Deux ou trois jours au vert, dans la Creuse, dimanche après midi, Boris nous rejoint en compagnie de son corbeau qui s’appelle Corbac, l’oiseau s’agrippe d’épaules en épaules, il est est nourri de wiskas pour petits chats ; il grimpe sur la table mais chie dessus, je le prends alors pour le déposer sur la branche d’un noisetier, mais Corbac revient aussi tôt vers nous, et le soir, quand Boris rentre chez lui pour rejoindre sa femme, Corbac me manque atrocement.
Si ce n’était pas vrai, je ne me permettrais pas d’écrire une chose aussi stupide. J’ai réellement rêvé, la nuit dernière, que les Américains mettaient Cindy Crawford à la tête de l’Irak.
Il me semble m’être tissée une écorce cette nuit : mon corps est rigide, tellement tendu. Je guette les craquelures sur mes cuisses, mes hanches, mes seins. Je me sens à l’étroit dans ce nouveau costume. Ma peau en dessous de l’écorce cherche à respirer. Encore une journée à devoir surveiller chaque mouvement, chaque parole. Vais-je tenir?
Igor Tourgueniev hante les rues de la capitale depuis déjà deux mois, ne restant que le moins possible dans la chambre miteuse de son hôtel près de la gare centrale. Ses prises sont de plus en plus rapprochées et ses déambulations de plus en plus aléatoires entre les « maisons » qu’il fréquente. Ses ongles et ses cheveux tombent depuis déjà deux semaines et il ne s’exprime plus que par bruits de bouche et jappements indistincts. Il bave et doit souvent voler pour pouvoir continuer à se fournir. Parfois dans son regard brille encore l’Aventure.
… Back in town babe ! … Merci à tous pour le « show » Je suis amoureux de vous … Vous êtes beaux … Sans jouer on ne peut pas gagner Ni perdre (notez) … En ce beau dimanche d’août Je vais boire un peu de vin blanc A votre santé Au bord du canal (avec un ciel si bas qu’un canard s’est pendu, le bougre) … A varsovie à la fin de la guerre Les bordels pédophiles n’étaient pas légion Et les vautours bien nourris … Punch Drunk Love For everybody …
— Je vais t’expliquer, dit-il. Tout cette histoire d’authenticité ne veut rien dire. Ces Japonais sont des cloches. Je le prouverai. Il se leva, se précipita dans son bureau et revint avec deux briquets qu’il posa sur la table. — Regarde ça. Ils ont l’air identiques, n’est-ce pas ? Eh bien écoute ! Il y en a un qui a de l’historicité en lui. (Il lui fit une grimace.) Prends-les en main. Vas-y. L’un des deux vaut peut-être quarante mille ou cinquante mille dollars sur le marché des collectionneurs. La fille prit les deux briquets avec précaution et se mit à les examiner. — Tu ne sens donc pas ? dit-il sur le ton de la plaisanterie. L’historicité ? — Qu’est-ce que c’est que ça, l’historicité ? — On dit cela d’une chose qui contient quelque chose appartenant à l’Histoire. Ecoute. L’un de ces briquets Zippo se trouvait dans la poche de Franklin D. Roosevelt quand il a été assassiné. Et l’autre n’y était pas. L’un a de l’historicité à un point terrible ! Autant qu’un objet a pu jamais en contenir. Et l’autre n’a rien. Tu le sens ? (Il lui donna un coup de coude.) Non ? Tu ne vois aucune différence. Il n’y a pas de « présence plasmique mystique » ni d’« aura » autour de cet objet ? — Mon Dieu ! dit la fille avec un respect mêlé de crainte. C’est bien vrai ? Il avait l’un de ces briquets sur lui ce jour-là ? — Sûrement. Et je sais lequel. Tu vois où je veux en venir ? Tout cela, c’est une vaste escroquerie ; ils se jouent la comédie à eux-mêmes. Je veux dire par là, un revolver s’est trouvé dans une bataille célèbre, l’Argonne par exemple, et il est le même que s’il ne s’y était pas trouvé, à moins que tu ne le saches. Ca se passe là, dit-il en se touchant le front. Dans l’esprit, pas dans le revolver.J’ai été collectionneur autrefois. C’est comme ça d’ailleurs que je suis entré dans ce genre d’affaires. Je collectionnais les timbres. Les colonies britanniques de l’époque la plus ancienne. La fille était à la fenêtre, les bras croisés ; elle regardait les lumières du centre de San-Francisco. — Papa et maman disaient toujours qu’on n’aurait pas perdu la guerre s’il avait vécu, dit-elle. — D’accord. (Mais Wyndam-Matron suivait son idée :) Suppose maintenant que l’an dernier le gouvernement du Canada où n’importe qui ait retrouvé les planches ayant servi à l’impression d’un vieux timbre. Et l’encre. Et un approvisionnement de … — Je ne crois pas que ni l’un ni l’autre de ces deux briquets ait appartenu à Franklin Roosevelt, dit la fille. — C’est là le point ! dit Wyndam-Matson avec un petit rire. Il faut que je te le prouve au moyen d’un document quelconque. Un papier établissant son authenticité. Et ainsi, tout est faux, une tromperie collective. Le papier prouve la valeur de l’objet, et non pas l’objet lui-même !
— Quel était l’origine de toute cela ? — Qu’entendez-vous par cela ? — La lutte, je ne sais pas, votre présence ici. — Problématique. —C’est pourquoi je vous demande de m’expliquer.
– salut gateau. – salut petite lucie. – tu vas bien ? – un peu fatigué mais ça roule. – un peu de sexe anal, ça te branche ? – bof, je suis pas dans mon assiette. – y’a un gag là ? – non non. – ah, un moment j’ai cru que tu te foutais de ma gueule. – pas mon style. – d’accord… – bon je dois bouger, j’ai un anniversaire, a plus. – ouais, à plus…
As far as I know, remove from index doesn’t work, and hasn’t ever worked in the couple of years I’ve been around. What should work, though it’s sometimes reluctant, is to change your archive frequency to No archives (which doesn’t delete anything, just tells Blogger not to generate archive files), then either back to weekly, or if that doesn’t work then No archives, Monthly, No archives, Weekly. Eventually, that should force Blogger to look at what really exists, and only list a week once.
Doux, exigeant, impliqué, simple et un peu barré Je l’imagine, forcément je le sublime A ma façon nous sommes intimes Je ne l’ai jamais vu même si je l’ai plus ou moins rencontré
Leur histoire c’était pas du coton c’était pas doux comme de la soie pas chaud comme de l’alpaga ni toujours lisse comme du lycra de là à ne tenir qu’à un fil il en fit une drôle de bobine
Il marchait déjà depuis une tétine dans ce strapontin de bol de soupe à l’oignon jaune et les oeufs de lump de drag-queens qui l’avaient lâché ici ne perdaient rien pour lubrifier. Il avançait vers le nord, vers cette illusion d’optique de langues de chat qui semblait pouvoir lui procurer un pesticide contre le ver solitaire et éventuellement dissimuler une entrecôte aux cèpes. Il repensait sans cesse à la barre de fer d’or abandonnée à l’herbier de la 66, à ces bâtards ignorants en route vers le Mexique et à Charlie et à ses petits saints têtant de la poire qui l’avait si bien mené en bateau. Il pestait contre le moteur à explosion entier et avant tout contre sa pétasse. Le pet-de-nonne tapait dur sur la blonde squameuse des rabots…
… je marche au bord du canal j’ai quitté la ville je repense à toi et à tes sourires je chemine à présent sur un petit sentier de l’herbe autour de mes Docs je repense à la douceur de tes seins je contemple l’eau un instant, immobile la fraicheur vient à mon visage à mes pieds brille un objet en métal une médaille attachée à une cordelette quatres lettres en fer forgé : ILUM un mot magique, porte bonheur ? je retourne la médaille quatres lettres en fer forgé : MUJI je la balance à la flotte retournons en ville …
– Salut les gars, service d’expulsion de la Redtschap, nous avons un avis contre vous… 15 mois de loyer de retard, vous allez pas y couper. – Qu’est ce qui nous prouve votre appartenance au consortium R d’abord ? – C’est vrai ça, aboule les papiers ! – Hé bien j’ai la casquette officielle, le badge et même les caleçons aux armes de la compagnie. Vous voulez voir ? – On va s’en passer, merci… enfin surtout pour les sous vêtements… ça pourrait faire jaser le voisinage. – Euh le premier voisin est à 5 kilomètres, frangin… – Ouais mais il vit seul, s’ennuie et a un téléscope. – Juste, j’avais oublié. – Déjà 3 mâles célibataires tout le temps fourrés ensemble les gens ont du mal à comprendre… – Ah bon, ou t’as entendu ça, toi ? – Au marché, la dernière fois – … le marché ou tu n’as pas mis les pieds depuis 4 ans ? – Ben imagine l’amplification des cancans depuis – Pas bête frèrot – Euh et pour le loyer ? – Oups, excusez nous, nous vous avions oublié… mais que faites vous le cul à l’air ? – Ben vous vouliez une preuve, voilà les dessous officiels des collecteurs de la Redtschap, avec le petit macaron en forme de cochon rigolard. – Raaaaaaaaaaah notre réputation dans le quartier est fichue, on vous avait dit de ne pas le faire ! – Complètement foutue, des années de dur labeur anéanties en quelques minutes par un malotru exhibitionniste. – Comment voulez vous que nous trouvions un emploi pour vous rembourser dans ces circonstances ? – Mais c’est que je, euuuuuuhhhhh……. – Allez, laissez nous, et n’y revenez plus, vil importun !
Claquage de porte énergique, notre héros se retrouve le pantalon à la main, sous la pluie, hébeté
– J’ai comme l’impression de m’être fait avoir, moi
Et il repartit voir sa patronne, les queues entre les jambes.
Parole vaine du héros #7 Héros car je m’invente sans cesse, je n’ai pas de seuil, je ne contiens aucune essence, aucune rareté, aucune singularité ; héros car cela ne me satisfait pas mais cela me regarde — plus jeune ceux que j’aimais, je souhaitais leur prendre leur ame, leurs pantalons, leurs femmes ; héros, puisque je conçois la vie comme l’invention de soi à chaque fragment de temps insensible aux communs, (betise du temps soi disant partagé !) ; héros, car le désir de construire l’emporte sur le chaos (si séduisant soit-il) ; héros, car j’ai beaucoup de taches à accomplir ; héros, en fin car il faudra qu’au bout du compte cette entreprise touche aussi ceux que ne je connais pas.
Ceci n’est pas un Haïku J’irai interrompre mes projets J’imaginerai me croiser enfant Je me moquerai de mes faiblesses Je ne te raconterai que la vérité Mes idées seront les tiennes Mes enfants seront les tiens Mes mains sur ton corps Et sans doute tu te lasseras Jalouse de nos idéaux si purs De ta bouche être l’élu Et ne jamais m’en plaindre Comme une licence de droit entartée ? Chhhhh