juste avant minuit
un message pour tous
d’espoir et de paix.
ça parait un peu niais
mais pour une fois
que je ne parle pas
de petits enfants
découpés au scalpel
dans ma cave…
faut bien varier les
plaisirs, non ?
Alors, le Tigre, le costume, la malle, les pucelles, le belvédère des jardins suspendus de l’Académie et cette lumière toute particulière.
Le plus valeureux des héros.
Recu ce matin un email de Jean-Pierre Rehm :
« N’hesitez pas, de toutes les facons, a m’ecrire : il n’y aucun tragique dans le mail – ni guere ailleurs, du reste. tant mieux ou tant pis, nous sommes voues au melo. Ne pensez pas trop a Blanchot ou Artaud : on ne s’invente pas un destin – et (lisez Daniel Oster : La gloire, ou encore son dernier dont j’ai oublie le titre) quand bien meme, l’aureole ne doit pas aveugler sur la fabrique – pardon d’etre brutal. mais il importe de rapporter cette aventure a son ouvrage. quittez le mythe que tant s’emploient a vouloir frauduleusement encore endosser, les paresseux. »
Comme d’habitude : www.tourgueniev.com/images/amour1.jpg #hell #ff
Les abords du château grouillaient de femmes enceintes adeptes de la lutte tantrique psy. Mina ouvrait la marche. bit.ly/malibu
Et nos frissons partagés. Igor, sous la pluie, ouvre ses cadeaux. Mina, au soleil, manœuvre le lourd dirigeable. Nue. t.co/0Zgom1FU
Je vais, me couchant, tendrement penser le futur, ou plus durablement, panser le passé. t.co/ZjfVko1H
Ils disent qu’on est des voleurs,
ils disent qu’on tue sans hésiter,
ils disent que nous sommes des terroristes.
Qui sont ceux qui nous jugent ?
Volent ils sur les ailes du grand esprit ?
Qui sont ces saints qui nous critiquent ?
J’aime la vérité,
J’aime mes convictions
J’aime dieu
Qui peut en dire autant ?
Casimodo a trouvé une seconde famille (…)
A tous un grand merci d’avoir adopté son image sur le réseau (…)
Poste de courtisane (CDI)
Date : mardi 21 septembre
Fonction : Courtisane
Secteur : services à domicile, aux particuliers
Lieu : Paris Annonce n° : 807453
Employeur : jeune homme 34 ans charmant, cultivé, plutôt gentil, aimant la musique
Type de contrat : CDI
Convention collective : SYNTEC
Poste :
Dans un contexte de fortes attentes affectives, l’employeur cherche une courtisane pour combler une de ses soirées par semaine, sur la base de 47 semaines par an.
Ce poste comprend toutes les responsabilités en terme d’affections : depuis l’attention polie aux activités professionnelles de l’employeur jusqu’au relations physiques, en passant par la connivence sur des loisirs partagés.
Salaire :
A négocier sur une base horaire ou par soirée, frais remboursés.
Profil :
Jeune femme de 25 ans à 35 ans, célibataire (livret de famille à l’appui).
Qualités requises pour le poste : attention, gentillesse, prestance, beauté et tempérance.
Compétences : qualité de l’écoute, expérience mesurée en terme de rapports charnels, savoir vivre, culture générale d’assez bon niveau, attrait pour la musique.
Diplômes requis : niveau licence, voir supérieur
L’employée présentera des lettres de recommandations d’ex employeurs, ex maris ou ex amants.
Clauses d’aptitudes : l’employée et l’employeur fournissent à la signature du contrat de travail un certificat médical équivalent aux examens pré maritaux.
Période d’essai : selon la convention collective
Clauses contractuelles particulières :
L’employée et l’employeur s’interdisent de tomber amoureux l’un de l’autre.
Pendant toute la durée du contrat, l’employée ne pourra exercer un travail équivalent pour un autre employeur, même à titre exceptionnel.
Afin d’éviter tout conflit d’intérêt, en cas d’engagement marital stable (mariage, PAX, concubinage, …), l’employée avertit sous quinzaine l’employeur qui peut rompre le contrat de manière discrétionnaire.
Merci de contacter l’employeur par l’intermédiaire du site qui transmettra.
Saint Georges victime du Vaudou !
El laid fât grisoû !
Quint i’m d’esquind à terre
Tu pinses qui l’es courad’geux
El iord gus
Tou’t en guaune su’s dos
Avé é grounié d’crapul ?
Qu’in ‘pouf cwer enn’ bat pus
Eyé qu’enn’ queue es desplumée
El Georges commins à straner com enn’ canaille
Branmint’ pintes dins les capells du con.
Si çà c’est nié é pourchau
J’ e’n sû nié enn’ pauv biette !
« I Think »
I Think blood are really a huge problem
I Think birds are too much on my mind
I Think angels have got a lot to do with why the world sucks
But what can you do?
Like a fucking rain, beating down on me
Like a Pierre Bourdieu line, which won’t let go of my brain
Like Nicolaï’s ass, it is in my head
Blame it on Igor
Blame it on Igor
Blame it on Igor
I Think children are gonna drive us all crazy
And killers make me feel like a child
I Think cows will eventually be the downfall of civilization
But what can you do? I said what can you do?
Like a fucking rain, beating down on me
Like a Pierre Bourdieu line, which won’t let go of my brain
Like Nicolaï’s ass, it is in my head
Blame it on Igor
Blame it on Igor
Blame it on Igor
Like a fucking rain, beating down on me
Like Nicolaï’s smile, cruel and cold
Like Pierre Bourdieu’s ass, it is in my head
Blame it on Igor
Blame it on Igor
Blame it on Igor
Et l’homme à la tête de chat, coincé dans un arbre, attend les pompiers. Carver affute sa tronçonneuse. Mina bastonne Igor, nu et hilare.
Ne pas passer sa vie à la gagner.
le récitant : le coréen sans papier contre-attaque !
hum hum
.
hello les petits clous
on m’appelle Steppen Wolf; en français, ça donne plutot un truc du style Stephane Loup.
Enfin, je sais pas, parce qu’on m’appelle jamais en français.
Les français me prennent pour un chien, alors ils font « psst , hep, piti chienchien par ici le bon nonosse… »
Qu’est ce qu’il sont droles…
ouaf!
Martha m’a dit qu’avant elle n’était rien
et que maintenant elle est tout
et que ça l’exaspère,
tu comprends ça, toi ?!
la compréhension de ses fantasmes philosophiques, ne percevant dans les yeux de ses interlocuteurs que des pupilles aussi rondes que la compréhension de ses fantasmes philosophiques, ne percevant dans les yeux de ses interlocuteurs que des pupilles aussi rondes que la compréhension de ses fantasmes philosophiques, ne percevant dans les yeux de ses interlocuteurs que des pupilles aussi rondes que la compréhension de ses fantasmes philosophiques, ne percevant dans les yeux de ses interlocuteurs que des pupilles aussi rondes que la compréhension de ses fantasmes philosophiques, ne percevant dans les yeux de ses interlocuteurs que des pupilles aussi rondes que la compréhension de ses fantasmes philosophiques, ne percevant dans les yeux de ses interlocuteurs que des pupilles aussi rondes que des billes de mercure brulant.
Nigiri, atari et moku. Les dirigeables des forces impériales japonaises stationnaient au dessus de la station service façon péniche amicale.
Monday night I’m going nowhere, quelques paroles abandonnées sur une route noire d’asphalte vide |
Tu appartiens à plusieurs entreprises et ta peine est sans fin, tu les maudis de cet infini et ta luxation qui court, tu appartiens à des entreprises virtuelles tu cours tu ruses avec le systchèmeeu, le cht… le chet… le CHTEU… tu es plus fort que le chteu, tu es le jazz t’as pas d’oseille c’est ça qui t’arrime à la matière bleue celle qui te cancérise le système, t’es de plus en plus moins nombreux, t’es une petite cicatrice hein, une cicatrice larvée qui hurle hein, hein t’es ça, hein je te connais, hein tu appartiens à plusieurs cerises et ta faim est sans peine et ta mutation qui fou, tu appartiens à des entrefrises pirtuelles tu fou tu pute avec le flicstème, le flicst… le plicch… le FLEU… tu es plus tort que le pleu, tu es le
Je suis désolé de redevenir sérieux. Tu es le jazz.
J’aime écouter le cri des mouettes après l’amour
serré tout contre toi
à observer l’extremité incandescente de ta cigarette
et à rêver que cet instant dure toujours
La nuit, fonction, je porte les gants à dépecer. On mange froid. Techniquement on peut se fier à @lrntrlln et l’âme on la donne à @troudair.
Mina, Igor, Carver à la recherche de la dinde sacrée. L’homme à la tête de chat prépare la farce.
5o ooo jeunes filles ou 43 ooo enfants roux. Des o comme des zéros. Les sets play dés jeep te laissent de marbre. Mina en homme attaque sec.
Si le tourguenisme génératif est pensable, c’est tant il en identifie l’expression universelle en tant qu’objet sémiotique de connaissance.
certains soirs
il rentrait
tellement saoul
qu’il frappait
sa mère
en pensant avoir affaire
à une vagabonde.
Le respect de soi passe par le respect de son corps.
Zen il ne lésine pas sur les moyens.
6 heures du mat c’est taï chi, respiration, karaté katas c’est 4×4 positions, cours de yoga, hygiène parfaite
il va même au hammam une fois par semaine.
Mange macrobio, évite les plats trop gras ou trop salés, n’achète que les fruits frais du marché.
Il adore les senteurs exotiques. Son appart est un sanctuaire d’encens.
Il n’aime pas le bruit, n’a pas de vis à vis et les soirs de fête c’est boules quiès pour les tympans.
Il ne supporte plus les excitants.
L’alcool c’est trop dangereux, addictif. Lui, il n’a pas besoin de ça pour s’amuser. Naturellement deshinibé c’est sûr
il n’y a qu’ à le voir danser, aïe!!!
Il boit quand même du déca mais de temps en temps.
La clope il a arrêté pour ses 30 ans. Du coup, il ne tient pas 20 minutes dans une salle enfumée.
Au comptoir coude à coude avec les poivrots, lui c’est jus d’oranges pressées.
Dispos et frais il assure le ramassage des potes en fin de soirée.
A SUIVRE…..
Le crâne du zouave, le Corbusier et Mina. Sauve tes fesses, Una. Au cricket, les serbes restaient toujours parfaitement fair-play. #bim #bam
Et Igor de se déguiser souvent en homme à la tête de chat. Sans succès.
Salzbourg, Autriche. Dans les années 30. Maria, une jeune femme frétillante, mène dans le couvent de Nonnberg une existence heureuse rythmée par la musique et le chant. Un jour, la Mère Supérieure décide d’envoyer la turbulente jeune femme dans la villa du Capitaine Georg Von Trapp, un veuf qui élève seul ses sept enfants et qui recherche une gouvernante. La joie de vivre et la délicatesse de Maria vont rapidement gagner le cœur des enfants et même séduire l’autoritaire Capitaine. Mais leur bonheur va être interrompu par une guerre qui gagne l’Autriche et dont le chef n’est autre que Hitler.
Les choses deux fois
Les éléphants passaient dans les phalanges comme des sangliers dans des touffes d’herbes; ils arrachèrent les pieux du camp avec leurs trompes, le traversèrent d’un bout à l’autre en retournant les tentes sous leurs poitrails; tous les Barbares avaient fui. Ils se cachaient dans les collines qui bordent la vallée par où les Carthaginois étaient venus.
Les enfant pleuraient des larmes de seigle. Les algues portaient la marque des fers de la honte. Joe Calamares aimait la soude nue. #ns
hey come on little sister
let’s go up to the moon
she said « honey i don’t care
and i want no lies ».
Let’s swim out tonight, love
It’s our turn to try
Parked beside the ocean
On our moonlight drive
so listen pretty babe
why don’t we jump in any train ?
to draw nearer to the storm
she said « i don’t like rain »
Easy, I love you
As I watch you glide
Falling through wet forests
On our moonlight drive, baby
M. Fox : au dos de la brosse à dents on trouve : M2329653D, au bout du tube de dentifrice on trouve : 3120IT10103. #memory #pourquoi
Mon disque dur est mort. Saudade.
Pendant ce temps
Jean Leloup sur la platine
13 ans plus tard.
Quand on vous dit que l’histoire se répète toujours.
LE TELEPHONE SONNE TOUJOURS (petite pièce minimaliste en un acte à jouer pendant que le téléphone sonne, juste avant de décrocher) |
personnages :
Dédé : sourire enjoleur, moustache généreuse
Pépé : paralysé lors d’une opération secrete menée pendant la guerre du Golfe
Mémé : femme conçue entièrement en bois qu’on peut ouvrir pour en trouver une autre identique à l’intérieur, mais plus petite, et ainsi de suite.
Acte 1 : scène 1 : dans le living
Le téléphone sonne une fois.
Dédé :
Ah, Ah ! Pépé ! T’entends ? Le téléphone sonne !
Mémé :
Plop !
Dédé regarde Mémé d’un oeil accusateur.
Mémé :
Sheila revient sur les planches à la rentrée, paraît-il. Plop.
Le téléphone sonne une fois.
Dédé :
Pépé ! Tu l’entends où tu l’entends pas, ce téléphone ! Il sonne !
Mémé :
Plop.
Fou de rage, Dédé giffle Mémé avec sa main droite.
Pépé tombe sur le flanc.
Dédé (qui soudain sourit en regardant Pépé sur le sol) :
Ah ah ! Mais je suis bête ! J’avais oublié que Pépé était paralysé !
Tous rient (sauf Pépé).
Pépé :
Le téléphone sonne toujours. Arrrrgh.
rideau
Je suis la météo et je suis un personnage de fiction.
Bon les cocos, la maison brule et les enfants sont à la cave. Sauvons les chats et les livres numériques, on peut toujours refaire des…
Sérieusement, cette soirée estivale a un sérieux parfum d’apocalypse. On rase gratis, pour fêter ça.
Maintenant que tu es là,
Petite chose,
Je ne vais pas te lacher
Maintenant,
Petite chose,
Cache-toi et mets-toi à l’écoute de mon désir
Tu sentiras le moment…
Ici et là
Ici ou là
On te donnera de l’amour
On prendra soin de toi
On te donnera de l’amour
Tu dois y croire
Il ne viendra peut-etre pas
Des sources
Dans lesquelles tu as déversé
Le tiens
Il ne viendra peut-etre pas
Des directions
Vers lesquelles tu regardes
Avec insistance
Regarde autour de toi
C’est tout autour de toi
Tout est rempli d’amour
Tout autour de toi
Tout est rempli d’amour
Tu ne reçois pas, c’est tout
Tout est rempli d’amour
Ton téléphone est décroché
Tout est rempli d’amour
Tes portes sont toutes fermées
Tout est rempli d’amour !
But Captain Jim had shovelled out doors and paths, and Miss Cornelia had come down and kindled the hearth-fire.
(bon.)
J’avais envie de lui dire t’as dressé des diagonales de savoir hautain contemporain mal digéré (ouais on nous l’a tous fait le coup des diagonales dans les tableaux) dans la toile, bon voilà au centre soit-disant t’as trouvé le vide, bon et moi j’aurais voulu te dire, ce que t’as pas voulu comprendre, qu’il y avait une fenêtre, ok dans l’ombre, mais bordel toi t’y as vu le vide moi j’y ai mis une fenêtre. Tu vois, tu vois ce que tu fais de mes fenêtres. Enfin bref je crois que c’est incompatible. Je sais pas pourquoi je m’acharne à me pourrir la vie avec toi tout ça parce qu’on a le même sang, non vraiment c’est incompatible et cauchemardesque, tu te rends pas compte le temps que j’y ai passé sur cette fenêtre et en plus elle a subi un dégradé bleu.
demain
Oh it’s just another day,
It’s just another day on Earth
Oh it’s just another day,
Just another day,
It’s just another day on Earth
Oh it’s just another day on Earth
It’s just another day on Earth
One day, we will put it all behind,
We’ll say, that was just another time,
We’ll say, that was just another day on Earth
We’ll say, that was just another time,
One day, we will put it all behind,
We’ll say, that was just another day on Earth
Il neige encore, je vais sortir déblayer l’allée, si je ne reviens pas, prévenez les maitres chiens. Genre dans 15 minutes. J’ai une pelle.
Irrationnel, ouatine-rayé, souvent accidentel, jamais vraiment volontaire, tourguenism. Vous ne nous croyez pas à lui, cependant, l’un ou l’autre.
(speciale dédicace à Igor Tourgueniev, constructeur de cathédrales chez l’homme de société d’allumettes…)
Pendant ce temps,
A Marseille sur le vieux port,
On aiguise les couteaux,
Et les parisiens, on les surveille,
A fond.
le récitant : anything you can imagine, anything you can symbolise, can be made real and produce magical changes in your environment.
Michael : « j’aime bien l’idée que les drogues devraient être réservées aux gens de plus de quarante ans, ce serait plus simple. »
Verbalisation libératoire à trois balles.
Hier, j’ai fait un rêve.
J’étais allongé avec une jeune femme brune et aux yeux bleus ; je pouvais parfaitement l’identifier. Nous nous sommes embrassés. Ce baiser, je l’attendais depuis une éternité ; il m’a profondément enflammé. Je buvais ces lèvres et je voulais prolonger cet échange.
Mais, ses caresses sont devenues plus précises et j’ai senti en moi le désir croître.
« Non, ce n’est pas ce que je veux ; je veux juste t’embrasser et te serrer dans mes bras ! ». Mais elle continuait à me caresser. J’ai décidé alors de me réveiller.
Aujourd’hui, je hais tout le monde.
Votre Horoscope du 2 Septembre 2003
Chère Gü.,
Cette journée pourra soulever des questions de satisfaction dans votre vie affective Gü.. Vous allez peut-être devenir plus exigeante et plus pressante que jamais ! Pourquoi ne pas en profiter pour ouvrir le dialogue et partager plus profondément vos désirs ? Cela vous permettrait de les clarifier… Vous avez probablement besoin d’exprimer des émotions négatives, faites-le, avant que celles-ci ne se transforment en obsessions…
Une très bonne journée de la part des astrologues de Yahoo! Astrologie perso
merci yahoO,
je te suis infiniment recOnnaissante de tes cOnseils
cOmment ferais-je sans ta perspicacité
(…)
Constructivisme politique captain america ?
Ne me regarde pas ! Il n’y a plus rien à voir !
Librement et sciemment, je navigue dans tes yeux ; tes iris m’attirent ; je n’écoute plus ce que tu me dis ; je sais qu’entre nous rien n’existera.
Sens-tu que je suis amoureux ?
Je n’ai plus de désir ; j’aspire humblement au bonheur.
Retrouve-moi de l’autre coté !
anticipation numéro 3
ce sera mercredi.
il y aura la mort, toute paisible
dans le revers de nos yeux.
encore, nos adieux seront discrets,
murmurés dans l’après-midi.
dans tes mains fermées, tu tiendras
les pluies nouvelles, les chats et les clefs.
tu marcheras jusqu’à l’arrêt de bus
et dans les vitrines des maisons,
tu verras que l’été
est amoureux de tes pas.
ma tête…
___________________________________________________________
Do You Yahoo!? — Une adresse @yahoo.fr gratuite et en français !
Yahoo! Mail : fr.mail.yahoo.com
Tendre les jambes, les bras, s’étirer au maximum, ronronner brièvement. Par la fenêtre, apercevoir l’aube sur les ruines. Sauter du lit, nu.
Manquent tes bras.
tu m’as menti,
ça aurait dû me faire du mal
mais ça ne me touche plus,
tu m’auras au moins donné ça,
ce froid intense qui paralyse mon coeur
DÉPARTS
Commençant à écrire, j’exigeais d’une phrase qu’elle se soulève au-dessus de moi pour me conduire vers l’inconnu. Aujourd’hui, la raison d’écrire renverse rapport et je tiens à remonter à l’origine de cette phrase, recherchant son essence. N’ayant jamais encore trouvé cette origine, je doute avoir commencé un travail. (Peut-être ai-je anticipé en brûlant des étapes.)
Cet exercice quotidien m’échappe. S’agit-il d’un entraînement ?( Si oui, en vue de quoi ?) Représente-t-il une fin ? Ces questions m’inquiètent. Comme si ce travail était menacé par une désignation, son titre par exemple. Je préfère lutter contre lui en m’adaptant à son anarchie. Anticiper sur sa fin est un risque. Relire ce qui précède, une souffrance. Allons de l’avant, les plûmes.
PLUS TARD
(Savoir une fois pour toutes poser la question. Poser une question. Tandis que le projet avance, les mauvaises images s’écartent, les souvenirs poreux restent sur le bas-côté.)
Une journée. Je suis dedans, complètement englué en elle. On trouve que c’est mieux que rien.
La journée que je passe, assis dans un transat précaire, totalement sous le soleil. Il y a de l’eau prés de moi. Des livres aussi.
J’ai le courage de tourner la tête pour voir le gros immeuble jaune ou rouge, où des vieux finissent leurs vies. Je commence quoi ? A me tarir. J’ai extrêmement chaud. (Le fantasme : courir vers ma propre histoire. La suggérer, la conduire, instamment.)
Mais bronzer, c’est pas mal aussi.
( Une pulsion de parole commune. Comme les jeunes qu’on interview à la télévision. On demande : comment entrevoir son avenir ? Je réponds : dans le sud de l’esprit. Là où les pensées sont chaudement exposées au danger.)
Le danger est pour l’instant invisible. Quoi que je risque de gêner mes voisins. Je peux gueuler, exiger que les enfants, dans la petite cour de mon immeuble restent dans l’ombre de leur misérables appartements.
Une jeune fille l’a dit, aigri. Elle était tellement moche, tellement peu crédible. Sa laideur recouvrait chacune de ses phrases.
( Tandis que la beauté sauve la bêtise de certaines salopes.)
Les mots sont jetés brutalement. ( On pense enfin devenir un produit de son intelligence. On est rebuté par de longs exposés.)
Rien à voir : ici : soleil et désœuvrement. Aucune force pour raconter comment les objets qui transpirent contribuent à me rendre inutile mais si heureux de prendre des couleurs.
AUTOLOGIE.
A 4h du matin, sorti d’un cauchemar.
Je lui dis :
— Rêvé que j’étais dans la voiture de mon père
qui roulait à 250km/h sur le périphérique sinueux.
Elle répond :
— Rêvé que tu me prenais par derrière à la
même vitesse, exactement.
(Peur que la machine s’embale, que je ne puisse plus
jamais sortir du bolide.)
Conversations.
(A propos de certaines têtes pensantes désagréables
du genre sciences-humaines )
— Ils ne savent ni jouir ni se perdre dans la nature.
— Ils détestent la nature. Ils ont oublié la nature.
(Nous nous acharnons à cultiver notre étonnement et en
même temps, nous restons sur nos gardes. Les petits salopards
ne nous font pas peur.
Usage de l’écrit.
Numéro de paon à la recherche d’un modèle.
L’artiste du jeun de K. reflète notre condition et ce
déséquilibre qui nous anime, en même
temps qu’il nous décrée. Un impresario !
Pessoa.
Grandiose Bernardo Soares et son attention aux choses
infimes (Tables de café, mouches etc.)qui n’ont aucun rapport
avec ce qui est ordonné et dont la présence est si forte
qu’elle vous écrase. Peur des grands immeubles,
bois cathédrales ; joie de baisser le regard sur le bitume
et d’y trouver une jeune pousse d’herbe rebelle, si indifférente
au monde social.
Les restes.
Des femmes que j’ai aimées, je n’ai gardé aujourd’hui
que leurs conseils pour être plus à l’aise dans le monde
matériel. L. : Méthode infaillible pour
enfiler la couette dans sa housse.
M. : Contrôle du froid. NE surtout pas trembler, ne pas claquer
des dents.
C. : Fûmer des joints en oubliant le joint.
Azul
Avez-vous regardé le ciel aujourd’hui ? Vous êtes-vous
bien réveillée ? Les transitions entre vos pensées ont-t-
elles été douces ?
(Questions chantées, musique souhaitée : Suite pour violoncelle ; si
possible la 1. de JSB.)
Titre.
Trouvé dans un ascenseur. « Inconsistance d’une vierge. »
Phrases pour rien.
Mon cœur bave par-dessus ma chemise.
Seins perlipopette.
L’héteroraide.
Mode.
Qu’est-ce que c’est qu’une littérature non-figurative ?
Celle qui refuse le trompe-l’œil de la fiction, le cadre du
récit.
AXIOME DEBILE.
Vas là où tu dois te rendre parceque tu n’as pas le choix.
T’arrêter, ou te retourner est maintenant impossible, bien plus
dangereux que de poursuivre.
Paperolles.
Le fait d’écrire sur des papiers volants prouve bien
que le livre me fait peur.
T. Bernhard :
» En réalité nous n’aimons que les livres chaotiques,
que les livres qui ne forment pas un tout. ».
Les pages ne seront pas reliées ; il restera toujours
des trous entre les phrases.
75016
Un quinquagénaire assis à une table de café
qui lit les échos. Quand la patronne vient prendre
sa commande, il lui dicte son choix comme si elle était sa
secrétaire.
Foirade.
Les faibles ne prennent confiance en eux, que lorsqu’on leur
assigne une fonction, et qu’ils font quelque chose.
Lointain écho de Char :
» Etre au monde est une belle œuvre d’art qui plonge ses artisans dans la nuit. ».
Encore.
—Votre personnalité est plus riche et plus complexe que vos textes.
— Le contraire m’aurait fâché.
27 ans.
Je suis comme un enfant qui vient d’apprendre à écrire.
Hier soir.
Nous dinons. Nous parlons. Salades de printemps, bières. En partant
nous remarquons que nous ne nous sommes même pas demandés
si ça allait.
Lui : « Fait autant chié que de parler du temps. »
Texto.
« Tu savais qu’introspection, c’était juste avant introuvable dans le dico ?
Encore.
Dispersion, attention, allitération, oblitération, pénétration,
réitération, adoration, lamentation, fellation, nation, passion,
fiction, fixion, sanction, cunilintion, portion, ablablation, succession, variation, médication.
L’adoubement d’un nouveau tourgueniste n’est jamais un événement anodin. Cependant, vous l’aurez noté, nous n’y prêtons en général que peu d’attention. Et ce, même en période de disette événementielle. Cette semaine, avez-vous entendu parler de notre tout nouveau tourgueniste sur France Info, bah non, que dalle. Cette canaille d’Olivier Bost nous a largement abreuvé de considérations passionnantes sur la foudroyante défaite de Laurent Fabius (quelle idée de s’opposer au YES), mais rien du tout sur la brûlante actualité tourgueniste. Pourtant disais-je ce n’est pas un événement anodin, oh que non. Il faut savoir une chose : les nouveaux tourguenistes ne pleuvent pas comme des Chinois en sucre, si vous me permettez l’emploi de cette très ancienne expression populaire. En d’autres termes, ils sont rares. On les trie sur le volet, ils sont le fruit d’une sélection draconienne. Attention visite exclusive dans les coulisses de tourgueniev.com. Lorsqu’un individu est invité à s’extraire de sa confondante banalité pour renaître au monde sous les traits molletonnés d’un tourgueniste, c’est parce que cette proposition a été longuement et scrupuleusement méditée retournée lavée et repassée, parfois depuis deux ou trois ans. Et avant de connaître l’émerveillement candide du premier post, il est lui-même confronté au Doute. Et quel terrible Doute ! (admirez le point d’exclamation typiquement germano-nietzschéen). Seul face à lui-même, le postulant est appelé à abandonner ses oripeaux, à retrouver son humilité et sa simplicité primale. Vient alors le temps des épreuves. Fusionner avec le cœur organique de tourgueniev.com, épouser son métabolisme, dompter sa secrète technologie, et surtout : assumer le clic improbable, passer à l’acte. Nombreux sont ceux qui dans un naïf empressement se sont crus à la hauteur de leur ambition, pour finalement rester comme pétrifiés au seuil de blogger.com, transis de terreur face à la porte étroite. On citera par exemple cet illustre écrivain, prophète de la cyberculture, qui au terme d’une quête désespérée s’avéra incapable d’achever son initiation. Affligé par l’échec, fou d’impuissance et rongé par la frustration, il fit naufrage loin des rivages exotiques du tourguenisme, paix à son âme. Bien d’autres encore ont connu pareil sort. Mais d’autres osent l’impossible et nous rejoignent vers l’inconnu. Rendons leur l’hommage qu’ils méritent.