et tu ne me le rends pas, fatigue et ce foutu écran que j’ai marre!, et je retrouve mon état civil, que font vos parents, que fait votre père, et je redessine mes peines sur mes murs, des silhouettes vides sur un miroir, et des femmes sans corps sur la peinture banche
mais j’ai sorti un tapis blanc, et le matin je danse dessus…………;blanc éclaté de rouge comme si je voyais trop de lumière
je ne suis pas un super-héros
faut pas croire ce que disent les super-journaux
« En passant,n’oubliez jamais que la lingerie,qu’elle soit pour
homme ou femme donne un look très sexy.Si vous vous sentez
complexé face à votre corps et vous vous dites »la lingerie
est faite juste pour ceux qui sont minces,etc. »Et bien,c’est
complètement faux,car une belle lingerie rehausse l’image
que vous avez de vous-même et personne ne peut vraiment y
résister!«
SCOOP : La planète Terre vient d’être envahie par une armée de fourmis compulsivement mythomanes.
La NASA, l’Office des Amis des Insectes & la Chambre des Lords de Papouasie invitent les populations à cacher leurs pots de confiture.
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On roule depuis des heures, épuisés. Plus de rivière ni de petits canards boat people, on est dans l’ombre de la lune. On fonce vers La Maison, les créatures de la nuit nous observent et d’étranges lueurs sillonnent la campagne. Je ne suis que le souvenir de mon ombre dans l’eau de la piscine.
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maintenant je suis fatiguée. revenir à paris c’est difficile, et je me trompe toujours de mots. parce que ce n’était pas si dramatique… j’ai peur parce que je vois qu’on peut me deviner parfois. en fait ce sont juste des choses qui traînent et que je m’approprie. pourtant celles qui me concernaient sont passées loin derrière moi. c’est pour tout cela que j’oublie le souci de clarté.
alors tout va encore recommencer, les valses funèbres, c’est moi qu’on enterre toujours: je m’allonge dans le cercueil pour me reposer de la roue des heures, des allers et retours obligés, des rendez-vous, des formalités; tout ça pour que finalement je travaille seule chez moi, qu’on ne s’en inquiète pas, et qu’on me félicite à la fin, dans le meilleur des cas.
je n’ai de cesse de chercher la paix et d’aimer la tourmente. cela ressemble à un air déjà entendu, alors on le transforme, ah mais oui je comprends ça je l’ai déjà entendu, nonononon c’est autre chose aujourd’hui maintenant, c’est moi qui le dis à toi, machin, alors quoi, c’est différent. mais non en fait vous dites la même chose. bon, alors je laisse tombre, je ne chercherai plus de mots différents, je prendrai les mêmes que les autres tout fripés, et on croira me comprendre, et on me foutra la paix. j’étais si différente, vous m’avez refaite. maintenant, triste parfois, je pleure dans le secret d’une entente différente, je m’émeus du mot que personne ne soulignerait dans le livre, et comme ça, je suis heureuse.
toutes nos âmes errantes et solitaires, nous nous croisons en gémissant de l’incompréhension des autres. ce n’est qu’un ingrédient humain, peut-être en fait nous sommes tous identiques, comme peut-être en fait nous n’existons pas.
« I wanna roooock with you (all night)
Dance you into day (sunlight)
I wanna roooock with you (all night)
Were gonna rock the night away »
(Sort en moonwalk)
(si si, par temps de brouillard psychotrope, de dos, la nuit à 100m, du métro).
oui, vous avez loupé le fameux épisode de la loupe opaque
alors faites comme les autres, soyez désinvoltes
n’ayez l’air de rien (qui ne soit molletoné).
Rapides coups d’œil à la volée. Aucun sourire au fond de la tasse de thé. Des traits tirés. Pas d’espoir en brochette pour déjeuner. Rapide regard circulaire alentour : le panorama ne révèle que débris, verre coupant, tessons de bouteilles à moitié vides. J’essaie des ondes graves, modulations de basse fréquence, mais ça manque de nerfs et un peu de portée, je suis obligé de basculer sur un autre canal, je crains. Renuméroter. Contempler l’ampleur du saccage, celui de mon vis-à-vis, qui parle comme un miroir, les ruines fumantes qu’un rideau orangé dissimule mal : la tringle est mal vissée, ça se casse la gueule en permanence, suffit toujours d’un coup de fil. C’est le problème avec les vieilles baraques, ça et l’isolation.
Les branches auxquelles se raccrocher sont aussi friables qu’il est possible, appliques vermoulues, presque vaporeuses, de l’ordre du mirage. Tenter d’affermir la prise ne sert qu’à bouffer un peu plus de plâtre en retombant. Qu’est-ce que j’attendais d’autre d’un sourire au fond d’une tasse de thé, franchement. « ça peut être un mirage, ça peut être un mirage, ça peut être un mirage ». Une plainte électronique lancinante archiclassique qui répète que tout ce que je vois n’est peut-être pas là – ça serait mieux parfois, j’ai rien vu de joli aujourd’hui. Rapide coup d’œil dans le rétroviseur : les sémaphores ont disparu derrière l’horizon depuis un bon moment. Le xénon projette un halo bleuté sur les bornes qui défilent le long du rail de sécurité. Le prochain qui grille un stop je l’expédie ad patres.
Rapide coup d’œil au voisinage, c’est pas mieux, on va d’effondrement en effondrement. Les pelleteuses qui s’agitent mécaniquement sur le vaste terrain de plus en plus vague, de l’autre côté, font s’écrouler de vieilles baraques dans un vacarme qui étouffe les éboulements internes. Rapide estimation des pertes : trop nombreuses pour être quantifiées. Si aucune perte capitale n’est à déplorer, reste que j’aurais bien aimé croiser un sourire au fond de la tasse de thé. Mais même ce sourire était voilé. Les infrastructures sont tordues, de nouvelles lézardes ont zébré les contreforts en un week-end. Rapide évaluation des dégâts : une expertise complémentaire doit être diligentée, nos instruments de mesure sont obsolètes. Rester en dehors du périmètre, en fait le terrain n’est toujours pas sécurisé. La Tour Nord ne s’est pas encore effondrée, mais il faut dire que ses fondations étaient les plus profondes de l’ancienne forteresse. Un gyrophare cahotant dans les décombres imprime un petit fantôme clair-obscur sur la rétine. Rapide coup d’œil au compteur : à force d’être mort, ce point va fossiliser. J’ai rarement vu une colonne plus vérolée.
la solution de l’espace courbe apaise notre frayeur devant l’infini comme notre répugnance à concevoir le néant
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![]() La phrase de ma journée Une avancée dans le monde scientifiqueLa nouvelle a de quoi surprendre ! Paru dans la revue Nature ce mois-ci Soy un perdedor, …L’amour s’en va comme cette eau courante Apollinaire Que ladite personne qui m’a mailé ceci ne s’offusque point de retrouver ses mots (extraits) ci-après: J’ai cru un instant (faute d’indication de date) que vous aviez craché Après réflexion, je me dis que s’il m’était possible de cracher quelque chose sur Pardonnez-moi cette pensée botanique du matin, et passez une belle journée. Le potager, ce héros…
— Well… Robert… To me, men are like books. Sometimes a romance, sometimes a thriller, and sometimes… I want a classic. But when I finish, it’s back on the shells so then to the next.
remember level 1 : autodelete pleaseje suis né dans le trouble La phrase de la journée : je t’aime, tu aimes les voyages ta retraite à la mer ce sont les appats des tueurs ta viande.
» Vous savez ce qu’est le bonheur, Madame ? Ces périodes de la vie, propres souvent à la jeunesse, mais pas toujours, où l’on a foi en soi sans se prendre pour un autre que soi, où l’on espère que dans un an, dans deux ans, on sera enfin comblé, c’est-à-dire abouti, on auira ce qu’on veiut, on sera une fois pour toutes ce qu’on souhaite, et on le demeurera ; pour l’instant on souffre, on est un peu moins ou un peu plus que soi, mais dans dix ans on y sera, là où il faut : c’est cette petite souffrance, le bonheur « . Pierre Michon Cheminement philosophiqueRéflexion philosophique entendue Réflexion philosophique personnelle Application pratique personnelle La scène n’a presque pas changé, sauf que Druansdt est maintenant affublé d’une queue rouge en plastique et d’ailes de chauve souris trois tailles en dessous, le boudinant un peu. Nadine a les yeux fermés, la matronne pleure toutes les larmes de son corps, qui retombent sur sa barbe poivre et sel. Le mari, jusque là veule et servile semble se réveiller et s’interpose entre la hache et le cou de son épouse. – Arrière, triste sire, retourne dans ta série Z d’origine ! S’ensuit une scène de combat mémorable impliquant entre autres la hache, une cuillère en argent véritable, un chat pelé, une collection de timbres ouzbéques et un plat à tajine. Quand les 2 corps se démélent enfin de leur puissante étreinte l’être maléfique est au sol, salement amoché, encordé dans ses ailes. – Ils m’ont bousillé mon appart’ les sagouins !!! Et la vieille dame masculine de jeter tout le monde sur le palier, armée de son ancestral balai à poil ras, Druan- filant sans demander son reste, à quatre pattes, remerciant sa juvénile passion pour la prestidigitation et les noeuds – Bon… tu acceptes de revenir à la maison Nadine ? Effrayés nos deux héros fuirent cet immeuble et plus jamais n’y revinrent Fondamentalement, j’aimerai retrouver mon animalité ; elle me fait défaut pour agir ; objet construit, je ne puis profiter de l’instant présent. à avoir trop crié et c’est pourquoi Dieu est amourLa terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots. Or en se déplaçant vers l’orient, les hommes découvrirent une plaine dans le pays de Shinéar et y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : – « Allons! Moulons des briques et cuisons-les au four ». Les briques leur servirent de pierre et le bitume leur servit de mortier. – « Allons! dirent-ils, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre ». Le dieu descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils d’Adam. – « Eh, dit le dieu, ils ne sont tous qu’un peuple et qu’une langue et c’est là leur 1ère œuvre! Maintenant, rien de ce qu’ils projetteront de faire ne leur sera inaccessible! Allons, descendons et brouillons ici leur langue, qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres »! De là, le dieu les dispersa sur toute la surface de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi lui donna-t-on le nom de Babel car c’est là que le dieu brouilla la langue de toute la terre, et c’est de là que le dieu dispersa les hommes sur toute la surface de la terre. projection µ
1 Dans un bus, assise, une femme et sa jupe, bavarde et cocasse comme une toile de Miro. Nicolaï Tourgueniev : putain – mais putain quoi – j’ai rêvé de toi cette nuit – c’était rigolo – je fêtais mon anniversaire dans un étrange appartement qui n’était pas vraiment le mien, dans une ville qui n’était ni Paris, ni Lille – et à un moment donné, je m’éclipsais pour aller chercher un autre appartement, parce qu’il fallait que je déménage – et l’agence immobilière était en fait l’endroit où vivait Hélène, Fred, la mère d’Hélène et Jehanne, la petite fille, qui au départ était un chat qui vivait sous l’eau – dans une sorte de piscine – et en fait c’est une petite fille de 2 ans et quelques qui parle et qui court partout comme si elle avait 8 ans – et puis à un moment donné tu arrives pour me chercher – parce que je suis parti depuis très longtemps de mon anniversaire – et tu es habillé avec une sorte de chapeau pointu et un string en bonbons, et tu as un peu honte d’arriver comme ça chez la mère d’Hélène – et je me rends compte que moi aussi je suis à moitié à poil – et du coup on repart dans la rue pour retourner à la fête, mais au lieu de rentrer à l’appart, on commence à s’égarer dans les rues, de bar en bar – et je me souviens plus de la fin – voilà – tu t’en fous bien hein – salaud… #3
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