bah il vaut mieux faire rire les 12 qui postent que d’ennuyer les 200 qui lisent
et d’après toi tu fais quoi ?
et d’après toi tu fais quoi ?
Il expulse chaque jour quelques unes des minuscules particules empoisonnées qui hantent ses poumons,
quelques grains dans une gangue visqueuse et épaisse de mucus
une toux longue et douloureuse
une compagne de tous les jours
qui ne l’abandonnera jamais
Retour aux images
Il manque le visage de l’image, son centre nerveux, sa blessure. J’ouvre
la page sans la tourner. Il faut du temps pour aimer, travailler. Et demain,
je pars en Italie. Questions d’images, de rencontres, de minuscules pensées
lancées dans le temps qui efface ˆ mesure que je parle, que je vois, chacune
de mes participations ; une éloge en fome de caresse. Je ne me crois plus
parfois capable de grandes choses. Mais dès que la sensation d’etre oublié
revient, que je ne prends aucune a la vie des folies, je recommence a vouloir exister,
si ce verbe fonctionne encore. J’ai donc vu mes raisons de voir encore des choses,
quand l’énergie se découvre dans l’oeil aimable d’une femme, d’une image
pour le sud de la pensé, l’Italie par exemple, puisque je pars demain matin.
Samedi, la mère d’Igor le traîna [contraint et forcé] à un colloque sur le Dharma. « Un truc bouddhiste, quoi! » pesta Igor. « Combien de fois devrais-je te demander d’employer le terme Dharma. Ne sais-tu donc pas que le mot Bouddhiste a été crée par d’incultes… bouddhologues! ». Comment pourrait-il ne pas le savoir. Sa mère lui ressasse les mêmes théories depuis qu’il est en âge de comprendre. Igor en a ras-le-bol ! Ras-le-bol du Bouddha, du Samsara, du karma et de l’Eveil. Quant à Siddhârta, il aurait mieux fait d’y rester, sous son arbre. Igor aurait LA PAIX aujourd’hui. Soit. Simulant une surdité fulgurante, la mère d’Igor ignora les vociférations de son fils et continua son chemin. Bien décidée à assister au colloque. Six heures ! Six heures de conférence ! « De pénitence » rectifia Igor, en foudroyant sa mère du regard. Ils s’apprêtèrent à quitter la salle lorsque l’un des orateurs, le lama Denys, reprit la parole : « Chaque matin, regardez-vous dans le miroir, et dites-vous que vous aussi, un jour, vous mourrez. Ca vous aidera à recentrer vos priorités ». L’assemblée [manifestement émue par le contenu de cette intervention] applaudit avec dévotion, l’air admiratif. « Foutaise » marmonna Igor avant de quitter la salle. Il ne savait pas encore qu’un jour il comprendrait et remercierait sa mère de l’avoir initié au B… non… au Dharma.
je suis mort avant-hier. je me suis suicidé pour une sombre histoire d’amour malheureux, quelque chose que je regrette désormais.
après avoir lu la lettre de rupture, je me suis enfermé dans ma chambre, et je l’ai relue plusieurs fois. je me souviens m’être allongé sur le lit, et avoir beaucoup pleuré.
des larmes se sont écrasées sur le papier et ont effacé l’encre.
ensuite, je me suis levé, j’ai regardé par la fenêtre, il y a eu le vent qui m’a giflé le visage, un vent un peu chargé de pollution. en bas, il y avait les voitures, toutes petites, et les gens encore plus petits. je les ai regardés un petit moment, en pensant à des trucs. je ne me souviens plus trop à quoi j’ai pensé au début. ensuite, mes pensées sont revenues à elle, à la fille, et puis à la lettre. j’ai regardé encore un coup en bas, je me suis penché très fort. j’ai eu une attaque de vertige. tous mes poils se sont hérissées, le souffle m’a manqué pendant un instant. je me suis reculé vivement, effrayé par ce que je venais de faire. je me suis rassis, puis rallongé sur le lit, le coeur encore battant et des bouffées de chaleur à la tête.
j’ai eu envie d’écrire une réponse, une réponse à cette fille ; je l’ai fait.
ce qu’ils pensent de konsstrukt :
du mal, mais j’ai oublié la liste, donc pas de copier-coller ce coup-ci
au sommaire :
viTRIol, roman à suivre (4)…………….p3
999poèmesSERIEforums…………………..p34
mon cul poésie moche, quatrième partie…..p38
bande dessinée………………………..p46
cafards, roman à suivre (4)…………….p49
mon cul 2 poésie moche, quatrième partie…p60
soirée sexe…………………………..p69
je serai pas maton 23, première partie…..p75
cliquer ici pour télécharger votre exemplaire : www.konsstrukt.blogspot.com
« – … bon, et vos « goûteurs », là, c’est quoi ?
– ben… tu vois les chiottes de gare de l’est ?
– nan, tu vois les kebabs de gare du nord ? »
Quatre-vingt-dix festins de neuf décisions
Quatre-vingt-dix rassemblements de neuf ministres
Pour s’inquiéter, s’inquiéter, angoisse superbe
Appelez les troupes dehors en hâte
Est-ce ce que nous avions attendu ?
C’est l’heure des garçons, ceci est une guerre
Le président est sur la ligne
Comme quatre-vingt-dix neuf ballons rouges du voisinnage
ce soir je dois…
aller à mon cours de musique,
passer voir mes amis au bar,
travailler pendant 5h minimum,
aller en boite avec des américains déjantés.
maman, serre moi fort contre toi,
j’ai trop peur
et j’ai trop froid !
Rober Walser ce héros ?
tu veux de la baston, sale rascal ?
tiens robertwalser.blogspot.com/
Herr Kommandant
Der arme Mann
Es mir nun mal nicht antun kann.
Vor seiner gröblichen Palette
Zerstreut in mir sich jede nette
Aussicht ins Leben. Ach, wie kalt
hat er sein Lebenswerk gemalt !
Er malte, scheint mir, nur zu richtig.
will jemand sich ein wenig wichtig
vorkommen in der Ausstellung,
so wird ihm bang vor solchen Pinsels Schwung.
Schrecklich, wie diese Aecker, Felder, Bäume
einem des Nachts wie klob’ge Traüme
den Schlummer auseinanderreissen.
Hochachtung immerhin vor heissen
Kunstanstrengungen, beispielweise
vor einem Bild worin im Irr’nhauskreise
Wahnsinnige zu sehen sind
Den Sonnenbrand, Luft, Erde, Wind
gab er ohn’Zweifel prächtig wieder.
Doch senkt man bald die Augenlider
vor so selbstquälerischer Stärke
in doch nur halbbefriedigendem Werke.
Zu grausen fängt’s ein’an,
wenn Kunst nichts Schön’res kann,
als rücksichtslos ihr Müssen, Sollen, Wollen
vor schau’nden Seelen aufzurollen.
Wunsch, wenn ein Bild ich seh’,
liebkost zu werden wie von einer güt’gen Fee,
geh, geh, adee !
Rober Walser
Le tourguenisme projeté en ondes continues, à partir du cyclotron particulaire MS 20 de San Diego, provoque des spirales d’amplitude macrostochastiques, et de magnitude microtellurique. Les spectres imprimés, mis bout à bout et accélérés 102 fois, donnent de petits extraits éthero-vidéo troublants. L’exemple ci-dessus est tiré d’une étude tourgueniste consacrée aux psychotropes et excitants en milieu urbain. L’onde est totalement aformelle, elle n’a ni consistance ni direction particulière, elle monte et descend – elle avance, elle tourne et s’élève, plus exactement – le spectre visuel est aformel, mais l’accélération en cyclotron lui confère une forme, et plus qu’une forme, une expression. Une trace fantomatique, résiduelle, mais nettement figurative. Le MS 20 combiné aux boucles Klang permet pour la première fois, en quelque sorte, de « voir » le tourguenisme. En quelque sorte.
Dr. Sikorski et Dr. Kraken-Korsakoff, « Traité Radical de Chaospire », 2011.
je crois qu’il a des comptes à regler avec lui-même
et comme il est incapable d’en prendre conscience,
il reporte ses angoisses sous forme de peur et de haine envers les autres
ce soir je dois…
aller à un vernissage de purée de pois cassés marins,
passer voir mes surfeurs au ventilateur,
travailler pendant une marée minimum,
aller en boite avec des dockers marseillais déjantés.
maman, serre moi fort contre toi,
j’ai trop peur
et j’ai trop froid !
nous sommes tous des intermittents (de la société) du spectacle![]() nous, intermittents, sommes fermement décidés à perturber toute activité culturelle (festival, concert, blogs, etc.) tant que les accords signés le 26 juin dernier par les syndicats gredins et le MEDEF n’auront pas été renégociés. |
TOURGUENIEV EN GREVE ! |
Et moi je te dis,
mes dents sur tes lêvres
et ton amour sous mes rêves
Envôle toi, petite et,
nos idées sont comme du cyanure,
douces et mortelles
Non ?
Les symboles brillent
et notre arche semble éveillée d’un sommeil millénaire,
elle vibre lorsque nous dormons,
nos mages les plus brillants
avouent leur incompétence quant à la signification de ces manifestations étranges
J’aperçois les vieilles pierres de l’arche
durant mon sommeil,
elles possèdent une aura brillante
et semblent émettre un chant que je comprends
mais dont je ne puis me souvenir au reveil
Nous avons formé
un groupe et nous veillons l’arche nuit et jour,
guettant la moindre de ses manifestations.
Certains pensent que nous devrions lui rendre un culte
ou qu’il faut s’échapper tant qu’il en est encore temps
PARA UN TANGO FUTURO
corriendo por el frio y la lluvia
courant dans le froid et la pluie
dibujando mi destino sobre labios que imagino
dessinant mon destin sur des lèvres que j’imagine
buscando por algun dia como me llamo
cherchant dans les jours mon nom
corriendo por la calle y por la noche
courant dans la rue et dans la nuit
llamando mi amor pesado como lagrimas
appelant mon amour épais comme des larmes
ya no te encuentro en mi porvenir
je ne te trouve plus dans mon avenir
donde estas? donde estas?
où es-tu? où es-tu?
mi vida… un llanto largo e invisible
ma vie… une plainte longue et invisible
vos… un fantasma que en mi primer nacimiento soñé
toi… un fantôme que je rêvai lors de ma première naissance
mi muerte… tu mano, tu ojo, mi olvido y tu voz
ma mort… ta main, ton oeil, mon oubli et ta voix
llanto febril de un dia olvidado
plainte fébrile d’un jour oublié
corriendo por el frio y la lluvia
sourant dans le froid et la pluie
dibujando mi destino sobre labios que imagino
dessinant mon destin sur des lèvres que j’imagine
buscando por algun dia como me llamo
cherchant dans les jours mon nom
vos… un fantasma que en mi primer nacimiento soñé
toi… un fantôme que je rêvai lors de ma première naissance
c h a q u e n u i t j e m ‘ a t t e n d s – j ‘ a i m e r a i s – t e t r o u v e r d e v a n t m a p o r t e à m ‘ a t t e n d r e
Association des Amis d’Ivan Tourgueniev
www.amis-auteurs-nicaise.gallimard.fr/html/autgall/02553.htm
Activités/Manifestations
Tourguéniev et Saltykov-Chtchedrine, 1989 (Cahiers n° 13)
Manuel Garcia fils et la naissance de la laryngologie, exposition, 1997 (Cahiers n° 21)
(Edifiant).
Pipi de Chat
IS
POLITICS
&:
comme tout le monde
je vous invite à vous rendre
de façon confidentielle
sur mon blog aujourd’hui
parce que j’y ai mis un lien
qui va vous interesser
un truc sur le cunnilingus en corée du nord
vachement balèze
y’a matière à débat
et tout et tout…
enfin bon les gens vous faisez
comme vous voulez hein…
c’est pas parce qu’on vous paie pour rien foutre au boulot
ou que comme moi on vous paie pour avoir bonne conscience
qu’on vas se tourner les pouces pour autant…
(dans l’autre sens ça marche aussi les pouces…:-))
allez ok je me casse…
et merde à l’amour!
« Rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur politique ni la misère affective. Ni la stérilité universelle. Le désert ne peut plus croître : il est partout. Mais il peut encore s’approfondir. »
« INTENSIFIER CE QUI N’EST PAS CALCULABLE »
– cut –
Rencontrer une belle inconnnue. La raccompagner chez elle. Se faire offrir une verveine menthe. La séduire. Lui faire la bise sur les deux joues. Se branler. |
par le Prof. Fesseur
Le tourguenisme est du à une anomalie génétique sur le chromosome X. La femme possède deux chromosomes X, l’anomalie sur un gène est souvent compensée par l’autre gène normal. Elle peut donc transmettre le tourguenisme sans en être atteinte. L’homme n’a lui qu’un seul chromosome X, et un chromosome Y, le gène anormal ne peut donc pas être compensé.
Le tourguenisme est par conséquent beaucoup plus fréquent chez les hommes (8% de la population française), que chez les femmes. (0.6%)
ils disent que si une eolienne
explose,
elle tuera toute vie dans un rayon de 5 km
elle souillera les 150 km alentours qui ne pourront plus être cultivés et dont les habitants mourront à petit feu
les vapeurs contaminées formeront un nuage nocif qui pourra voyager sur des milliers de kilomètres
elle aura produit avant d’exploser des déchets dangereux pour au moins 100 000 ans
Crevaison sur les pavés : le vélo vite réparé.
Finalement c’est aussi simple que ça.
Les pavés, le vélo…
Il faut probablement connaître Düsseldorf pour comprendre.
Sans doute.
Mais toi, ami lecteur, tu n’en as rien à foutre.
Et toi amie lectrice : encore moins que rien. Beaucoup moins.
Tu te dis : à quoi bon un vélo à l’ère du Tamiflu ?
Je réponds : en selle et ferme ta gueule.
Tu te dis : oui mais abstraction faite du mouvement ?
Je réponds : il te reste le PSU jusqu’en 74 – bien fait pour toi.
Tu te dis : alors tout ça c’est du flan ?
Je réponds : une crème réellement renversée, pour être parfaitement exact.
Tu te dis : mais ?
Je réponds : quoi ?
Tu te dis : et nos lignes de fuite ?
Je réponds : en selle et ferme ta gueule.
Tu te dis : d’accord mais après ?
Je réfléchis.
Tu te dis plein de trucs :
On pourra toujours baiser avec la grippe aviaire ?
Un zombie catholique peut-il encore croire à la vie éternelle ?
Pourquoi censure-t-on les galipettes de Nicolas S. et Laetitia C. ?
Charles Hernu était-il membre du Majestic 12 et du NSDAP rénové ?
Le Tsunami a-t-il fertilisé le littoral thaïlandais ?
Avec des stochastiques élevés, que risque l’action Aventis ?
Qui regardera TF1 si j’éteins ma télé ?
Ma queue dans ta chatte, est-ce bien raisonnable ?
Peut-on encore intéresser un lecteur sans être vulgaire ?
Et au fait, il est où le Ténia ?
Tu connais le Ténia ?
C’est toi le Ténia ?
Voilà.
Bon.
Que dire de plus ?
Jean-YES, ce héros.
C’est un peu exagéré non ?
Non.
Un tout petit peu quand même ?
Bah non.
Ah bon. D’accord.
mi-nuit : en ce moment, on boit au sommet de l’arche de la d. et on se frotte les cuisses etc… rapport à la première journée de célébration de l’anniversaire de Tourguy remarquablement organisée par Agnes b. et Charleston Parva (welcome back). Demain, sans doute palais de tok et pop’in si l’organisation des artistes séminaristes peut se faire comme prévue. pour en savoir plus : contact@palaisdetokyo.com. Mot de passe si nécessaire : « Tourgueniev.com c’était mieux avant ! ». A ce soir.
L’adoubement d’un nouveau tourgueniste n’est jamais un événement anodin. Cependant, vous l’aurez noté, nous n’y prêtons en général que peu d’attention. Et ce, même en période de disette événementielle. Cette semaine, avez-vous entendu parler de notre tout nouveau tourgueniste sur France Info, bah non, que dalle. Cette canaille d’Olivier Bost nous a largement abreuvé de considérations passionnantes sur la foudroyante défaite de Laurent Fabius (quelle idée de s’opposer au YES), mais rien du tout sur la brûlante actualité tourgueniste. Pourtant disais-je ce n’est pas un événement anodin, oh que non. Il faut savoir une chose : les nouveaux tourguenistes ne pleuvent pas comme des Chinois en sucre, si vous me permettez l’emploi de cette très ancienne expression populaire. En d’autres termes, ils sont rares. On les trie sur le volet, ils sont le fruit d’une sélection draconienne. Attention visite exclusive dans les coulisses de tourgueniev.com. Lorsqu’un individu est invité à s’extraire de sa confondante banalité pour renaître au monde sous les traits molletonnés d’un tourgueniste, c’est parce que cette proposition a été longuement et scrupuleusement méditée retournée lavée et repassée, parfois depuis deux ou trois ans. Et avant de connaître l’émerveillement candide du premier post, il est lui-même confronté au Doute. Et quel terrible Doute ! (admirez le point d’exclamation typiquement germano-nietzschéen). Seul face à lui-même, le postulant est appelé à abandonner ses oripeaux, à retrouver son humilité et sa simplicité primale. Vient alors le temps des épreuves. Fusionner avec le cœur organique de tourgueniev.com, épouser son métabolisme, dompter sa secrète technologie, et surtout : assumer le clic improbable, passer à l’acte. Nombreux sont ceux qui dans un naïf empressement se sont crus à la hauteur de leur ambition, pour finalement rester comme pétrifiés au seuil de blogger.com, transis de terreur face à la porte étroite. On citera par exemple cet illustre écrivain, prophète de la cyberculture, qui au terme d’une quête désespérée s’avéra incapable d’achever son initiation. Affligé par l’échec, fou d’impuissance et rongé par la frustration, il fit naufrage loin des rivages exotiques du tourguenisme, paix à son âme. Bien d’autres encore ont connu pareil sort. Mais d’autres osent l’impossible et nous rejoignent vers l’inconnu. Rendons leur l’hommage qu’ils méritent.
à trop vouloir forcer l’amour
on arrive à rien
laissons monter l’adrénaline
laissons monter le mercure
laissons monter l’aventure
au-dessus de la ceinture
réveil compliqué, chambre d’hôtel
dehors le clapotis de la piscine
les mouches sur les restes de pizza
bouteilles de Jack, Coca light,
se traîner jusqu’à la salle d’eau
je sens fort sous les bras
il fait tellement tellement chaud
Caroline dort encore, canaille
petit sourire à mon visage défait
la glace ne me rend qu’une grimace
douche bienfaisante, retour chambre
encore trempé, sortir l’ordinateur
connection, mail puis w.bloggar
C. s’agite, me sourit,
affection en retour, apaisante
elle referme les yeux
appeler la réception :
coffee and cigarettes
il fait si chaud, Acapulco
3
Quand il faut fermer le piano, produire du silence, l’effroi me prend. Je demande à la musique comme à un dieu d’injecter au plus vite de nouvelles images dans mon corps, dans le texte. J’ai une sainte panique de voir disparaître les rituels, que l’indifférence se propage au pianiste, aux enfants, aux femmes. Que les fugues n’appellent plus rien, que les phrases stagnent, que les images existent mais que j’erre à leur surface. Alors, je prie, je me concentre, je ferme les yeux, je souhaite situer ma quête du côté du silence ; qu’est-ce qui va unifier la voiture rouge au visage d’une femme ? et la fugue convoque une curieuse poussée vers le passé, relevant du temps ses improbables preuves, ses traces qui n’aideront pas leur foutus desseins. La transparence ? Quelque chose de l’harmonie. Dire oui sans savoir ce qui va poindre. Simplement oui Ñ sans foncer tête bêche vers l’enfant Ñ à la rigueur lui demander de chercher, car cette voiture n’a pas pu disparaître comme ça. Le bonheur de la fugue, c’est ça : une absence de nostalgie, elle fonce, et si par hasard elle a un peu échoué, négligé un motif, on attend d’elle de nouvelles surprises: le SI majeur, ultime note du clavier peut-être enrayée, l’amour gouverne le projet de Glenn Gould ; tout jouer, toute l’oeuvre de Bach sous la menace que le temps fasse claquer le piano sur ses doigts.
Tu es l’émetteur, je suis le transmetteur. L’art c’est pas moi, c’est toi, et ta vie qui me saute aux yeux, et ta façon de te percher dans mon crâne à cracher tes déroutes. Tu es l’art, je suis l’outil, tu es « ce qu’il y a de plus beau au monde ». En buvant du schnaps, je passerais des heures à basculer dans ton éternité. Rajoute-moi de la vodka. On reparlera de ta perennité, de l’onde minuscule que produisent tes pieds et les remous qui nous frappent chaque soir quand on ne se retrouve plus et qu’on s’achète nos visages.
le jour se, je rentre à la, j’ouvre la, les chats sont, merci ça fait, tu dors et, le chauffage est, je ferme les, heureusement que tu, il ne manque plus qu’, il exite deux solutions que, je trouve la première sous, je range la cuisine au, les chats sont de sales, il ne manque que, pourquoi ne pas chercher, un dirigeable dans le, les chinois sur la table, je me demande ce qui, elle se demande ce qui, la musique est trop, ainsi va la, on s’éventre avec un grand, ça peut couter cher ce genre de, histoire de dire un, on peut toujours lui, je vais me coucher à, le sommeil ne veut pas, alors je me, et dehors il pleut.
Badinage et Billevésées suite et fin
Acte Deux
Eren et Pavel sont au centre d’un champ, l’un face à l’autre, les poings sur les hanches
Eren : Je n’arrive vraiment pas à comprendre ce qu’elle peut trouver au Troll boutonneux et pustuleux que tu peux être !
Pavel : Peut être ce qui manque à la limace emmanchée se trouvant face à moi en ce moment, mon pauvre ami.
Eren : Limace ? Penses tu vraiment que le joyau de Troublefort s’intéresserait à un être effroyablement visqueux ?
Pavel : En ce cas je peux te retourner l’argument, mon cher.
Eren : Soit, je concède la victoire pour cette fois, je suis battu ! Ceci dit il faudrait trouver un moyen de nous départager, cette situation ne peut plus durer.
Pavel : Etant aussi peu prêteur que toi et ne supportant même pas l’idée de tes paluches sur ses seins blancs, je ne peux qu’être en accord avec ta volonté.
Eren : Alors réfléchissons… je sais ! La belle aime les vers, les phrases bien galbées et nos sœurs gémelles ne sont pas en manque concernant la ritournelle. Demandons à Piotr d’apprêter l’estrade de satin et ensemble joutons jusqu’à ce que le cœur nous lâche.
Pavel : Et le vainqueur l’emmènera jusqu’à sa couche que plus jamais elle ne quittera… soit, topons là, le marché me semble équitable !
Ils partent après s’être serré la main, chacun assuré de sa victoire.
Acte 3
Les six sont réunis.
Eren & Pavel : Alors, qu’en pensez vous ?
Marine : Hommes qui se battent pour mon cœur et mes formes, cela m’excite, j’aime bien !
Laina : Et puis cela mettra un peu d’animation dans nos parfois si mornes vies, même si l’enjeu n’est que Marine.
Alaine : La maligne Marine car, contrairement à nous, elle sait les mener par le bout du membre, nos mâles !
Piotr : Et moi alors, vous m’oubliez ? J’ai beau ne pas avoir l’avantageux physique d’Eren ou de Pavel je ne me ridiculise pas pour elle !
Marine : Heureusement tu as au moins ça pour toi, mon pauvre.
Pavel : Bon, bon, bon, langues de vipères, pouvons nous commencer ?
Marine : Allez y, nous sommes toutes ouies.
Eren : Tu verras
L’aube sera paisible
Comme un puits en été
Comme après une éclipse
Les tâches blanches de l’héliotrope
Les oiseaux langoureux à l’équerre des arbres.
Pavel : Tu verras
Une aumône de jais
De saphirs et de perles
Orner la main des filles
Et la vanille à leurs cheveux
Tresser ses gousses noires.
Eren : Tu verras
Dans Eden au matin
Sur le boulevard du pommier
La fontaine verser
Du cidre dans ses vasques.
Pavel : Tu verras le détail
D’un geste d’allégresse
Cette main qui s’élève et flotte comme un voile
Le mot qu’une onde de la lèvre
Qu’un mouvement du cœur
Habille de sel clair.
Eren : Tu verras
Comme je vois
La robe du désir
Les veines, la fumée
Le socle d’encre bleue
Qui roulent dans les chélicères.
Pavel : Tu verras
Derrière la terre creuse et abrupte
Cette chemise qu’une femme
Glisse sur la magie de l’épaule des femmes.
Eren : Tu verras la couleur du dépit
Le linge rouge de la consomption
L’épidémie de peine.
Pavel : Tu verras sur la margelle
Un nénuphar
C’est ta taie d’Ophélie.
Laina : Les phrases sont belles, mais le sentiment y est il vraiment ?
Alaine : Le sentiment est beau mais les tournures sont obscures…
Laina : Le tour me semble bien incomplet, cercle faussé…
Alaine : Et le serpent se mord la queue…
Marine : Bref votre prose nous laisse pantoises, rien de concluant…
Piotr : Pour lui même Je lui envoyais une lettre, elle ne lui plut pas, aussi elle la jeta, pour que même le temps ne s’en rappelle pas…
Marine : De quoi parles tu donc mon Piotr, de quelle lettre ?
Piotr : Oh, euh, enfin… tu as du oublier.
Alaine : Cesses donc de te faire prier, nous sommes, telles des grappes de raisin, pendues à tes lèvres !
Piotr : Il y a de cela quelque temps, alors que nous n’étions que de jeunes pousses, j’envoyais une missive à Marine, sur mes sentiments, et je la vis, tout tremblant, la brûler. Depuis ce jour je n’eus plus aucun espoir en l’amour.
Marine : C’était donc toi ?
Poussière, soir, une femme assise devant moi
Gardant une secrète distance pendant que des gouttes de rosée affleurent sur son corps lunaire.
Piotr : Je fixe mes yeux sur elle et une métamorphose commence
Un étrange redressement en elle même
Elle commence à se courber tel un arc en ciel
Sa pression augmente, elle rougit tel un soleil à son paroxysme
Marine : Une étrange réfraction d’argent et de soufre débute de l’intérieur de son centre
Je m’assieds dans l’une des chambres magiques de l’espace
Elle aussi se repose, ancrée en moi, ses tranches coupant à travers mon corps
Comme deux énormes planètes inexplorées
Piotr : Ses seins oscillent, ils sont fait de chair qui ne salit pas
Ils ont une forme mais point de ligne limite
Un éclat fuse du fourneau, s’accroche
Marine : Vacillant au coin de ses lèvres, fouillant la mort
Sa température excède le point bouillonnant
Je me sens comme une poignée de cendres blanches
Piotr : Aujourd’hui j’aimerais connaître l’amour de cette femme.
Marine : Je n’avais point de rejet pour ce mystérieux amant, je me sentais au contraire indigne de tels sentiments, moi l’abeille volage.
Laina : Serions nous en train de vivre un rebondissement dans toute cette comédie, la Belle et la Bête partant convoler de concert sur les routes fleuries ?
Marine : Cela serait bien possible car si il m’accepte, alors je serais sienne, femme de ce tendre poète enfin dévoilé !
Piotr : Comment pourrai je refuser ce que tout me vie durant j’ai attendu, espéré ?
Alaine : Tu nous laisseras bien dans ce cas prendre à notre compte tes deux éconduits, nous n’aimerions pas rester seules trop longtemps, nous nous fanerions…
Laina : Et moi, sentimental artichaut, qui allais oublier ce point ! Venez donc vous deux, lequel prend tu petite sœur ?
Eren : N’avons nous rien à dire ?
Alaine : Hm mm, non ! Et de plus le choix serait impossible pour vous, comment donc différencier si parfaites jumelles ?
Pavel : Après réflexion, pourquoi pas, il est vrai que vous êtes plutôt agréables.
Eren : Fort plaisantes dirais je même…
Alaine : Alors petite sœur, tu me laisses le Pavel ?
Laina : Très bien, je prend l’autre dans ce cas et puis… si ça ne colle pas… nous pourrons toujours échanger !
Piotr : Il ne nous reste plus alors qu’à célébrer cette triple union !
Marine : Et faire la fête, on ne se marie pas tous les jours !
Ils quittent tous la scène en couples, joyeux.
FIN
(Extraits de poèmes légèrement remaniés de Denys Louis Colaux et Pradip Choudhuri, recueil Lieux d’Asil, Lieux d’Exil)
le chat retombe tjs sur ses pattes
la tartine retombe tjs sur le côté beurré.
Qu’est-ce qui se passe si on attache une tartine beurrée sur le dos d’un chat et qu’on le jette du haut d’un immeuble?
Mission accomplie.
Dossier supprimé suite à un choc sismique de forte amplitude, survenu 11 heures après la fausse fin du monde (cette subtile diversion…).
Demain, vidage de corbeille après une deuxième onde de choc (prévue dans le courant de la journée).
Ça fait un bien fou d’être enfin un salaud.
Je suis zen.
Qu’est-ce que j’suis zen !
l’insidieuse rengaine du souvenir
comme une statue de sel
aux bras ouverts
et blancs
—
sourire
l’enlacer
et se consumer
… jeudi… bientôt 14h… aucune envie de bosser… j’écoute BB chanter « nue au soleil »… Ca me détend… je regarde dehors, il fait gris, mais j’imagine des paysages plus cléments que la grisaille d’ici (d’Issy)… une plage… une barque… plonger dans l’eau vive, flotter comme en apesanteur quelques minutes les yeux clos…
Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde,
l’odrre des ltteers dnas les mtos n’a pas d’ipmrotncae,
la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire
siot à la bnnoe pclae. Le rsete puet êrte dnas un dsérorde ttoal
et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C’est prace que le creaveu
hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot. La peruve……
le récitant : anything you can imagine, anything you can symbolise, can be made real and produce magical changes in your environment.
Procédé pour une installation : la vie
Marcher, toujours déambuler, le long de ce même canal à l’infini, ou le long d’une route, d’une rue, un soir, un matin New-York-fantasmée ou Paris-mon-rêve-en-vrai. Je ne sais plus, mais ne jamais s’arrêter d’avancer, courir parfois, ramper souvent. Amasser les espoirs, les rires, les regards doux, les ranger contre son coeur et les chérir quand il fait froid sur le chemin, toujours avancer. Un nouveau foyer, une place au coin du feu, s’y asseoir une seconde, se lever, saluer et reprendre la route. Trouver un compagnon de voyage, tenir sa main un instant, l’aider quand il peine, s’appuyer sur lui les jours de fatigue, se séparer, se retrouver plus tard à un carrefour, à la veillée, se blottir une minute et se relever, repartir, sans cesse avancer vers…
C’est quand même le blog qui colle à l’actu …
Dear Antoine,
Two presidential debates and two clear wins. John Kerry is going to be the next president of the United States, and more people know it now than just two short hours ago.
Tonight, George Bush had another chance to make his case to the American people. Again he failed.
* Again, he showed that he is out of touch with reality on Iraq.
* Again, he offered no plan for jobs and no plan for cutting the cost of health care.
* Again, he pretended that our problems don’t exist.
* Again, he refused to level with the American people.
Dieu si fou de lui-même qu’il ne fait rien que chanter et façonner d’autres mondes. Pendant ce temps le vieil univers tombe en ruine.
« SOUMETS TOI TOUT ENTIER A TON MEILLEUR MOMENT. » P.V.
Comment poursuivre ? Voilà la question
qui m’avait occupé jusqu’au moment crucial
(dimanche matin) où je décidais
sans consulter mes femmes, mes docteurs, de changer
du tout au tout en reprenant sur un autre mode le travail : fini
le temps de l’éparpillement aux quatre coins du désir,
temps perdu d’errance sans consolation, vite, une autre voie plus
lumineuse (même si le soleil faisait encore défaut) avec
un face à face émouvant comme une image fixe
découpée sur un film de Bergman en silence,
bouche ouverte qui ne dit rien, sentence revenue d’une très
vieille lecture (Blanchot Au Moment Voulu, 1996, Limousin)
« FAIS EN SORTE QUE JE PUISSE TE PARLER. »
maintenant je veux une robe couleur de nuit
(j’en ai vue une jolie dans la vitrine
des sorcières de la rue faidherbe)
Les princes possédaient les armes les plus puissantes
mais en cette période de paix consensuelle,
ils ne savaient contre qui s’en servir,
alors, de temps en temps,
ils asservissaient un petit Etat,
un petit pays que personne n’aimait vraiment au point de se battre pour lui,
ce petit état restait un temps dominé par les princes
qui s’en déclaraient les chefs lors de longs discours fleuves,
après quelques temps, leur attention se détournait de notre petit Etat
et les princes et leurs armées quittaient le pays
pour en attaquer un autre, s’en proclamer les maitres
et prononcer de nouveaux discours,
ils se sentaient fiers,
comme au centre de l’univers
et un orgueil sans pareil
guidait leur soif de conquetes
on acceptait leur existence
comme on accepte la grèle
ou les maladies :
qu’y pouvons nous ?