— Je vous attends.
— Vous me semblez trop disponible.
— Et alors ?
— Je n’aime que les gens pressés, désagréables.
DÉPARTS
Commençant à écrire, j’exigeais d’une phrase qu’elle se soulève au-dessus de moi pour me conduire vers l’inconnu. Aujourd’hui, la raison d’écrire renverse rapport et je tiens à remonter à l’origine de cette phrase, recherchant son essence. N’ayant jamais encore trouvé cette origine, je doute avoir commencé un travail. (Peut-être ai-je anticipé en brûlant des étapes.)
Cet exercice quotidien m’échappe. S’agit-il d’un entraînement ?( Si oui, en vue de quoi ?) Représente-t-il une fin ? Ces questions m’inquiètent. Comme si ce travail était menacé par une désignation, son titre par exemple. Je préfère lutter contre lui en m’adaptant à son anarchie. Anticiper sur sa fin est un risque. Relire ce qui précède, une souffrance. Allons de l’avant, les plûmes.
PLUS TARD
(Savoir une fois pour toutes poser la question. Poser une question. Tandis que le projet avance, les mauvaises images s’écartent, les souvenirs poreux restent sur le bas-côté.)
Une journée. Je suis dedans, complètement englué en elle. On trouve que c’est mieux que rien.
La journée que je passe, assis dans un transat précaire, totalement sous le soleil. Il y a de l’eau prés de moi. Des livres aussi.
J’ai le courage de tourner la tête pour voir le gros immeuble jaune ou rouge, où des vieux finissent leurs vies. Je commence quoi ? A me tarir. J’ai extrêmement chaud. (Le fantasme : courir vers ma propre histoire. La suggérer, la conduire, instamment.)
Mais bronzer, c’est pas mal aussi.
( Une pulsion de parole commune. Comme les jeunes qu’on interview à la télévision. On demande : comment entrevoir son avenir ? Je réponds : dans le sud de l’esprit. Là où les pensées sont chaudement exposées au danger.)
Le danger est pour l’instant invisible. Quoi que je risque de gêner mes voisins. Je peux gueuler, exiger que les enfants, dans la petite cour de mon immeuble restent dans l’ombre de leur misérables appartements.
Une jeune fille l’a dit, aigri. Elle était tellement moche, tellement peu crédible. Sa laideur recouvrait chacune de ses phrases.
( Tandis que la beauté sauve la bêtise de certaines salopes.)
Les mots sont jetés brutalement. ( On pense enfin devenir un produit de son intelligence. On est rebuté par de longs exposés.)
Rien à voir : ici : soleil et désœuvrement. Aucune force pour raconter comment les objets qui transpirent contribuent à me rendre inutile mais si heureux de prendre des couleurs.
– Qu’avez vous fait ces 12 derniers mois ?
– Moi ? J’ai fait ça.
Ma vieille copine Madonna Louise Veronica Ciccone me conseille…
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The best way to seduce someone is by making yourself unavailable. You just have to be busy all the time and they’ll be craving to see you. Then you don’t fuck them for the first five dates. Let them get closer and closer but definitely don’t fuck them. Be disinterested Not too disinterested, they’ll think they’re barking up the wrong tree. But it’s always good to play hard to get. Good perfume is really important too. Everyone is a sucker for garter belts. You wear a dress and stockings and garter belts. You don’t let him have you, but at some point you have to make him see that you have a garter belt on. No underpants is also a big turn-on. Sucking on your finger every once in a while doesn’t hurt, like in the middle of dinner. Telling jokes is good. And on every date you have to say one really disarming thing.
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Qu’on lui coupe la tête.
La hutte est en papier et les chausses sont numériques.
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on m’a demandé de chercher :
—————————————— Luce (ou Lucie) (PR : Aurore, Lucette) : mais on trouve aussi Sainte Aure (PR : Aure, Aurée, Auriane, Aurore, Oriane, Orianne) : première abbesse, pendant 33 ans, du monastère colombaniste de Saint-Martial de Paris, fondé par saint Eloi, morte de la peste en 666. Une chapelle lui est dédiée à Paris, rue de Reuilly, contenant ses reliques ainsi que celles de saint Eloi et saint Ouen. Nom issu du latin « aurum » (or). Fête le 4 octobre. —————————————— |
Du coup je.
Après la première offensive, la Corée, Igor rencontre un vieux type bizarre qui lui raconte qu’il ne mourra jamais. Vieux comme la colline.
On brule les effigies de La Licorne Rose Invisible à Varsovie. Les serviteurs de L’Huitre Violette (of Doom) défilent, briquets en l’air.
Carver, en homme, aimait la pêche à la ligne. En femme, le dessin. À présent, la danse, le vélo et ses nouveaux seins. t.co/fARMrFkZ
Carver était un peu dans ce genre, avant de virer philosophe coupe-tête : t.co/O1Kpgnc
Mina et Igor jouent aux cartes. Igor triche. Mina gagne. Comme d’habitude. Rien n’est facile à gravité zéro. Soudain l’alarme anti feu. Na !
Rien est vrai ou Rien est faux. Ou Tout est vrai ou Tout est faux. Ou les deux. Ou pas. Ou on s’en fout. Ou c’est gris. Ou rose pâle. Rayé.
Pas de réponse de votre part. Obligé de prendre le bus. On n’annule pas les trains sans raison deux jours avant un voyage. Avec des mails contradictoires qui confirment le voyage et l’annulent dans la même minute. Pas merci. Dans l’attente du remboursement et de la compensation.
#hop
« L’amitié existe-t-elle encore dans notre monde aujourd’hui ?
Un premier regard pourrait nous faire craindre qu’elle ait disparu. Le monde des affaires est dominé par l’idée de marché, l’économie et l’intérêt ; la politique, par la course au pouvoir. Dans les deux cas, il reste peu de place pour la sincérité dans les rapports personnels. De plus, le monde moderne nous impose des changements continuels. Quitter son quartier et son travail, c’est finir par oublier ses vieux amis. Nous nous promettons de nous revoir, mais de nouveaux intérêts développent en nous de nouveaux besoins, nous faisons de nouvelles rencontres. Qui pourrait un instant songer à prendre un temps d’arrêt, les yeux tournés vers son passé ? »
quand?
Les ombres sur un ventre nu, tordu, rejeté en arrière, oublié puisque ses jambes ont été arrachées. Aurait-il crié si le cou n’avait été brisé d’un seul coup ?
Personne n’a rien entendu. Seules les ombres perdues sur ce ventre témoignent de ce qu’on ne saura décrire.
pourquoi ?
il aura été un gentil garçon, un fils de la terre. Il aura été celui-là –qui a travaillé–qui n’a pas travaillé– j’aurais pu l’aimer !
quand ?
de quoi se souvient-on finalement ? ni sa discrétion ni son cri emporté en même temps que sa tête. pourquoi lui a-t-on fait tant de mal ?
son sang en méritait-il un autre ? devrais-je mourir pour lui.
pourquoi ?
il avait attendu une fille, peut-être moi, allongé nu sur un matelas sale sur le sol dans un coin de pièce en carrelage. Y avait-il cette triste musique d’A. Pärt ou un silence encore plus triste ? la fille, peut-être moi, est venue. Je suis venue et je lui ai embrassé les genoux.
quand ?
ah… je ferme les yeux. maintenant je vois… je vois ce noir, et cette impossibilité de décoder les mouvements. la violence suspendue.
ils m’ont oubliée –regardez : j’ai encore du sang sur le poitrail.
pourquoi ?
je suis restée regarder ensuite. parce qu’ils sont partis. au milieu du désert le sang réunit les membres détachés. le vent emporte le sable. le sable ivre de sang est trop lourd. mais il l’emporte aussi. le reste reste là. il n’y a plus de sable. le désert n’est plus que la désolation de ces restes oubliés. Ai-je aimé ce corps ?
Ornithorynque, noble amphibien

Je ne supporte plus les moqueries à ton sujet.
Tout ça parce que tu es ovipare et mammifère quand même.
Tout ça parce que tu as un bec de canard et des dents quand même.
Tout ça parce que tu as un corps de loutre et une queue de castor quand même.
Tout ça parce que tu as des pattes palmées et des éperons venimeux au bout quand même.
Impossible de te coller une étiquette.
Tu es libre et subversif.
C’est pour ça qu’on se moque de toi, tu comprends ?
Et bien tout ça, ça ne m’empêche pas de t’aimer quand même.
Tout ça parce que, dans le fond, tu es un peu comme moi,
Tu ressembles à tout et à rien quand même.
Misère, go home
Igor Tourgueniev cherche dans ses papiers, petit ordinateur portable au clavier défaillant, ouvre le boitier blanc Malibu, pianote sur un rythme 4/4, yeux scintillant aux lueurs du réseau, sens en temporaire relachement, lance des indications aux tourguenistes agent-dormants (relatif quant à propos de la) Révolution, quelques réponses hésitantes, zététique toujours le tourgueniste, ferme le boitier, sortir ce soir, ramper jusqu’à la douche et assaisonner son eau d’un peu de MDMA, oh un soupçon, donner du goût, maladroites roulades déviantes, dehors la pluie est noire, les scooters fumants et les milices zonzonnent gaiement.

Igor : « putain mes dents !! »
Trop facile…
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Disco Science
Une drole d’odeur flotte autour de vous
et tout est dépeuplé…
ICH BIN SILKE BANGERT…
– und du?
– ich trinke niemals champottka…
– blöd.
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi;
Igor, miraculé, émerge des décombres glorieuses de sa fin de semaine marathon. Petit déjeuner dans les ruines fumantes du Varsovie-Nantes.
Les présages d’aujourd’hui :
– tout se produit toujours deux fois.
– si tu esperes protéger quelqu’un contre toi-même, il ne faut pas lui accorder d’attention particulière ou il souffrira.
– tu risques de blesser quelqu’un de ta famille par quelque chose venant d’en bas.
L’Australie l’autre pays du fromage.
message d’amour en forme de rappel – Le Bonheur est l’ennemi de l’Inspiration ?
le récitant : je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps (le Bonheur est l’an vert de l’Inspiration ?).
Mina : Valérie, pour mémoire. infokiosques.net/IMG/pdf/SCUM_v2005-pageparpage.pdf #scum #cut #burn
pour noel je veux une eolienne papa,
annule ta commande pour la bombe,
je veux sauver la terre finalement
Rissaï-kole

Affiche bordéliste de mai 1968 ou publicité consumériste de février 2005 ?
Et de douces pensées pour les âmes tourmentées.
Twitt’ à saint tropez !
Cinq ans
Tu penses me priver de quelque chose
Eh bien, je ne manque de rien
C’est toi qui rate quelque chose
Mais tu ne le remarqueras pas
Avant cinq ans
Si tu vis aussi longtemps
Tu te reveilleras
Sans Amour
J’en ai tellement marre
des laches
Qui disent qu’ils veulent
Puis qui ne savent pas s’y prendre
Pas s’y prendre avec l’amour
Tu ne sais pas t’y prendre avec l’amour
Simplement tu ne sais pas
Tu ne sais pas t’y prendre avec l’amour
C’est évident
Prolégomènes

« Rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur politique ni la misère affective. Ni la stérilité universelle. Le désert ne peut plus croître : il est partout. Mais il peut encore s’approfondir. »
« INTENSIFIER CE QUI N’EST PAS CALCULABLE »
– cut –
Et Mina, souriait à la lune, rousse. Ses copines, barjotes, tendres mais sobres, n’en menaient pas large. t.co/CGIwvEWk
Gros mammifère herbivore brunâtre ou bleuâtre, amphibie, à large gueule, aux yeux et au nez proéminents, au corps et aux membres massifs.
Tick tock goes the clock. his friends they watched in sorrow. tick tock goes the clock. the doctor dies tomorrow.
john balance est mort
john balance est mort
et j’encule toute dignité
john balance est mort
et il n’enculera plus rien
il n’enculera plus peter christopherson
ou alors c’est l’inverse
je ne connais pas bien leur intimité
john balance est mort
d’une manière indigne
et je hais la dignité
john balance ne parlera plus
john balance ne se bourrera plus la gueule
red death – 1 / black sun – 0
il a bu il est tombé
il s’est écrasé comme une merde
il est mort sans dignité et j’encule la dignité
il n’y aura plus de musique
il n’y aura plus de magie
il n’y aura plus de poésie
il n’y aura plus d’indignité
aujourd’hui je confonds allégrement un humain et une souris de laboratoire,
mes amis s’inquiètent pour moi et je ne comprends pas pourquoi…
J’ai aussi une nouvelle hémorragie.

Oh Marie Marie
Sauve-toi ! Sauve-nous !
Dévalons l’océan
Fais rugir les chevaux
Et que le vent nous brûle les yeux
Oh Marie
Filons en vitesse !
Igor… Je vois du sang… Beaucoup de sang !
Je t!45((€.
Ce soir, Igor carbure à la garbure.
Objet: Re: Hello
De: « Grishka »
Date: Dim 9 janvier 2005 11:24
À: « Gü. »
Priorité : Normale
Options: Afficher l’en-tête complet | Voir la version imprimante
:)
Pièces jointes :
Joke.scr (37 k) [ application/octet-stream ] télécharger
Schnouirk
David est David, c’est ce que je me suis dit à la fin. Et tu juges pas ces gens-là, quoi qu’ils aient en eux, qui te permettent d’avancer. C’est tout, t’as du respect au moins, tu craches pas dans la soupe, je veux dire quoi au pire ? Ils sont aussi cinglés que toi, certes pas de la même manière. Je veux dire au bout d’un moment tu sais qu’elle est pas comme toi, t’as juste su lui parler, elle qui se sentait si seule et toi aussi, c’est après tout et ça vaurien. C’est vrai ça pue. Ça pue de milieu en milieu. Et on ne sait pas le nombre de tétrapléides.
Ça, la différence.
« Poignées d’amour » d’Igor Tourgueniev. #bibliolefebvre
Déclinaison -III
WISH DO NOT HOPE
HOLD « LOVE » TIGHT
SEE YOU
KiSSES
ps :: there is no end, tourguenism is forever
un tourment au printemps, le parfum du marquis corse, les rires des malades
suave ellipse falsifiée en plein soleil
sage eclipse d’un monde douillet
qui ne parle que de toi

C’est ce qu’aurait hurlé la rock star Igor Tourgueniev avant de s’effondrer sur scène
terrassée par une chupa-chup reçue dans l’oeil quelques secondes plus tôt.
On prétend que l’auteur de l’agression ne serait autre que son propre frère, Grishka…
il dit :
tu sais, moi en photo, c’est surtout de la pellicule gachée
elle dit :
tu sais, je suis photographe, j’arriverai surement à quelque chose, pas vrai ?
lui :
…
Ils grouillent, m’entourent, m’aspirent, m’attirent, me hantent…
Perché sur ma couche, le regard fiévreux et la main tremblante, je guette…
Le prochain qui pointe le bout de son nez, PAF, écrasé !
Une fois de plus ma joie exultera, une fois de plus l’instinct du chasseur en moi se réveillera !
Et de sa chair, avidement, je me goinfrerais…
Eté que je te hais, toi qui conviens tant aux blattes.
J’ai trouvé mon grand oeuvre dans cette vie, ma tâche à accomplir sur cette terre : c’est toi.
Je veux t’aimer et te rendre heureux comme tu me rends heureux,
chaque heure,
chaque jour,
chaque nuit,
de la naissance de l’univers à la fin des temps,
nous sommes les fils d’une même trame, les anneaux de la même planète,
indissociables et lumineux.
Et si un jour tu disparais, mon âme rejoindra la tienne bien avant que mon corps se désagrège,
nous sommes un et pour toujours,
ne l’oublie jamais
Ça n’aide pas beaucoup la barbe contre les insomnies. t.co/CGcieZId
Etape 1 : choisir le bon outil

Mmmh non…
Donc, la fin est proche.
Igor raconte : « mon post précédent vient de là : yes.thatcan.be/my/next/tweet/ . Pas tous les autres, mauvaises langues ! «
Je vais vérifier de suite. Merci.
Danser (sur U2) dans les rayons du Franprix sans toi ça n’est vraiment pas pareil.
Et il pleut. A verse. Et l’eau recouvre Paris. Noyant les hipsters, les chiptsters et les autres, qui ne le méritaient sans doute pas tous.
genre : monsieur gras et monsieur maigre
ben tiens





















