pour repeindre un appartement,
rien de plus facile.
prendre un apéritif et boire calmement.
boire une bière puis dix mille,
puis aller dans un bon restaurant.
avec une fille difficile,
boire du rouge impunément.
jusqu’à en avoir des remontées de bile.
et roter bruyamment.
Essayer de rester subtil
en picorant du saucisson allemand
et rigoler aux vannes débiles
en attendant que le patron gentiment
paie sa tournée jusqu’à minuit pile.
rentrer chez soi le froid aidant
et flashes sur le nil,
vomir violemment.
la nuit… il ne se passe rien… RIEN… pfffff !
Et dans le ciel, une ville.
Pendant ce temps, le temps se pend
Mina à Igor : « FAMILIER –Qui est belle, en parlant d’une femme.
FAMILIER –Qui a des rondeurs. »
Holiday, Celebrate et vive et vive le feu. Holiday, Celebrate et vive et vive le feu. Holiday, Celebrate et vive et vive le feu. Oh yeah !
Mes yeux sont le sang, le déversoir de flaques
Les vers m’ont définitivement rongé comme
Un évènement majeur dressé devant l’art
Qu’en pensez vous?
Deux jumelles amésiques
Une allure de sorcières
D’anciennes photos dans un sac
A la recherche de leur passé
Elles arpentent les rues de Saint-Ouen
Avec Régularité
On les nomme
Celles qui marchent

Dans toutes les mers / Nous avons ramé
Comme si la galère / nous était contée
AUR_EXEC=rech AUR_IF($C1 == C1)
AUR_EXEC=rech2 AUR_IF($C2 == C2)
AUR_EXEC=rech3 AUR_IF($C3 == C3)
changer de trou, changer d’air.
T1 + S1.
T2 + C1.
T2 != C1.
S2 != O.
S1 != T1.
S1 + O.
S1 != S2.
T2 + C2.
S1 != T2 + C2.
T1 + C1.
S1 != C1.
S1 != T2.
T1 != C1.
T2 != T1.
T1 -> S2.
le récitant : retour à toi.
Mina et Carver se reposent dans la chambre du haut. La nuit a été longue. Dehors il neige. Igor bricole et saigne dans la cave.

PARIS (Reuters) – Un inconnu a été arrêté sur les Champs-Elysées en marge du défilé du 14 juillet alors qu’il venait de sortir son gros fusil d’un étui à guitare peu après le passage du président Chirac, rapportent des témoins.
L’homme a déballé son arme non loin du Rond-Point de l’Etoile, alors que Jacques Chirac venait de passer à découvert, à bord d’un véhicule militaire, a constaté un photographe de Reuters.
Des passants ont donné l’alerte par des cris et les policiers présents ont jeté l’homme à terre. Interrogée par Reuters, la Préfecture de police a expliqué qu’elle ne pouvait pas fournir d’autres éléments dans l’immédiat.
Nefertiti prend son panard. Petite pièce minimaliste en un acte à jouer aux toilettes (ou à l’Opéra Bastille, voire au Palais de Tokyo).
je peux, vous dire, que tout ceci, est, une erreur, car je, ne vais pas survivre, à autant, de virgules.
désolé
Ce #soir sonne comme une nuit.
Et tu viens avec moi, faire l’avion. t.co/m0vq87wz
Remember … Freedom, ça veut dire liberté.
JE VOUS L’AFFIRME, IL FAUT SE BARRER DE CHEZ FREE.
CASSONS-NOUS.
TOUS.
Merci de votre attention.
Igor, lucide, à Mina, morte, mais souriante : « je pense que les choses ne peuvent que s’arranger ». t.co/ldTMCUlw
Mina ne supportait pas de perdre un duel d’haïku. Heureusement, ça n’arrivait jamais. Avec Igor, aucun risque. t.co/Hg1OkrOL
Et Igor de décider de mettre l’accent sur ces moments forts, ratés. Genre Woodstock, j’y étais pas. La naissance de ma mère, non plus. Etc.
Et l’homme à la tête de chat de déclarer la chasse ouverte. Penser à applaudir. Mina qui baille. t.co/JMLqxdWO
Sur la grève
des grains de sable entre les dents
– happy birthday klute!
– ta gueule connard!
Ainsi épousait-elle des ombres avec philosophie.
Ça alors… même en mode extra-sensitif c’est un peu inattendu.
Certes, les indices convergeaient, mais (le reste de la phrase a disparu, NDLR).
Note : garder un œil sur cette affaire.
Et en parler à un precog plus expérimenté que moi.
c’est le plus beau paysage du monde
c’est le plus beau mais le plus triste
——————————————-
a essayer pour blogger en liberté :
blackblogger03 – 021268
vodkacoca – vodkacoca
——————————————-
c’est le plus beau paysage du monde
c’est le plus beau mais le plus triste
« Cela fait des années déjà que je n’ai plus l’impression de vivre réellement en société, mais de m’être habitué à l’idée d’une survie en périphérie de zone hostile, rendue possible essentiellement par une limitation de la surface d’échanges. Les politiques de santé publique ont peu à peu rendu invivables les zones urbaines, inutilisables les moyens de transport collectif ; mais il subsiste encore de nombreuses zones rurales en Europe occidentale, souvent d’une grande beauté, où le contrôle policier reste limité, où les infrastructures (électricité, eau potable) restent bonnes, où l’importation autoritaire d’animaux dangereux (loups, ours) ne menace pas encore directement la survie humaine. Des déplacements espacés en zone périurbaine permettent d’assurer le ravitaillement et l’approvisionnement en essence. Internet permet de rester en contact avec les gens, forcément peu nombreux à une période historique donnée, qui méritent qu’on reste en contact avec eux. Il permet aussi de contourner certaines limitations légales concernant l’achat de médicaments. La contrebande, plus généralement, se substitue efficacement aux circuits de distribution légaux pour tous les produits où les politiques de santé publique imposent une prohibition absolue ; les dangers, sur le plan pénal, restent jusqu’à présent minimes.
Ainsi, la vie en Europe occidentale peut être dite bonne, ou du moins vivable. A condition d’éviter les centre-villes, des relations sociales restreintes peuvent y être maintenues. Le seul véritable problème demeure (comme au fond il l’a toujours été) l’obtention précoce des moyens financiers nécessaires à cette survie ; des années de vie réelle en milieu hostile (parfois de nombreuses années, parfois toute une vie) sont dans la plupart des cas indispensables. »
intense tourguenism
spin spin chocolate
stop it fill with sugar
macadam brightness
melting-in-progress
wrapped in fever
the fleece-lined state
reached
at least
Il fallait se souvenir de cet instant, de ses os glaçons s’y accrocher,
il fallait le retrouver, le cortex citron car il sentait sourdre
au fond de lui, d’une âme trouille au milieu,
une plainte rouge et froide, bec d’ogre celle de la douzième heure,
la fixité d’une obsession, ventilation murée quand il ne reste plus
que la mort, d’orge sec parce que ce jour où
l’on avait cette révélation pépins calcinés de la vie et de la mort
(il ricane) dans le cortex rien que dans
le visage s’entrechoquent d’un être (il ricane)
était bel et bien fini s’entredévorent et maintenant
ses pas tourmentés, pendant troué les ruelles grises,
la surface bétonnée un siège apprivoisé ne pouvaient cacher
plus longtemps les entrailles souliers vociférants au fond du bide,
au fond du fond, main accidentée au fond de Satan,
les mots disproportionnés noeud coulissant et cruels
qui lui lacéraient la souffrance ventriloque les circuits striataux,
qui ruminaient dans les murs les plinthes en colère
et qui commençaient les papiers les carambars à déborder
en nappes rouges le whisky pluie sur sa chemise blanche
l’hémorragie interne les mèches mouillées l’inondation
le purpura le soir il est tard la foudre intestine
l’idiotie taquine dehors la crème de la souffrance en chemise
l’écrivain bébé-béant-bé- de la crème le pauvre
qu’il avait cru des portes cadenassées être été
le bé-bé-bé bêta verrous oculaires et son orgueilleuse
colère et son oeillères papiers glacés amour pour Marie
qui n’était rien de plus les souliers usagers – encore – qu’un
accessoire
On entend des flap flap flap dans le couloir puis la petite tête graisseuse de Joannie jaillit dans l’entrebaillement de la porte.
SUPERDOGGY and BATDOGGY, ces héros…

Le grand écrivain russe, qui vient de mourir, Ivan Tourgueneff, était à ses heures, un conteur fantastique de premier ordre.
Mina, Carver ont quelques jolies robes, un poulet, de vieux jouets et quatre fusils russes de bois, d’acier. Elles sont vraiment belles.
un tourgueniste : quand même quand on avait la gauche, il faisait pas si chaud…
Le magicien ou le gigolo ? Une nouvelle problématique tourgueniste…
ainsi font font font, les petites marionettes.
ainsi font font font, trois pti tours et pi s’en vont !
Danser (sur U2) dans les rayons du Franprix sans toi ça n’est vraiment pas pareil.
Les Artistes Amoureux Anonymes sont une association d’hommes et de femmes qui partagent entre eux leur expérience, leur force et leur espoir dans le but de résoudre leur problème commun et d’aider d’autres Artistes Amoureux Anonymes à se rétablir.
Le désir d’arrêter l’Art Amoureux Anonyme est la seule condition pour devenir membre des Artistes Amoureux Anonymes. Les Artistes Amoureux Anonymes ne demandent ni cotisation ni droit d’entrée; nous nous finançons par nos propres contributions. Les Artistes Amoureux Anonymes ne sont associés à aucune secte, confession religieuse ou politique, à aucun organisme ou établissement ; ils ne désirent s’engager dans aucune controverse ; ils n’endossent et ne contestent aucune cause.
Notre but premier est de demeurer Abstinents et d’aider d’autres Artistes Amoureux Anonymes à le devenir.
©A.A.A. Eros & Thanatos Inc.
je me demande…
analogique : une toile moche dans une pizzeria à 60 euros
numérique : une jpg trouvée par google du même genre « gratuite »
analogique : tu peux retourner la toile, voir le dos, le cadre, et la tenir entre tes mains
numérique : quoi que tu fasses, l’image reste sur ton écran
la vraie vie est analogique ou numérique ?
Gü.
porte
le
deuil
ce
soir
(…)
de nos jours les loups aussi envoient des textos…
la preuve scientifique là .
Every time we mindfuck we mindwin ?

je vais te chanter une chanson :
la lala lalala la lala
et te la rechanter aussi souvent que possible.
puis on va se poser, là dans le coin de la pièce et écrire nos noms
dans la buée. je vais ouvrir les yeux à ces mômes.
leur montrer la vraie vie.
mettre leurs photos dans les journaux.
un môme de plus
ou de moins.
—————————————————–
tourgueniev ce héros
—————————————————–
je peux t’écrire une petite histoire :
c’est Igor qui danse seul sur la piste éteinte.
c’est Igor qui possède plus d’une voix.
c’est Igor qui t’ignore et toi qui le veux.
enfin :
si tu veux porter un T-Shirt
« Igor je t’aime »
tu dois le fabriquer.
et encore :
oui, et c’est une bonne idée.
—————————————————–
tourgueniev ce héros
—————————————————–
Sur la plage, Carver, nu, se perfectionne au maniement du grand arc. Sa barbe se coince encore, parfois, dans la corde. Hurlements et rires.
décrivez vos passions :
atteindre la masse critique et exploser
Pendant les combats, la vie continue. Teatime pour Mina. t.co/McsbM8Fe

Le tout étant de ne pas se faire niquer par l’Empire.
Au camp on continuait à ne se fier qu’aux apparences, surtout trompeuses. Ça sauvait des vies et du carbone. tetedampoule.com/roue/

au départ
je n’étais pas vraiment contre
l’adoption de ce petit alien
tombé de son nid céleste
et puis c’est si mignon
quand il dort dans le creu de ton cou
mais j’ai bien peur
qu’il ne soit la cause
de mes étranges et nouvelles allergies…
Ô Mélibée, un Dieu nous a donné cette oisiveté.
Laisse les mongols à Venise

(jean-marc renault – jmr02.blogspot.com)
***
vingt-troisième livraison
***
pendant que vanessa me téléphone
j’entends passer près d’elle un camion de pompiers
et la sirène
et quelques minutes plus tard c’est par la fenêtre de la chambre
que j’entends la sirène
et vanessa l’entend à travers mon téléphone à moi
***
neuf heures deux devant le supermarché
deux ou trois personnes attendent que le rideau se lève et un vieux
qui porte des lunettes noires des baskets et une sorte de fuseau qui lui colle aux cuisses
et lui arrive aux genoux
fout des coups de pieds dans le rideau de fer
en regardant tout le monde et en faisant deux avec ses mains
neuf heures quatre le rideau s’ouvre
le vieux engueule l’employée et les vigiles engueulent le vieux
neuf heures quinze à la caisse
la vieille devant moi ne sait pas quoi faire de son panier vide
je le lui prends des mains pour l’empiler sur un autre panier vide
et le sourire qu’elle m’adresse
est le plus beau depuis longtemps
***
je ne vais pas aller à lyon
en vacances
je ne vois pas ce que j’irais foutre
loin de vanessa
je vois ça d’ici
passer deux jours à déprimer
mécontent d’être parti
mécontent de rentrer
la seule chose que j’aime c’est m’éloigner
être ailleurs je n’aime pas
et revenir ça m’angoisse
je m’éloigne bien assez
en allant marcher une ou deux heures dans la ville
***
« je n’ai jamais voulu être avec des gens comme moi
en fait si je l’ai voulu, j’ai essayé et ça n’a pas marché
c’est parce qu’on est pareil qu’on ne fait pas l’effort de s’écouter »
Il me reste douze cartouches et, autour de l’hôtel de ville, les miliciens festoient, en bons voisins. Personne dans le no man’s land.
« Ca y est, Harisson «au revoir» Ford à enfin largué ce petit cul serré de Calista «Hard Core» Flockhart. » dit le Sage.
deux plaies vivantes se rencontrent…j’ai tué mon père…j’ai vécu l’exil…ils s’endormiront de toutes façons;l’insomnie est une maladie partielle;elle réveille le passé et installe l’oubli du présent.
j’ai saigné de l’oreille;du lac qui en est sorti ont surgi ma mort et la mort de ceux que j’aimaient;mon goût d’eux s’est préservé de la mort;on donne du prix aux gens en les tuant.
il tient un mouchoir ensanglanté dans sa bouche et son crâne est un peu fêlé;il parle avec un fée aux jambes de glace;tout en haut de la colline le conseil va se réunir; là où se joignent les flots montants de nos sangs.
dans le ciel se dessine la cartographie de la mort en sang violet d’être saturé;nous joignons dieu sur son trône de génocide, il peut nous apaiser;la colère de l’homme est la plus dangeureuse;mais dieu existe ailleurs le dies irae n’est qu’un cri de raliement pour humains trop humains pour croire en humains.
le ciel se teinte en rose, le sang se dilue, nous nous regardons avec amour;la femme se fiche en terre;l’homme prie au sol; chacun soigne ses plaies; je n’ai entendu aucun mot, le sang coule toujours.
je suis enlevée par le sexe et je coule en jouissance pour être en chacun de vous.
Il arrive un moment où c’est plus possible
mais alors plus possible du tout.
Option 1 : chicken run
déjà expérimentée en phase 0 et 1,
popularité + 3 / dépression + 6 / jauge de lucidité dans le vert / jauge egotique dans le rouge
picoti picota dinde aux marrons etc joli service avantage ok
Option 2 : un myope vaut mieux que deux tue-l’aura
déjà expérimenté en phase 2 et 2 bis
popularité + 5 / dépression + 2 / jauge de lucidité nulle part / jauge egotique dtc
borgne powah cécité cotonneuse cours lola cours – en gros
Option 3 : TU RENTRES CHEZ TOI TU TRAVAILLES
popularité -12 / dépression + ou – quoique / jauge de lucidité = jauge egotique
pas encore expérimenté
on voit le résultat
en général
comme en particulier
oui mais en général quand même
tellement en général
n’est-ce pas.
SCAPIN
Cachez-vous, voici un spadassin qui vous cherche.
(En contrefaisant sa voix.) « Quoi ! jé n’aurai pas l’abantage dé tuer cé Géronte et quelqu’un par charité ne m’enseignera pas où il est ? »
(A Géronte, avec sa voix ordinaire.) Ne branlez pas.
(Reprenant son ton contrefait.) « Cadedis ! jé lé trouberai, se cachât-il au centre de la terre. »
(A Géronte, avec son ton naturel.) Ne vous montrez pas.
(Tout le langage gascon est supposé de celui qu’il contrefait, et le reste de lui.) Oh ! l’homme au sac
— Monsieur.
— Jé té vaille un louis, et m’enseigne où peut être Géronte.
La phrase de la soirée d’hier :
Bon anniversaire Sophie, huhuhu.
Mes côpains.
…
marre d’être un ange
je jette ces plumes qui me font tousser
et je repense à nos baisers
à ton cou et tes cuisses autour de moi
insomnie encore mais si douce
pour une fois mais quand même
marre d’être un ange
…
Estragon,
viens chez moi
on va se faire
cuire des oeufs.
moi aussi
c’est mon seul but
dans la vie.
Parole vaine du héros
« Je me suis perdu plusieurs fois dans le corps des femmes.
J’y ai laissé des mèches de cheveux, des livres
dans leurs chambres, des photos collés/offertes sur les glaces
des salles de bains, dans lesquelles j’étais fier (sometimes)
de me trouver beau, la femme attendait blottie dans un lit froid.
Ce que je suis : sans ressemblance avec mon image : embrasser une
femme c’est comme passer de l’autre coté de moi-meme ; c’est
pourquoi j’ai avoué à G. que le risque du baiser (le premier)
est toujours une épreuve. Si par lui je coincide avec mon image,
je me laisse oublier, je me laisser regarder, j’aime et je peux etre aimé. »
juste avant minuit
un message pour tous
d’espoir et de paix.
ça parait un peu niais
mais pour une fois
que je ne parle pas
de petits enfants
découpés au scalpel
dans ma cave…
faut bien varier les
plaisirs, non ?
« Le long du dos de la girafe je glisse »
We can just do it better than Britney… ♫ blip.fm/~8obf4
Jetage de meubles. Nettoyage par le vide.
Aucun poil rouge et rêche en vue. Mine de rien, ça rassure.

Superlativité superficielle.. amour aimant.. un aimant, attiré, horreur, pas le choix ?
Arracher, quitte à se faire vomir, je me mutile, j’arrache, je déchire, le sang coule, la chair entre dans la poele..
Bacon simplifié… Anglicisme… douleur…
Oneko fixe la lune, hypnotisé.
Les 3 phrases du début de matinée :
Et bien pourtant, (…) je vous accuse de mentir. Je vous accuse d’ajouter à la réalité votre pulsion, je vous accuse l’air de rien d’enflammer inutilement nos consciences déjà ivres de dégoût, je vous accuse de vous engouffrer dans le mensonge pour le pur plaisir de parachever votre analyse, qui du même coup jette le masque et nous montre le visage non de la vérité mais de la haine.
Et du même coup me rendez ce service: je ne serai jamais dans ce camp, dans votre camp, celui de la facilité déguisée en résistance, de la haine primaire travestie en littérature, de la pulsion aux allures d’analyse.
Michel M., mail à Monsieur C. S., mon grand chef chéri de l’OIE.
Je ne pense plus qu’à la faim. A mon estomac. Il se dilate atrocement, il enfle, il parle sans cesse et bruyamment, il prend de plus en plus de place. Beaucoup trop.
Cet estomac a pris trop d’importance. Ce ventre prend une dimension monstrueuse. Je le vois bien dans le regard des autres. Il est impossible qu’ils l’ignorent. Ils savent. MON VENTRE ME TORTURE. Chaque jour il grignote un peu plus de moi. Ma ceinture abdominale, ma belle ceinture ! s’est envolée depuis longtemps.
Malheur.
Plus rien qui puisse contenir cette expansion hominivore. La nausée.
Je dois prendre des cachets pour réduire son volume, pour digérer ce qu’il ne digère pas. Car il ne prend plus même la peine de travailler. Il engrange. Point.
Pourtant j’ai très faim.
Je ne veux plus manger.
Je ne veux plus manger.
J’ai très mal au ventre.
Ca va passer.